Institut français
d’archéologie orientale du Caire

IFAO

Catalogue des publications

Fichiers à télécharger

Les articles des volumes suivants sont vendus sous forme de PDF à télécharger: BiEtud: numéros 110, 120, 138, 140, 165 (gratuit), EtudUrb: 9.


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BiGen064.pdf (90 Mb)
Version pdf de l’ouvrage :
Bibliothèque générale 64
ISBN 9782724709315
2022 IFAO
Langue(s): anglais
288 p.
38 (1900 EGP)

Proceedings of the First International Conference on the Science of Ancient Egyptian Materials and Technologies (SAEMT)


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RAPH030.pdf (0 Mb)
Version pdf de l’ouvrage :
Recherches d’archéologie, de philologie et d’histoire 30
ISBN 9782724709025
1970 IFAO
344 p.
gratuit - free of charge
À la recherche des manuscrits en Égypte


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MIFAO147.pdf (64 Mb)
Version pdf de l’ouvrage :
Mémoires publiés par les membres de l’Institut français d’archéologie orientale 147
ISBN 9782724709308
2022 IFAO
170 p.
27 (1350 EGP)

Ermant II
Bab el-Maganîn (Ermant II, n° 1-33)

Le présent ouvrage livre la documentation hiéroglyphique du secteur de Bab el-Maganîn, dans la ville moderne d’Ermant, au sud de Louqsor. À près de 300 mètres du temple principal consacré au dieu Montou-Rê, une porte d’enceinte bâtie sous le règne d’Antonin le Pieux (138-161 apr. J.-C.) témoigne d’un domaine cultuel secondaire, enfoui sous les habitations. Alentour, gisent des dizaines de blocs épigraphiés. Ces ensembles lapidaires ont été partiellement publiés en 1940 par Robert Mond et Oliver Humphrys Myers, puis par Adel Farid en 1979.
Sous les auspices de l’Ifao, la reprise des travaux sur le site d’Ermant a permis progressivement de réunir la totalité de cette documentation éparse, que les archives de l’Egypt Exploration Society à Londres ont significativement enrichie. Parmi cette matière épigraphique hétérogène, il est possible de proposer un assemblage partiel d’une porte monumentale aux noms de Ptolémée VI Philométor, Ptolémée VIII Évergète II et Ptolémée IX Philométor II. Malgré leur caractère fragmentaire, ces inscriptions livrent des informations importantes sur les cultes du dieu Montou-Rê et de ses parèdres dans la région thébaine à l’époque gréco-romaine.

This book presents the hieroglyphic documentation of the site of Bab el-Maganîn, located in the town of Armant, south of Luxor. An enclosure gate built by Antoninus Pius (138–161 AD) bears witness to a secondary cultic domain, buried under the modern houses nearly 300 meters from the main temple dedicated to the god Montu-Re. Around it lie dozens of inscribed blocks. These sets of stones were partially published in 1940 by Robert Mond and Oliver Humphrys Myers, then by Adel Farid in 1979.
The work resumed at Armant under the auspices of the IFAO has gradually allowed to bring together all of this scattered documentation, which the archives of the Egypt Exploration Society in London have significantly enriched. Amongst this heterogeneous epigraphic material, it is possible to virtually reconstruct part of a monumental gate bearing the names of Ptolemy VI Philometor, Ptolemy VIII Euergetes II and Ptolemy IX Philometor II. Despite their fragmentary nature, these inscriptions provide important information about the cults of the god Montu-Re and his relatives in the Theban area during the Graeco-Roman period.


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GIFAO002.pdf (45 Mb)
Version pdf de l’ouvrage :
Guides de l'Institut français d'archéologie orientale 2
ISBN 9782724709230
2022 IFAO

18 (900 EGP)

Guide des écritures de l'Égypte ancienne

Deux cents ans après le déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion, que sait-on des écritures d’Égypte ancienne ? Ce Guide des écritures répond à la question, en exposant de manière accessible l’état de nos connaissances sur les différentes écritures qui furent utilisées sur la terre des pharaons. Le lecteur y découvrira plus de cinquante notices rédigées par des experts, qui présentent la diversité de leurs manifestations dans le temps et l’espace, en expliquent les grands principes de fonctionnement, et décrivent leurs principaux contextes d’emploi.

L’ouvrage est divisé en trois parties. La première propose un panorama diachronique des écritures d’Égypte : depuis l’apparition des hiéroglyphes jusqu’à l’introduction de l’écriture arabe, les différents systèmes attestés sont tour à tour décrits, tant dans leur fonctionnement interne que dans leur complémentarité.

La deuxième partie est entièrement consacrée à l’écriture hiéroglyphique. Elle explore les multiples facettes de cette écriture figurative : le nombre de signes et leur classification, la relation entre signes d’écriture et représentations figurées, l’organisation spatiale et la matérialité des hiéroglyphes, l’adossement de l’écriture hiéroglyphique à la langue orale, ainsi que les jeux sur les signes et autres emplois dits énigmatiques.

La troisième partie s’intéresse aux principaux usages de l’écrit en Égypte ancienne. Apprentissage de l’écriture, utilisation des supports mobiles et monumentaux, inscription des objets et graffiti, destructions de l’écrit et systèmes de marques sont autant de pratiques envisagées. L’emploi de l’écriture à des fins particulières – administratives, funéraires ou magiques, par exemple – ou dans des contextes socio-historiques spécifiques est également analysé.

What do we know about the writings of ancient Egypt, two hundred years after Jean-François Champollion deciphered hieroglyphs? This Guide answers the question in an easily accessible format, presenting the current state of knowledge on the different scripts that were used in the Land of Pharaohs. The reader will find more than fifty articles written by specialists, presenting the diversity of scripts in time and space, explaining the main principles of their functioning, and describing the main contexts in which they were used.

The guide begins by offering an overview of the scripts of Egypt, from the appearance of hieroglyphs up to the introduction of Arabic writing. It then explores the multiple aspects of hieroglyphic writing: the number of glyphs and their classification, the relationship between written glyphs and figurative representations, the organization in space and the materiality of hieroglyphs, the relationship of hieroglyphic writing to spoken language, as well as the play on symbols and other so-called enigmatic uses. Finally, the guide focuses on the main uses of writing in ancient Egypt. Learning how to write, the use of movable and monumental material, inscriptions on objects and graffiti, the destruction of writing and systems of symbols are all practices that are considered. The use of writing for specific purposes—such as administrative, funerary or magical—or in specific socio-historical contexts is also adressed.


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GIFAO001.pdf (20 Mb)
Version pdf de l’ouvrage :
Guides de l'Institut français d'archéologie orientale 1
ISBN 9782724709223
2022 IFAO

13 (650 EGP)

Guide de Deir el-Médina

Le site de Deir el-Médina est unique : ses vestiges archéologiques, particulièrement bien préservés, forment un ensemble exceptionnel en Égypte (constitué d’un village, d’une nécropole et d’un temple), et la riche documentation qu’il a livrée a traversé les millénaires.

Artistes autant qu’artisans, les habitants de Deir el-M dina creusaient et décoraient les hypogées des souverains dans la Vallée des Rois et des Reines. Ils ne se limitaient pas à exercer leurs talents au bénéfice des souverains, ils ont aussi décoré, ou fait décorer par les plus habiles d’entre eux, leurs propres sépultures et se sont fait enterrer avec des centaines d’objets de culte et de mobilier funéraire. Les scribes tenaient des archives qui constituent une incroyable mine d’informations sur l’histoire du Nouvel Empire et le fonctionnement des chantiers royaux, mais ils avaient aussi des intérêts littéraires, et certains ont constitué des bibliothèques parmi les plus riches qui nous sont parvenues.

Au gré de sa promenade sur le site de Deir el-Médina et à travers les peintures qui ornent les parois des caveaux rupestres, le visiteur pourra découvrir l’esprit de ses occupants, leurs aspirations terrestres, l'univers religieux et funéraire de leur conception de l’au-delà et les fêtes des multiples divinités qui composaient le panthéon local. La découverte du temple, élevé à l’époque ptolémaïque, constitue un épilogue heureux à cette promenade archéologique.

The site of Deir el-Medina is unique in its particularly well-preserved archaeological remains, which represent an exceptional ensemble in Egypt (consisting of a village, a necropolis and a temple), and in the rich documentation that it has delivered across the millennia.

The inhabitants of Deir el-Medina—artists as well as craftsmen—dug and decorated the hypogea of the sovereigns in the Valley of the Kings and Queens. They did not restrict the use of their talents to benefit only the sovereigns, but decorated, or had decorated by the most skilled amongst them, their own tombs and were buried with hundreds of cult objects and grave goods. The scribes kept archives, which constitute an incredible wealth of information for the history of the New Kingdom and the functioning of the royal sites. They also had literary interests, and some of them established libraries, which are considered among the richest of those that have survived.

Walking around the site of Deir el-Medina and studying the paintings that adorn the walls of the rock tombs, the visitor will get to know the spirit of its occupants, their earthly ambitions, the religious and funerary universe of their conception of the afterlife and also the feasts of the multiple deities who composed the local pantheon. Coming upon the temple, built in the Ptolemaic period, comes as a perfect ending to this archaeological walk.


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TAEI057.pdf (6 Mb)
Version pdf de l’ouvrage :
Textes arabes et études islamiques 57
ISBN 9782724709209
2022 IFAO

34 (1700 EGP)

Histoires d'amour et de mort
Le précis des martyrs de l’amour de Muġulṭāy (m. 1361)

« Quiconque aime passionnément, reste chaste et meurt, trépasse en martyr. » Muġulṭāy (m. 762/1361) fonde son Précis des martyrs de l’amour sur ce hadith apocryphe qui, forgé au IIIe/IXe siècle, lui permet d’inclure dans la sphère de l’islam une passion amoureuse mortifère et profane envers une créature et de la transformer en quête de perfectionnement spirituel sous l’égide du ǧihād. La thèse était audacieuse : le traité fut censuré et interdit à la vente sur les marchés du Caire. Monica Balda-Tillier livre ici une puissante reconstruction du cadre conceptuel qui présida à la rédaction du traité de Muġulṭāy. Mettant en lumière les stratégies argumentatives et narratives adoptées pour défendre le martyre d’amour contre ses détracteurs, elle propose une minutieuse enquête sur les ressorts d’une œuvre qui conduisit son auteur en prison.

“Whoever loves passionately remains chaste and dies, dies a martyr”. Muġulṭāy (d. 762/1361) bases The Clear and Eloquent on Those Lovers Who Became Martyrs on this apocryphal hadith, which was forged in the 3rd/9th century. It enables him to include in the sphere of Islam a passionate, deadly and profane love for a creature and therefore to transform it into a quest for spiritual perfection under the aegis of ǧihād. This was a daring thesis and the treatise was censored and banned from sale in the markets of Cairo. In this essay, Monica Balda-Tillier provides a powerful reconstruction of the conceptual framework that led to the writing of Muġulṭāy’s treatise. By highlighting the strategies of argument and narrative adopted by the author to defend the martyrdom of love against its detractors, she conducts a meticulous investigation into the contents of a work that led its author to prison.


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FIFAO089.pdf (220 Mb)
Version pdf de l’ouvrage :
Fouilles de l’Institut français d’archéologie orientale 89
ISBN 9782724708721
2022 IFAO

57 (2850 EGP)

Mirgissa VI
La ville hors les murs

Le volume VI de la série Mirgissa est consacré à la publication de la ville civile égyptienne MI, une des implantations les plus anciennes sur le site. Située au nord de la forteresse à laquelle elle était reliée par l’une des premières enceintes, elle fermait la zone portuaire du mnnw Iqen. Elle fut probablement construite sous Sésostris Ier, comme Bouhen à l’autre extrémité des rapides de la deuxième cataracte. Cet habitat, proche du Nil, a la forme d’un vaste quadrilatère ; il est protégé par sa propre enceinte de pierres. Le plan diffère des « villages d’ouvriers ». À l’ombre des ruelles s’entremêlent de vastes demeures patriciennes – édifiées en briques crues à l’abri de leur enceinte sinusoïdale, avec leurs installations domestiques et parfois leur propre jardinet –, et des maisons plus modestes édifiées en pierres, ou encore des ateliers de potiers, des boulangeries. Un grand jardin ou potager occupe le centre du village. Le mobilier, presque uniquement de la céramique, date l’occupation de la deuxième moitié de la XIIe dynastie à la fin du Moyen Empire.

The sixth volume of the Mirgissa series is devoted to the publication of the Egyptian civil town MI, one of the most ancient settlements. Located north of the fortress, it was linked to it by one of the earliest enclosure walls, surrounding the harbor of Iqen’s mnnw. It was probably built during the reign of Senusret I, like Buhen at the other end of the second cataract. This settlement, near the Nile, has the form of a large rectangle protected by its own stone enclosure wall. The plan differs from that of a “workers’ settlement”. The elite dwellings along the narrow streets are built in mud brick within sinusoidal walls, with domestic installations and sometimes with their own small gardens. Smaller houses are built with stones, as well as bakeries and potters’ workshops. A large garden or kitchen-garden is in the middle of the settlement. Finds within the settlement, most only pottery, date the occupation between the second half of the XIIth dynasty and the end of the Middle Kingdom.


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MIFAO143.pdf (42 Mb)
Version pdf de l’ouvrage :
Mémoires publiés par les membres de l’Institut français d’archéologie orientale 143
ISBN 9782724708639
2021 IFAO

59 (2950 EGP)

L'église de l'Archange-Michel dans le monastère copte de Baouît

Plus qu’un simple rapport des fouilles menées par le Louvre et l’Ifao de 2003 à 2007, ce volume ambitionne de présenter l’église nord de Baouît en rassemblant toute la documentation disponible, et en particulier celle récemment publiée dans É. Chassinat, Fouilles à Baouît II (MIFAO 134), qui porte sur la campagne de 1902. La première partie concerne l’archéologie. Suivent des exposés sur l’architecture, le décor et le mobilier, qui montrent l’état passé et présent du monument. Certaines séries sont présentées sous la forme de catalogue : les sculptures, les bois, les peintures figuratives sur bois, les éléments du mobilier. Les textes et les inscriptions apportent le témoignage de leurs auteurs, qui ont connu l’église lorsqu’elle était en fonction. Les indices de cette partie viennent enrichir le corpus épigraphique de Baouît. La chronologie, du VIIIe au Xe siècle, repose sur des documents datés, sur l’étude architecturale, sur l’observation de réfections du décor et sur quelques datations au carbone 14. Une annexe est consacrée à la conservation et à la restauration du monument et des objets qui en proviennent, aujourd’hui dispersés entre plusieurs musées.

More than a simple report of the excavations conducted by the Louvre and the IFAO from 2003 to 2007, this volume aims to present the north church at Bawit by gathering all available documentation, and in particular the recent work relating to the 1902 campaign published by É. Chassinat, Fouilles à Baouît II (MIFAO 134). The first part deals with archaeology. This is followed by reports on the architecture, the decor, and the furnishings, in an attempt to outline the past and present state of the monument. Certain elements are presented in the form of a catalogue: sculpture, woodwork, figurative paintings on wood, furnishings. The texts and inscriptions give eyewitness accounts of the church in its heyday and the indices for this section enrich the Bawit epigraphic corpus. The chronology, from the 8th to the 10th century, is based on dated documents, architectural studies, observations of repairs to the decorations, and on some carbon-14 dates. An appendix is devoted to the conservation and restoration of the monument as well as of the items that come from it, now scattered among several museums. 


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AnIsl054_art_13.pdf (3.3 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Annales islamologiques 54
2021 IFAO
38 p.
gratuit - free of charge
Ressusciter l’archive
Reconstruction et histoire d’une lettre mamelouke pour le sultan du Takrūr (1440)

Cet article vise à étudier la matérialité des relations diplomatiques entre l’Égypte mamelouke et les sultanats du Mali et du Borno, en reconstituant une lettre diplomatique mamelouke de 1440 aujourd’hui disparue. À l’aide du dessin assisté par ordinateur et des manuels de chancellerie mamelouke du xve siècle, il est possible de reconstituer une pseudo-lettre mamelouke à partir de la copie d’une lettre autorisant la venue au Caire du sultan du « Takrūr » pour le pèlerinage à La Mecque. La reproduction d’un artefact de pouvoir mamelouk à destination des souverains islamiques du Sahel permet de mettre à l’épreuve les normes de chancellerie énoncées par les secrétaires mamelouks sur un texte privé de ses marques de validation. Surtout, l’analyse du résultat permet de requestionner le rôle matériel des lettres dans les échanges diplomatiques transsahariens, dans le contexte de la diplomatie du ḥaǧǧ des sultans sahéliens et des circulations matérielles autour de l’écrit de part et d’autre du Sahara.

This article aims to study the materiality of diplomatic relations between Mamluk Egypt and the Mali and Borno sultanates by reconstructing a Mamluk diplomatic letter from 1440, which has now disappeared. Using the Computer‑Assisted Drawing and 15th century Mamluk chancery manuals, it is possible to reconstruct a Mamluk pseudo‑letter from a copy of a letter authorizing the Sultan of Takrūr’s visit to Cairo for the pilgrimage to Mecca. The ­reproduction of an artifact of Mamluk power for the Islamic rulers of the Sahel is an opportunity to test the chancery standards enunciated by the Mamluk secretaries on a text that is deprived of its validation marks. Above all, the analysis of the result makes it possible to question the material role of letters in trans-Saharan diplomatic exchanges, in the context of the diplomacy of the ḥaǧǧ of Sahelian sultans as well as the material flows of the written materials on both sides of the Sahara.

يرمي هذا المقال إلى دراسة مادية العلاقات الدبلوماسية بين مصر المملوكية وسلطنتي مالي وبرنو، وذلك عبر إعادة بناء رسالة دبلوماسية مملوكية، مفقودة اليوم، تعود إلى سنة 1440. وبواسطة الرسم المدعوم بالحاسوب وكتيبات الدواوين المملوكية الإرشادية التي تعود للقرن الخامس عشر الميلادي، من الممكن إعادة بناء رسالة مملوكية مستعارة انطلاقًا من نسخة لرسالة تأذن بقدوم سلطان «تكرور» إلى القاهرة لأداء الحج في مكة. واستنساخ أداة للسلطة المملوكية موجهة إلى حكام الساحل المسلمين يتيح اختبار قواعد الدواوين ومعاييرها التي بسطها كتاب الدواوين المملوكية على نصٍ مجردٍ من علامات التحقق من صحته. وعلى نحو خاص، فإن تحليل النتيجة يسمح بإعادة التساؤل حول الدور المادي للرسائل في التبادلات الدبلوماسية عبر الصحراء الكبرى، في سياق دبلوماسية الحج لسلاطين الساحل والتدفق المادي للمادة المكتوبة على جانبي الصحراء الكبرى.


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AnIsl054_art_16.pdf (23 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Annales islamologiques 54
2021 IFAO
48 p.
gratuit - free of charge
Le voyage en Occident de Muḥammad Nāǧī (1888-1956)
Esquisse d’un nationalisme

L’article examine le rôle du voyage en Occident sur l’évolution artistique de Muḥammad Nāǧī (1888‑1956), pionnier de la peinture moderne égyptienne, à travers les quatre périodes temporelles qui ont marqué sa réflexion plastique : l’Antiquité gréco‑romaine, l’Égypte ancienne, l’Europe moderne, et enfin, l’Égypte moderne. L’Alexandrin, francophone, est témoin du processus d’indépendance de son pays. Son exemple nous livre un aperçu des problématiques auxquelles ont été confrontés les artistes au temps de la nahḍa. Il puise, dans le dialogue constant qu’il établit entre l’Égypte et l’Europe, entre le présent et le passé, les racines d’un langage pictural nouveau. Ses déplacements lui permettent de réaliser dans son pays un projet de renaissance artistique de grande envergure. Le voyage en Occident devient paradoxalement dans ce cas l’atelier d’un nationalisme.

The article explores the role of the journey to the West in the artistic evolution of Muḥammad Nāǧī (1888-1956), a pioneer of modern Egyptian painting, through the four time periods that influenced his creative process: Greco‑Roman Antiquity, Ancient Egypt, Modern Europe, and finally, Modern Egypt. The French-speaking Alexandrian witnesses his country’s process of independence. Nāǧī’s example gives us an insight on the issues facing the artists during the nahḍa. He draws, from the constant dialogue he establishes between Egypt and Europe, between the present and the past, the roots of a new pictorial language. His travels allow him to realize in his country the project of a large-scale artistic rebirth that was so dear to him. The journey to the West becomes paradoxically, in the case of the well‑read ­cosmopolitan that is Muḥammad Nāǧī, the workshop of a certain type of nationalism.

يتناول هذا المقال بالدراسة دور الرحلة إلى الغرب في التطور الفني لمحمد ناجي (1888-1956)، رائد فن الرسم المصري الحديث، من خلال المراحل الزمنية الأربع التي أثرت على فكره التشكيلي: آثار العصر اليوناني الروماني، مصر القديمة، أوروبا الحديثة وأخيرًا مصر الحديثة. كان الفنان السكندري فرنسي الثقافة، شاهدًا على مسيرة استقلال بلاده. ويعطينا مثاله لمحة عن القضايا التي واجهها الفنانون في مرحلة النهضة المصرية. وهو ينهل من الحوار المستمر الذي أقامه بين مصر وأوروبا، بين الحاضر والماضي، ليستمد منه جذور لغة تصويرية جديدة. وتتيح له أسفاره أن يحقق في بلده مشروع نهضة فنية واسعة النطاق. والرحلة إلى الغرب تصبح، بشكل متناقض في هذه الحالة، ورشة لنوع معين من القومية.