Institut français
d’archéologie orientale du Caire

IFAO

Catalogue des publications


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IF1130
ISBN 9782724706864
2018 IFAO
Collection: BiEtud 167
Langue(s): français
1 vol. 744 p.
64 (3200 EGP)

Karnak, Amon-Ré : la genèse d'un temple, la naissance d'un Dieu

L’ancienneté du temple de Karnak et la genèse du culte d’Amon ont longtemps fait l’objet de débats aux conclusions incertaines, faute d’indices déterminants, mais il est désormais possible de proposer de nouvelles hypothèses sur le développement du site et l’essor du culte d’Amon. Le Nil a connu des changements importants de son cours et il semble que le site de Karnak, primitivement situé rive gauche, soit devenu une île inhabitée durant l’Ancien Empire. Sous la XIe dynastie, après le rattachement de l’île à la rive droite, les nouveaux dynastes thébains mirent à profit les terres émergées pour édifier un sanctuaire, consacré à Amon-Rê, garant de leur légitimité. Cette divinité, quoique nouvelle, n’a pas été élaborée ex nihilo : elle synthétise le concept memphito-héliopolitain d’Imn, « caché », la dimension solaire empruntée à Rê-Atoum d’Héliopolis, l’iconographie et les liturgies coptites du dieu Min. Amon-Rê devint ainsi, pour ces souverains originaires du Sud, le dieu qu’ils avaient révélé et que les rois précédents n’avaient pas su reconnaître.

The age of the Karnak temple and the genesis of the cult of Amon have been the subject of debate and inconsistent conclusions for years, due to the lack of decisive elements, but it is now possible to present some new hypotheses on the development of the site and the rise of the cult of Amon. The course of the Nile clearly endured some major changes and it appears that the site of Karnak, that was originally located on the left bank, became a desert island during the Old Kingdom. In the XIth Dynasty, after the island became part of the right bank, the new Theban kings took advantage of the emerged land to build a sanctuary, dedicated to a new divinity, which was supposed to guarantee their legitimacy. The divinity, Amon-Re, though a new one, was not created ex nihilo. Amon-Re summarizes the Memphite Heliopolitan concept of Imn, «hidden», and the solar dimension that is a feature of Re-Item of Heliopolis, as well as the iconography and the Coptite liturgies of Min. For those sovereigns coming from the South, Amon-Re became the god that they contributed to reveal, to the contrary of the previous kings, who did not rightly appreciate it.


Vignette
IF1152
ISBN 9782724707083
2018 IFAO
Collection: BiEtud 169
Langue(s): anglais
1 vol. 296 p.
54 (2700 EGP)

Landscape Archaeology
Egypt and the Mediterranean World

This book deals with the archeology of ancient landscapes in the Egyptian and Mediterranean regions. Geoarchaeological methodologies have emerged as a major component in any archaeological approaches to better understanding both the dynamics of the establishment of ancient environments and the variety of settlement patterns adopted by human societies. Thirteen contributions are grouped into four parts entitled “Geoarchaeology and reconstitution of the ancient landscape”; “Geographic Information Systems (GIS)”; “Historical Geography”; and “Geoarchaeology Case Studies”. The examples highlighted in this book address the following themes: rural site formation; water management strategies; paleo-environment reconstruction; land occupation; and settlement location. The authors give an overview of the complex relationships between landscape dynamics and the logics of human occupation through the results of recent studies carried out in Egypt, Tunisia, Morocco, Greece and Portugal.

Le présent ouvrage s’intéresse à l’archéologie des paysages antiques, en Égypte et sur le pourtour méditerranéen. L’approche géoarchéologique s’est imposée comme une étape majeure de toute démarche archéologique pour mieux comprendre tant la dynamique du peuplement des milieux anciens que les différents systèmes d’aménagements proposés par les sociétés humaines. Treize contributions sont regroupées dans quatre parties intitulées « Géoarchéologie et reconstitution des paysages anciens », « Systèmes d’information géographiques (SIG) », « Géographie historique » et « Études de cas en géoarchéologie ». Ces différents cas d’étude permettent d’aborder les questions suivantes : la formation de sites ruraux, les politiques de gestion de l’eau, la reconstitution des paléoenvironnements, l’occupation des territoires et la localisation du peuplement. Les auteurs dressent un panorama des relations complexes entre les dynamiques et les processus paysagers et les logiques d’occupation humaine à travers l’exemple d’études récentes menées en Égypte, en Tunisie, au Maroc, en Grèce et au Portugal.


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AnIsl051_art_01.pdf (0.4 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Annales islamologiques 51
2018 IFAO
15 p.
gratuit - free of charge
Introduction. Merveilles, géographie et sciences naturelles au Proche-Orient médiéval


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AnIsl051_art_02.pdf (0.4 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Annales islamologiques 51
2018 IFAO
20 p.
gratuit - free of charge
Animaux et savoirs parascientifiques en Islam médiéval. Pérennité de quelques traditions antiques

Dans cette contribution, notre objectif est d’analyser la transmission de certaines croyances et d’idées, parfois réelles, parfois fantastiques, de l’Antiquité à la géographie arabo-musulmane. Nous partirons de l’analyse textuelle des descriptions animalières et de leurs merveilles dans certains passages de Pline, Élien et Aristote, ainsi que d’autres œuvres appartenant aux géographes arabes du Moyen Âge.

In this contribution, our objective is to analyse the transmission of certain beliefs and ideas, sometimes real and sometimes fantasy, from Antiquity to the Arabic-Islamic geography. We will start off by the textual analysis of the descriptions of animals and their wonders in certain passages from Pliny, Aelian, and Aristotle, as well as other works belonging to Arabic geographers from the Middle Ages.


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AnIsl051_art_03.pdf (0.4 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Annales islamologiques 51
2018 IFAO
13 p.
gratuit - free of charge
Quand les propriétés des plantes défiaient l’entendement. Parallèles antiques et arabes médiévaux

Notre but est d’analyser la transmission de certaines croyances ou propriétés supposées, mais parfois véritables, attribuées aux plantes, de l’Antiquité à la littérature géographique arabo-musulmane. Nous analyserons puis comparerons la description de plantes et de leurs merveilles chez certains auteurs anciens et chez les géographes arabo-musulmans.

The objective of this paper is to study the transmission of certain beliefs or presumed properties that are attributed to plants, making a journey from ancient times to the Arab-Islamic geographical literature. For this purpose, we analyse the descriptions of plants and their magical properties in some ancient authors as well as in Muslim geographers.


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AnIsl051_art_04.pdf (3.7 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Annales islamologiques 51
2018 IFAO
31 p.
gratuit - free of charge
L’esprit des lieux. Quelques observations sur la topographie des merveilles terrestres dans les manuscrits enluminés de l’Orient médiéval

La cosmographie est un genre littéraire qui fleurit dans le monde musulman médiéval entre le xiie et le xve siècle, mais les copies illustrées valorisent surtout les versions de ʿAǧāʾib al‑maḫlūqāt d’al-Qazwīnī en arabe et en persan, tandis que la cosmographie d’al-Ṭūsī Salmānī, plus diversifiée pour l’aspect monumental, est malheureusement plus rare, voire unique par son exemplaire jalayride de la BnF. La représentation des curiosités des pays peut aussi s’observer dans d’autres corpus tels que les manuscrits de Firdawsī ou de Niẓāmī. Les merveilles des lieux offrent une vision du monde marquée par le mystère, l’enchantement, le poids de la magie mais aussi des signes divins. Les illustrations insistent sur trois aspects principaux, la nature enchantée, les curiosités des pays construites par les hommes ou de mystérieux acteurs, et enfin les lieux de culte, de l’Inde à la Méditerranée offrant une panoplie des différentes religions du monde connu.

Cosmography is a literary genre that flourished during the medieval Muslim world, between the 12th and the 15th century. A few copies of Arabic and Persian versions of al‑Qazwīnī’s ʿAǧāʾib al-maḫlūqāt are illustrated, and so it is only the unique medieval copy of al-Ṭūsī Salmānī’s work, kept at the BnF and painted at the end of the Jalayrid era, which paintings focus on monumental aspects and cultural practices. The depiction of wonders of places and lands can also be observed in others corpus such as the manuscripts of Firdawsī or Niẓāmī. For the reader, the miniatures offer a worldview marked by mystery, enchantment, magic, but also divine signs. The illustrations emphasize three main aspects: enchanted nature; curiosities of the countries either built by men or some mysterious actors; and finally a view of different religions of the world from the Indian places of idols worship to the Mediterranean and Near Eastern churches and mosques.


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Extrait pdf de l’ouvrage :
Annales islamologiques 51
2018 IFAO
25 p.
gratuit - free of charge
Deviser les merveilles du monde. Le voyage au Soudan dans la Tuḥfat al-nuẓẓār d’Ibn Baṭṭūṭa et Ibn Ǧuzayy

Ibn Baṭṭūṭa, « le voyageur de l’Islam », a narré ses aventures dans sa relation de voyage, baptisée la Riḥla. La question semble entendue. Pourtant, une étude attentive du contexte de production de l’œuvre conduit à réévaluer la lecture habituelle qui l’a accompagnée depuis au moins l’époque moderne. La Tuḥfat al-nuẓẓār fī ġarāʾib al-amṣār wa-ʿaǧāʾib al-asfār, titre authentique du livre, écrite à quatre mains, propose un récit polymorphe construisant un monde structuré autour de la manifestation d’une typologie de merveilles et de la civilisation universelle apportée sur terre par l’islam. Dans cette perspective, nous procédons à une relecture de la riḥla sūdāniyya, le voyage au sultanat du Mali, à la lumière du projet littéraire et de l’économie de l’œuvre.

Ibn Baṭṭūṭa, « the traveler of Islam », gave an account of his journeys in his masterpiece known as the Riḥla. That is common knowledge. Yet, a close study of the work’s context of production leads to reevaluate the usual reading that was associated to it since at least the early modern period. The Tuḥfat al-nuẓẓār fī ġarāʾib al-amṣār wa-ʿaǧāʾib al-asfār, genuine title of the book, with a co-authorship, offers a polymorphous narrative shaping a world structured by the manifestation of types of wonders and the universal civilization Islam brought on earth. With this in mind, we revisit the riḥla sūdāniyya, the travel to the sultanate of Mali, in light of the work’s literary project and its broad logic.


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AnIsl051_art_06.pdf (0.4 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Annales islamologiques 51
2018 IFAO
14 p.
gratuit - free of charge
Des monuments merveilleux ou des hommes émerveillés ? Vers une définition des ʿaǧāʾib al-dunyā dans la tradition arabe

Dans cet article, je propose une nouvelle réflexion sur la terminologie utilisée pour nommer les merveilles du monde dans les sources arabes, notamment lorsqu’on parle des merveilles du monde comme de réalités remarquables ayant été catégorisées sur la base de critères variés. Par ailleurs, je mets en évidence les insuffisances du débat sur cette terminologie tel qu’il a été proposé jusqu’à présent (par exemple, la distinction traditionnelle entre ʿaǧīb et ġarīb, « ­merveille ordinaire » et « merveille extraordinaire »), lorsqu’on parle des constructions humaines qui sont pourtant considérées comme merveilleuses au même niveau que celles dont l’origine est attribuée à la Divinité, telles que les merveilles naturelles. Enfin, j’analyse les stratégies employées par les auteurs afin de ranger ces constructions dans la catégorie des « merveilles », c’est-à-dire comme des créations aux caractéristiques surprenantes et sortant de l’ordinaire.

In this paper, I propose a new reflection about terminology when naming the wonders of the world in Arabic sources, especially regarding the wonders of the world as amazing realities that have been categorized following various criteria. I will point out the insufficiencies of the debate on terminology as it has been proposed thus far (for instance the traditional distinction between ʿaǧīb and ġarīb, “ordinary wonder” and “extraordinary wonder”), when talking about human constructions that were considered as wonderful, in the same way than those whose origin was attributed to the Divinity (as is the case for natural wonders, for example). Finally, I will analyse the strategies employed by the authors in order to categorize these constructions as “wonders”, i.e. as creations with surprising and extraordinary qualities.


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AnIsl051_art_07.pdf (1.9 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Annales islamologiques 51
2018 IFAO
18 p.
gratuit - free of charge
Mirabilia et realia dans le Kitāb aḫbār al-Nūba d’Ibn Sulaym al-Uswānī (fin ive/xe siècle)

Ibn Sulaym al-Uswānī fut envoyé par le conquérant fatimide de l’Égypte, Ǧawhar al-Ṣiqillī, en mission diplomatique à Dongola entre 358/969 et 362/973. À son retour, il rédigea un traité historique et géographique spécialement consacré à la Nubie et aux régions environnantes, connu sous le titre de Kitāb aḫbār al-Nūba. L’œuvre est aujourd’hui considérée comme perdue et nous est seulement parvenue sous la forme de longs extraits cités par al-Maqrīzī et d’autres auteurs plus tardifs. Quoi qu’elle ne se présente pas comme un catalogue de mirabilia, la relation d’al-Uswānī n’en accorde pas moins une place non négligeable à la description des « merveilles » qu’il a lui-même observées ou que ses informateurs lui ont rapportées, et ce même lorsque leur authenticité lui paraît douteuse. Nous constaterons toutefois, à travers l’analyse d’une sélection d’extraits du Kitāb aḫbār al-Nūba, que même les faits les plus extraordinaires sont susceptibles de livrer des informations originales et pertinentes sur les realia nubiennes ou soudanaises.

Ibn Sulaym al-Uswānī was sent by the Fatimid conqueror of Egypt, Ǧawhar al-Ṣiqillī, as an ambassador to Dongola between 358/969 and 362/973. When he came back, he wrote an historical and geographical treatise specifically devoted to Nubia and the neighbouring regions, known as Kitāb aḫbār al-Nūba. This work is now considered lost and has only reached us in the form of long extracts quoted by al-Maqrīzī and later writers. It is not a mere catalogue or mirabilia, nevertheless a considerable amount of attention is devoted in al-Uswānī’s account to the marvels that he observed himself or that his informants reported to him, even when their authenticity appeared doubtful. However, as will be shown through the analysis of a selection of passages taken from the Kitāb aḫbār al-Nūba, even the most extraordinary facts are likely to convey original and relevant information concerning Nubian or Sudanese realia.


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AnIsl051_art_08.pdf (0.8 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Annales islamologiques 51
2018 IFAO
21 p.
gratuit - free of charge
Essai de lexicographie historique. imlāʾ (« dictée ») et les racines M‑L‑ʾ, M‑L‑Y et M‑L‑L

Dans le domaine de la grammaire arabe, Ibn al-Ḥāǧib (m. 646/1249) est bien connu pour ses Amālī naḥwiyya mais aussi pour son Imlāʾ ʿalā al-Kāfiya, le commentaire qu’il fit de sa propre Kāfiya fī al-naḥw, compendium tiré du Mufaṣṣal d’al-Zamaḫšarī (m. 538/1144). Généralement compris comme « dictée », imlāʾ, dont il existe deux pluriels (amālī d’une part, imlāʾāt d’autre part), est un terme technique qui appartient au fonds de l’ancienne littérature arabe, ­grammaticale notamment. Citons ainsi les Amālī d’Abū ʿAlī Ismāʿīl al-Qāsim al-Baġdādī al-Qālī (m. 356/967) dans le domaine de l’adab. Mais ce terme, directement rattachable à deux familles lexicales dont les racines sont M-L-ʾ et M-L-Y, et indirectement à une troisième, M-L-L, n’a le sens de « dictée » que de manière très marginale comparé à tout un ensemble d’autres significations. Cet article, explorant ces autres sens, se propose de retracer l’étymologie probable de imlāʾ pour ce qui concerne celui de « dictée ».

In the field of Arabic grammar, Ibn al-Ḥāǧib (d. 646/1249) is well known for his Amālī naḥwiyya but also for his Imlāʾ ʿalā al-Kāfiya, the comment he made on his own Kāfiya fī al-naḥw, this latter being the compendium from the Mufaṣṣal of al-Zamaḫšarī (d. 538/1144). Generally understood as “dictation”, imlāʾ, which has two plurals (amālī on the one hand, imlāʾāt on the other hand), is a technical term that belongs to the fund of ancient Arabic literature, including grammar. As an example, let us mention the Amālī by Abū ʿAlī Ismāʿīl al-Qāsim al-Baġdādī al-Qālī (d. 356/967) in the field of adab. But this term, which can be directly related to two lexical families whose roots are M-L-ʾ and M-L-Y and indirectly to a third one, M-L-L, has the meaning of “dictation” only in a very marginal way compared to a whole set of other meanings. This article, exploring these other senses, proposes to trace the probable etymology of imlāʾ with regard to that of “dictation”.