Opérations scientifiques en cours
17116
Tell es-Samara
Cette opération est achevée.
Fouilles du site préhistorique de Tell el-Samara (Delta oriental)
Mohamed Ahmed Abdel-Azim (Ministère du tourisme et des antiquités)
Tell el-Samara est situé dans le gouvernorat de la Daqahliyah, à 25 km au sud-est de
Mansoura. Préservé sur environ 6 ha et dominant de 2 à 3 m les champs environnants, le tell a été occupé probablement depuis le Ve millénaire jusqu’au début de l’Ancien Empire. Les premiers travaux sur le site ont été conduits entre 1998 et 2002 par l’archéologue égyptien Salem el-Boghdadi, qui y a révélé l’existence d’une nécropole des deux premières dynasties (tournant des IVe et IIIe millénaires) comprenant plus de 80 tombes maçonnées de briques crues.
En 2010, les fouilles du ministère des Antiquités ont repris pour une campagne sous
la direction de Hamdy Ahmed Mashaly. Ce dernier a ouvert quatre secteurs dont le plus
grand, à l’ouest, a livré les vestiges d’un habitat constitué de plusieurs phases d’architecture en briques crues contemporaines de la nécropole.
L’occupation du tell s’étend donc sans interruption de la fin du Ve millénaire au début du IIIe millénaire, soit sur l’ensemble de la période qui voit la transformation de la société égyptienne vers l’État pharaonique. Or si les premières dynasties sont désormais bien documentées dans le Delta, la première moitié du IVe millénaire l’est beaucoup moins et le Néolithique pratiquement inconnu. Au terme de cette première campagne, Tell el-Samara est de ce fait apparu comme un site de première importance en raison des perspectives de recherche qu’il offre sur la néolithisation du Delta,
le développement des cultures de Basse Égypte et l’uniformisation des cultures prédynastiques.
Mais c’est sans doute au sujet des problématiques ayant trait aux premières populations du Delta et à la diffusion des innovations néolithiques entre le Levant sud et l’Égypte que l’apport du site pourra s’avérer être le plus crucial.
Mansoura. Préservé sur environ 6 ha et dominant de 2 à 3 m les champs environnants, le tell a été occupé probablement depuis le Ve millénaire jusqu’au début de l’Ancien Empire. Les premiers travaux sur le site ont été conduits entre 1998 et 2002 par l’archéologue égyptien Salem el-Boghdadi, qui y a révélé l’existence d’une nécropole des deux premières dynasties (tournant des IVe et IIIe millénaires) comprenant plus de 80 tombes maçonnées de briques crues.
En 2010, les fouilles du ministère des Antiquités ont repris pour une campagne sous
la direction de Hamdy Ahmed Mashaly. Ce dernier a ouvert quatre secteurs dont le plus
grand, à l’ouest, a livré les vestiges d’un habitat constitué de plusieurs phases d’architecture en briques crues contemporaines de la nécropole.
L’occupation du tell s’étend donc sans interruption de la fin du Ve millénaire au début du IIIe millénaire, soit sur l’ensemble de la période qui voit la transformation de la société égyptienne vers l’État pharaonique. Or si les premières dynasties sont désormais bien documentées dans le Delta, la première moitié du IVe millénaire l’est beaucoup moins et le Néolithique pratiquement inconnu. Au terme de cette première campagne, Tell el-Samara est de ce fait apparu comme un site de première importance en raison des perspectives de recherche qu’il offre sur la néolithisation du Delta,
le développement des cultures de Basse Égypte et l’uniformisation des cultures prédynastiques.
Mais c’est sans doute au sujet des problématiques ayant trait aux premières populations du Delta et à la diffusion des innovations néolithiques entre le Levant sud et l’Égypte que l’apport du site pourra s’avérer être le plus crucial.