Institut français
d’archéologie orientale du Caire

IFAO

Catalogue des publications


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BIFAO118_art_11.pdf (1.2 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 118
2019 IFAO
34 p.
gratuit - free of charge
The Road to Mounira: Jaroslav Černý at the IFAO

L’égyptologue d’origine tchèque Jaroslav Černý (1898-1970) fut un citoyen d’abord tchécoslovaque, puis apatride, actif en Tchécoslovaquie, Égypte, Italie, France, Grande-Bretagne, Allemagne et aux États-Unis. Il commença en 1925 une carrière cosmopolite et dense à l’Institut français d’archéologie orientale, où il bénéficia de la position privilégiée qu’occupait la France auprès du Service des antiquités, et de son appui politique à la Tchécoslovaquie. La dynamique intellectuelle et politique des échanges entre les deux pays prend un éclairage particulier à la lumière des éléments biographiques de la vie de Černý. Au-delà, sa collaboration avec l’Ifao constitua également une étape marquante dans le lancement de sa carrière : elle lui ouvrit des perspectives de coopération, dans le domaine égyptologique, en Égypte et au niveau international, et surtout elle lui permit de conduire son programme de recherche sur la communauté villageoise de Deir el-Medina. Bien plus que l’illustration d’une stratégie occidentale de domination politique en Égypte, le temps passé par Černý à l’Ifao exprime la tentative d’une petite nation européenne de rentrer dans le jeu des grandes puissances désireuses de s’approprier l’héritage culturel de l’Égypte ancienne en en comprenant les ressorts.

Jaroslav Černý (1898-1970) was an Egyptologist of Czech origin, a Czechoslovak and later stateless citizen, active in Czechoslovakia, Egypt, Italy, France, Great Britain, Germany and the United States. He debuted a cosmopolitan and productive part of his career at the Institut français d’archéologie orientale in Cairo in 1925. Černý’s presence at the IFAO constituted a dual French-Czechoslovak connection—the dominant French position in the Antiquities Service and as a preferred ally of Czechoslovakia. An analysis of intellectual and political dynamics benefits from complementing by a biographical research. Černý’s collaboration with the IFAO also constituted a major move in his individual Egyptological career. First, it opened perspectives of teamwork within Egyptian and international Egyptology. Secondly, it was a decisive step in his research strategies concerned with the community of Deir el-Medina, therefore it had a rather more intricate significance than being solely an element of a stratagem of Western dominance in Egypt, this time ostensibly represented by a smaller European nation that appeared as trying to join the existing contestants in a larger game of appropriation of Egyptian cultural heritage.


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BIFAO118_art_12.pdf (5.9 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 118
2019 IFAO
46 p.
gratuit - free of charge
A Remarkable Set of Blocks from the Reign of Nectanebo II Found at Awlad Musa, near Suez

Cet article présente 33 blocs inédits en calcaire datant du règne de Nectanébo II, retrouvés sur le site d’Awlad Mosa au nord de la ville de Suez par le Conseil suprême des antiquités entre 1995 et 2006. Une partie d’entre eux est désormais exposée au musée de Suez. Ces blocs inscrits étaient utilisés en réemploi dans un édifice plus tardif, mais l’étude des dieux qui y sont figurés et de leurs épithètes indique qu’ils pourraient venir du site de Tell el-Maskhouta dans le Ouadi Toumilat. La plupart des scènes sont fragmentaires et font figurer le roi officiant auprès d’une série de divinités, dont la plupart sont rattachées à la sphère héliopolitaine. Une procession géographique figurait sur le soubassement et l’on y remarque la plus ancienne attestation connue à ce jour d’Osiris « maître de la Porte orientale », qui n’était jusqu’alors mentionné que sur deux stèles ptolémaïques trouvées à Maskhouta.

This article presents 33 unpublished limestone blocks dated to the reign of Nectanebo II and found in Awlad Musa, north of Suez, by the Supreme Council of Antiquities between 1995 and 2006. An assemblage of a few of them is now on display in the Suez Museum. These inscribed blocks were reused material, as indicated by the fact that they were randomly included in the masonry of a latter building. It is extremely likely, given the identity of the gods they feature, that these blocks came from Tell el-Maskhuta in Wadi Tumilat. Most of the scenes are fragmentary and represent the king offering to different gods, the majority of which are linked to the Heliopolitan sphere. A geographic procession is carved on the basement featuring the most ancient occurrence of Osiris “lord of the Eastern Gate,” an epithet known up until now only on two Ptolemaic steles found at Maskhuta.


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BIFAO118_art_13.pdf (2.2 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 118
2019 IFAO
39 p.
gratuit - free of charge
Quelques considérations sur le « tableau de l’oracle de Médamoud » : un relief cultuel ?

Le « tableau de l’oracle » est un des reliefs les plus célèbres du temple de Médamoud. En suivant l’interprétation du texte héritée de son premier éditeur, Étienne Drioton, la scène a été lue comme la description d’une consultation oraculaire (précisément localisable dans le temps) du « taureau de Médamoud ». Dans le cadre du nouveau programme de réédition des textes par la mission Médamoud (Ifao/Sorbonne Université) nous avons souhaité en reprendre la traduction. Nous proposons de mettre en rapport la scène avec les reliefs cultuels aux chevets des temples et de ne plus la voir comme la représentation d’un oracle, mais comme un accès pour le fidèle à une image divine. Cette révision nous permet également de repenser le sens de l’arrière-temple et de proposer de nouveaux arguments pour justifier l’emplacement du tableau.

The “scene of the oracle” is one of the most famous scenes from the Montu temple in Medamud. According to the interpretation of the text given by its first publisher, Étienne Drioton, this scene has been considered as the description of an oracular process (precisely situated in time) of the “bull of Medamud.” Within the framework of the programme for a new edition of texts of the temple by the Medamud mission (IFAO/Sorbonne Université) we wanted to go over the translation again and reconsider it. We propose to relate this scene to the cult reliefs and no longer to see it as a representation of an oracle, but as a way for the people to have access to a divine image. This re-examination also allows us to reconsider the meaning of the rear temple and to propose new arguments to justify the location of the scene.


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BIFAO118_art_14.pdf (5.7 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 118
2019 IFAO
38 p.
gratuit - free of charge
Morceaux de bravoure et traits d’humour. À propos de deux peintures de Bernard Bruyère dans la maison de fouilles de Deir el-Medina

Dans cet article, deux œuvres personnelles de Bernard Bruyère sont publiées. Toutes deux s’inspirent de décors funéraires de Deir el-Medina et ont été peintes par l’archéologue dans la maison de fouilles de l’Institut français d’archéologie orientale. La première œuvre, conservée dans une des chambres de l’étage inférieur de la maison, est la reproduction d’un personnage de la tombe d’Ipouy (TT 217), tandis que la seconde, peinte dans la chambre de Bernard Bruyère, parodie la scène unique de l’embaumement d’un poisson conservée dans la tombe TT 2 – TT 2B. Cette parodie, ignorée du plus grand nombre mais communément appelée par ceux qui la connaissent la « recette de la bouillabaisse », témoigne des talents artistiques de Bernard Bruyère et d’une autre facette de sa personnalité, plus fantaisiste et plus drôle.

This article aims to publish two original and personal artworks by Bernard Bruyère. Both of them are inspired by some funerary scenes from Deir el-Medina’s tombs and were painted by the archaeologist directly on the walls of the IFAO dig-house on-site. The first painting, located in one of the lower-level rooms of the house, consists of a reproduction of a figure from Ipuy’s tomb (TT 217), while the second, located in Bernard Bruyère’s old room, parodies a unique scene from TT 2 – TT 2B: the embalming of a fish. This parody, little known outside the circle of “Deir el-Medina people” and French scholars, and usually called the “bouillabaisse recipe,” bears witness to Bernard Bruyère’s artistic skills and shows another side of his character, more playful and humorous.


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BIFAO118_art_15.pdf (2.3 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 118
2019 IFAO
23 p.
gratuit - free of charge
Un fonctionnaire, Téti-em-Rê, et une reine, Ahmès-Néfertary. Fragments épigraphiques de la XVIIIe dynastie à Dra Abou el-Naga dans leur contexte historique

Nous présentons la publication et l’étude de quelques fragments épigraphiques trouvés à Dra Abou el-Naga, aux alentours de la tombe de Djéhouty (TT 11), qui permettent la ­reconstruction de deux stèles de la XVIIIe dynastie d’une remarquable valeur historique. Le premier document, complété grâce à un fragment conservé aujourd’hui au Brooklyn Museum, appartient à un fonctionnaire nommé Téti-em-Rê, en charge de l’or du domaine d’Amon. Il était éventuellement lié à Djéhouty, le puissant ministre d’Hatchepsout responsable, entre autres, de la décoration en or et en métaux précieux de plusieurs monuments de la reine.

Le deuxième document correspond à une stèle au nom d’Ahmès-Néfertary. Il s’agit d’une dédicace au ka, dans le contexte du culte funéraire de la reine. On doit mettre en relation ce document avec d’autres fragments épigraphiques, aussi trouvés tout près de la TT 11, qui font mention d’Ahmès-Néfertary et possiblement aussi d’Amenhotep Ier. Tous pourraient provenir éventuellement de la tombe de la reine, du temple funéraire (le mn-jst) voire d’une chapelle de culte de la reine située dans les environs de la tombe de Djéhouty.

We present the study and publication of some epigraphic fragments found in Dra Abu el-Naga, near the tomb of Djehuty (TT 11), allowing the reconstruction of two stelae dating to the 18th Dynasty of a considerable historical value. The first document, completed thanks to a fragment today in the Brooklyn Museum, belongs to an official named Teti-em-Re, in charge of the gold of the Domain of Amon. He was possibly linked with Djehuty, the powerful minister of Hatshepsut, responsible, among others, of the decoration in gold and precious metals of several monuments of the queen.

The second document corresponds to a stela dedicated to Ahmes Nefertary. More precisely, it is a dedication to the ka, in the context of the funeral worship of the queen. We can now relate this document with three other epigraphic fragments, also found in the neighborhood of the TT 11, with the mention of Ahmes Nefertary, and possibly two of Amenhotep I. All could have come from the tomb of the queen, located in Dra Abu el-Naga, or from the (not far) funeral temple (the mn ist), or even better from a different chapel dedicated to the cult of the queen and located by the tomb of Djehuty.

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BIFAO118_art_16.pdf (5.2 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 118
2019 IFAO
60 p.
gratuit - free of charge
Ostraca with Identity Marks and the Organisation of the Royal Necropolis Workmen of the 18th Dynasty

On sait peu de choses concernant l’administration de l’équipe des ouvriers de la nécropole royale durant la XVIIIe dynastie, mais les ostraca portant des marques d’identité non textuelles sont une source de connaissance non négligeable pour cette période. Beaucoup de ces derniers sont conservés au Caire, soit au Musée égyptien soit à l’Ifao, et restent pourtant à ce jour inédits et mal compris. La présente étude est consacrée au contexte fonctionnel et social de ces documents. Bien que la signification précise des ostraca avec marques d’identité soit souvent difficile à saisir en raison de leur nature implicite, ces sources fournissent des indications d’importance concernant l’organisation et la taille de l’équipe, l’administration du travail, et l’absence d’une tradition locale de scribes.

Very little is known about the administration of the 18th Dynasty crew of royal necropolis workmen, but ostraca inscribed with non-textual identity marks provide a significant source of information for this period. Many of the ostraca are kept in Cairo in the Egyptian Museum and the IFAO, and remain unpublished and poorly understood. This article discusses the functional and social context of these documents. Although the precise meaning of the ostraca with identity marks is often elusive because of their implicit nature, the documents provide valuable insights into the organisation of the crew of workmen, the administration of work, the size of the crew, as well as the absence of a local scribal tradition.


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BIFAO118_art_17.pdf (2.5 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 118
2019 IFAO
30 p.
gratuit - free of charge
The Book of Caverns in Theban Tomb 33: Late Period Reception Process and Individual Adaptation

Le présent article résume, met à jour et complète les précédentes recherches de l’auteur sur la copie du Livre des Cavernes dans la tombe thébaine du prêtre lecteur en chef Padiaménopé (TT 33), datée du début de la Basse Époque (XXVe-XXVIe dynastie). La première partie est consacrée à la réception du Livre à la fin de la Troisième Période intermédiaire / début de la Basse Époque. Nous avons pu mettre en évidence que la source de la copie de Padiaménopé était le résultat d’une recherche « archéo-philologique » : la collation d’une copie reliée à la version de l’Osiréion, ainsi que d’une copie de la tombe de Ramsès VI (KV 9). Une série d’éléments démontre que la réception du Livre reposait originellement sur la volonté d’une reproduction « authentique » (bien qu’amendée par des ajouts au bénéfice du défunt), ce qui n’excluait pas pour autant les variantes, la mise à jour et la créativité. Outre les indispensables mises à jour d’ajouts (personnalisés à la fois dans le texte et l’iconographie) qui furent originellement créées pour les rois ramessides, on rencontre des changements modérés dans l’orthographe, le vocabulaire et la grammaire, de même que de légères modifications dans les scènes. On peut en outre identifier quelques rares cas de changements d’ordre textuel, de conjectures et d’additions. La seconde partie de l’article présente et discute le modèle sophistiqué de la version du Livre des Cavernes sur les parois des salles XVII à XIX de la tombe TT 33, qui reflète « indexicalement » (C.S. Peirce) le voyage du dieu soleil – et avec lui, celui de Padiaménopé – d’ouest en est à travers l’au-delà.

This article summarizes, updates, and adds to past research performed by the author on the copy of the Book of Caverns in the early Late Period Theban Tomb 33 (TT 33) of the chief lector priest Petamenophis. The first part is devoted to the reception of Caverns in the late Third Intermediate Period / early Late Period. It describes the source of Petamenophis’s copy as being the result of an “archaeo-philological” endeavor: a collation of a copy related to the copy in the Osireion and a copy from the tomb of Ramesses VI (KV 9). A series of sections discusses the reception as being primarily shaped by the aim for an “authentic” reproduction (notably with additions to the benefit of a deceased), however, also by emendation, update, and creativity. Besides the necessary updates to the personalized textual and pictorial additions that were originally created for the Ramesside kings, we find moderate orthographical, lexicographical, and grammatical changes, as well as a few changes to the images. We can also identify a few cases of textual emendations, conjectures, and additions. The second part of the article presents and discusses the sophisticated layout of the copy of Caverns on the walls of the rooms XVII–XIX in TT 33, which indexically (C.S. Peirce) mirrors the journey of the sun god—and with him Petamenophis—from west to east through the netherworld.


Vignette
IF1184
ISBN 9782724707403
2019 IFAO
Collection: Temples Athribis 5
Langue(s): allemand
2 vol. 584 p.
75 (3750 EGP)

Athribis V
Archäologie im Repit-Tempel zu Athribis 2012-2016

Athribis V stellt die von der Eberhard-Karls Universität Tübingen 2012 bis 2016 durchgeführten Ausgrabungen im Repit-Tempel Ptolemaios‘ XII. in Athribis (Provinz Sohag) vor.

Neben den herausfordernden Arbeitsbedingungen durch hunderte verstürzter, schwerer Tempelblöcke, werden Grabungstechnik und Dokumentation vorgestellt. Weil alle großen Steintempel Ägyptens bis ins frühe 20. Jh. freigelegt und die Verfüllschichten kaum dokumentiert wurden, bot sich in Athribis die einmalige Gelegenheit, die spätrömische und frühmittelalterliche Nutzung eines Tempels nach Aufgabe des altägyptischen Tempelkults zu erforschen, präsentiert in einem großen Kapitel mit den wichtigsten Befunden. Einzelne Studien widmen sich einzelnen Räumen mit den dort ausgegrabenen Befunden und Fundobjekten, sekundären Einbauten und architektonischen Fragen. Den Abschluß bildet ein Rückblick auf die Ausgrabungen der ägyptischen Altertümerverwaltung 1981-97.

Le présent volume présente le résultat des fouilles entreprises entre 2012 et 2016 par l’université Eberhard-Karls de Tübingen au temple de Répit, construit par Ptolémée XII à Athribis, dans la province de Sohag.

La première partie s’intéresse aux difficultés du chantier, qui tiennent aux centaines de blocs massifs éparpillés, et fait le point sur les techniques et le matériel archéologiques utilisés. L’étude stratigraphique et archéologique du temple permet de comprendre son occupation à l’époque romaine tardive et au début de l’époque islamique. Les résultats les plus significatifs sont présentés par ordre chronologique pour chaque partie du temple. L’ouvrage s’achève par un compte rendu des fouilles effectuées par l’Organisation des antiquités égyptiennes (actuel ministère des Antiquités) entre 1981 et 1997.

The volume Athribis V presents the 2012-16 excavations of the Eberhard-Karls Universität Tübingen in the Repit Temple, built by Ptolemy XII, which is located in Athribis in Sohag Province.

The first account portrays the challenging working conditions due to hundreds of heavy, fallen temple blocks, then the formalities of excavation techniques and documentation. Since all large stone temples in Egypt were cleared by the early 20th century without paying attention to the archaeological deposits, the excavation in Athribis provided a unique opportunity to investigate the late Roman and early Medieval re-use of a temple. The most important results of each room are presented in chronological order in the next chapter. Several rooms with their respective archaeological features, finds, secondary installations, and architectural issues are then discussed. The volume ends with a review of the 1981-97 excavations of the Egyptian Antiquities Organization.

Vignette
IF1196
ISBN 9782724707519
2019 IFAO
Collection: AnIsl 52
Langue(s): français
1 vol. 424 p.
59 (2950 EGP)

Annales islamologiques 52
Chrétiens du monde arabe. Vers une pluralité des sources et des approches

Les recherches présentées dans ce dossier, par leur diversité et leurs ambitions, visent à fournir de nouvelles pistes de réflexion sur l'histoire du fait religieux. L’histoire des groupes dits minoritaires en Orient musulman doit être contextualisée en interaction avec leur environnement et à travers les contacts qu’elle suppose. Dans la lignée des travaux récemment publiés sur la question des chrétiens du monde arabo-musulman, ce numéro des Annales Islamologiques montre la légitimité pleine et entière de l’étude des christianismes par les sciences sociales, et témoigne du champ des possibles qui reste à exploiter. Quatre articles de varia viennent compléter le dossier. Les deux premiers poursuivent un questionnement d’histoire religieuse sur la figure des minoritaires. L’un en s’interrogeant sur la postérité mémorielle du premier juif converti à l’islam; l’autre en analysant une occurrence de discours normatif à l'encontre des dhimmis. Les deux derniers articles, touchant à la diplomatique médiévale et à la linguistique arabe, ouvrent grand l'éventail des recherches en philologie qui font partie des traditions de la revue.

Ce numéro est disponible sur Open Edition : https://journals.openedition.org/anisl/4169

 


  • Les articles de ce volume sont accessibles gratuitement au format PDF.
  • The papers of this volume are freely available in PDF format.
Audrey Dridi-Basilio, Séverine Gabry-Thienpont
p. 3-10
Introduction. Chrétiens du monde arabe. Vers une pluralité des sources et des approches
Simon Pierre
p. 11-44
Les ʿammē « en Ǧazīra et en Occident ». Genèse et fixation d’un ethnonyme standardisé pour les tribus arabes chrétiennes. Les Tanūkōyē, Ṭūʿōyē, ʿAqūlōyē à l’âge marwanide
Mathilde Boudier
p. 45-80
L’Église melkite au IXe siècle à travers le conflit entre David de Damas et Siméon d’Antioche. Apports d’un dossier documentaire inédit
Anna Lagaron
p. 81-106
Le christianisme oriental au sud du Sinaï vu au prisme des graffiti arabo-chrétiens (IXe-XIe siècle)
Maǧdī Ǧirǧis
p. 107-128
Qirāʾa fī tarikat baṭriyark qibṭī min al-qarn al-sābiʿ ʿašr
Julien Auber de Lapierre
p. 129-158
Le mécénat artistique en Égypte. Nouvelle approche de l’icône ottomane
Catherine Mayeur-Jaouen
p. 159-192
Une revue catholique d’Égypte à l’époque nassérienne. Ḥaqlunā, revue de l’Association de la Jeunesse catholique d’Égypte (1949‑1970)
Gaëtan du Roy, Manhal Makhoul, Perrine Pilette
p. 193-218
Le miracle du Muqaṭṭam à travers les siècles. Origines et réinventions d’une légende copte
Emmanuel Serdiuk
p. 219-262
Aux origines du topos d’Anbā Wannas al‑Aqṣurī et des enjeux identitaires de la communauté chrétienne de Louxor au début du xxe siècle. Regards croisés entre l’« hagiotopographie » et la « pratique du mythe » de Lambros Couloubaritsis
Renaud Soler
p. 263-290
La fidélité à la tradition. Chant et édition d’un panégyrique copte de Haute Égypte dédié à saint Théodore
Jean-François Faü
p. 293-308
L’errance sacrée de ˁAbdallāh ibn Salām
Mohamed Ouerfelli
p. 309-352
Le sceau de la paix. Le traité de 669/1270 entre Philippe III et al‑Mustanṣir al‑Ḥafṣī
Gowaart Van Den Bossche
p. 353-372
The Maghrebi Vizier and the Haughty Copt. Historiography, Polemics and Narrative in a Mamluk‑Period Anecdote
Manuel Sartori
p. 373-410
Kāna sa-yaf ʿalu et kāna sa-yakūnu qad faʿala. Les équivalents logiques du conditionnel français en arabe écrit contemporain

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BIFAO118_art_18.pdf (9.4 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 118
2019 IFAO
55 p.
gratuit - free of charge
Nouvelles recherches sur le site de Gourob. Des fouilles du XIXe siècle aux résultats de la campagne 2017

Entre 1888 et 1920, le site de Gourob, à l’entrée sud du Fayoum, a fait l’objet de quatre campagnes de fouilles, ainsi que d’actions plus ponctuelles, qui ont permis de mettre au jour les principales composantes du Nouvel Empire, à savoir une ville, un « harem », des lieux d’artisanat, des nécropoles, ainsi qu’un « fort ». Le Gurob Harem Palace Project (mission anglo-danoise) a ensuite repris le travail sur le site jusqu’en 2015.

Depuis 2016, Gourob est un chantier de l’Ifao et les résultats de la campagne 2017 sont ici présentés. L’une des principales nouvelles problématiques développées dans ce cadre est celle de la présence d’un port dans l’Antiquité, bien attesté dans la documentation textuelle. C’est en ce sens que des prospections géophysiques et géoarchéologiques ont été menées à l’est du site, avec des résultats particulièrement engageants. L’étude archéologique s’est quant à elle concentrée sur la zone au nord-est du palais-harem, qui n’avait pas fait l’objet de fouilles depuis 1920, et principalement sur un bâtiment appelé « fort » par les anciens fouilleurs, datant selon eux de la Première Période intermédiaire. Les sondages effectués dans les parties nord et est de cette structure ont permis de formuler des hypothèses préliminaires quant à sa fonction, sa datation et son lien avec la rampe qui coupe son flanc est. Ces observations demanderont à être vérifiées lors des prochaines saisons.

Between 1888 and 1920, the site of Gurob, located at the south entrance of the Fayum area, was the subject of four campaigns of archaeological excavations, as well as some more specific actions. This led to the discovery of the main New Kingdom component, i.e. the town, a “harim,” an industrial area, several necropolises and a “fort.” The Gurob Harem Palace Project (British-Danish team) then carried out work between 2005 and 2015.

Since 2016, Gurob is an IFAO fieldwork and the results of the campaign 2017 are presented herein. One of the main new issues developed within this framework is the presence of a harbor during Antiquity, well attested in the textual documentation. Geophysical and geoarchaeological surveys have been led in this sense along the eastern edge of the site, with particularly promising results. The archaeological study focused on the area north-east of the harim-palace, which has not been excavated since 1920, and mainly on a building called “fort” by the former excavators, who dated it back to the First Intermediate Period. The trench dug in the northern and eastern sectors of this structure allowed a preliminary hypothesis to be presented concerning its function, its dating and its link with the ramp cutting through its eastern side. These observations prompt verification during the next seasons.