Institut français
d’archéologie orientale du Caire

IFAO

Catalogue des publications


Vignette
IF1195
ISBN 9782724707502
2020 IFAO
Collection: FIFAO 83
Langue(s): français
1 vol. 468 p.
75 (3750 EGP)

Samut Nord
L'exploitation de l'or du désert Oriental à l'époque ptolémaïque

Situé dans le désert Oriental égyptien, Samut Nord est un site entièrement voué à l’exploitation de l’or. Constitué de zones d’extraction et de transformation du quartz aurifère et de deux édifices dédiés au logement, il est occupé brièvement vers 310 av. J.-C. Avant leur destruction en 2017, les vestiges de Samut Nord étaient exceptionnellement bien préservés et leur exploration représentait l’opportunité d’étudier, pour la première fois et dans son intégralité, une installation minière à l’apogée de l’exploitation de l’or en Égypte. C’était aussi l’occasion de comparer le témoignage des vestiges archéologiques aux descriptions des mines antiques laissées par Agatharchide de Cnide, qui vécut au IIe siècle av. J.-C. La confrontation des données permet de dresser un panorama inédit de la chaîne opératoire qui a produit une partie de l’or dont Ptolémée, fils de Lagos, avait besoin pour conduire sa politique en Méditerranée. L’étude attentive de tous les vestiges, y compris les plus modestes, permet aussi de reconstituer les conditions de vie des habitants (soldats, intendants, mineurs, dont peut-être des femmes) qui ont, durant quelques saisons, vécu au milieu du désert pour en exploiter les richesses. Elles étaient manifestement effroyables. Est adjointe à ces chapitres l’étude de trois villages de mineurs localisés dans le district de Samut, occupés au Nouvel Empire et à l’époque médiévale.

Located in the Eastern desert of Egypt, Samut North is a site entirely devoted to gold mining. Consisting of areas for the extraction and transformation of gold quartz and two vast buildings dedicated to housing, it was briefly occupied around 310 BC. Before they were destroyed in 2017, the remains of Samut North were exceptionally well preserved and their exploration represented a unique opportunity to fully study a mining facility at the height of gold mining in Egypt. It was also a chance to compare the evidence of the archaeological remains with the descriptions of the ancient mines left by Agatharchides of Cnidus, who lived in the 2nd century BC. The comparison of the data makes it possible to draw up an unprecedented panorama of the operating chain that produced part of the gold that Ptolemy, son of Lagos, needed to conduct his policy in the Mediterranean. The careful study of all the remains, including the most modest ones, also makes it possible to reconstruct the living conditions of the inhabitants (soldiers, logisticians, miners, including perhaps women) who, for some seasons, lived in the middle of the desert to exploit its riches. They were obviously appalling. Added to these chapters is a study of three mining villages in Samut district dating back to the New Kingdom and the Middle Ages.


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Bérangère Redon, Thomas Faucher
p. 1-461
52 €
Samut Nord
pdf
BiEtud174.pdf (17 Mb)
Version pdf de l’ouvrage :
Bibliothèque d’étude 174
ISBN 9782724708196
2020 IFAO

45 (2250 EGP)

L'occupation humaine dans le delta du Nil au Ve et IVe millénaires
Approche géoarchéologique à partir de la région de Samara (delta oriental)

Le delta du Nil est à la fois le produit d’une histoire longue, celle de sa géologie, et d’une histoire plus courte, celle qui, des premières communautés agricoles jusqu’à nos jours, a vu l’homme aménager et façonner le paysage. Dans un environnement aussi mobile, l’occupation humaine à l’époque pré- et protodynastique (les ve et ive millénaires) est ici envisagée dans le contexte des phénomènes naturels qui ont permis l’anthropisation du milieu, mais aussi, inversement, gommé toute trace de cette implantation au fil des siècles. Les zones habitables sont très rares dans le delta égyptien. En s’appuyant sur une étude de cas effectuée dans la région de Samara, plus particulièrement sur le site archéologique de Kôm el-Khilgan, on peut proposer une analyse détaillée d’un site de gezira – le type d’établissement le plus courant dans la région. À partir d’une application géo-archéologique combinant les méthodes de l’archéologie et de la géomorphologie, ce travail vise à resituer la localité dans son environnement naturel et son contexte archéologique, puis à élaborer un modèle de l’occupation humaine du territoire. On peut dès lors envisager, à une autre échelle – celle de la région, puis du delta dans son ensemble –, une analyse spatiale des sites, en considérant les problèmes liés à l’approvisionnement en matières premières, leur intégration dans des réseaux hiérarchiques, ainsi que la place qu’ils ont occupée dans les échanges avec les régions périphériques et le premier commerce égyptien.

The Nile Delta was born from both its long geological history and its shorter human one, from the first agricultural communities up to present times during which Man arranged and modelled the landscape. In such a mobile environment, human occupation during the Predynastic and the Early Dynastic period (5th and 4th millennia BC) is considered in the context of natural phenomena which allowed the anthropisation of the territory, but which also erased any trace of the settlements over the last centuries. Habitable areas are very rare in the Nile Delta. Using a case study carried out in the Samara area, more particularly on the Kôm el-Khilgan archaeological site, we propose an analysis of a gezira site, the most common kind of settlement in Lower Egypt. It opens up new perspectives for the space analysis of the sites, considering the questions related to the supply of raw materials, the integration of the localities in different hierarchical networks and the place the sites occupied in the exchanges with the neighbouring areas and in the first Egyptian trade.


Vignette
IF1186
ISBN 9782724707427
2020 IFAO
Collection: BiEtud 174
Langue(s): français
1 vol. 368 p.
65 (3250 EGP)

L'occupation humaine dans le delta du Nil aux Ve et IVe millénaires
Approche géoarchéologique à partir de la région de Samara (delta oriental)

Le delta du Nil est à la fois le produit d’une histoire longue, celle de sa géologie, et d’une histoire plus courte, celle qui, des premières communautés agricoles jusqu’à nos jours, a vu l’homme aménager et façonner le paysage. Dans un environnement aussi mobile, l’occupation humaine à l’époque pré- et protodynastique (les Ve et IVe millénaires) est ici envisagée dans le contexte des phénomènes naturels qui ont permis l’anthropisation du milieu, mais aussi, inversement, gommé toute trace de cette implantation au fil des siècles. Les zones habitables sont très rares dans le delta égyptien. En s’appuyant sur une étude de cas effectuée dans la région de Samara, plus particulièrement sur le site archéologique de Kôm el-Khilgan, on peut proposer une analyse détaillée d’un site de gezira – le type d’établissement le plus courant dans la région. À partir d’une application géo-archéologique combinant les méthodes de l’archéologie et de la géomorphologie, ce travail vise à resituer la localité dans son environnement naturel et son contexte archéologique, puis à élaborer un modèle de l’occupation humaine du territoire. On peut dès lors envisager, à une autre échelle – celle de la région, puis du delta dans son ensemble –, une analyse spatiale des sites, en considérant les problèmes liés à l’approvisionnement en matières premières, leur intégration dans des réseaux hiérarchiques, ainsi que la place qu’ils ont occupée dans les échanges avec les régions périphériques et le premier commerce égyptien.

The Nile Delta was born from both its long geological history and its shorter human one, from the first agricultural communities up to present times during which Man arranged and modelled the landscape. In such a mobile environment, human occupation during the Predynastic and the Early Dynastic period (5th and 4th millennia BC) is considered in the context of natural phenomena which allowed the anthropisation of the territory, but which also erased any trace of the settlements over the last centuries. Habitable areas are very rare in the Nile Delta. Using a case study carried out in the Samara area, more particularly on the Kôm el-Khilgan archaeological site, we propose an analysis of a gezira site, the most common kind of settlement in Lower Egypt. It opens up new perspectives for the space analysis of the sites, considering the questions related to the supply of raw materials, the integration of the localities in different hierarchical networks and the place the sites occupied in the exchanges with the neighbouring areas and in the first Egyptian trade.


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Yann Tristant
p. 1-354
45 €
L'occupation humaine dans le delta du Nil au Ve et IVe millénaires
pdf
FIFAO083.pdf (56 Mb)
Version pdf de l’ouvrage :
Fouilles de l’Institut français d’archéologie orientale 83
ISBN 9782724708202
2020 IFAO

52 (2600 EGP)

Samut Nord
L'exploitation de l'or du désert Oriental à l'époque ptolémaïque

Situé dans le désert Oriental égyptien, Samut Nord est un site entièrement voué à l’exploitation de l’or. Constitué de zones d’extraction et de transformation du quartz aurifère et de deux édifices dédiés au logement, il est occupé brièvement vers 310 av. J.-C. Avant leur destruction en 2017, les vestiges de Samut Nord étaient exceptionnellement bien préservés et leur exploration représentait l’opportunité d’étudier, pour la première fois et dans son intégralité, une installation minière à l’apogée de l’exploitation de l’or en Égypte. C’était aussi l’occasion de comparer le témoignage des vestiges archéologiques aux descriptions des mines antiques laissées par Agatharchide de Cnide, qui vécut au iie siècle av. J.-C. La confrontation des données permet de dresser un panorama inédit de la chaîne opératoire qui a produit une partie de l’or dont Ptolémée, fils de Lagos, avait besoin pour conduire sa politique en Méditerranée. L’étude attentive de tous les vestiges, y compris les plus modestes, permet aussi de reconstituer les conditions de vie des habitants (soldats, intendants, mineurs, dont peut-être des femmes) qui ont, durant quelques saisons, vécu au milieu du désert pour en exploiter les richesses. Elles étaient manifestement effroyables. Est adjointe à ces chapitres l’étude de trois villages de mineurs localisés dans le district de Samut, occupés au Nouvel Empire et à l’époque médiévale.

Located in the Eastern desert of Egypt, Samut North is a site entirely devoted to gold mining. Consisting of areas for the extraction and transformation of gold quartz and two vast buildings dedicated to housing, it was briefly occupied around 310 BC. Before they were destroyed in 2017, the remains of Samut North were exceptionally well preserved and their exploration represented a unique opportunity to fully study a mining facility at the height of gold mining in Egypt. It was also a chance to compare the evidence of the archaeological remains with the descriptions of the ancient mines left by Agatharchides of Cnidus, who lived in the 2nd century BC. The comparison of the data makes it possible to draw up an unprecedented panorama of the operating chain that produced part of the gold that Ptolemy, son of Lagos, needed to conduct his policy in the Mediterranean. The careful study of all the remains, including the most modest ones, also makes it possible to reconstruct the living conditions of the inhabitants (soldiers, logisticians, miners, including perhaps women) who, for some seasons, lived in the middle of the desert to exploit its riches. They were obviously appalling. Added to these chapters is a study of three mining villages in Samut district dating back to the New Kingdom and the Middle Ages.


pdf
BiEtud175.pdf (22 Mb)
Version pdf de l’ouvrage :
Bibliothèque d’étude 175
ISBN 9782724708219
2020 IFAO

52 (2600 EGP)

Regressus ad uterum
La mort comme une nouvelle naissance dans les grands textes funéraires de l'Égypte pharaonique

Le présent ouvrage, issu de la thèse de doctorat de l’auteure, vise à démontrer le caractère essentiel du référent de la naissance dans les croyances funéraires de l’Égypte pharaonique, ainsi que les modalités de sa mise en œuvre. Les grands corpus funéraires égyptiens, depuis les Textes des Pyramides jusqu’aux Livres de l’au-delà du Nouvel Empire, sont riches d’allusions à une destinée post mortem envisagée comme une seconde naissance, calquée plus ou moins fidèlement sur le processus biologique de la première. Roi ou particulier, le mort est porté en gestation par une ou plusieurs mères divines, puis est remis au monde dans l’au-delà, son cordon ombilical est coupé, il est lavé, allaité et soigné à l’image d’un nouveau-né. À ces aspects pragmatiques se mêlent de nombreux éléments mythiques, le modèle biologique étant parfois largement réinterprété, ce qui témoigne de l’interpénétration du plan individuel et du domaine cosmique. Grâce à ce procédé cyclique, non seulement le défunt accède à l’autre monde, mais il y est aussi vivant éternellement.

This work, stem from a doctoral dissertation, aims at demonstrating that referring to birth and its practical modalities is an essential aspect of Ancient Egypt’s funerary beliefs. From the Pyramid Texts to the books of the afterlife in the New Kingdom, funerary writings of Egypt are full of allusions to post mortem fate viewed as a second birth, which imitates more or less precisely the biological process of the first. Be he king or an ordinary man, the dead is carried in gestation by one or several divine mothers and is born again in the afterworld;  there,  his umbilical cord is cut, he is washed, fed and cared for like a newborn child. Numerous mythical elements join the purely practical ones, thus reinventing the biological model and showing the intermingling of both the worldly and the cosmic levels. Thanks to this cyclic process, not only does the deceased access the hereafter, but he is also eternally alive there.


pdf
MIFAO139.pdf (184 Mb)
Version pdf de l’ouvrage :
Mémoires publiés par les membres de l’Institut français d’archéologie orientale 139
ISBN 9782724708387
2020 IFAO
315 p.
35 (1750 EGP)

Palais et Maisons du Caire I

Sur les 600 palais et maisons recensés par les savants de l’Expédition d’Égypte en 1800, il en subsistait 29 en 1970, inscrits à l’Inventaire des monuments historiques. Si certains de ces palais ont été remarquablement restaurés, comme celui de l’émir Taz ou la maison Harawî, d’autres ont continué à se dégrader et certains sont aujourd’hui disparus. Les plans et photographies qui en subsistent ont acquis de ce fait une valeur inestimable. L’Ifao a décidé de rééditer progressivement cet ouvrage pionnier, publié entre 1970 et 1983. Très vite épuisé, Palais et Maisons du Caire, œuvre d’un spécialiste des métiers et des arts du Maghreb et du Moyen-Orient et d’un architecte engagé dans la restauration de certains de ces bâtiments, a constitué un jalon dans la conscience patrimoniale qui a émergé dans les années 1990 autour du Caire islamique. Les plans, relevés architecturaux et photographies qui composent l’ouvrage permettront au lecteur de redécouvrir les quartiers, rues, cours, pièces, passages et toits des derniers plus beaux palais et demeures bourgeoises du Caire mamelouk et ottoman. Dans le but de toucher un plus vaste public, cette nouvelle édition est assortie d’une synthèse en arabe retenant les points essentiels de chaque étude architecturale. Ce premier volume présente le Qāʿa Dardīr, le Maqʿad Mamāʾi, le palais de Qāyt Bāy, le palais dʾal-Razzāz, le palais de Raḍwān Bey et le Manzil al-Sinnārī.


Vignette
IF1187
ISBN 9782724707434
2020 IFAO
Collection: BiEtud 175
Langue(s): français
1 vol. 480 p.
75 (3750 EGP)

Regressus ad uterum
La mort comme une nouvelle naissance dans les grands textes funéraires de l'Égypte pharaonique

Le présent ouvrage, issu de la thèse de doctorat de l’auteure, vise à démontrer le caractère essentiel du référent de la naissance dans les croyances funéraires de l’Égypte pharaonique, ainsi que les modalités de sa mise en œuvre. Les grands corpus funéraires égyptiens, depuis les Textes des Pyramides jusqu’aux Livres de l’au-delà du Nouvel Empire, sont riches d’allusions à une destinée post mortem envisagée comme une seconde naissance, calquée plus ou moins fidèlement sur le processus biologique de la première. Roi ou particulier, le mort est porté en gestation par une ou plusieurs mères divines, puis est remis au monde dans l’au-delà, son cordon ombilical est coupé, il est lavé, allaité et soigné à l’image d’un nouveau-né. À ces aspects pragmatiques se mêlent de nombreux éléments mythiques, le modèle biologique étant parfois largement réinterprété, ce qui témoigne de l’interpénétration du plan individuel et du domaine cosmique. Grâce à ce procédé cyclique, non seulement le défunt accède à l’autre monde, mais il y est aussi vivant éternellement.

This work, stem from a doctoral dissertation, aims at demonstrating that referring to birth and its practical modalities is an essential aspect of Ancient Egypt’s funerary beliefs. From the Pyramid Texts to the books of the afterlife in the New Kingdom, funerary writings of Egypt are full of allusions to post mortem fate viewed as a second birth, which imitates more or less precisely the biological process of the first. Be he king or an ordinary man, the dead is carried in gestation by one or several divine mothers and is born again in the afterworld;  there,  his umbilical cord is cut, he is washed, fed and cared for like a newborn child. Numerous mythical elements join the purely practical ones, thus reinventing the biological model and showing the intermingling of both the worldly and the cosmic levels. Thanks to this cyclic process, not only does the deceased access the hereafter, but he is also eternally alive there.


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Marie-Lys Arnette
p. 1-469
52 €
Regressus ad uterum
Vignette
IF1199
ISBN 9782724707557
2020 IFAO
Collection: RAPH 44
Langue(s): français
1 vol. 568 p.
39 (1950 EGP)

Soufisme et Hadith dans l’Égypte ottomane. ʿAbd al-Raʾūf al-Munāwī (952/1545 - 1031/1622) 

L’œuvre écrite de ʿAbd al-Raʾūf al-Munāwī (m. 1622) est l’une des plus riches et des plus importantes du XIe/XVIIe siècle en langue arabe. Il s’intéressa à toutes les sciences islamiques de son époque qu’il maîtrisa de façon exceptionnelle, d’après le témoignage de ses contemporains.

À ce titre, il incarne parfaitement l’idéal d’encyclopédisme et de polygraphie que l’Égypte ottomane a hérité de son époque mamelouke.

L’œuvre d’al-Munāwī n’est toutefois pas dénuée d’originalité. Tout en étant l’héritier de nombreux savants marqués par le soufisme, al-Munāwī a su proposer des vues en nette rupture avec le consensus. C’est le cas, notamment, de la façon dont il aborde la falsafa, l’alchimie et la science des lettres. Ce faisant, il est amené à tenter une réhabilitation d’Ibn Sīnā et d’Abū al-ʿAbbās al-Būnī.

Enfin et surtout, les écrits d’al-Munāwī constituent une excellente illustration de la convergence du soufisme et du Hadith qui fut amorcée durant la période mamelouke et s’amplifia au début de l’époque ottomane, notamment avec al-Suyūṭī et al-Šaʿrānī. Reprenant la tradition de l’herméneutique soufie du Hadith (al-Tirmiḏī, al-Kalābāḏī, al-Qūnawī, etc.), al-Munāwī l’enrichit d’apports importants comme ceux d’al-Ġazālī et d’Ibn ʿArabī. Il donne ainsi à cette tradition une ampleur rarement égalée.

The works of ʿAbd al-Raʾūf al-Munāwī (d. 1622) are one of the richest and most important of the 11th/17th century, in Arabic. He developed an interest in all the Islamic sciences of his time, which he mastered exceptionally well. As such, he embodies the ideal of encyclopedism and polymathy Egypt inherited from the Mamluk era.

Al-Munāwī’s works do not lack of originality. Heir of many scholars marked by Sufism, al-Munāwī was at the same time able to present views that differ radically from the conventional ones.

This is actually the case when he speaks about falsafa, alchemy and the science of letters. In doing so, he had to defend Ibn Sīnā and Abū al-ʿAbbās al-Būnī.

Finally and most importantly, al-Munāwī’s writings are an excellent illustration of the convergence of Sufism and Hadith that was initiated during the Mamluk era and then amplified under the first Ottomans, especially by al-Suyūṭī and al-Šaʿrānī. Resuming the Tradition of Sufi Hermeneutic of Hadith (al-Tirmiḏī, al-Kalābāḏī, al-Qūnawī, etc.), al-Munāwī enriches it with contributions from major authors like al-Ġazālī and Ibn ʿArabī. Thus, he gave this tradition a dimension hardly ever reached.


Vignette
IF1207
ISBN 9782724707632
2019 IFAO
Collection: BiGen 59
Langue(s): français
1 vol. 280 p.
35 (1750 EGP)

Archéologie française en Égypte

Cet ouvrage offre un panorama de l’archéologie française en Égypte à travers les fouilles et les programmes de recherche menés actuellement sur des monuments pharaoniques, mais aussi, plus largement, sur des vestiges datant de la Préhistoire jusqu’à la période médiévale. Il présente à la fois les institutions et établissements français investis dans les opérations de terrain et les sites étudiés par leurs archéologues et égyptologues, en coopération avec des partenaires égyptiens ou internationaux, sous l’égide du ministère des Antiquités de l’Égypte. Des « focus » mettent en lumière les problématiques récentes ou les nouvelles technologies mises en œuvre pour l’exploitation des données archéologiques.


Vignette
IF1205
ISBN 9782724707625
2019 IFAO
Collection: BCE 29
Langue(s): français
1 vol. 384 p.
44 (2200 EGP)

Bulletin de liaison de la céramique égyptienne 29

Cette nouvelle livraison du Bulletin de liaison de la céramique égyptienne (BCE 29) présente dans une première partie l’actualité de la recherche dans le domaine des études céramiques avec son « Parcours régional ». Il s’enrichit cette année encore de l’apport de travaux archéologiques récents comme ceux réalisés à Médamoud dans la région thébaine avec la découverte exceptionnelle de fours à céramiques en pâte calcaire des XVIIe-XVIIIe dynasties (cf. BARAHONA MENDIETA et al.). Plusieurs autres articles offrent des assemblages céramiques en contextes archéologiques pour des périodes variées : une tombe de la nécropole de Saqqara du tout début de la XXVIIe dynastie (cf. HUSSEIN, MARCHAND) ou un quartier sur les murailles du Caire à Bab el-Gedid aux époques médiévale et ottomane (cf. MONCHAMP). Toujours dans notre logique régionale, d’autres contributions présentent un mobilier céramique spécifique appartenant à un site : la caractérisation de productions phéniciennes marginales découvertes sur le site de Tell el-Herr à l’époque perse (cf. DEFERNEZ), une série spécifique, à engobe rouge et de forme atypique, appartenant à la famille emblématique des « Beer Jars » de l’Ancien Empire pour un secteur du site de Giza (cf. MALYKH), des supports de jarres décorés d’époque byzantine mis au jour pendant les fouilles du secteur du temple de Ptah dans l’enceinte du temple d’Amon de Karnak (cf. DURAND), et pour la même période la présentation d’un vase à décor peint représentant un personnage barbu nimbé vu de face découvert dans le monastère de Qubbet el-Hawa près d’Assouan (cf. BARBA COLMENERO, AUBER DE LAPIERRE). Un article interroge sur la présence de trous dans la paroi, réalisés avant ou après cuisson sur une série de jarres « Blue Painted Pottery » en pâte calcaire, datées de la XVIIIe dynastie et découvertes dans le monument de Khaemouaset à Saqqarah (cf. TAKAHASHI). Enfin, un dernier exposé propose une séquenciation chrono-typologique en 9 phases (nommées formations dans l’article) du mobilier céramique d’Éléphantine qui s’échelonne entre la Première Période intermédiaire et le Moyen Empire, au début de la Deuxième Période intermédiaire avec la XIIIe dynastie (cf. KOPP). L’auteur s’appuie sur des sériations complexes de plusieurs marqueurs céramiques découverts en stratigraphie à Éléphantine, et les compare avec le matériel céramique bien daté d’autres sites archéologiques. Il prend en compte également, afin de mieux caler sa chronologie, d’autres catégories de mobilier archéologique, dont les impressions de sceaux. La seconde partie de l’ouvrage comprend trois études qui abordent des thèmes très différents. La première étude est ethnologique. Elle propose une fonction pour une série archéologique courante mise au jour dans les habitats datés de la Deuxième Période intermédiaire en Égypte, celle des briquettes en terre cuite (cf. ASTON). Le lien entre l’Égypte et le Levant, tout au long de l’Âge du Bronze, est une nouvelle fois mise en valeur grâce à la présentation d’une collection ancienne de vases céramiques conservés au musée du Louvre, provenant de Jéricho (cf. CHARBIT NATAF). Enfin, le dernier article du volume revient sur 30 années d’études du matériau céramique en Égypte (cf. OWNBY, BRAND) : il expose les principales techniques d’analyses pétrographiques à disposition des céramologues pour une meilleure caractérisation du mobilier céramique. Cette contribution fait écho à un atelier organisé sur le même sujet à l’Ifao par Mary F. Ownby en 2017.