Institut français
d’archéologie orientale du Caire

IFAO

Catalogue des publications

Fichiers à télécharger

Les articles des volumes suivants sont vendus sous forme de PDF à télécharger: BiEtud: numéros 110, 120, 138, 140, 165 (gratuit), EtudUrb: 9.


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AnIsl057_art_01.pdf (0.2 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Annales islamologiques 57
2023 IFAO
Langue(s): français, anglais, arabe
6 p.
gratuit - free of charge
Editorial


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BIGEN068.pdf (156 Mb)
Version pdf de l’ouvrage :
68
ISBN 9782724710212
2023 IFAO
Langue(s): anglais
406 p.
52 (2600 EGP)

Costumes of Egypt. Lost legacies.
I. Dresses of the Nile Valley and its Oases

Costumes of Egypt: The Lost legacies, sums up decades of Shahira Mehrez's research: it is a four-volume work recording and tracing the origin of hitherto undocumented ways of dressing and jewelry of Egyptian women, most of which have today become obsolete. The costumes surveyed in this first volume establish the fact that irrespective of distant geographic locations, beyond religious and ethnic diversity, and throughout thousands of years of history and successive civilizations, Nubians, Nile Valley peasants, Bedouins and oasis dwellers, both Christian and Muslim, were heirs to the same legacy. Old and new emblems were melted into one tradition, defining a multifaceted but harmonious Egyptian identity.
 
This tradition provides undeniable and tangible proof of the unity of the country and bears witness to the fact that throughout history these various communities were the different parts of a multicultural and pluralistic nation.

Costumes of Egypt, the lost legacies résume des décennies de recherche par Shahira Mehrez : il s'agit d’un ouvrage en quatre volumes qui recense et retrace l’origine de modes vestimentaires et de bijoux égyptiens jusqu’ici non documentés, dont la plupart sont aujourd’hui tombés en désuétude. Les costumes étudiés dans ce premier volume établissent qu’au-delà des situations géographiques éloignées, au-delà des diversités religieuses et ethniques, à travers des milliers d’années d’histoire et de civilisations successives, Nubiens, paysans de la Vallée du Nil, bédouins et habitants des oasis, à la fois chrétiens et musulmans, ont été les héritiers d’un même patrimoine. Anciens et nouveaux emblèmes se sont fondus dans une même tradition, définissant une identité égyptienne multiforme mais harmonieuse.

Ils constituent une preuve indéniable et tangible de l’unité du pays et témoignent du fait que, tout au long de leur histoire, ces différentes communautés ont constitué les différentes facettes d’une nation multiculturelle et pluraliste.


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BiGEN072.pdf (115 Mb)
Version pdf de l’ouvrage :
72
ISBN 9782724710137
2023 IFAO
Langue(s): anglais
252 p.
30 (1500 EGP)

The Kiosk of Taharqa
Volume II The Ptolemaic Decoration

Sous le règne de Ptolémée IV Philopator (221-204 av. J.-C.), un vaste programme de construction et de décoration est attesté dans toute l’Égypte, avec un accent particulier sur le culte d’Osiris et des dieux enfants. La légitimation royale, dans laquelle Horus d’Edfou et Amon de Thèbes jouaient un rôle majeur, était un autre point central. Avec la révolte thébaine (206-186 av. J.-C.), le soutien royal aux temples égyptiens s’arrêta brusquement et ne reprit que sous Ptolémée VI Philométor. Dans le temple d’Amon-Rê à Karnak, le kiosque de Taharqa est un apport essentiel de la période kouchite (746-655 av. J.-C.). Sous Ptolémée IV, une importante campagne de restauration a eu lieu dans la première cour : la porte du deuxième pylône a été reconstruite et le kiosque a été substantiellement rénové. Ses murs d’entrecolonnement ont été remaniés et sculptés de scènes rituelles de légitimation royale. Le soubassement fut décoré d’une procession de nomes, accueillie par la déesse Ouaset, et les fûts des colonnes et les abaques furent gravés aux noms du roi.
Dans ce livre, les textes et la décoration ptolémaïques du kiosque sont présentés et analysés. Une étude globale des activités architecturales de Philopator place le kiosque dans le contexte plus large de Karnak et au-delà. En outre, une étude paléographique des textes hiéroglyphiques est publiée.

From the reign of Ptolemy IV Philopator (221–204 BC), an extensive building and decoration programme is attested throughout Egypt, with a specific emphasis on the cult of Osiris and the child gods. The royal legitimation, in which Horus of Edfu and Amun of Thebes played a major role, was a further focal point. With the Theban revolt (206–186 BC), the royal support of the Egyptian temples stopped abruptly and was only resumed under Ptolemy VI Philometor. In the temple of Amun-Ra at Karnak, the Kiosk of Taharqa was a key contribution of the Kushite period (746–655 BC). Under Ptolemy IV, a major restoration campaign took place in the First Courtyard: the gate of the Second Pylon was rebuilt and the Kiosk substantially renovated. Its intercolumnar walls were remodelled and carved with ritual scenes of royal legitimation. The soubassement was decorated with a procession of nomes, received by the goddess Waset, and the column shafts and abaci were engraved with the royal names.
In this book, the Kiosk’s Ptolemaic texts and iconographic decoration are presented and analysed. A global study of Philopator’s architectural activities places the Kiosk in the larger context of Karnak and beyond. In addition, a palaeographic study of the hieroglyphic texts is published.


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1318 (0 Mb)
Version pdf de l’ouvrage :

ISBN 9782724710045
2023 IFAO
Langue(s): français, anglais
688 p.
gratuit - free of charge
BIFAO 123

Le Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale (BIFAO) couvre l’ensemble des champs de l’égyptologie depuis sa première publication en 1901. Les études qui y paraissent, dont l’aire chronologique s’étend de l’Égypte prédynastique jusqu’à l’époque byzantine, illustrent l’état des recherches actuelles dans les domaines de l’archéologie, l’épigraphie, la lexicographie, l’iconographie, la religion et la philologie.

The Bulletin of the French Institute of Oriental Archaeology (BIFAO) has covered the entire field of Egyptology since its first appearance in 1901. Studies published in the BIFAO have a chronological spread from prehistory to the Byzantine period, illustrating the present state of research in the disciplines of archaeology, epigraphy, lexicography, iconography and philology.


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BiGen073.pdf (58 Mb)
Version pdf de l’ouvrage :
Bibliothèque générale 73
ISBN 9782724710014
2023 IFAO
Langue(s): allemand
1673 p.
70 (3500 EGP)

Die Ostraka der frühen 18. Dynastie aus Deir el-Bahri und dem Asasif
I. Katalog der Ostraka / II. Auswertung, Verzeichnisse, Paläographie // III. Tafeln

Die vorliegende Publikation enthält einen großen Teil der Ostraka, die während der Bauarbeiten an den Tempeln der frühen 18. Dynastie in Deir el-Bahri entstanden. Die über 700 Ostraka waren über 100 Jahre nach ihrer Auffindung immer noch zu einem großen Teil unpubliziert.

In den meisten Texten geht es um die Organisation der Bauarbeiten. Einige Ostraka beziehen sich auf den Opferbetrieb an den Tempeln. Schließlich gibt es Schulungstexte von angehenden Schreibern, die sich an klassischen literarischen Werken übten.

Bd.I: Katalog mit Übersetzung und Kommentar. Bd. II: Auswertung der Texte; Verzeichnisse von Personennamen, Titeln, Wörtern, Toponymen, Königs- und Götternamen und eine Paläographie. Bd.III: Faksimiles und hieroglyphische Umschriften. Fotos, Faksimiles und hieroglyphische Umschriften sind online verfügbar, ergänzt durch ausführlichere Paläographie im PDF-Format.

Cette publication contient une grande partie des ostraca qui ont été réalisés lors des travaux de construction des temples du début de la XVIIIe dynastie à Deir el-Bahari. Ces ostraca, dont le nombre est supérieur à 700, sont resté largement inédits plus d’un siècle après leur découverte.

La plupart des textes traitent de l’organisation des travaux de construction. Certains ostraca font référence au service rituel dans les temples. Enfin, on trouve des textes ayant trait à la formation de jeunes scribes qui se sont exercés sur des œuvres littéraires classiques.

Tome I : Catalogue avec traduction et commentaire. Tome II : analyse des textes ; listes de noms de personnes, titres, mots, toponymes, noms de rois et de dieux et paléographie. Tome III : Fac-similés et transcriptions hiéroglyphiques. Les photos, facsimilés, et transcriptions hiéroglyphiques des ostraca sont disponibles en ligne, complétés d’une paléographie de tous les signes, au format pdf.

This publication contains a large part of the ostraca that were created during the construction work on the temples of the early 18th Dynasty at Deir el-Bahri. To this day, more than a century after their discovery, these ostraca (over 700) have remained largely unpublished.

Most of the texts deal with the organization of the construction work. Some ostraca refer to the offering ritual in the temples. Finally, there are exercises by aspiring scribes who practiced by copying classical literary works.

Vol. I: Catalogue with translation and commentary. Vol. II: Analysis of the texts; lists of personal names, titles, words, toponyms, names of kings and gods, and a paleography. Vol. III: Facsimiles and hieroglyphic transcriptions. The photos, facsimiles and hieroglyphic transcriptions, together with a complete paleography, are available online in a PDF file.


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BIFAO123_art_18.pdf (0.6 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 123
2023 IFAO
34 p.
gratuit - free of charge
A Geopolitical Perspective on Some Early Developments in Egyptology: Lepsius at the Second International Congress of Orientalists (1874)

Cet article examine les effets sur la discipline égyptologique du Second Congrès International des Orientalistes (Londres, 1874). Au cours de ce congrès, Lepsius a obtenu le soutien qu’il recherchait concernant trois initiatives qui lui importaient sur le plan scientifique. La première concernait la mise en place d’un système de translittération pour la langue égyptienne, la seconde l’établissement d’une liste de signes hiéroglyphiques, et la troisième une publication des sources existantes du Livre des Morts. L’article présente tout d’abord un aperçu des développements de l’égyptologie au cours du xixe siècle et les liens unissant l’égyptologie à la politique et au commerce international, qui ont pendant très longtemps assuré la prééminence de l’égyptologie française. Dans le débat se rapportant à ce qui est actuellement désigné comme le Livre des Morts, l’égyptologie française, suivie par l’égyptologie britannique, a retenu l’interprétation de Champollion, qui voyait dans ce genre de textes un (Grand) rituel funéraire. À l’inverse, en s’appuyant sur l’interprétation de Lepsius, les égyptologues allemands ont retenu la désignation de Todtenbuch, qui traduit une approche totalement différente de ce que ces textes représentent. À l’occasion de ce débat, Lepsius s’est abstenu de répondre aux arguments probants avancé par de Rougé en soutien de l’interprétation de Champollion. Au début des années 1870, le débat se trouve dans une impasse. Cet article tente de montrer que la victoire prussienne contre la France en 1871 a créé les conditions permettant de faire triompher la désignation de Todtenbuch chère à Lepsius.

This article investigates the effects of the Second International Congress of Orientalists (London, 1874) on Egyptology. During the congress, Lepsius gained support for three initiatives for new projects. This first concerned the establishment of a transliteration system for Egyptian, the second the establishment of a list of hieroglyphic symbols, and the third a publication of the extant sources of the Book of the Dead. The study first gives an overview of the developments in Egyptology in the nineteenth century and the entanglement of Egyptology with international politics and commerce, a constellation in which French Egyptology was for a long time the most influential by far. In the debate on what is today called the Book of the Dead it is shown how French Egyptology, mostly followed by British Egyptology, interpreted texts of this genre following Champollion’s idea that is was a ‘(Grand) rituel funéraire’. In the footsteps of Lepsius, German Egyptologists, however, rather spoke of the Todtenbuch, a different terminology which at the same time reflected a very different conception of what these texts really were. In this debate, Lepsius chose to ignore the strong arguments marshaled by de Rougé in favor of Champollion’s interpretation. In the 1870s this debate had reached a stalemate. The article argues that the German victory over France in the Franco-German war (1871) created new conditions that enabled Lepsius to make decisive steps in promoting his Todtenbuch hypothesis.


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BIFAO123_art_17.pdf (12.4 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 123
2023 IFAO
34 p.
gratuit - free of charge
Reisner and Mace’s Excavations of Naga ed-Deir Cemeteries N500–N900, N1500, N3000 and N3500 Reconsidered

Naga ed‑Deir est situé sur la rive est du Nil, en face de Reqaqna, Beit Khallaf et el‑Mahasna, et à environ 20 kilomètres au nord d’Abydos. En 1901‑1904, l’expédition égyptienne Phoebe A. Hearst, dirigée par George A. Reisner, a effectué des fouilles approfondies dans plusieurs cimetières du site, conduisant à la découverte de tombes de la période prédynastique jusqu’au début de la période copte. Parmi ceux-ci se trouvaient les cimetières N500-N900, N1500, N3000 et N3500, pour lesquels Reisner et Arthur C. Mace ont identifié le développement typochronologique des tombes entre la Ire et la IVe dynastie. Une étude combinée des tombes, des coutumes funéraires et de la culture matérielle, en particulier la poterie, trouvée dans ces cimetières, suggère cependant que la datation de Reisner et Mace et, donc, certaines de leurs conclusions doivent être révisées, soulignant la nécessité d’un réexamen complet de données de site existantes et d’objets de musées.

Naga ed-Deir is located on the east side of the Nile, opposite Reqaqna, Beit Khallaf, and el‑Mahasna, and about 20 kilometres north of Abydos. In 1901-1904 the Phoebe A. Hearst Egyptian Expedition, led by George A. Reisner, carried out extensive excavations in several cemeteries across the site, leading to the discovery of tombs from the Predynastic period up to the early Coptic period. Amongst these were cemeteries N500–N900, N1500, N3000 and N3500, for which Reisner and Arthur C. Mace identified the typo-chronological tomb development between the 1st and 4th Dynasty. A combined study of the tombs, burial customs and material culture, especially the pottery, found in these cemeteries, however, suggests that Reisner and Mace’s dating and hence some of their conclusions are in need of revision, highlighting the need for a complete re-analysis of extant site data and museum objects.


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BIFAO123_art_16.pdf (5.9 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 123
2023 IFAO
28 p.
gratuit - free of charge
« Le très ancien taureau vénérable qui réside à Médamoud » : contribution du décor de la porte de Tibère à l’état de la question

En dépit des nombreux blocs qui en ont disparu, le décor de la porte dite « de Tibère » à Médamoud conserve un certain nombre d’informations précieuses sur « le très ancien taureau vénérable qui réside à Médamoud ». Après la présentation des scènes et inscriptions qui le concernent sur ce monument, dont une partie date du règne d’Auguste et une autre de Tibère, cette documentation nouvelle est confrontée à l’ensemble de la documentation déjà connue jusqu’ici. Sont abordés le caractère primordial du pȝ kȝ ʿȝ wr šps et les relations qui le liaient aux autres dieux primordiaux, la contribution de la porte de Tibère à l’interprétation du relief cultuel dit « de l’oracle », à la fonction de l’arrière-temple et à l’existence d’une nécropole des dieux primordiaux à Médamoud.

In spite of the many blocks that have disappeared, the decoration of the so-called “Tiberius Gate” in Medamud provides a number of valuable pieces of information about “the very ancient and venerable bull that resides in Medamud”. After the presentation of the scenes and inscriptions about him on this monument, some of which date back to the reign of Augustus and others to Tiberius, this new documentation is compared with all the documentation known to date. The primordial character of the pȝ kȝ ʿȝ wr šps and its relationship to the other primordial gods are discussed, as well as the contribution of the Tiberius Gate to the interpretation of the cult relief known as “the relief of the oracle”, to the function of the rear temple and to the existence of a necropolis of the primordial gods at Medamud.


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BIFAO123_art_15.pdf (30.4 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 123
2023 IFAO
45 p.
gratuit - free of charge
The Tomb of Petophois: Tomb 5 in the Necropolis of Bir el‑Shaghala

Cet article présente les résultats des fouilles d’une tombe (no 5) découverte récemment à Bir el-Shaghala, une nécropole de l’oasis de Dakhla. Cette tombe appartenait à un certain Petophois, ou Padioupouaout, un des membres les plus importants de l’élite de la société de Mothis (Mut). La superstructure de la tombe comprend deux pièces et un couloir qui conduit à la chambre de pyramide, qui est la partie principale de la superstructure de cette sépulture. Ces trois éléments architecturaux composaient l’espace funéraire réservé aux visiteurs. La structure souterraine comprenait une antichambre rectangulaire au plafond cintré et une chambre funéraire. Du plafond voûté de la chambre funéraire, une petite ouverture raccordée à un conduit traverse les infrastructures du côté sud et aboutit à une autre ouverture sur la face extérieure du mur sud. La majorité des décorations et des textes de cette tombe apportent des éclairages précieux sur les 24e, 25e et 26e jours de la fête de Khoiak ; le défunt et sa famille sont, d’ailleurs, représentés en adoration devant Sokar-Osiris et Osiris. On peut dater cette tombe de l’époque romaine, probablement du règne de Trajan.

This article presents the results of the excavation of a newly discovered tomb (no. 5) in Bir el-Shaghala, a necropolis located in the Dakhla Oasis. It belongs to Petophois, Padiwepwaut, who was one of the most important members of the elite society of Mothis (Mut). The superstructure of the tomb has two chambers and a rectangular hall leads to the pyramid chamber, which is the most prominent element of the superstructure of the tomb complex. These three architectural units functioned as a funerary floor for the tomb’s visitors. The subterranean structure consists of a rectangular antechamber with a vaulted ceiling and the burial chamber. The tomb has a small shaft in the vaulted ceiling of the burial chamber connected with a long tube passing through the southern subterranean structure and terminating in another shaft in the outside face of the south wall. Most decorations and texts cast light on the 24th, 25th and 26th days of the Osirian Khoiak Festival, with the tomb owner and his family standing in the attitude of adoration in front of Sokar-Osiris and Osiris. The approximate dating is to the Roman period, possibly to the reign of Trajan.


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BIFAO123_art_14.pdf (11.2 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 123
2023 IFAO
64 p.
gratuit - free of charge
Produire du vin des Coteaux (tainiotikos) en Maréotide sous les Lagides : le chai ptolémaïque de Plinthine

L’édifice qui fait l’objet de cet article est un chai (établissement dédié à la production du vin) découvert à Plinthine, en Maréotide, une région réputée pour ses vins depuis l’époque pharaonique. Le village est localisé sur la crête rocheuse de la taenia, dont les vins étaient particulièrement appréciés selon Athénée. Dégagé partiellement dans les années 1980, le chai a été entièrement fouillé par la MFTMP. Grâce à la bonne conservation des vestiges et du matériel (céramique et restes archéobotaniques), aux parallèles méditerranéens, ainsi qu’au témoignage des papyrus, la chaîne opératoire de production du vin (de l’extraction du moût au stockage temporaire des amphores) a pu être reconstituée et modélisée. Les auteurs proposent d’interpréter l’édifice comme faisant partie d’un domaine dont le propriétaire disposait de moyens importants. Étant donné la date précoce du chai (iiie-iie s. av. J.-C.), il a dû compter parmi les pionniers qui ont relancé la production du vin taeniotique, en perpétuant, mais aussi en améliorant sur le plan technique, les traditions viticoles égyptiennes.

This article is the publication of a building dedicated to the production of wine, discovered in Plinthine, in Mareotid, a region renowned for its wines since the Pharaonic era. The village is located on the rocky ridge of the Taenia, whose wines were particularly prized according to Athenaeus. Partially unearthed in the 1980s, the building has been fully excavated by the MFTMP. Thanks to the good conservation of the remains and material (ceramics and archaeobotanical remains), to the Mediterranean parallels and the papyrological evidence, the  chaîne opératoire of wine production (from the extraction of the must to the temporary storage of the amphorae) has been reconstructed and modeled. The authors propose to interpret the building as part of a property whose owner had important means at his disposal. Given the early date of the winery (3rd–2nd century BC), he must have been one of the pioneers who revived taeniotic wine production, perpetuating, but also technically improving, the Egyptian wine-making traditions.