Institut français
d’archéologie orientale du Caire

IFAO

Catalogue des publications

Fichiers à télécharger

Les articles des volumes suivants sont vendus sous forme de PDF à télécharger: BiEtud: numéros 110, 120, 138, 140, 165 (gratuit), EtudUrb: 9.


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BiEtud174.pdf (17 Mb)
Version pdf de l’ouvrage :
Bibliothèque d’étude 174
ISBN 9782724708196
2020 IFAO

45 (2250 EGP)

L'occupation humaine dans le delta du Nil au Ve et IVe millénaires
Approche géoarchéologique à partir de la région de Samara (delta oriental)

Le delta du Nil est à la fois le produit d’une histoire longue, celle de sa géologie, et d’une histoire plus courte, celle qui, des premières communautés agricoles jusqu’à nos jours, a vu l’homme aménager et façonner le paysage. Dans un environnement aussi mobile, l’occupation humaine à l’époque pré- et protodynastique (les ve et ive millénaires) est ici envisagée dans le contexte des phénomènes naturels qui ont permis l’anthropisation du milieu, mais aussi, inversement, gommé toute trace de cette implantation au fil des siècles. Les zones habitables sont très rares dans le delta égyptien. En s’appuyant sur une étude de cas effectuée dans la région de Samara, plus particulièrement sur le site archéologique de Kôm el-Khilgan, on peut proposer une analyse détaillée d’un site de gezira – le type d’établissement le plus courant dans la région. À partir d’une application géo-archéologique combinant les méthodes de l’archéologie et de la géomorphologie, ce travail vise à resituer la localité dans son environnement naturel et son contexte archéologique, puis à élaborer un modèle de l’occupation humaine du territoire. On peut dès lors envisager, à une autre échelle – celle de la région, puis du delta dans son ensemble –, une analyse spatiale des sites, en considérant les problèmes liés à l’approvisionnement en matières premières, leur intégration dans des réseaux hiérarchiques, ainsi que la place qu’ils ont occupée dans les échanges avec les régions périphériques et le premier commerce égyptien.

The Nile Delta was born from both its long geological history and its shorter human one, from the first agricultural communities up to present times during which Man arranged and modelled the landscape. In such a mobile environment, human occupation during the Predynastic and the Early Dynastic period (5th and 4th millennia BC) is considered in the context of natural phenomena which allowed the anthropisation of the territory, but which also erased any trace of the settlements over the last centuries. Habitable areas are very rare in the Nile Delta. Using a case study carried out in the Samara area, more particularly on the Kôm el-Khilgan archaeological site, we propose an analysis of a gezira site, the most common kind of settlement in Lower Egypt. It opens up new perspectives for the space analysis of the sites, considering the questions related to the supply of raw materials, the integration of the localities in different hierarchical networks and the place the sites occupied in the exchanges with the neighbouring areas and in the first Egyptian trade.


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FIFAO083.pdf (56 Mb)
Version pdf de l’ouvrage :
Fouilles de l’Institut français d’archéologie orientale 83
ISBN 9782724708202
2020 IFAO

52 (2600 EGP)

Samut Nord
L'exploitation de l'or du désert Oriental à l'époque ptolémaïque

Situé dans le désert Oriental égyptien, Samut Nord est un site entièrement voué à l’exploitation de l’or. Constitué de zones d’extraction et de transformation du quartz aurifère et de deux édifices dédiés au logement, il est occupé brièvement vers 310 av. J.-C. Avant leur destruction en 2017, les vestiges de Samut Nord étaient exceptionnellement bien préservés et leur exploration représentait l’opportunité d’étudier, pour la première fois et dans son intégralité, une installation minière à l’apogée de l’exploitation de l’or en Égypte. C’était aussi l’occasion de comparer le témoignage des vestiges archéologiques aux descriptions des mines antiques laissées par Agatharchide de Cnide, qui vécut au iie siècle av. J.-C. La confrontation des données permet de dresser un panorama inédit de la chaîne opératoire qui a produit une partie de l’or dont Ptolémée, fils de Lagos, avait besoin pour conduire sa politique en Méditerranée. L’étude attentive de tous les vestiges, y compris les plus modestes, permet aussi de reconstituer les conditions de vie des habitants (soldats, intendants, mineurs, dont peut-être des femmes) qui ont, durant quelques saisons, vécu au milieu du désert pour en exploiter les richesses. Elles étaient manifestement effroyables. Est adjointe à ces chapitres l’étude de trois villages de mineurs localisés dans le district de Samut, occupés au Nouvel Empire et à l’époque médiévale.

Located in the Eastern desert of Egypt, Samut North is a site entirely devoted to gold mining. Consisting of areas for the extraction and transformation of gold quartz and two vast buildings dedicated to housing, it was briefly occupied around 310 BC. Before they were destroyed in 2017, the remains of Samut North were exceptionally well preserved and their exploration represented a unique opportunity to fully study a mining facility at the height of gold mining in Egypt. It was also a chance to compare the evidence of the archaeological remains with the descriptions of the ancient mines left by Agatharchides of Cnidus, who lived in the 2nd century BC. The comparison of the data makes it possible to draw up an unprecedented panorama of the operating chain that produced part of the gold that Ptolemy, son of Lagos, needed to conduct his policy in the Mediterranean. The careful study of all the remains, including the most modest ones, also makes it possible to reconstruct the living conditions of the inhabitants (soldiers, logisticians, miners, including perhaps women) who, for some seasons, lived in the middle of the desert to exploit its riches. They were obviously appalling. Added to these chapters is a study of three mining villages in Samut district dating back to the New Kingdom and the Middle Ages.


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BiEtud175.pdf (22 Mb)
Version pdf de l’ouvrage :
Bibliothèque d’étude 175
ISBN 9782724708219
2020 IFAO

52 (2600 EGP)

Regressus ad uterum
La mort comme une nouvelle naissance dans les grands textes funéraires de l'Égypte pharaonique

Le présent ouvrage, issu de la thèse de doctorat de l’auteure, vise à démontrer le caractère essentiel du référent de la naissance dans les croyances funéraires de l’Égypte pharaonique, ainsi que les modalités de sa mise en œuvre. Les grands corpus funéraires égyptiens, depuis les Textes des Pyramides jusqu’aux Livres de l’au-delà du Nouvel Empire, sont riches d’allusions à une destinée post mortem envisagée comme une seconde naissance, calquée plus ou moins fidèlement sur le processus biologique de la première. Roi ou particulier, le mort est porté en gestation par une ou plusieurs mères divines, puis est remis au monde dans l’au-delà, son cordon ombilical est coupé, il est lavé, allaité et soigné à l’image d’un nouveau-né. À ces aspects pragmatiques se mêlent de nombreux éléments mythiques, le modèle biologique étant parfois largement réinterprété, ce qui témoigne de l’interpénétration du plan individuel et du domaine cosmique. Grâce à ce procédé cyclique, non seulement le défunt accède à l’autre monde, mais il y est aussi vivant éternellement.

This work, stem from a doctoral dissertation, aims at demonstrating that referring to birth and its practical modalities is an essential aspect of Ancient Egypt’s funerary beliefs. From the Pyramid Texts to the books of the afterlife in the New Kingdom, funerary writings of Egypt are full of allusions to post mortem fate viewed as a second birth, which imitates more or less precisely the biological process of the first. Be he king or an ordinary man, the dead is carried in gestation by one or several divine mothers and is born again in the afterworld;  there,  his umbilical cord is cut, he is washed, fed and cared for like a newborn child. Numerous mythical elements join the purely practical ones, thus reinventing the biological model and showing the intermingling of both the worldly and the cosmic levels. Thanks to this cyclic process, not only does the deceased access the hereafter, but he is also eternally alive there.


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MIFAO139.pdf (184 Mb)
Version pdf de l’ouvrage :
Mémoires publiés par les membres de l’Institut français d’archéologie orientale 139
ISBN 9782724708387
2020 IFAO
315 p.
35 (1750 EGP)

Palais et Maisons du Caire I

Sur les 600 palais et maisons recensés par les savants de l’Expédition d’Égypte en 1800, il en subsistait 29 en 1970, inscrits à l’Inventaire des monuments historiques. Si certains de ces palais ont été remarquablement restaurés, comme celui de l’émir Taz ou la maison Harawî, d’autres ont continué à se dégrader et certains sont aujourd’hui disparus. Les plans et photographies qui en subsistent ont acquis de ce fait une valeur inestimable. L’Ifao a décidé de rééditer progressivement cet ouvrage pionnier, publié entre 1970 et 1983. Très vite épuisé, Palais et Maisons du Caire, œuvre d’un spécialiste des métiers et des arts du Maghreb et du Moyen-Orient et d’un architecte engagé dans la restauration de certains de ces bâtiments, a constitué un jalon dans la conscience patrimoniale qui a émergé dans les années 1990 autour du Caire islamique. Les plans, relevés architecturaux et photographies qui composent l’ouvrage permettront au lecteur de redécouvrir les quartiers, rues, cours, pièces, passages et toits des derniers plus beaux palais et demeures bourgeoises du Caire mamelouk et ottoman. Dans le but de toucher un plus vaste public, cette nouvelle édition est assortie d’une synthèse en arabe retenant les points essentiels de chaque étude architecturale. Ce premier volume présente le Qāʿa Dardīr, le Maqʿad Mamāʾi, le palais de Qāyt Bāy, le palais dʾal-Razzāz, le palais de Raḍwān Bey et le Manzil al-Sinnārī.


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BIFAO119_art_01.pdf (3.8 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 119
2019 IFAO
35 p.
gratuit - free of charge
Étude épigraphique de la façade occidentale du IIe pylône de Karnak. État de la recherche et premiers résultats

Cet article expose les recherches actuellement menées sur la façade occidentale du IIe pylône du temple d’Amon à Karnak. En effet, depuis 2017, une étude épigraphique est conduite sur les centaines de blocs de grès qui composaient à l’origine la paroi ouest de l’édifice et qui sont maintenant entreposés dans les dépôts lapidaires nord et sud du complexe. L’enquête présentera l’ensemble des données (historiographiques et de terrain) récoltées sur ce monument, ainsi que les premiers résultats relatifs à son programme décoratif et sa chronologie de construction/décoration.

This text presents current research on the western facade of the Second Pylon of the Temple of Amon in Karnak. Indeed, as of 2017, an on-going epigraphic study is being conducted on the hundreds of sandstone blocks that originally formed the west facade of the building and which are now stored on the northern and southern benches. The present investigation sets out all the data (historiographical and field data) collected on this monument as well as the first results relating to its decorative program and its construction/decoration chronology.


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BIFAO119_art_02.pdf (7.1 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 119
2019 IFAO
13 p.
gratuit - free of charge
La porte nord-ouest de la ville antique de Doukki Gel

La Mission archéologique Suisse-Franco-Soudanaise à Kerma-Douki Gel a obtenu durant ces dernières décennies des résultats importants sur les origines d’un « Royaume noir sur le Nil ». À Doukki Gel, la découverte de grands monuments circulaires ou ovales paraît rattacher ces constructions à l’Afrique Centrale, alors que la métropole de Kerma est à considérer comme la capitale de la Nubie avec d’autres traditions. La conquête de ce territoire par les troupes égyptiennes sous Thoutmosis Ier change l’image des deux villes et nous pouvons nous livrer à des recherches comparatives concernant une architecture originale provenant de trois pays bien différents. La présentation de portes et d’avant-portes permet de comprendre une évolution de la manière de construire des populations africaines puis des Égyptiens, tout en rattachant ces exemples aux forteresses pharaoniques de la deuxième cataracte.

After 50 years of research on the historical record and archaeology of the site of Kerma (Sudan) which go back to the origins of African history, we are now able to evaluate the discoveries. The two ancient cities of Kerma and Dukki Gel supply rich documentation, suggesting influences associated mainly with Egypt, but also with « Central Sudan ». From the Old Kingdom onward, the Nubian populations, along with inhabitants of several southern countries, tried to repel the pharaonic armies. Monumental constructions show the remarkable development of the indigenous architecture and, during the Egyptian conquest of the building techniques of the Empire, adapted it to an African environment. The main chronological phases presented here were identified thanks to the pottery of the early New Kingdom and of the Kerma cultures.


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BIFAO119_art_03.pdf (0.5 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 119
2019 IFAO
27 p.
gratuit - free of charge
Ten Coptic ostraca at the IFAO

Publication de dix ostraca coptes par un groupe d’étudiants égyptiens sous la direction des auteurs. Ils comprennent trois exercices de piété, quatre lettres, deux textes juridiques et un compte. Ils proviennent, à une ou deux exceptions près, de la région thébaine.

Publication of ten Coptic ostraca by a group of Egyptian students under the direction of the authors. They include three devotional exercises, four letters, two legal texts and one ­accounting document. They originate, except for one or two, from the Theban region.


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BIFAO119_art_04.pdf (2.1 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 119
2019 IFAO
15 p.
gratuit - free of charge
Le mammisi de Nectanébo à Dendara

Cette étude sur le mammisi de Nectanébo à Dendara reconsidére la disposition initiale des propylées et de leur couverture, proposée par F. Daumas en 1950 (BIFAO 50) : elle montre, en effet, que les colonnes palmiformes étaient surmontées d’un dieu Bès, et supportaient une couverture en pierre.

This study on the mammisi of Nectanébo in Dendara reconsiders the initial arrangement of its Propylates and their coverage, as proposed by F. Daumas in 1950 (BIFAO 50): it proves that the palmiform columns were surmounted by a Bes god, and supported a stone cover.


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BIFAO119_art_05.pdf (0.6 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 119
2019 IFAO
20 p.
gratuit - free of charge
Comment traduire jdnw ? Contribution à l’étude d’un titre polysémique

Idénou est un titre attesté à partir du Moyen Empire, dont Heinrich Brugsch, suivi par de nombreux égyptologues, a très tôt déterminé qu’il vise une personne se substituant à une autre. Il a en outre été démontré que son importance dépendait de l’administration dans laquelle la personne en question travaillait et du niveau hiérarchique qui était le sien. Dans cette étude, l’auteur établit que le titre peut être employé selon deux schémas distincts. Dans le premier, le titre se réfère à une personne, dans le second, à un groupe de personnes ou à une institution. S’appuyant sur différents exemples, l’auteur montre ensuite l’ambivalence de l’idénou, à la fois substitut et dirigeant, ce qui le conduit à proposer, dans les emplois correspondant au second schéma, une traduction de jdnw par « régisseur ». Ses hypothèses sont confirmées par l’étude de plusieurs cas particuliers.

Idenou is an attested title since the Middle Kingdom. Heinrich Brugsch, who was followed by many Egyptologists, determined early on its signification. According to this scholar, the jdnw is a person acting as a substitute to another. Moreover, it was established that the importance of that person depended on the administration employing him and the hierarchical level occupied. In this study, the author establishes that this title can be employed according to two schemes. In the first, the title refers to a person, while in the second it refers to a group of people or an institution. Relying on many examples, the author proves the ambivalence of the jdnw, both substitute and leader, and proposes to translate the term by “régisseur”/“manager” in the cases corresponding to the second scheme. His hypotheses are confirmed by the study of several particular cases.


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BIFAO119_art_06.pdf (0.5 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 119
2019 IFAO
9 p.
gratuit - free of charge
Des réfractaires à l’enrôlement ? Plusieurs cas d’automutilation dans une nécropole égyptienne

La découverte dans la nécropole ouest d’El-Deir (oasis de Kharga) de trois momies d’hommes ayant le pouce gauche coupé a conduit les chercheurs à s’interroger sur cette particularité inattendue. La seule interprétation qui paraisse rationnelle est celle de l’automutilation. On sait en effet que l’ablation d’un doigt a été utilisée pour échapper à l’enrôlement dans l’armée romaine. Cet usage, connu uniquement par des textes, reçoit ici une confirmation.

The mummies of three men, each missing their left thumb, were discovered in the West cemetery at El-Deir (Kharga oasis). From the archaeologists’ point of view, the sole interpretation possible is self-mutilation. We now know that young men who wanted to escape from being enlisted in the Roman army used to cut off one finger, commonly their left thumb but, until now, only texts spoke of that. Now we have proof.