Institut français
d’archéologie orientale du Caire

IFAO

Catalogue des publications


Vignette
IF981
ISBN 9782724704785
2008 IFAO
Collection: BiEtud 143
Langue(s): français
1 vol. 440 p.
40 (2000 EGP)

Hommages à Jean-Claude Goyon

Quarante et un auteurs rendent ici hommage au Pr Jean-Claude Goyon, savant qui fut leur cadet, leur pair ou leur maître et dont ils ont particulièrement apprécié l'oeuvre scientifique. Celle-ci, par sa densité, son inspiration et sa rigueur, le place parmi les plus brillants savants de sa génération.

Professeur émérite à l'université de Lyon II, où il a enseigné de 1977 à 2000, il a aussi été pendant de nombreuses années directeur scientifique de la Mission permanente du CNRS à Karnak.

De la variété de ses intérêts et du nombre de ses amis résulte le panel très diversifié des contributions présentées ici et qui, parfois, viennent en écho lointain, se rattacher à ses propres travaux.

Vignette
IF992
ISBN 9782724704891
2008 IFAO
Collection: BiEtud 144
Langue(s): français
2 vol. 820 p.
107 (5350 EGP)

Les villes de Basse Égypte au Iᵉʳ millénaire av. J.-C. (2 vol.)

La multiplication récente des interventions archéologiques sur les sites urbains de la Vallée du Nil a considérablement fait progresser la connaissance de l’histoire des villes antiques. À partir des informations recueillies, tant textuelles qu'archéologiques, et en dépit de la forte disparité des données, liée aux conditions inégales de conservation et d'exploration des sites, il nous a paru possible d'envisager une étude des caractères morphologiques des agglomérations dans un cadre chronologique et géographique restreint, celui de la Basse Égypte au Iᵉʳ millénaire av. J.-C. Notre objectif était de dégager des principes généraux et récurrents d'organisation de l'espace urbain et de repérer une évolution éventuelle de cet ordre spatial.

La majeure partie de l’ouvrage présente un choix de dossiers monographiques, une douzaine de villes de Basse Égypte fondées ou occupées durant le Ier millénaire av. J.-C.: Memphis, Saïs, Bouto, Athribis, Diospolis d'aval, Mendès/Thmouis, Boubastis, Bouto d'Arabie, Tanis, Naukratis, Daphnae des Palus et Héroonpolis/Pithom. Une synthèse intègre ces études locales dans une perspective plus large et transversale. Après avoir défini les limites de la documentation et de son interprétation et procédé à une analyse comparative des caractéristiques des sites, nous avons pu montrer en quoi la relation entre les aires sacrées et les secteurs profanes dont sont étudiés les éléments-types était à l’origine d’une organisation spatiale interne. Des aménagements spécifiques à cette époque ont ainsi pu être mis en évidence : agrandissement des sanctuaires, extension des espaces sacrés au détriment des quartiers civils, introduction de tombes royales ou princières à l’intérieur de l’espace sécurisé par les enceintes de temples ou à proximité, occupations illicites des enclos religieux.

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AnIsl042_art_01.pdf (0.74 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Annales islamologiques 42
2008 IFAO
23 p.
gratuit - free of charge
Catégorisations sociales dans le monde musulman médiéval: introduction au dossier.


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AnIsl042_art_02.pdf (0.74 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Annales islamologiques 42
2008 IFAO
28 p.
gratuit - free of charge
Frontière religieuse et catégorisation sociale des convertis en al-Andalus (IIe-IVe/VIIIe-Xe siècles).

Cet article est consacré à la catégorisation sociale des convertis à l’islam dans les sources andalouses concernant les époques émirale et califale (viiie-ixe siècles). Après avoir traité de la conversion comme acte légal, nous abordons sa fonction dans l’historiographie andalouse (chrétienne et islamique) en tant que récit mettant en scène une rupture de la continuité du corps social et un franchissement de la frontière religieuse. Enfin, nous nous interrogeons sur l’identification du groupe des muwallad-s, catégorie sociale de transition qui joue un rôle notable dans l’explication de l’avènement du califat.

Mots-clés : islamisation, catégorisation sociale, convertis, acte légal de conversion, rites de passage de la frontière religieuse, apostasie, fitna, muwallad.

This article deals with the converts to Islam in al-Andalus during the Umayyad Emirate and Caliphate (eighth-ninth c.) and their social categorization in the light of local sources. Conversion is first approached as a legal act, before evaluating its role in both Christian and Islamic historiography as a rupture in social continuity and a trespassing of religious frontiers. The identification of the so-called transitional category of the muwallad-s—a key for explaining the new caliphate proclamation—is then questioned.

Keywords: Islamization, social categorization, converts, legal act of conversion, passage rituals of the religious frontier, apostasy, fitna, muwallad

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AnIsl042_art_03.pdf (0.73 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Annales islamologiques 42
2008 IFAO
27 p.
gratuit - free of charge
Genealogies of Power in Al-Andalus. Politics, Religion and Ethnicity during the Second/Eighth-Fifth/Eleventh Centuries.

Cet article analyse comment les Arabes, les Berbères et les populations autochtones de la péninsule Ibérique ont utilisé le savoir généalogique afin de refléter ou d’améliorer leurs positions de pouvoir, processus dans lequel tensions et conflits religieux et ethniques jouaient un rôle non négligeable. L’article examine les questions suivantes : 1. orgueil et préjugés arabes ; 2. revendications ethniques des Berbères et des autochtones ; 3. les mawālī ; 4. les muwalladūn ; 5. l’intégration des convertis dans l’univers lettré et la nisba al-Anṣārī : une manière de transformer les non Arabes en Arabes au ive/xe siècle ; 6. souverains et « prophètes » autochtones et Berbères ; 7. dénigrement des Arabes et de leur prophète.

Mots-clés : généalogie, ethnicité, al-Andalus, mawālī, muwalladūn, conversions, prophétie.

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This paper provides an analysis of the ways in which Arabs, Berbers and the native population of the Iberian Peninsula used genealogical lore in order to reflect or advance positions of power, a process in which ethnic and religious conflicts and tensions had a share. The seven parts in which the paper is divided concentrate in the following issues: 1. Arab pride and prejudice; 2. Ethnic claims of Berbers and natives; 3. The mawālī; 4. The muwalladūn; 5. The integration of converts in the world of scholarship and the nisba al-Anṣārī: a way of turning non-arabs into arabs in the fourth/tenth century; 6. Natives and Berbers as rulers and “prophets”; 7. Disparaging the Arabs and their Prophet.

Keywords: Genealogy, ethnicity, al-Andalus, mawāli, muwalladūn, Berbers, conversion, prophecy.

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AnIsl042_art_04.pdf (0.64 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Annales islamologiques 42
2008 IFAO
16 p.
gratuit - free of charge
La désignation des groupes ethniques de la Sicile islamique dans les chroniques en langue arabe : source d’information ou topos ?

Les transformations qu’entraîna la domination islamique en Sicile, mal connues, sont souvent mises en relation avec l’installation de groupes ethniques dans le cadre insulaire. Toutefois, les sources attestant l’existence de ces derniers sont rares et, pour la plupart, postérieures à la période islamique. En outre, leur interprétation a jusqu’ici fait la part belle à un mélange de conceptions propres au xixe siècle européen et de khaldūnisme (M. Amari). Cette enquête propose donc une nouvelle analyse de ce ce thème dans les chroniques en arabe. Peu loquaces, elles opposent surtout Rūm et musulmans ; toutefois, lors de tensions ponctuelles, émergent d’autres oppositions binaires (Arabes/Berbères, Africains/Siciliens). Si l’on s’interroge sur leur fonction, il apparaît qu’elles renvoient à des groupes politiques autant qu’ethniques et qu’elles sont utilisées pour expliquer la perte de la Sicile par les musulmans plutôt qu’elles ne documentent une éventuelle réalité historique.

Mots-clés : groupes ethniques, Sicile islamique, historiographie sicilienne, xixe siècle, islamisation, chroniques arabes médiévales.

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The transformations caused by the Islamic conquest of Sicily are little known, but they are often linked by historians with the arrival of new ethnic groups to the island. Nonetheless, the few sources which record the existence of such groups were generally written after the Islamic period. Moreover, their interpretation has heretofore been informed by a mixture of nineteenth century concepts and khaldunism (M. Amari). This inquiry proposes a new analysis of the presence of ethnic groups in Sicily as described in the Arabic chronicles, which are often silent on the issue and predominantly distinguish between Rūm and the Muslims. However, during occasional crises, other binary oppositions (Arabs/Berbers, Africans/Sicilians) emerge. If we question the function of these ethnic denominations, it appears that they designate political as much as ethnic groups, and that they are used to explain the loss of Muslim control of Sicily rather than to document historical reality.

Keywords: Ethnic groups, Islamic Sicily, Sicilian Historiography, nineteenth century, Islamicization, Arabic medieval chronicles.

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AnIsl042_art_05.pdf (0.66 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Annales islamologiques 42
2008 IFAO
19 p.
gratuit - free of charge
“Persians” in Early Islam.

Dans la période suivant les conquêtes, qui correspond à la conversion de nombreux Iraniens à l’islam, les termes « Perse » et « Persan » prirent un sens nouveau pour les Iraniens tout comme pour les non Iraniens. Cet article suggère que ces changements dans la pratique lexicale sont le signe d’une recomposition des identités sociales iraniennes, à l’issue de laquelle des conceptions nouvelles émergèrent à propos de la Perse et des Persans. Dans ce contexte, les traditionnalistes entreprirent d’expliquer l’association entre Perse, Persans et islam à travers le réexamen du passé des Persans. Les traditions concernant l’histoire pré-islamique et des débuts de la période islamique fournirent de nouveaux modèles susceptibles de convenir aux convertis, tout en contribuant à dissocier les musulmans persans de leur passé sassanide.

Mots-clés : Perse, Persans, Iran, conversions, historiographie.

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In the period following the conquests and coinciding with the conversion of many Iranians to Islam, the terms “Persia” and “Persians” came under new consideration by both Iranians and non-Iranians. This article proposes that changes in conventions of lexical practice point to a re-imagining of Iranian social identities through which new ideas about Persia and Persians emerged. In this process, traditionists undertook to explain the association of Persia and Persians with Islam through reconsideration of the Persians’ past. Traditions about the pre- and early Islamic past both provided satisfying new profiles for converts, and helped to produce Persian Muslims’ estrangement from their Sasanian pre-Islamic past.

Keywords: Persia, Persians, Iran, conversion, historiography.

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Extrait pdf de l’ouvrage :
Annales islamologiques 42
2008 IFAO
33 p.
gratuit - free of charge
Ethnonymes arabes (ʿaǧam, ʿarab, badw, turk, …) : le cas kurde comme paradigme des façons de penser la différence au Moyen Âge.

L’usage qui est fait du terme « kurde » (kurd, pl. akrād) dans les sources arabes médiévales est déroutant. Très souvent il ne recoupe pas nos catégories sociales et « ethniques » actuelles. Qu’ils évoquent les Kurdes en passant ou qu’ils les insèrent dans une théorie politique et sociale complexe, les auteurs arabes sont à la fois les transmetteurs et les filtres de conceptions particulières de la différence. Au fil des siècles, ces conceptions ont évolué et en retour l’image des Kurdes et le sens du terme « kurd » ont changé. La description de la spécificité des phases historiques successives de cette évolution et l’analyse des contextes de sens qui en résultent sont au centre de cet exposé. Deux phases se dégagent : la première du viiie au xie siècle, qui lie le terme « kurd » de manière systématique aux termes ʿarab, aʿrāb et ʿaǧam, et où l’origine arabe des Kurdes est souvent rappelée ; la seconde du xie au xive siècle, où l’on assiste à une diversification de l’énoncé de la différence. Cette deuxième phase est plus profondément étudiée ici. Six contextes de sens ou registres dans lesquels s’inscrivait cette catégorie émergent : les registres de l’iranité et celui de l’arabité ; le registre ḫaldūnien de la bédouinité ; le registre civilisationnel du barbare des confins ; le registre géo-ethnique des Kurdes attachés à un territoire spécifique (Bilād al-akrād, Zūzān) ; enfin, le registre ethnologique du Kurde comme « autre » du Turc dans l’oligarchie militaire.

Mots-clés : Kurdes, Mamlouks, ethnicité, Ibn Ḫaldūn, ʿarab, ʿaǧam, turk.

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The use of the word “Kurd” (Kurd, pl. Akrād) in Arabic medieval sources is confusing. Most of the time it does not fit into our contemporary social and “ethnic” categories. The Arab authors, whether they mention the Kurds in passing or insert them in a complex social and political theory, are transmitters and filters of specific conceptions of the difference. Through the centuries, these conceptions evolved. Thus the image of the Kurds and the meaning of the term Kurd changed. The description of the historical stages of this evolution and the analysis of the resulting contexts of meaning are at the very core of this study. Two stages seem to appear: the first from the eighth to the eleventh century where the term Kurd is systematically linked with the terms ʿarab, aʿrāb et ʿaǧam and where the alleged Arab origin of the Kurds is often recalled; during the second stage from the eleventh to the fourteenth century one can witness a diversification in the uttering of ethnic differences. We undertake here the study of this second stage. Six main contexts of meaning emerge: the two registers of Iranity and Arabity; the “ḫaldūnian” register of Bedouinity; the register of the hedges barbarians; the geo-ethnic register of the Kurds attached to a specific territory (Bilād al-akrād, Zūzān); lastly, the ethnological register of the Kurd as the “Other” of the Turk within the military oligarchy.

Keywords : Kurds, Mamlūks, Ethnicity, Ibn Ḫaldūn, ʿarab, ʿaǧam, turk.

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AnIsl042_art_07.pdf (0.76 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Annales islamologiques 42
2008 IFAO
30 p.
gratuit - free of charge
Between umma and dhimma. The Christians of the Middle East under the Umayyads.

Cet article est une tentative de dissocier les premières années de l’empire islamique des vues classique et moderne qui sont souvent projetées sur lui. En jetant un regard plus précis sur la situation des chrétiens du Proche-Orient pendant les cent premières années après les conquêtes arabes, il essaye de proposer une chronologie plus fine de la formation du modèle classique de l’ahl al-dhimma. Ce qui apparaît dans les sources les plus précoces, c’est un haut degré de fluidité où les frontières entre musulmans et chrétiens étaient moins claires, et la cohésion interne des groupes chrétiens n’était pas encore très développée. Plusieurs cas sont cités permettant un aperçu de cette période qui incite à proposer une approche plus expressément socio-historique de la société chrétienne dans les premiers temps du califat.

Mots-clés : identité, dhimma, communautés chrétiennes, autorités religieuses, umma des premiers siècles.

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This article is an attempt to dissociate the early years of the Islamic empire from the classical and modern views that are often projected on it. By taking a closer look at the situation of Middle Eastern Christians in the first hundred years after the Arab conquests, it aims to give a finer chronology of the formation of the classical model of the ahl al-dhimma. What appears in the earliest sources is a high degree of fluidity where the boundaries between Muslims and Christians were less clear, and the internal cohesion of Christian groups had yet to develop. A number of cited cases allow a glimpse into this period that calls for further study of Christian society under the early Caliphate with an approach that needs to be more expressly socio-historical.

Keywords: identity, dhimma, Christian communities, religious leadership, early umma.

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AnIsl042_art_08.pdf (0.84 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Annales islamologiques 42
2008 IFAO
30 p.
gratuit - free of charge
La société abbasside au miroir du tribunal : égalité juridique et hiérarchie sociale.

Les sources juridiques comme la littérature d’adab des ixe et xe siècles insistent sur la stricte égalité des plaideurs devant le cadi, quelles que soient leurs places respectives au sein de la société. Cet article entend montrer comment, au-delà de cette règle théorique, le tribunal demeurait un puissant révélateur de l’appartenance sociale des individus. La doctrine limitait les droits de certaines catégories de la population et diverses stratégies de distinction permettaient aux puissants d’asseoir leur supériorité ; par ailleurs, une mauvaise connaissance de la langue arabe ou une culture juridique insuffisante affaiblissaient la position des plaideurs issus des milieux populaires. Enfin, par son rôle dans la reconnaissance des filiations et des généalogies, le tribunal du cadi contribuait même à la fixation de groupes sociaux hiérarchisés.

Mots-clés : juges, justice, procédures, égalité, groupes sociaux, généalogie.

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In the ninth and tenth centuries, legal sources as well as adab literature stress the strict equality of the litigants before the qāḍī, whatever their respective places in society. This article intends to show that despite this theoretical rule, the practice of the court still reflected individuals’ social backgrounds. The doctrine restricted the rights of some categories of the population and several strategies of discrimination enabled the powerful to establish their superiority; a weak knowledge of Arabic language or a poor legal culture could also weaken the position of litigants belonging to the popular classes. Finally, by recognizing filiations and genealogies, the qāḍī’s court even contributed to the establishment of hierarchical social groups.

Keywords: judges, justice, proceedings, equality, Social groups, genealogy.