Institut français
d’archéologie orientale du Caire

IFAO

Catalogue des publications


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BIFAO118_art_03.pdf (4 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 118
2019 IFAO
44 p.
gratuit - free of charge
Glimpses of the First Owners of a Reused Burial: Fragments of a Shroud with Book of the Dead Spells from Dra Abu el-Naga North

À Dra Abou el-Naga nord, la zone située au sud-ouest de la cour ouverte de la tombe-chapelle de Djehouty (TT 11) était densément occupée, d’une part, par des tombes de la XIe/début de la XIIe dynastie taillées dans la roche, d’autre part, par des chapelles en briques crues et des puits funéraires de la Deuxième Période intermédiaire construits pour des membres de la famille royale et des hauts dignitaires de la cour thébaine, lesquels furent pillés et réutilisés à la Troisième Période intermédiaire. L’équipement funéraire et les corps humains déposés à l’intérieur des chambres funéraires furent alors réduits en fragments et dispersés avec le sable et les pierres qui remplissaient les puits. En conséquence, il est aujourd’hui difficile d’identifier le premier propriétaire de chaque puits et de reconnaître les objets qui furent déposés à ses côtés. Le puits funéraire le plus grand et le plus élaboré fut réutilisé à l’époque de la XXIIe dynastie par plusieurs personnes, toutefois plusieurs fragments d’un linceul de la XVIIe/début de la XVIIIe dynastie y furent retrouvés. Portant des passages du Livre des Morts, ce document inscrit pourrait appartenir à la première personne ensevelie dans ce puits et honorée dans la chapelle en briques crues aménagée dans son alignement. L’analyse du linceul (L. SMDAN 1344) et de la version ancienne du Livre des Morts dont il est le support fait l’objet de cet article.

In Dra Abu el-Naga North, the area southwest of the open courtyard of the tomb-chapel of Djehuty (TT 11) was densely occupied by 11th/early 12th Dynasty rock-cut tombs and Second Intermediate Period mud-brick chapels and funerary shafts built for members of the royal family and high officials of the Theban court, which were pillaged and reused in the Third Intermediate Period. The funerary equipment and human bodies placed inside the burial chambers were then broken into pieces and scattered around among the sand and stones that filled the shafts. Hence, today it is difficult to ascertain who the original owner of each shaft was and to deduce which objects were deposited with him/her. The larger and most elaborate funerary shaft was reused in the 22nd Dynasty by several individuals, but various fragments of a 17th or early 18th Dynasty shroud inscribed with Book of the Dead spells were found, which could have belonged to the first individual buried here and honoured in the mud-brick chapel aligned with it. The shroud (L. SMDAN 1344) and its early version of the Book of the Dead are analysed in the present study.


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BIFAO118_art_04.pdf (1.2 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 118
2019 IFAO
15 p.
gratuit - free of charge
Zum Mundöffnungsritual im Grab des Padiamenope (TT 33)

Le rituel de l’Ouverture de la Bouche noté dans la tombe du prêtre-lecteur en chef Padiaménopé (TT 33) est connu de longue date et a été publié par Eberhard Otto en 1960. Avec les copies de Harwa (TT 37) et de Montouemhat (TT 34), celle de Padiaménopé ­constitue l’une des versions les mieux préservées dans les tombes thébaines tardives. Des études récentes (2015, 2016) ont montré que le texte du rituel inscrit dans la tombe TT 33 est bien plus long et détaillé que ce que l’on croyait à l’origine et, de fait, qu’il développe de manière considérable le contenu des rituels connus dans les tombes des XVIIIe et XIXe dynasties à Thèbes. Des ­parallèles dans la sélection et la séquence des scènes peuvent être mis en lumière, particulièrement dans la reproduction du rituel sur les papyri, et par-dessus tout celui de Saïs.

La présente contribution fournit un aperçu général des scènes documentées – et en partie nouvellement identifiées – dans la tombe TT 33 (ordre, présentation et localisation dans le programme iconographique et textuel), ainsi qu’une première analyse de la structure du rituel dans la tombe du prêtre-lecteur en chef.

The ritual of Opening the Mouth from the tomb of the chief lector priest Padiamenope (TT 33) has long been known and was most recently published by Eberhard Otto in 1960. Together with the rituals of TT 37 (Harwa) and TT 34 (Montuemhat), it belongs to the most well-preserved versions in the Late Period Theban tombs. Previous studies by this author in the years 2015 and 2016 have shown that the ritual version in TT 33 is far more detailed than previously thought. It therefore goes far beyond the content of the rituals in the tombs of the 18th and 19th Dynasty in Thebes. Parallels in the selection and sequence of the scenes can especially be recognized in the reproduction of the ritual on papyri and above all in that of Sais. This contribution gives a first overview of all scenes, including newly identified scenes, documented in TT 33, their order, design and context in the tomb’s iconographic and textual program. Finally, this article analyses the structure of the ritual in the tomb of the chief lector priest.


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BIFAO118_art_05.pdf (3.5 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 118
2019 IFAO
45 p.
gratuit - free of charge
An Early Old Kingdom Rural Community in the Eastern Nile Delta: First Season of Excavations at Tell el-Neshed

Le site de Tell el-Neshed est situé non loin de la limite orientale du Delta dans le gouvernorat de la Sharqiyah. Les fouilles conduites en 2015 et 2016 par l’Ifao y ont révélé les vestiges bien préservés d’un village du début de l’Ancien Empire. Plusieurs phases de constructions en briques crues associées à des silos ont été mises en évidence, tandis qu’un sondage a révélé que l’épaisseur des dépôts des IIIe et IVe dynasties atteint plus de 3 m avant que ces derniers ne soient noyés sous la nappe phréatique. Tell el-Neshed est l’un des rares sites d’habitat du début de l’Ancien Empire connus à ce jour. En tant que tel, il pourrait offrir des informations de première importance sur la vie économique et sociale des communautés rurales à cette période. En venant enrichir ce que l’on sait grâce aux textes de la gestion territoriale au début de l’Ancien Empire, les fouilles conduites à Tell el-Neshed visent à mieux comprendre les modalités des réformes territoriales conduites par les souverains des IIIe et IVe dynasties et l’implication du pouvoir royal dans les zones rurales.

Tell el-Neshed is located in the Sharqiya governorate, not far from the eastern edge of the Nile delta. Excavations led by the French Institute for Oriental Archaeology in Cairo (IFAO) in 2015 and 2016 uncovered extensive remains of an early Old Kingdom settlement. Fieldwork brought to light several superimposed mud-brick buildings and silos dated to the early 4th Dynasty. A test trench revealed more than 3 m of 3rd – early 4th Dynasty deposits above the water table. Tell el-Neshed is one of the very few early Old Kingdom settlements known so far in the Nile Delta. As such, it should provide us with new insights into the economic and social life of the rural communities in this time frame. By supplementing the textual evidence about how the territory was run in the early Old Kingdom, excavations at Tell el-Neshed aim at making a meaningful contribution towards a better understanding of the implementation of the territorial reforms undertaken by the 3rd and 4th Dynasty monarchs and the involvement of royal power in rural zones.


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BIFAO118_art_06.pdf (0.9 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 118
2019 IFAO
35 p.
gratuit - free of charge
Le supposé deuxième protocole royal de Ptolémée XII Aulète à Kôm Ombo et à Dendara

Connu par une titulature dite « usuelle » attestée à Edfou, Philae et dans la grande salle hypostyle de Kôm Ombo, Ptolémée XII Aulète en a utilisé une seconde, attestée seulement dans deux cryptes de Dendara et dans une chambre de Kôm Ombo, dans laquelle il remploya le nom d’Horus d’Or de Ptolémée X Alexandre Ier. Cette étude ayant pour objet de déterminer la datation de ces deux protocoles, elle arrive à la conclusion qu’ils dateraient respectivement du premier règne du roi (80/76 à 58 av. J.-C.) et du second (55 à 51 av. J.-C.). Cette hypothèse amène ensuite l’auteur à proposer des dates précises de construction des lieux où ces titulatures particulières apparaissent.

Essentially known by his traditional title attested in Edfu, Philae and in the great ­hypostyle hall of Kom Ombo, Ptolemy XII Auletes also used a second title in which he reused the Golden Horus name of Ptolemy X Alexander I. This second title is only attested in two crypts of Dendara Temple and a chamber of Kom Ombo. This study attempts to date these two royal protocols and concludes that they respectively date back to the first (80/76-58 BC) and the second reign (55-51 BC) of the king. These conclusions thus enable the author to propose more precise dates for the construction program of the places where this title appears.


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BIFAO118_art_07.pdf (1 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 118
2019 IFAO
7 p.
gratuit - free of charge
Die Göttin Nut und der Ba-Vogel: Ein bisher unerkanntes Relief aus dem Grab des Petosiris (Tuna el-Gebel) im Kunsthistorischen Museum Wien

Publication d’un bas-relief d’époque gréco-romaine qui montre la déesse Nout versant une libation pour l’oiseau-ba (Kunsthistorisches Museum de Vienne, Ägyptisch-Orientalische Sammlung Inv. 5092). Comme il est démontré dans ce court article, la scène faisait partie de la frise à l’intérieur du « naos » du fameux tombeau de Pétosiris à Touna el-Gebel. La signification de la frise est brièvement discutée et des parallèles à ce motif dans l’art funéraire et la décoration des temples tardifs sont indiqués.

Publication of a Graeco-Roman relief, which shows the goddess Nut pouring out a libation for the ba-bird (Vienna, Kunsthistorisches Museum, Ägyptisch-Orientalische Sammlung Inv. 5092). As is demonstrated in this short article, the scene was part of the frieze inside the “naos” of the famous tomb of Petosiris at Tuna el-Gebel. The significance of the frieze is briefly discussed and parallels for the motive in funerary art and temple decoration are pointed out.


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BIFAO118_art_08.pdf (0.6 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 118
2019 IFAO
7 p.
14 (700 EGP)

Un nouveau décret amulettique oraculaire. Pap. IFAO H 40

Les deux fragments de papyrus du sous-verre H 40 de l’Ifao sont en fait ce qui reste d’un décret amulettique oraculaire semblable à ceux publiés par I.E.S. Edwards dans la série des HPBM. Le texte est centré sur la protection d’une femme enceinte, et l’onomastique pourrait faire référence à la famille de Pinedjem II. Notre texte serait alors le plus ancien du genre (XXIe dynastie).

The fragmentary Papyrus H 40 of the IFAO is in fact an Oracular Amuletic Decree similar to those published by I.E.S. Edwards in the HPBM. The main purpose of the text is the protection of a pregnant woman and the onomastic might refer to the family of the High Priest Pinedjem II. It could be the most ancient of the OAD (21st Dynasty).


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BIFAO118_art_09.pdf (2.7 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 118
2019 IFAO
27 p.
gratuit - free of charge
Einige Bezeichnungen für kleine und mittelgroße Säugetiere im Alten Ägypten

Cette contribution est une étude lexicographique sur quelques petits et moyens ­mammifères. Elle s’appuie sur de nouvelles photographies, prises pour la plupart au Musée égyptien du Caire. Parmi les mammifères étudiés, on compte l’animal ḥṯs, pour lequel une identification avec un genre de gerbilles (Meriones sp.) est proposée. Un autre terme envisagé est le mot ḥḏrt pour lequel un grand nombre d’identifications a été proposé dans la littérature égyptologique. La désignation doit se rapporter à une musaraigne (Crocidura ou Suncus sp.).

This article is a lexicographical study on small to middle-size mammals based on new photographs, mainly from the Egyptian Museum in Cairo. Among them is the ḥṯs-animal for which the identification as a gerbil jird (Meriones sp.) is proposed. Another one is ḥḏrt, a much debated animal in the egyptological literature. This should be a shrew (Crocidura or Suncus sp.).


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BIFAO118_art_10.pdf (3.2 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 118
2019 IFAO
14 p.
gratuit - free of charge
La dernière phase d’occupation de la nécropole de Kôm Abou Billou. Données archéologiques et anthropologiques inédites

Fouillée dans les années 1930 et 1970, la nécropole romaine de Kôm Abou Billou a livré des milliers de restes humains qui n’ont jamais été étudiés. En 2014, la reprise des fouilles sous la direction de Sylvain Dhennin a livré des vestiges d’une conservation exceptionnelle qui documentent les pratiques funéraires et les données biologiques d’une population encore méconnue du point de vue de l’anthropologie biologique dans la littérature archéologique.

Les données issues des premières campagnes ont livré des résultats quant au recrutement de la nécropole et à l’état sanitaire de la population dans ses phases récentes (iiie-ive siècles). Ils mettent en valeur des cas exceptionnels, tels qu’une sépulture multiple, possible témoin d’un évènement particulier, jusqu’alors documenté uniquement par l’épigraphie.

The Roman necropolis of Kom Abou Billou was excavated in the 1930s and 1970s and rendered thousands of human remains that have never been studied. Since 2014 the excavation under the direction of Sylvain Dhennin delivered remnants of exceptional conservation that document funerary practices and biological data of a population still unknown in this field in archaeological literature.

Data from the first two surveys have already yielded results concerning the funerary selection of the necropolis and the health status of the population. They also highlight exceptional cases, such as a multiple burial, possible witness to a particular event, previously documented only by epigraphy.

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BIFAO118_art_11.pdf (1.2 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 118
2019 IFAO
34 p.
gratuit - free of charge
The Road to Mounira: Jaroslav Černý at the IFAO

L’égyptologue d’origine tchèque Jaroslav Černý (1898-1970) fut un citoyen d’abord tchécoslovaque, puis apatride, actif en Tchécoslovaquie, Égypte, Italie, France, Grande-Bretagne, Allemagne et aux États-Unis. Il commença en 1925 une carrière cosmopolite et dense à l’Institut français d’archéologie orientale, où il bénéficia de la position privilégiée qu’occupait la France auprès du Service des antiquités, et de son appui politique à la Tchécoslovaquie. La dynamique intellectuelle et politique des échanges entre les deux pays prend un éclairage particulier à la lumière des éléments biographiques de la vie de Černý. Au-delà, sa collaboration avec l’Ifao constitua également une étape marquante dans le lancement de sa carrière : elle lui ouvrit des perspectives de coopération, dans le domaine égyptologique, en Égypte et au niveau international, et surtout elle lui permit de conduire son programme de recherche sur la communauté villageoise de Deir el-Medina. Bien plus que l’illustration d’une stratégie occidentale de domination politique en Égypte, le temps passé par Černý à l’Ifao exprime la tentative d’une petite nation européenne de rentrer dans le jeu des grandes puissances désireuses de s’approprier l’héritage culturel de l’Égypte ancienne en en comprenant les ressorts.

Jaroslav Černý (1898-1970) was an Egyptologist of Czech origin, a Czechoslovak and later stateless citizen, active in Czechoslovakia, Egypt, Italy, France, Great Britain, Germany and the United States. He debuted a cosmopolitan and productive part of his career at the Institut français d’archéologie orientale in Cairo in 1925. Černý’s presence at the IFAO constituted a dual French-Czechoslovak connection—the dominant French position in the Antiquities Service and as a preferred ally of Czechoslovakia. An analysis of intellectual and political dynamics benefits from complementing by a biographical research. Černý’s collaboration with the IFAO also constituted a major move in his individual Egyptological career. First, it opened perspectives of teamwork within Egyptian and international Egyptology. Secondly, it was a decisive step in his research strategies concerned with the community of Deir el-Medina, therefore it had a rather more intricate significance than being solely an element of a stratagem of Western dominance in Egypt, this time ostensibly represented by a smaller European nation that appeared as trying to join the existing contestants in a larger game of appropriation of Egyptian cultural heritage.


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BIFAO118_art_12.pdf (5.9 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 118
2019 IFAO
46 p.
gratuit - free of charge
A Remarkable Set of Blocks from the Reign of Nectanebo II Found at Awlad Musa, near Suez

Cet article présente 33 blocs inédits en calcaire datant du règne de Nectanébo II, retrouvés sur le site d’Awlad Mosa au nord de la ville de Suez par le Conseil suprême des antiquités entre 1995 et 2006. Une partie d’entre eux est désormais exposée au musée de Suez. Ces blocs inscrits étaient utilisés en réemploi dans un édifice plus tardif, mais l’étude des dieux qui y sont figurés et de leurs épithètes indique qu’ils pourraient venir du site de Tell el-Maskhouta dans le Ouadi Toumilat. La plupart des scènes sont fragmentaires et font figurer le roi officiant auprès d’une série de divinités, dont la plupart sont rattachées à la sphère héliopolitaine. Une procession géographique figurait sur le soubassement et l’on y remarque la plus ancienne attestation connue à ce jour d’Osiris « maître de la Porte orientale », qui n’était jusqu’alors mentionné que sur deux stèles ptolémaïques trouvées à Maskhouta.

This article presents 33 unpublished limestone blocks dated to the reign of Nectanebo II and found in Awlad Musa, north of Suez, by the Supreme Council of Antiquities between 1995 and 2006. An assemblage of a few of them is now on display in the Suez Museum. These inscribed blocks were reused material, as indicated by the fact that they were randomly included in the masonry of a latter building. It is extremely likely, given the identity of the gods they feature, that these blocks came from Tell el-Maskhuta in Wadi Tumilat. Most of the scenes are fragmentary and represent the king offering to different gods, the majority of which are linked to the Heliopolitan sphere. A geographic procession is carved on the basement featuring the most ancient occurrence of Osiris “lord of the Eastern Gate,” an epithet known up until now only on two Ptolemaic steles found at Maskhuta.