Institut français
d’archéologie orientale du Caire

IFAO

Catalogue des publications


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BIETUD181.pdf (65 Mb)
Version pdf de l’ouvrage :
181
ISBN 9782724709797
2023 IFAO
Langue(s): français, anglais
384 p.
34 (1700 EGP)

Frontières et marges occidentales de l’Égypte de l’Antiquité au Moyen Âge
Actes du colloque international, Le Caire, 2-3 décembre 2017

Y eut-il, aux différentes époques de l’histoire égyptienne, une frontière occidentale clairement définie d’un point de vue culturel et politique ? Comment les limites ouest du territoire égyptien étaient-elles perçues et vécues par le pouvoir central comme par les populations locales ?
Dans cette optique, les actes du colloque international du Caire des 2-3 décembre 2017 explorent les marges occidentales de l’Égypte selon quatre axes : 1) définition, conception, représentation ; 2) occupation, contrôle, administration ; 3) économie ; 4) populations, réseaux, religion.
Ils permettent d’esquisser le portrait d’une région-clé de l’Égypte de l’Antiquité au Moyen Âge. Une fois passée la phase de fixation territoriale de l’État égyptien, la faible densité de population dans le Delta occidental et l’absence de menace réelle n’ont guère incité à définir et défendre une véritable limite occidentale. L’arrivée de nouveaux groupes de populations libyennes aux portes de l’Égypte à l’époque ramesside représente un tournant. L’émergence de la dynastie saïte place la région dans une dynamique nouvelle, celle d’une frontière avec le monde grec et d’un front pionnier, qui préfigure la mise en valeur de ces territoires sous les Ptolémées. 
À l’époque impériale, l’Égypte est englobée dans un empire qui s’étend largement plus à l’ouest et dont le centre de décision est extérieur, ce qui modifie le statut des marges ouest. Les incursions nomades dans la Grande Oasis à la fin de la période montrent cependant que la question de la frontière demeure un enjeu. Cet enjeu perdure après la conquête arabe alors que l’Égypte est de nouveau intégrée à un immense empire.

Was there, in different periods of Egyptian history, a clearly defined political and cultural western border? How was the western limit of Egyptian territory perceived and experienced by the central power and local populations?
Keeping these questions in mind, the proceedings of the international conference held in Cairo on 2-3 December 2017 explore the western margins of Egypt along four lines: 1) definition, conception, representation; 2) occupation, control, administration; 3) economy; 4) populations, networks, religion. 
They allow us to sketch a portrait of a key region of Egypt from Antiquity to the Middle Ages. Once the phase of territorial fixation of the Egyptian state was completed, the low population density in the Western Delta and the absence of a real threat did not encourage the definition and defense of an actual western border. However, the arrival of new Libyan groups at the gates of Egypt during the Ramesside period was a turning point. 
The emergence of the Saite Dynasty placed this region in a new dynamic—that of border with the Greek world and pioneer front—which prefigured the development of this territory under the Ptolemies. During the Roman period, Egypt was part of an empire that extended much further west and whose decision-making center was outside the country, which changed the status of the western limit. Still, the nomadic incursions into the Great Oasis at the end of the period show that the question of the frontier remained an issue. This issue continued after the Arab conquest when Egypt became again part of a vast empire.


Vignette
IF1260
ISBN 9782724708448
2023 IFAO
Collection: MIFAO 103.1
Langue(s): français
1 vol. 294 p.
39 (1950 EGP)

La tombe de Néfer·hotep (I) et Neb·néfer à Deir el Médîna [N° 6] et autres documents les concernant

Pendant de nombreuses années, la tombe thébaine no 6 appartenant à Néfer·hotep (I) et Neb·néfer – deux personnages importants de Deir el Médîna ayant vécu sous les règnes d’Horemheb et des premiers ramessides – ne fut connue que par les dessins au trait exécutés par Henri Wild et rassemblés dans un fascicule paru en 1979 (MIFAO 103/2). Le texte qui devait accompagner ces planches et sur lequel l’égyptologue suisse travailla jusqu’à sa disparition, en 1983, ne fut jamais publié. Le manuscrit, conservé au service des Archives et Collections de l’Ifao fut « redécouvert » en 2011, à l’occasion du redéploiement du service et de la création d’un nouvel inventaire.

Le texte original de Wild est donc publié pour la première fois, plus de quarante ans après le volume de planches. Il se compose notamment d’une analyse architecturale, d’une description détaillée de chacune des parois, d’une traduction des textes ainsi que d’études sur plusieurs documents relatifs à Néfer·hotep (I) et son fils, Neb·néfer. Conformément à ce que le chercheur avait prévu, divers plans de la tombe et de nombreuses photographies – aucun cliché du monument n’ayant été publié jusqu’à ce jour – viennent compléter ses écrits.

Cet ouvrage, qui s’inscrit dans la longue tradition de publication des tombes de Deir el Médîna, lève le voile sur l’architecture, la décoration et les propriétaires d’une tombe restée trop longtemps méconnue.

For many years, the Theban tomb no. 6 belonging to Nefer-hotep (I) and Neb-nefer – two important figures from Deir el Médîna who lived under the reigns of Horemheb and the first Ramessides – was only known through the drawings made by Henri Wild, which were published in 1979 (MIFAO 103/2). The Swiss Egyptologist worked until his death in 1983 on the text that was supposed to accompany these drawings, but the manuscript was never published. It was kept in the Archives and Collections Department of IFAO, and was “rediscovered” in 2011, during the reorganization of the department and the creation of a new inventory.

Therefore, Wild’s original text is published here for the first time, more than forty years after the publication of the drawings. It includes an architectural analysis, a detailed description of each of the walls, a translation of the texts, as well as studies on several documents relating to Nefer-hotep (I) and his son, Neb-nefer. In accordance with the researcher’s wishes, various plans of the tomb and numerous photographs – unpublished to date – complete his work.

This book, which is part of the long tradition of publishing the tombs of Deir el Médîna, sheds light on the architecture, decoration and owners of a tomb that has remained hidden for too long.


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Henri Wild, Delphine Driaux (éd.), Chloé Ragazzoli, Julie Masquelier-Loorius
p. 1-296
27 €
La tombe de Néfer·hotep (I) et Neb·néfer à Deir el Médîna [N° 6] et autres documents les concernant
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MIFAO103.1.pdf (45 Mb)
Version pdf de l’ouvrage :
Mémoires publiés par les membres de l’Institut français d’archéologie orientale 103.1
ISBN 9782724709759
2023 IFAO
Langue(s): français
296 p.
27 (1350 EGP)

La tombe de Néfer·hotep (I) et Neb·néfer à Deir el Médîna [N° 6] et autres documents les concernant

Pendant de nombreuses années, la tombe thébaine no 6 appartenant à Néfer·hotep (I) et Neb·néfer – deux personnages importants de Deir el Médîna ayant vécu sous les règnes d’Horemheb et des premiers ramessides – ne fut connue que par les dessins au trait exécutés par Henri Wild et rassemblés dans un fascicule paru en 1979 (MIFAO 103/2). Le texte qui devait accompagner ces planches et sur lequel l’égyptologue suisse travailla jusqu’à sa disparition, en 1983, ne fut jamais publié. Le manuscrit, conservé au service des Archives et Collections de l’Ifao fut « redécouvert » en 2011, à l’occasion du redéploiement du service et de la création d’un nouvel inventaire.

Le texte original de Wild est donc publié pour la première fois, plus de quarante ans après le volume de planches. Il se compose notamment d’une analyse architecturale, d’une description détaillée de chacune des parois, d’une traduction des textes ainsi que d’études sur plusieurs documents relatifs à Néfer·hotep (I) et son fils, Neb·néfer. Conformément à ce que le chercheur avait prévu, divers plans de la tombe et de nombreuses photographies – aucun cliché du monument n’ayant été publié jusqu’à ce jour – viennent compléter ses écrits.

Cet ouvrage, qui s’inscrit dans la longue tradition de publication des tombes de Deir el Médîna, lève le voile sur l’architecture, la décoration et les propriétaires d’une tombe restée trop longtemps méconnue.

For many years, the Theban tomb no. 6 belonging to Nefer-hotep (I) and Neb-nefer – two important figures from Deir el Médîna who lived under the reigns of Horemheb and the first Ramessides – was only known through the drawings made by Henri Wild, which were published in 1979 (MIFAO 103/2). The Swiss Egyptologist worked until his death in 1983 on the text that was supposed to accompany these drawings, but the manuscript was never published. It was kept in the Archives and Collections Department of IFAO, and was “rediscovered” in 2011, during the reorganization of the department and the creation of a new inventory.

Therefore, Wild’s original text is published here for the first time, more than forty years after the publication of the drawings. It includes an architectural analysis, a detailed description of each of the walls, a translation of the texts, as well as studies on several documents relating to Nefer-hotep (I) and his son, Neb-nefer. In accordance with the researcher’s wishes, various plans of the tomb and numerous photographs – unpublished to date – complete his work.

This book, which is part of the long tradition of publishing the tombs of Deir el Médîna, sheds light on the architecture, decoration and owners of a tomb that has remained hidden for too long.


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AnIsl056_art_01.pdf (0.2 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Annales islamologiques 56
2022 IFAO
2 p.
gratuit - free of charge
Éditorial


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AnIsl056_art_02.pdf (0.3 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Annales islamologiques 56
2022 IFAO
10 p.
gratuit - free of charge
Introduction. Ǧihād et fitna, entre pratique du conflit et discours sur la guerre


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AnIsl056_art_03.pdf (0.6 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Annales islamologiques 56
2022 IFAO
20 p.
gratuit - free of charge
Que deviennent les martyrs ? Débats eschatologiques soulevés par l’exégèse de Coran II, 154 et III, 169

Dans le Coran, les martyrs de la guerre sainte apparaissent comme «vivants auprès de leur Seigneur » (aḥyāʾ ʿinda rabbihim). Les versets qui les décrivent ainsi, à savoir II, 154 et III, 169, font l’objet de diverses interprétations. Si certaines de ces interprétations reposent sur la tradition du Prophète, d’autres se fondent sur des thèses élaborées par les théologiens spéculatifs (mutakallimūn) ou par les philosophes (falāsifa). Certains exégètes classiques, commeFaḫr al‐Dīn al‐Rāzī, recourent à ces thèses pour expliquer la possibilité et la nature de la seconde vie promise aux combattants tués dans le Chemin de Dieu. Leur démarche donne lieu à diverses discussions sur la conception de l’homme et sur les questions eschatologiques. La présente étude vise à offrir un aperçu de ces débats.

The martyrs of the Holy War appear in the Qurʾān as “living with their Lord” (aḥyāʾ ʿinda rabbihim). The verses that describe them in this way, namely 2:154 and 3:169, are subject to various interpretations. While some of these interpretations are based on the tradition of the Prophet, others are based on theories developed by speculative theologians (mutakallimūn) or philosophers (falāsifa). Some classical exegetes, such as Faḫr al‐Dīn al‐Rāzī, use these theses to explain the possibility and the nature of the second life promised to combatants who are killed in the Way of God. Their approach gives rise to a variety of discussions concerning the conception of man and eschatological issues. This study aims to provide an overview of these debates.


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AnIsl056_art_04.pdf (0.7 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Annales islamologiques 56
2022 IFAO
28 p.
gratuit - free of charge
La « fitna d’Ibn al‑Zubayr ». Les modalités d’une construction historiographique dans les sources narratives

Cet article vise à mieux cerner les modalités d’une construction historiographique, celle de la « fitna d’Ibn al-Zubayr ». La première partie établit un état des lieux de cette catégorie discursive dans des sources diverses. La seconde partie de l’étude porte son attention sur quelques motifs historiographiques de la « fitna d’Ibn al-Zubayr » tels que l’avarice, la décadence religieuse et la violence.

This article aims at a better understanding of the modalities of a historiographical construction, that of the “fitna of Ibn al-Zubayr”. The first part draws up a situational analysis of this discursive categorization in several sources. The second part of the study focuses on some historiographical topics such as avarice, religious decadence and violence.


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AnIsl056_art_05.pdf (0.8 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Annales islamologiques 56
2022 IFAO
34 p.
gratuit - free of charge
Les émirats irano‑turks entre jihad et fitna. Approche comparative de la légitimation de la guerre chez les Samanides et les Ghaznévides (IXe‑XIe siècle)

À partir du début du iiie/ixe siècle, les émirats des marges orientales du Dār al‐Islām, au Khorassan et en Transoxiane, sont aux mains des dirigeants iraniens (Tahirides, Samanides, Saffarides) puis Turks (Ghaznévides, fin IVe‐Ve/Xe‐XIe siècle). Ceux‐ci fondent leur légitimité politique sur la défense du territoire contre les ennemis venant des steppes ou sur l’expansion du Dār al‐Islām face aux infidèles de l’Inde. Toutefois, plusieurs épisodes militaires montrent que leurs ambitions territoriales, multidirectionnelles, menacent d’autres dynastes musulmanssunnites, qu’il s’agisse d’émirs iraniens ou du calife abbasside lui‐même. Dans ce contexte, divers arguments sont invoqués pour justifier – ou parfois condamner – une guerre a priori illégale. Nous analyserons ces arguments, mais soulignerons aussi les divergences des sources en la matière.

From the beginning of the 3rd/9th century, the emirates of the eastern margins of the Dār al‐Islām, in Khorassan and Transoxiana, were in the hands first of Iranian rulers (Tahirids, Samanids, Saffarids) and later Turks (Ghaznavids, end of the 4th–5th/11th–10th centuries). These rulers based their political legitimacy on the defense of the territory against enemies coming from the steppes, or on the expansion of the Dār al‐Islām in the face of the infidels from India. However, several military episodes show that their multidirectional territorial ambitions threatened other Sunni Muslim dynasts, be they Iranian emirs or the Abbasid caliph himself. In this context, various arguments are invoked to justify—or sometimes condemn—an a priori illegal war. We will analyze these arguments, but will also underline the divergences of the sources on the subject.


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AnIsl056_art_06.pdf (22.6 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Annales islamologiques 56
2022 IFAO
44 p.
gratuit - free of charge
Un an de fitna-s à Bagdad. Les désordres urbains de l’année 422-1031

À l’époque médiévale, les fitna-s, ou émeutes urbaines, causaient périodiquement de profonds dégâts dans les grandes villes du domaine islamique. À Bagdad, elles étaient particulièrement fréquentes et engendraient des conséquences désastreuses pour la population urbaine. Le présent article propose une traduction annotée ainsi que le commentaire d’extraits de chroniques arabes (notamment le Muntaẓam d’Ibn al‐Ǧawzī, le Mirʾāt al-zamān de Sibṭ ibn al‐Ǧawzī, et le Kāmil d’Ibn al‐Aṯīr), décrivant les nombreuses fitna‐s qui eurent lieu au cours de l’année 422/1031. Le contexte régional était celui du délitement du contrôle des Bouyides sur les terres centrales du califat abbasside et sur leur capitale, de la rivalité intense entre membres de la famille bouyide pour obtenir le titre de Grand émir (amīr al-umarāʾ), et enfin de la mort du calife al‐Qādir bi‐Llāh (r. 381‐422/992‐1031). Le contexte bagdadien, lui, incluait l’agitation endémique des troupes et émirs turcs cantonnés dans la capitale abbasside, les affrontements confessionnelsentre groupes sunnites et chiites, qui s’étaient intensifiés sous le règne des Bouyides, ainsi que les exactions de bandes d’hommes armés, les ʿayyār-s. L’article examine ensuite la terminologie entourant le terme fitna, et les facteurs, tant sociaux que religieux et politiques, qui menaient au déclenchement de ces émeutes. Il étudie leurs acteurs, qu’ils soient issus du petit peuple ou bien institutionnels ; l’intervention (ou non) des instances de contrôle urbain ; et enfin les lourdes conséquences de ces fitna-s pour une société bagdadienne déjà fort divisée.

Fitnas, or urban riots, were disruptive events in urban life. In medieval Baghdad, they were frequent and caused great damage to the civil population. This article presents the annotated translation and commentary of many extracts of Arabic chronicles (Ibn al‐Jawzī’s Muntaẓam, Sibṭ ibn al‐Jawzī’s Mirʾāt al-zamān, Ibn al‐Athīr’s Kāmil, and others) about the numerous fitnas that took place during the year 422/1031. The regional context is the waning of Buwayhid rule over the central lands of the Abbasid caliphate and its capital, the rivalry between members of the Buwayhid family to obtain the title of Great Amir, and the death of the reigning Caliph al‐Qādir bi‐Llāh (r. 381–422/992–1031). The local context in Baghdad encompasses the unrest of Turkish amirs and troops in the Abbasid capital, the sectarian strife between Sunni and Shiʿi groups, which intensified during Buwayhid rule, and the exactions of gangs of armed men called ʿayyārs. The article then examines the terminology of fitnas, their social, religious and political motives, their actors, popular as well as institutional, the intervention (or non‐intervention) of the urban control authorities, and the consequences of fitnas for the already deeply divided Baghdadi society.


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AnIsl056_art_07.pdf (68.5 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Annales islamologiques 56
2022 IFAO
Langue(s): anglais
22 p.
gratuit - free of charge
Some New Insights regarding Mamluk Siege Artillery (7th–8th/13th–14th centuries)

The conquest of the Frankish and Armenian fortresses attests to the high level of mastery achieved by the Mamluk army in the art of siege warfare. In addition to the large number of places they conquered, the short duration of their sieges raises the question of the process and phases of the Mamluk army’s sieges, the presence of specialized corps (sappers, artificers), and above all their use of artillery. Had the Mamluks not used heavy artillery with effective firepower, they would never have been able to conquer so many Frankish and Armenian strongholds in such a short time. This article builds on previous articles by scholars who have examined some aspects of the Mamluk army’s artillery, aiming to broaden our knowledge of the equipment and processes of the Mamluk army in siege warfare during the 7th/13th and 8th/14th centuries. By comparing Mamluk didactic and narrative sources, this study attempts to provide new data on the siege equipment of the Mamluk army and its use, and to shed light on questions relating to Mamluk poliorcetics that have been debated by scholars.

La conquête des forteresses franques et arméniennes atteste du haut niveau de maîtrise atteint par l’armée mamelouke dans l’art de la guerre de siège. Outre le grand nombre de places conquises, la brièveté des sièges pose la question du déroulement et des phases des sièges de l’armée mamelouke, de la présence de corps spécialisés (sapeurs, artificiers), et surtout celle de l’utilisation de l’artillerie. Il semble évident que si les Mamelouks n’avaient pas utilisé une artillerie de siège lourde dotée d’une puissance de feu efficace, ils n’auraient probablement jamais pu conquérir autant de forteresses franques et arméniennes en si peu de temps. Cet article s’appuie sur des travaux précédents de chercheurs qui ont examiné certains aspects de l’artillerie de siège de l’armée mamelouke. En comparant les sources didactiques et narratives mameloukes, cette étude tente de fournir de nouvelles données sur l’équipement de siège de l’armée mamelouke et son utilisation au cours des VIIe/XIIIe et VIIIe/XIVe siècles, et d’éclairer des questions relatives à la poliorcétique mamelouke qui ont fait l’objet de débats entre les chercheurs.