Institut français
d’archéologie orientale du Caire

IFAO

Catalogue des publications

extrait du catalogue (recherche de “AnIsl042_”)


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AnIsl042_art_21.pdf (27.74 Mb)
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Annales islamologiques 42
2008 IFAO
30 p.
gratuit - free of charge
دراسة فى الفنون المملوكية من خلال منشآت وتحف الأمير طقزدمرالحموى. Dirāsa fī-l-funūn al-mamlūkiyya min ḫilāl munša’āt wa tuḥaf al-amīr Ṭuquzdumur al-Ḥamawī.

Cet article étudie le grand émir mamlouk Ṭuquzdumur à propos de :

1. ’arrière-plan politique après la nomination de cet émir comme chef du conseil sous le sultan al-Nāsir Muḥammad b. Qalāwūn après avoir été vice-sultan à Hama, Alep et Damas.

2. es monuments que fit construire Ṭuquzdumur, qui sont nombreux à lui avoir été attribués. Ce sont: un bain public, un pont, un rabʿ (habitat locatif), ainsi que de nombreux objets qui lui ont été attribués et sont décorés avec différents types de décors islamiques.

3. L’auteur tente enfin d’interpréter le blason de cet émir en répondant à deux questions : pourquoi ce blason inclue-t-il un emblème sultanien (aigle) et un princier (coupe)? Et pourquoi le prince Kushtumur le prit-il pour l’apposer sur ses propres monuments.

Mots-clés: Ṭuquzdumur, Kushtumur, vice-sultan, pont, hammam, madrasa (évolution de la), héraldique, objets d’art mamlouks.

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In this article, the author deals with an important person in Mamluk period Amir (prince) Ṭuquzdumur in the light of three main points:

1. istorical background of this Amir specifically after he became (Amir) Head of council position in period of Sultan al-Nāsir Muḥammad b. Qalāwūn, afterward he fill positions of vice Sultan for Hama, Aleppo and Damascus.

2. he architecturs and arts of Amir (prince) Ṭuquzdumur, there are many architectural monuments attributed to this prince in Cairo, such as public bathroom, bridge, rabʿ (renting housing), as well as there many artifacts attribute to this Amir were decorated with different kinds of Islamic decorations.

3. he author tried to interpret the heraldry of this Amir to answer about two questions: why this emblem include two emblems (one of these emblems is that of Sultans (eagle), the other emblem of Princes (Cup)? And why prince Kushtumur took his emblem and put it on his monuments?

Keywords: Ṭuquzdumur, Kushtumur, Vice Sultan, bridge, public bath, evolution of Madrasa, Basin, Candlestick, Mashkah (Mosque lamp), Titles, Rank (Heraldry).

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AnIsl042_art_20.pdf (0.3 Mb)
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Annales islamologiques 42
2008 IFAO
23 p.
gratuit - free of charge
الزواج في أسر سلاطين المماليك. Al-zawāğ fī usar salāṭīn al-Mamālīk.

Cet article tente de révéler l’un des côtés cachés des relations sociales dans les familles des sultans mamlouks. Elle se concentre sur le sultan lui-même, mentionant le nom de ses femmes et de quelle manière il les choisissait. Il présente aussi la manière dont les femmes héritaient et étudie des cas de mariage pour des raisons politiques: pour accéder au trône et pour amplifier les relations avec certains pays. L’étude rend compte aussi de l’influence de certaines des femmes du sultan.

De plus, cet article expose comment les sultans mamlouks choisissaient les femmes de leurs fils et les maris de leurs filles et relate à quel point l’influence des beaux-pères et des gendres du sultan augmenta, à cause du mariage.

Mots-clés : Mariage, sultan mamlouk, mariage politique, famille sultanienne.

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This study aimed to reveal one of the hidden sides of the social relations in the families of the Mamluk sultans. It focused on the sultan himself mentioning the number of his wives and how he chose them. It also discussed the phenomena of inheriting the sultan’s wife and some cases of marriages for political reasons; to ascend the throne or to fortify relations with certain countries. The study also revealed the influence of some of the sultans’ wives.

Moreover, the study discussed how the Mamluk sultans chose wives for their sons and husbands for their daughters and sisters. The study also revealed the increasing influence of the stepfather and stepson of the sultan due to marriage.

Keywords: marriage, Mamluk sultan, political marriage, sultan’s family.

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AnIsl042_art_19.pdf (2.09 Mb)
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Annales islamologiques 42
2008 IFAO
24 p.
gratuit - free of charge
الحياة الاقتصادية فى الهند فى عصر بنى تغلق (٧٢١-٨١٦ ه / ١٣٢١- ١٤١٤م). Al-ḥayāt al-iqtiṣādiyya fī-l-Hind fī ʿaṣr Banī Taġlaq (721-816 H/1321-1414 m)

Cette recherche concerne la vie économique en Inde sous la dynastie Tughluq. Cette période est l’un des plus importantes de l’histoire de l’Inde au Moyen Âge. L’Inde témoigne à cette période de développements majeurs dans les domaines politiques, économiques, sociaux et culturels. Par conséquent, un certain nombre de chercheurs étudiant la dynastie Tughluq focalisent leurs travaux sur l’histoire politique, sociale et culturelle. Cependant, les études économiques restent peu nombreuses et cette recherche tente de présenter la vie économique dans le but de palier ce manque historiographique. Cette étude scrutera l’activité économique par le biais d’une étude des modes de propriété foncière, des types de production agricole, de la production industrielle, du commerce intérieur et international ainsi que du système financier.

Mots-clés : Agriculture, Barani, Delhi, Sultanat de Delhi, système financier, Ghiyasuddin, Firuz shah, Inde, industrie pré-moderne, islam en Inde, khaljis, paysan, Tughluq.

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This research deals with the economic life in India in Tughluq dynasty era. This period is one of the most important periods of the history of India during the Middle Ages. During that period, India has witnessed several developments in Aspects of the political, economic, social and cultural. Therefore, a number of researchers who study the Tughluq dynasty, but their studies focused on political, social and cultural history, beside studies are very few of the economic life. So the researcher has tended to study the economic life in order to be completed this lack of historical studies for the period. The study will monitor economic activity, represented in forms of ownership of land and the nature of agricultural production and the Elements of industrial production and domestic and external trade at the side of the financial system.

Keywords: Agricultural, Barani, Delhi, Delhi sultanate, Economics, Ghiyasuddin, Firuz shah, India, industrial, Islam, khaljis, Muslim Rule in India, peasant, Tughluq.

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AnIsl042_art_18.pdf (2.02 Mb)
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Annales islamologiques 42
2008 IFAO
13 p.
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Une nouvelle inscription de Saladin sur la muraille ayyûbide du Caire.

Une nouvelle inscription de Saladin a été trouvée en 2002 par l’équipe de la Fondation Aga Khan à la base de la porte Bāb al-Barqiyya. La présente contribution étudie le texte épigraphique tout en donnant plusieurs justifications de lecture ainsi que des remarques sur les dates apparaissant dans cette stèle. La titulature et les territoires de Saladin mentionnés dans le texte de l’inscription prouvent qu’il s’agit bien d’un texte de propagande en faveur du nouveau pouvoir de l’Égypte et de la Syrie.

Mots-clés : Saladin, Ayyûbides, Bāb al-Barqiyya.

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A new inscription of Saladin was found in 2002 by the team of the Aga Khan Foundation on the base of the door Bāb al-Barqiyya. The present contribution studies the epigraphic text while giving several justifications of reading as well as remarks on the dates appearing in this stele. The titulature and the territories of Saladin mentioned in the text of the inscription prove that it is indeed about a propaganda text in favour of the new power of Egypt and Syria.

Keywords: Saladin, Ayyubids, Bāb al-Barqiyya.

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Annales islamologiques 42
2008 IFAO
32 p.
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Ḥayrīǧ, Šarwayn, Ḫalfāt, les ports anciens du Mahra (Yémen, c. IXe-XIIe siècles).

Les prospections menées en 1996-1999 sur la côte de la province yéménite du Mahra, non loin de l’Oman, ont permis de découvrir plusieurs grands sites portuaires qui témoignent de l’implication de cette région dans les réseaux économiques de l’océan Indien à l’époque médiévale. Trois d’entre eux, Ḫayrīǧ, Šarwayn et Ḫalfūt, ont visiblement joué un rôle majeur dans ces échange au début de la période islamique (c. ixe-xiie siècles), un fait attesté par les sources littéraires, comme par la présence de vastes nécropoles et de céramiques importées, de la Chine, de l’Inde, de la région du golfe Persique, du Yémen occidental et de l’Afrique orientale. Ces trois établissements étaient déjà en activité à l’époque sudarabique, notamment le site de Ḫalfūt qui semble pouvoir être identifié au célèbre port antique de Syagros, mais notre méconnaissance de la céramique d’époque omeyyade dans la région ne permet pas de savoir s’ils furent également occupés au tout début de l’islam. Šarwayn a été abandonné au xiie siècle, en même temps semble-t-il que l’entrepôt de Šarmā au Ḥaḍramawt, mais Ḫayrīǧ et Ḫalfūt ont poursuivi leurs activités dans le commerce maritime jusqu’aux environs du xviie siècle.

Mots-clés : Yémen, Mahra, océan Indien, Moyen Âge, ports, commerce, céramique.

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Surveys conducted in 1996–1999 on the coast of the Mahra province in Yemen, near the Omani border, led to the discovery of several large harbour sites which show the involvement of the area in the Indian Ocean trade networks during the mediaeval period. Three of them, Ḫayrīǧ, Šarwayn and Ḫalfūt, obviously played an important part in these networks during the early Islamic period (c. ninth-twelfth centuries); this is attested by the literary sources, as by the presence of wide cemeteries and of ceramics imported from China, India, the Persian Gulf region, the western Yemen and Eastern Africa. All three settlements were already in activity during the South Arabian epoch, and Ḫalfūt could probably be identified with Syagros, the famous incense harbour described in classical sources; but as the ceramics of the Umayyad period are very poorly known in the area, it is impossible to determine now whether they were also occupied in the very beginning of Islam. Šarwayn was then abandoned in the twelfth century, probably at the time when the trade entrepôt of Šarmā in Ḥaḍramawt was destroyed, but Ḫayrīǧ and Ḫalfūt carried on their commercial activities until around the seventeenth century.

Keywords: Yemen, Mahra, Indian Ocean, Middle-Age, Ports, Trade, Ceramics.

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AnIsl042_art_16.pdf (1.73 Mb)
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Annales islamologiques 42
2008 IFAO
37 p.
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Établissements et formations politiques musulmans d’Éthiopie et de la corne de l’Afrique au Moyen Âge : vers une reconstruction.

Le présent article reprend la question de l’islamisation ancienne de l’Éthiopie et de la Corne de l’Afrique. En s’appuyant sur une présentation exhaustive des données archéologiques relatives aux inscriptions funéraires arabes et aux ruines de sites musulmans d’Éthiopie de cette région, il propose une nouvelle reconstruction des voies de pénétration et des zones de présence musulmanes dans la région au Moyen Âge. Deux routes et deux espaces apparaissent ainsi : une voie ancienne (xie-xiiie siècles) le long de l’escarpement oriental du plateau central, une voie plus tardive (xiiie-xve siècles) empruntant l’axe oriental de Zeyla jusqu’aux lacs de la vallée du Rift. Recoupant ces informations avec les sources écrites arabes, notamment le récit d’al-ʿUmarī au xive siècle, l’article discute des éléments de chronologie et avance plusieurs propositions concernant le substrat culturel dans les régions soumises à l’islamisation.

Mots-clés : Islam en Éthiopie, islamisation, corne de l’Afrique, inscriptions funéraires arabes, al-ʿUmarī.

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This article takes over the question of ancient Islam in Ethiopia and the Horn of Africa. Based on evidence related to the Arabic funerary inscriptions and the archaeological remains, it provides a new reconstruction of the penetration routes of Islam and the zones of Muslim presence in pre-sixteenth century Ethiopia. Two routes and two areas comes up, respectively along the Eastern escarpment of the central plateau (eleventh-thirteenth century) and along the eastern axis Between Zeyla and the northern lakes of the Rift valley. Adding up this information to the sources written in Arabic, particularly fourteenth-century al-ʿUmarī’s description of Ethiopian Muslim polities, the article discusses the chronological sequence of Muslim penetration and suggests some hypothesis concerning the cultural substratum found in the regions subjected to islamisation.

Keywords: Islam in Ethiopia, Islamization, Horn of Africa, Arabic funerary inscriptions, al-ʿUmarī.

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AnIsl042_art_15.pdf (0.69 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Annales islamologiques 42
2008 IFAO
25 p.
gratuit - free of charge
Georgians in the Military Establishment in Egypt in the Seventeenth and Eighteenth Centuries.

L’exportation d’esclaves georgiens en Égypte par des marchands génois est constatée dès le xive siècle. Les deux siècles suivants, ils étaient encore peu nombreux en Égypte, cependant, dans la seconde moitié du xviie siècle et la première moitié du xviiie, où les Georgiens prirent de l’importance dans plusieurs régiments en Égypte et parmi les sanjaq bey-s, leur nombre augmenta substanciellement. Ibrahim Katkhuda (m. 1754), le chef des janissaires, assura la domination des Georgiens pour la fin du xviiie siècle en affectant des mamlouks géorgiens à la tête des plus puissants régiments ottomans et en leur donnant des postes de sanjaq bey-s, où ils purent contrôler les taxes des fermes à la fois des villes, et particulièrement des ports, ainsi que des prospères terres agricoles.

Ses propres mamlouks : ʿAli Bey al-Kabîr (m. 1772), et les mamlouks de Muḥammad Bey Abū-l-Dhahab (m. 1775), particulièrement Ibrāhīm Bey and Murād Bey, arrivèrent à un tel contrôle de la province égyptienne qu’ils eurent finalement une sorte d’autonomie par rapport à l’Empire ottoman et furent susceptibles de développer des relations directes avec les puissances européennes et leur terre natale géorgienne de telle sorte que de nombreux esclaves géorgiens – hommes ou femmes – parlant le géorgien et maintenant des contacts avec leurs familles dans leur contrée d’origine, purent être présents dans les maisons géorgiennes au point que l’on puisse parler d’une culture de groupe géorgienne en Égypte dans la seconde moitié du xviiie siècle.

Mots-clés : Georgiens, Égypte ottomane, armée ottomane, mamlouks.

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The export of Georgian slaves to Egypt by Genoese merchants is noted as early as the fourteenth century. Their numbers in Egypt remained small during the next two centuries, but they increased substantially in the second half of the seventeenth century and the first half of the eighteenth century, by which time a number of Georgians had risen to prominence in several of the Ottoman regiments stationed in Egypt and among the sanjaq bey-s. The Janissary leader Ibrahim Katkhuda (d. 1754) assured the Georgian dominance of Egypt for the rest of the eighteenth century by appointing Georgian mamluks to the leadership of the most powerful Ottoman regiments and to positions as sanjaq bey-s, thereby consolidating control of the tax farms of both the urban areas, particularly the ports of Egypt, and the rich agricultural lands. His mamluks, particularly ʿAli Bey al-Kabir (d. 1772), and the mamluks of Muhammad Bey Abu-l-Dhahab (d. 1775), notably Ibrahim Bey and Murad Bey, had such complete control of the Egyptian province that they achieved a form of disputed autonomy from the Ottoman Empire and carried on separate relations with the European powers and their Georgian homeland. So many Georgian slaves, both male and female, speaking Georgian and maintaining contact with family members in their homeland, arrived to fill the Georgian households that formed in the second half of the eighteenth century that we can speak of a Georgian sub-culture in Egypt.

Keywords: Georgians, Ottoman Egypt, mamluks, Ottoman Army.

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AnIsl042_art_14.pdf (12.26 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Annales islamologiques 42
2008 IFAO
14 p.
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Un fragment d’Istabl ʿAntar et les tapis de Fustat.

Dans l’ensemble des tissus trouvés à Istabl ʿAntar par la mission de l’Ifao dirigée par R.-P. Gayraud, un fragment, trouvé lors des fouilles de 1988, se dégage par sa rareté. Il s’agit, en effet, d’un tapis noué. Dans la suite stratigraphique de la fouille, le niveau où le fragment a été trouvé correspond à une seconde installation de chiffonniers au cours du xiie siècle. Pour autant cela ne signifie pas qu’il est contemporain de la constitution du niveau, il peut être bien antérieur au xiie siècle.

L’étude du fragment et la recherche de pièces comparables nous ont amenés à faire le point sur les nombreux fragments de tapis trouvés à Fustat publiés à ce jour. Trois groupes bien distincts par leurs caractéristiques techniques se manifestent clairement. Fibres (laine, lin et coton), torsions et types de nœuds laissent entrevoir des lieux d’origine et des milieux de création différents pour les trois groupes.

Mots-clés: textiles islamiques, Fustât, Moyen Âge, tapis noué.

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In the large set of textiles found at Istabl ʿAntar by the Ifao mission directed by R.-P. Gayraud, a fragment, found during the 1988’s campaign, is remarkable for its rarity. It is actually a knotted carpet. The stratum where the fragment was found corresponds to a second settlement of ragmen during the twelfth century. That doesn’t mean that the fragment is contemporary with the setting up of the stratum, it could be easily much older than the twelfth century.

The study of the fragment and the search for similar fragments brought us to look at the many carpet fragments found at Fustat and published to date. Three groups with specific technical features come to light. Fibres (wool, linen and cotton), spinning directions and types of knots give us an inkling of different places and milieu for these three groups.

Keywords: Islamic textiles, Fustât, Midddle Ages, knotted carpet.

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AnIsl042_art_13.pdf (0.64 Mb)
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Annales islamologiques 42
2008 IFAO
21 p.
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Le bayt à l’époque mamlouke. Une entité sociale à revisiter.

La maison (bayt) est un élément majeur dans la structuration des élites militaires mamloukes et dans l’organisation de l’armée. La maison est également une entité politique, sociale et économique construite par et pour un émir mamlouk dont la cohésion repose sur la base de liens personnels que l’émir, en tant que maître (maḫdūm), entretient avec chacun des membres de la maison, qu’ils soient militaires ou civils, de condition servile ou libre. Le vocabulaire utilisé dans les sources historiques de l’époque mamlouke nous renseigne sur la nature et l’étendue des liens personnels qu’un administrateur civil contracte avec l’émir et son entourage lorsqu’il entre à son service au sein de sa maison. Les liens de clientèle, de service ou d’amitié ainsi créés, apparaissent comme un des éléments décisifs dans l’ascension professionnelle d’un administrateur civil et constituent une part importante de son réseau social qu’il pourra tenter d’activer tout au long de sa carrière. L’étude des liens tissés, entre civils et militaires à travers plusieurs exemples illustrant la forme hétérogène et complexe qu’ils peuvent prendre dans le cadre de la maison d’un émir, met ainsi en évidence l’interdépendance et l’intérêt commun qui unissent les élites mamlouks et les élites civiles au-delà de la stricte appartenance à leur groupes sociaux respectifs.

Mots-clés : période mamlouke, histoire sociale, liens interpersonnels, relations sociales, clientélisme.

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The household (bayt) is a major element in the structure of the mamluk military elite and in the organization of the army. The bayt is also a political, social and economic entity, built by and for a mamluk amir, whose cohesion is based on the personal relationships established by the amir, as a master (maḫdūm) with each member of the household who may be a military or a civilian person, of free or servile condition. The vocabulary used in the historical sources of the mamluk period informs us about the nature and the extent of the personal links contracted between a civilian administrator and an amir and his entourage, as soon as he becomes affiliated to his household. Clientelist acquaintances or friendships developped in this context appear as crucial elements in the professional advancement of a civil administrator. Those links constitute an important and useful part of social network all through his career. The study of the civilian-military relationships through several examples brings out their heterogeneity and complexity, and, therefore, proves the interdependance and the common interest connecting military and civilian elites beyond the strict belonging to their respective social groups.

Keywords: mamluk period, social history, interpersonnal links, social relationships, clientelism.

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AnIsl042_art_12.pdf (0.61 Mb)
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Annales islamologiques 42
2008 IFAO
15 p.
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La structuration des ibadites-wahbites au Maghreb (XIe-XVe siècle).

Après la fin de la dynastie rustumīde de Tāhart, les ibadites-wahbites, fidèles à la ligne des rustumīdes de Tāhart, quittèrent progressivement les hautes plaines du Maghreb central et s’installèrent dans les régions oasiennes du sud de l’Ifrīqiya et de Ouargla. Ils adoptèrent une organisation sociale d’inspiration tribalo-religieuse pour se maintenir devant la poussée malékite. Ainsi, des conseils locaux des élites furent fondés au xie siècle autour d’un cercle d’enseignement (ḥalqa), afin d’assurer une formation théologique des étudiants et d’organiser la vie sociale des communautés villageoises. Une assemblée régionale des villes du M’zab vit le jour au début xve siècle, dont la représentation fut assurée par les responsables des conseils locaux. Des règlements furent rédigés pour déterminer les conditions d’accès à la notoriété et de devenir membres des ʿazzābī-s.

Mots-clés : ibadites, ḥalqa, élites, Maghreb médiéval, minorités religieuses, catégorisation sociale.

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After the end of The Rustumīd dynasty of Tahert, the Ibadids-wahbids, faithful to the line of the latter dynasty, progressively left the high plains of the central Maghreb to settle down in the oases regions of south Ifrīqiya and Ouargla. They adopted a social organization of tribal-religious inspiration, in order to resist to the Malikit doctrine. So, local elites counsel was founded during the eleventh century based on the so called (ḥalqa) a circle of religious teaching, in order to assure a theological formation of the students and to organize the social life of the communities. A regional assembly of the cities of Mzab saw the light in the beginning of the fifteenth century, whose representation was assured by the persons responsible of the local counsel. Some regulations were written down to determine the conditions of access to the higher social rank and to become members of them azzābī-s.

Keywords: Ibadites, ḥalqa, elites, Medieval Maghreb, religious minorities, social categorization.