Manifestations scientifiques
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Webinaire
Du mardi 17 novembre 2020 au mercredi 18 novembre 2020 à 14h00 (heure du Caire),
Diasporas, bienfaisance et fabrique des appartenances
Frédéric Abécassis, Angelos Dalachanis et Annalaura Turiano
Partenaire(s) de l’Ifao : EFR, EFA, CEAlex
DIASPORAS, CHARITY AND THE CONSTRUCTION OF BELONGING:
A Connected History of Practices of “Goodwill” in Egypt during the Imperial Age (19th–20th centuries)
Pôle d’attraction pour des migrants venus d’Europe et de la Méditerranée, l’Égypte est aux XIXe et XXe siècles un espace de multiples circulations. De nombreux individus, issus des provinces de l’Empire ottoman, la choisissent comme terre d’exil. Grecs, Italiens et Maltais, pour ne citer que les plus nombreux, viennent grossir les rangs de la population d’origine européenne qui se concentre avant tout dans les principaux centres urbains. Une pluralité d’institutions et d’organismes de bienfaisance voit le jour afin d’encadrer ces populations mobiles. Espace de rivalités entre différents acteurs (consulats, associations, missionnaires, philanthropes…), la bienfaisance en contexte diasporique n’a pas encore suffisamment été étudiée.
S’inspirant des apports récents de l’histoire connectée, ce Webinaire se propose d’aborder la bienfaisance dans une perspective relationnelle, à travers une mise en regard des discours tenus et des pratiques du bien mises en œuvre par les différents groupes analysés. L’objectif est de mettre en évidence la concurrence aussi bien que la circulation des modèles philanthropiques au-delà des frontières communautaires, en réfléchissant ainsi aux formes et aux pratiques d’un cosmopolitisme de la bienfaisance.
C’est la raison pour laquelle le cadre d’analyse n’est pas limité au Caire et à Alexandrie, mais inclut également les villes de la Haute-Égypte et du Canal de Suez tout aussi cosmopolites et traversées par des rivalités impériales. Enfin, en étendant l’analyse à l’après Seconde Guerre mondiale, il s’agit de rendre compte à la fois des ruptures et des continuités dans les pratiques du bien à l’heure des transitions impériales.