Institut français
d’archéologie orientale du Caire

IFAO

Catalogue des publications


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BIFAO112_art_19.pdf (1 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 112
2013 IFAO
26 p.
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Élevage et consommation de viande à Balat (oasis de Dakhla). Fin de l’Ancien Empire-Première Période intermédiaire.

Cette étude sur la consommation de viande à Balat, dans l’oasis de Dakhla, à la fin du IIIe millénaire avant notre ère repose sur une approche originale : la confrontation directe des données de l’étude ­archéo-zoologique avec celles des textes documentaires provenant d’un seul et même site, la résidence des gouverneurs de l’oasis. Elle confirme que la viande de bovinés, particulièrement bien attestée dans les deux catégories de sources, était de consommation relativement courante, et ce probablement dans toutes les catégories sociales. L’étude croisée permet de suivre toute la chaîne de la production animale. Si l’étude des ossements animaux révèle certaines pratiques d’élevage, l’analyse des textes d’archives la complète par des indications sur la boucherie et la distribution/consommation de la viande. En l’absence de parallèles pertinents, il reste néanmoins difficile de déterminer si les pratiques identifiées sont marquées par la situation particulière de l’oasis, ou si elles reflètent des comportements courants dans les provinces égyptiennes au dernier quart du IIIe millénaire.

Mots-clés : Ancien Empire – Première Période intermédiaire – alimentation – élevage – bovinés – consommation de viande – statut social.

This paper addresses the topic of meat consumption in Balat, Dakhla oasis, at the end of the 3 rd millennium BCE. Its methodology consists in cross-checking the data from archaeozoological analysis with documentary texts from the same site, i.e. the palace of the governors. Both approaches confirm that bovine meat was available in rather lavish quantities, and probably regardless of social classes. Both sets of data usefully complement each other; animal bones bring information about cattle-breeding, and textual data are mostly concerned with butchery and meat distribution/consumption patterns. For lack of relevant parallels from other Egyptian contemporary sites, it cannot be ascertained whether the patterns described are peculiar to the oasis milieu, or if they reflect the standard situation in the whole of Egypt at the turn of the 3 rd millennium.

Keywords: Old kingdom – First Intermediate Period – Diet – Cattle-breeding – Bovids – meat Consumption – social Status.

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BIFAO112_art_20.pdf (1.4 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 112
2013 IFAO
32 p.
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Fragments de vaisselle inscrite en égyptien conservés au Musée national d’Iran (Irân-e-Bâstân) – Téhéran.

Les fouilles menées au début du siècle dernier dans les deux grands sites achéménides de Suse et de Persépolis ont mis au jour un ensemble intéressant d’objets égyptiens et égyptisants. La vaisselle en pierre constitue un groupe important de ces Aegyptiaca. Elle témoigne du goût de la cour perse pour l’art royal de l’Égypte et ses artisans, mais aussi des intérêts économiques des Achéménides dans le territoire pharaonique. Certains exemplaires inédits de ces récipients (complets ou fragmentaires), conservés au Musée national d’Iran, sont présentés et étudiés dans cet article. Ils se composent de deux groupes principaux : 1. Les vases égyptiens portant les titulatures des pharaons saïtes ; 2. Les récipients d’époque perse – vaisselle de table, alabastra et jarres – avec une inscription cunéiforme et hiéroglyphique comportant les noms des souverains achéménides. Les inscriptions et les caractéristiques typologiques de chaque catégorie sont détaillées dans cette étude afin de mieux connaître les fonctions et les origines éventuelles de ces vases.

Mots-clés : Suse – Persépolis – vaisselle en pierre – vaisselle de table – alabastra – artisans égyptiens – ­titulature royale – cour perse.

Excavations in two great Achaemenid sites of Suse and Persepolis, in the beginning of the last century, brought to light an interesting group of Egyptian and Egyptianized artifacts. The stone vessels is an important category of these Aegyptiaca. This reflects, not only, the appreciation of the Persian court for the royal art of Egypt and its craftsmen, but also the economic interests of Achaemenids in the Pharaonic territory. This paper deals with some unpublished examples of this material (complete or fragmentary) kept in the National Museum of Iran. They consist of two main groups, (1) the Egyptian vessels bearing the titularies of Saite Pharaohs, (2) the wares of Persian Period – royal tableware, alabastra and jars – with a cuneiform and hieroglyphic inscription, containing the names of Achaemenid Kings. The study of the inscriptions and typological characteristics of each group, in this article, offers a better understanding of functions of these vessels and their possible origins.

Keywords: Susa – Persepolis – Stone vessels – Tableware – Alabastra – Egyptian craftsmen – Royal ­titulary – Persian court.

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BIFAO112_art_21.pdf (0.65 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 112
2013 IFAO
22 p.
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La « maison à double-carré » de Médamoud et les sanctuaires isiaques d’Égypte.

Cette contribution propose d’identifier, à partir de la relecture de la documentation ancienne, un nouveau temple isiaque dans le téménos du temple de Montou à Médamoud. L’édifice, dont on ne connaît que le plan et une partie de l’équipement statuaire, a été fouillé dans les années 1930 par F. Bisson de La Roque. Il peut être attribué à la période impériale, sans que cette datation puisse être affinée. Si cette étude distingue deux types architecturaux en Égypte, elle conclut surtout au fait que l’architecture ne constitue pas un critère d’évaluation pertinent pour l’étude des cultes isiaques. Cet édifice constitue un nouvel exemple de ce que M. Malaise et Fr. Dunand qualifient de « religion égyptienne isiaque » en raison de l’intégration de la gens isiaque au panthéon pharaonique comme en témoignent les milieux d’implantation ou les prêtrises attestées par la documentation papyrologique grecque. La question de la nature du culte célébré reste toutefois posée. Quoi qu’il en soit, il s’agit là de l’une des formes de la religion des derniers siècles de l’histoire antique de l’Égypte.

Mots-clés : nouveau temple – Médamoud – culte isiaque et religion égyptienne isiaque – Isis – Sérapis.

This essay suggests from the review of the former documentation that a new Isiac temple can be identified inside Montu’s temenos in Medamud. The building, partially known by the plan and a part of the statuary, was digged out by F. Bisson de La Roque in the 1930’s. It was built during the imperial period, but no precise date can be assigned. If two main types of architecture can be distinguished in Egypt, architecture does not seem to be a good criterion for evaluating Isiac cult. The Medamud Isiac temple gives a new example of what M. Malaise and Fr. Dunand call “Egyptian Isiac Religion” because of the integration of the Isiac gens into the pharaonic pantheon as can be seen from the titles for priests in Greek papyri. However, the question of the nature of the cult remains. It is one of the different forms of the religious beliefs during the last centuries of Egyptian paganism.

Keywords: New temple – Medamud – Isiac cult and Egyptian Isiac religion – Isis – Serapis.

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BIFAO112_art_22.pdf (0.71 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 112
2013 IFAO
10 p.
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A Headless Block Statuette of the XXVIth Dynasty (CGC 941).

Publication d’une statuette cube acéphale, conservée dans les réserves du Musée égyptien du Caire. Son propriétaire, Pastjenef – probablement à identifier avec le Pastjenef mentionné dans le Papyrus Brooklyn 47.218.3 – était prophète d’Amon à Karnak où il avait la charge des vêtements de la statue d’Amon-Rê et la responsabilité de la table d’offrandes « grande et pure » du temple d’Amon. Des détails stylistiques et épigraphiques permettent de la dater du début de la XXVIe dynastie. Les textes de la statuette comprennent la formule ḥtp-di-nswt et la formule « saïte », en plus des titres de son propriétaire tel ḥry-sštȝ n mnḫt špst nt ḥʿw-nṯr (inhabituel pour les sculptures de la XXVIe dynastie).

Mots-clés : statuette cube – prophète d’Amon – Karnak – Pastjenef – XXVIe dynastie – ḥry-sštȝ n mnḫt špst nt ḥʿw-nṯr – ỉmy-st-(nt-)ʿ n pȝ ḥtp ʿȝ wʿb (n) pr Ỉmn – Papyrus Brooklyn 47.218.3.

Publication of a headless block statuette kept in the basement of the Egyptian Museum in Cairo. The statuette owner, Pastjenef – probably the same person mentioned in Brooklyn Papyrus 47.218.3 – served as a prophet of Amun at Karnak where he was in charge of the clothing of the statue of Amun-Re, as well as being responsible for the great and pure offering table of the temple of Amun. Stylistic and epigraphical details suggest a date at the beginning of the 26 th Dynasty. The inscriptions on the statuette include the ḥtp-di-nswt and the “Saite” formulae, in addition to the titles of its owner such as ḥry-sštȝ n mnḫt špst nt ḥʿw-nṯr (unusual on 26 th Dynasty sculptures).

Keywords: Block statuette – Prophet of Amun – Karnak – Pastjenef – 26 th Dynasty – ḥry-sštȝ n mnḫt špst nt ḥʿw-nṯr – ỉmy-st-(nt-)ʿ n pȝ ḥtp ʿȝ wʿb (n) pr Ỉmn – Brooklyn Papyrus 47.218.3.

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BIFAO112_art_23.pdf (1.3 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 112
2013 IFAO
18 p.
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Iry-Hor et Narmer au Sud-Sinaï (Ouadi ‘Ameyra). Un complément à la chronologie des expéditions minières égyptiennes.

Une prospection menée au sud de la péninsule du Sinaï a récemment permis l’identification d’un site pharaonique jusqu’ici inconnu au Ouadi ‘Ameyra, dans la zone du Ouadi al-Homr. L’élément le plus remarquable du site est un grand panneau rocheux, qui reçut pendant une période prolongée, de la soi-disant « dynastie 0 » à la IIe dynastie, des inscriptions commémorant le passage d’expéditions égyptiennes au tout début de l’histoire pharaonique.

Mots-clés : Sinaï – Ouadi ‘Ameyra – Ouadi al-Homr – « dynastie 0 » – IIe dynastie – expéditions minières.

A survey on the Southwestern part of the Sinai Peninsula has recently allowed the discovery of a new pharaonic site in Wadi Ameyra, in the Wadi al-Homr area. The most remarkable element feature of the site is a large rock wall, where several Egyptian expeditions dating back from the very beginning of the pharaonic period (from the so-called “0 Dynasty” to the midst 2 nd Dynasty) have engraved commemorative drawings and inscriptions.

Keywords: Sinai – Wadi Ameyra – Wadi al-Homr – “0 Dynasty” – 2 nd Dynasty – Mining expeditions.

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BIFAO112_art_24.pdf (4.1 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 112
2013 IFAO
48 p.
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Un port de la IVe dynastie au Ouadi al-Jarf (mer Rouge).

Le site du Ouadi al-Jarf est situé sur la côte occidentale du golfe de Suez au pied du monastère de Saint-Paul, quelques kilomètres au sud de la ville moderne de Zaafarana. Deux campagnes de fouilles menées sur le terrain en juin 2011, puis en mars-avril 2012 ont permis d’identifier à cet endroit d’anciens aménagements portuaires qui se répartissent sur une distance de plus de 6 km, entre le premier ressaut montagneux qui borde la côte et la zone du littoral, où une jetée construite a été relevée. L’étude des galeries a montré qu’elles avaient été aménagées, comme sur les sites d’Ayn Soukhna et de Mersa Gaouasis, pour entreposer des embarcations. L’étude de la poterie, en grande partie produite sur le site, ainsi que l’abondant matériel épigraphique (marques sur jarres, marques de contrôles sur des blocs) permettent de dater l’ensemble de ce système du début de la IVe dynastie – et en particulier du règne de Chéops dont le nom apparaît de façon récurrente.

Mots-clés : Ouadi al-Jarf – aménagements portuaires – galeries – bateaux – IVe dynastie – Chéops.

The Wadi al-Jarf pharaonic site is located on the western coast of the Suez Gulf, nearby the Saint Paul monastery, few kilometres south of the modern town of Zaafarana. During two campaigns, on June 2011 and March-April 2012, an elaborate complex of 30 storage galleries has been party excavated. Some of them are gallery for storage of boat parts, very similar to examples known on other coastal sites like Ayn Soukhna and Mersa Gawasis. On the seashore, an Ancient Egyptian L-shaped jetty could be the most ancient structure of the kind so far known in the world. The study of the pottery has shown that it was mostly locally produced, and be securely dated to the early 4 th Dynasty. The abundant epigraphic material (inscriptions on storage jars, control marks on blocks) points also to this period, and most particularly to the reign of Khufu, whose name has been found quite often on the site.

Keywords: Wadi al-Jarf – Seaport – Storage galleries – Boat – 4 th Dynasty – Khufu.

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BIFAO112_art_25.pdf (1.1 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 112
2013 IFAO
18 p.
gratuit - free of charge
Comment les Égyptiens du début de la XVIIIe dynastie désignaient les Kouchites et leurs alliés.

Les inscriptions du début de la XVIIIe dynastie évoquant les conflits entre l’Égypte et le royaume de Kouch sont réexaminées à la suite de la découverte par Charles Bonnet, sur le site de Doukki Gel, d’une architecture africaine datant du milieu du IIe millénaire – distincte de celle que l’on trouve dans la ville voisine de Kerma – et de plusieurs palais cérémoniels. Les inscriptions mentionnent effectivement de manière récurrente, de la fin de la XVIIe dynastie au début du règne de Thoutmosis III, la mise en œuvre de coalitions entre plusieurs royaumes nubiens contre l’Égypte et l’existence de plusieurs souverains associés dans l’exercice local du pouvoir.

Mots-clés : Kerma – Doukki Gel – Pount – Nubie – Thoutmosis Ier – Thoutmosis III – Hatchepsout.

Review of early 18 th Dynasty inscriptions refering conflicts between Egypt and kingdom of Kush after the discoveries by Charles Bonnet on Dukki Gel site. Indeed, they revealed on one hand the presence of African architecture dating from the mid second millennium, distinct from the remains found in the nearby city of Kerma, on the other hand several ceremonial palaces dated from the same period. From the end of the 17 th Dynasty to the beginning of the reign of Thutmose the 3 rd, the inscriptions do mention repeatedly coalitions between several Nubian kingdoms against Egypt and the existence of sovereigns united to rule the region.

Keywords: Kerma – Dukki Gel – Punt – Nubia – Thutmose 1 st – Thutmose 3 rd – Hatshepsut.

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IF1078
ISBN 9782724706185
2012 IFAO
Collection: BiEtud 154
Langue(s): français
1 vol. 120 p.
28 (1400 EGP)

Les stèles de l’an 3 d’Aspelta

La découverte fragment après fragment, entre 1999 et 2007, d’une stèle de l’an 3 d’Aspelta sur le site de Doukki Gel (Pnoubs), à un kilomètre au nord de Kerma, commence comme une enquête archéologique pour s’achever en enquête policière. En effet, le plus grand fragment a été saisi chez un Soudanais qui avait envoyé une copie du texte au musée de Khartoum afin de connaître la valeur éventuelle du monument. Cinq fragments correspondant à l’essentiel de la partie supérieure et médiane de la stèle et deux petits fragments du bord inférieur ont ainsi pu être assemblés.

Le nombre de monuments napatéens inscrits étant jusqu’à présent particulièrement restreint, toute nouvelle découverte susceptible d’éclairer cette période, où les souverains kouchites cessent de régner sur l’Égypte avec laquelle ils prennent des distances politiques tout en conservant des liens culturels étroits, est naturellement la bienvenue.

La date gravée en tête de l’inscription — l’an 3, le 1er mois de l’hiver, le 12ᵉ jour— se situe 20 jours après celle que l’on peut lire sur la stèle C 257 du musée du Louvre (E 6209) — l’an 3, le 4ᵉ mois de la saison akhet, le 22ᵉ jour — qui provient de Sanam, en aval de la quatrième cataracte. Cette dernière commémore la venue dans le temple de l’Amon-Rê taureau de la Nubie, d’une délégation envoyée par le souverain pour le remplacement de la joueuse de sistre du temple.

La lecture du texte de la stèle de Doukki Gel a permis d’établir que s’y trouve mentionnée la majorité des personnages qui composaient la délégation de celle de Sanam, bien que d’importantes différences de rédaction existent entre les deux textes. La comparaison des deux inscriptions permet de mettre en évidence certaines des règles orthographiques suivies par chacun des deux scribes, l’un de formation égyptienne, l’autre relevant déjà d’une culture distincte que la stèle de Doukki Gel contribue à révéler.

A new stele dated Year III of Aspelta was discovered one fragment after another between 1999 and 2007 on the site of Dukki Gel (Pnubs), one kilometre north of Kerma. What started as archaeological research turned into a police investigation when the largest fragment was confiscated from a Sudanese man who had sent a copy of the text to the Museum of Khartoum to enquire about the potential commercial value of the object in his possession.

Five fragments constituting the main part of the upper and median sections of the stele could thus be reassembled, along with two fragments of the lower rim.

The scarce number of Napatean inscribed monuments known to us makes every new discovery likely to shed entirely new light on this very specific period when the Kushite kings ceased to rule over Egypt but kept close cultural relationships with it beyond the now interrupted political links.

The date of the stele – Year III, 1st month of Winter, the 12th day – places it twenty days after the stele from Sanam, downstream of the 4th cataract, now in the Louvre Museum (C257 = E 6209) which is dated Year III, 4th month of the akhet season, the 22nd day. The latter commemorated the visit to the temple of Amun-Ra Bull of Nubia by a delegation sent by the king to replace the sistrum player of the temple.

Reading the inscription of stele from Dukki Gel shows that most members of the delegation of the Sanam stele are still mentioned here, although important redactional discrepancies are to be found between the two texts. A comparison of the two inscriptions lets us establish certain orthographic rules followed by the scribe of each stele, one with an Egyptian training while the other one seems to have been influenced by a specific local culture, which the Dukki Gel stele contributes to reveal.


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IF1072
ISBN 9782724706123
2012 IFAO
Collection: TAEI 49
Langue(s): français
1 vol. 304 p.
50 (2500 EGP)

Histoire des cadis égyptiens. Akhbâr qudât Misr

Le cadi, juge du tribunal musulman, est un des personnages les plus emblématiques de l’islam médiéval. Recruté par le pouvoir pour rendre la justice entre les plaideurs, il incarnait, plus que tout autre, le droit islamique qu’il était chargé d’appliquer. Les anciens cadis égyptiens nous sont connus grâce au livre que leur consacra l’historien al-Kindī (m. 350/961), dont le présent ouvrage propose la traduction française. Depuis la conquête arabe de l’Égypte, vers 640, jusqu’à l’arrivée des Ṭūlūnides en 868, al-Kindī retrace pas à pas la construction de la judicature égyptienne à travers les biographies de ses quarante premiers cadis. Source majeure pour comprendre l’évolution de l’institution judiciaire et de ses procédures, l’Histoire des cadis égyptiens ouvre aussi une fenêtre unique sur la société égyptienne des débuts de l’islam. À travers les litiges et les problèmes divers soumis à l’appréciation des cadis, le tribunal de Fusṭāṭ agit comme un puissant révélateur des rapports sociaux et de leur gestion par l’autorité publique. Al-Kindī restitue enfin le rôle essentiel que les cadis jouèrent dans la vie politique égyptienne. Tiraillés entre des élites locales attachées à leurs privilèges et un pouvoir califal soucieux d’imposer son autorité, ils furent alternativement adulés et voués aux gémonies par leurs contemporains. En arrière-plan de cette galerie de portraits hauts en couleur, c’est une vaste fresque historique de l’Égypte umayyade et abbasside qu’al-Kindī offre au lecteur.

Précédé d’une introduction historique, le texte d’al-Kindī est accompagné des variantes et additions proposées par Ibn ʿAbd al-Ḥakam (m. 257/871), Ibn al-Mulaqqin (m. 804/1401-1402) et Ibn Ḥaǧar al-ʿAsqalānī (m. 852/1449).

Le traducteur : Mathieu Tillier, agrégé d’arabe et maître de conférences à l’université d’Aix-Marseille, est actuellement chercheur à l’Institut français du Proche-Orient (Beyrouth).

القاضي هو أحد الشخصيات الأكثر شهرة في الإسلام في العصور الوسطى. فلقد كان يجسد – أكثر من أي شخص آخر - القانون الإسلامي الذي كان مسؤولاً عن تطبيقه إذ عينته السلطة لتحقيق العدالة بين المتقاضين. ولقد عرفنا القضاة السابقين المصريين من خلال الكتاب الذي خصصه لهم المؤرخ الكندي (ت 350/961 ) والذي يقدم هذا العمل الترجمة الفرنسية له . منذ الفتح العربي لمصر حوالي عام 640 وحتى وصول الطولونيين في عام 868، تتبع الكندي حركة بناء القضاء المصري من خلال السير الذاتية للأربعين ممثلاً الأوائل له. ويعد كتاب أخبار قضاة مصر المصدر الرئيسي لفهم تطور النظام القضائي والإجراءات التي كانت متبعة فيه كما أنه يفتح نافذة فريدة على المجتمع في بدايات الإسلام. فمن خلال التقاضي والمشاكل المختلفة التي كانت تخضع لتقدير القضاة، كانت محكمة الفسطاط مؤشراً قوياً للعلاقات الاجتماعية وإدارتها من قبل السلطة العامة. يعيد الكندي أخيراً الدور الحيوي الذي لعبه القضاة في الحياة السياسية في مصر. وإذ كانوا ممزقين بين النخب المحلية المتمسكة بامتيازاتها وسلطة الخليفة الحريصة على فرض نفوذها فلقد كان معاصروهم يتملقونهم حيناً ويقذفونهم حيناً آخر. وفي خلفية هذا العرض للصور عالية الجودة ، يقدم الكندي للقارئ لوحة جدارية ضخمة لتاريخ مصر في العصرين الأموي و العباسي.

يرافق نص الكندي الاختلافات والإضافات التي اقترحها ابن عبد الحكم (ت 257/871 ) وابن الملقن (ت 804/1401-1402 ) وابن حجر العسقلاني (ت 852/1449) ويسبقه مقدمة تعرض دراسة تاريخية لتلك الفترة.


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IF1074
ISBN 9782724706369
2012 IFAO
Collection: BiGen 44
Langue(s): arabe, français
1 vol. 304 p.
25 (1250 EGP)

Maisons de France au Caire. Le remploi de grands décors mamelouks et ottomans dans une architecture moderne

C’est au terme d’une singulière odyssée que de grands décors mamelouks et ottomans sont venus orner les parois de la chancellerie de l’ambassade de France au Caire. Leur présence résulte du goût pour le remploi de décors historiques éprouvé par les premiers grands collectionneurs français d’art islamique présents en Égypte au xixe siècle. L’hôtel particulier construit au Caire par Gaston de Saint-Maurice entre 1875 et 1879 en est un exceptionnel manifeste. Rachetée par la France en 1887 pour y loger sa représentation nationale, l’habitation fut démolie un demi-siècle plus tard, après que ses décors eurent été extraits pour être remontés dans une nouvelle légation. Richement illustré, cet ouvrage bilingue (français et arabe) retrace l’histoire artistique et politique de ces successifs remplois à partir de sources inédites (dépêches diplomatiques, reportages photographiques, correspondance privée) et livre une étude de leur épigraphie, qui apporte un éclairage supplémentaire sur la réutilisation de grands décors islamiques dans l’architecture française contemporaine.