Institut français
d’archéologie orientale du Caire

IFAO

Documents et archives de l'Égypte ancienne et médiévale

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Responsables: Anne Boud’hors (CNRS-IRHT UPR831); Sylvie Denoix (historienne, chercheur associé IFAO- CNRS UMR 8167); Didier Devauchelle (univ. Lille-CNRS UMR 8164); Annie Gasse (CNRS – UMR 5140 Archéologie des sociétés méditerranéennes); Jean-Luc Fournet (EPHE); Pierre Grandet (Institut Khéops).

Collaborations: Florence Albert (égyptologue, IFAO); Sobhi Bouderbala (univ. de Tunis); Ruey-Lin Chang (IFAO); Vanina Lefrancs (doctorante, univ. Paul-Valéry Montpellier III), Marie Legendre ((Univ. of Oxford); Catherine Louis (CNRS-UMR 7044 Étude des civilisations de l'Antiquité: de la Préhistoire à Byzance); Ahmed Nabil; Mohammed al-Maghrebi ; Ghislaine Widmer (univ. Lille-CNRS UMR 8164).


Ce programme a pour ambition de valoriser des documents conservés à l’Ifao au service des archives scientifiques. Ostraca, papyrus, waqf-s constituent une documentation qu’il convient de rendre disponible aux chercheurs par des inventaires raisonnés, une numérisation systématique, des publications de textes et des études. Les langues concernées sont les différentes formes de l’égyptien ancien (hiéroglyphique, hiératique, démotique), le grec, le copte, l’arabe.

D’autre part, certains sites comme Deir al-Medina ou Edfou ont produit une documentation importante qui mobilise parfois de nombreux chercheurs et qu’il s’agit désormais de rassembler.

Le projet envisage donc une collaboration entre spécialistes, dans la mesure où la comparaison des documents sur lesquels ils fondent leurs recherches s’avère riche de potentialités. Ainsi, par exemple, la papyrologie en langues grecque et copte d'une part, et arabe de l'autre, n’ont jusqu’à présent que peu noué de liens; pourtant, le dialogue s’avère indispensable pour mener à bien l’étude de certains thèmes et de certaines périodes, telle celle couvrant la conquête arabe à la réforme de ‘Abd al-Malik (milieu VIIᵉ-début VIIIᵉ siècles) une analyse de cette double documentation est indispensable.

Les ostraca de Deir el-Medina

Le cas Deir al-Medina est exceptionnel. Installée sur la rive gauche de Thèbes, cette communauté des « artisans » qui ont élaboré les tombes royales des derniers souverains égyptiens du Nouvel Empire (ca 1350-1000 av. J.-C.) nous a livré une documentation d’une richesse inégalée : tombes et maisons ont révélé de très nombreux papyrus et une masse d’ostraca.

Ces ostraca proviennent des fouilles effectuées par l’IFAO essentiellement par B. Bruyère entre 1922 et 1951. Environ 15000 ostraca sont sortis de ce site ; ils ont été dès l’époque des fouilles séparés entre ostraca littéraires (ca 7000), ostraca documentaires (ca 6000) et ostraca figurés (ca 2000). Alors que les textes documentaires, régulièrement édités par l’IFAO, illustrent le fonctionnement matériel de ce village, les textes littéraires offrent un reflet de la culture de ses habitants. Le fonds littéraire rassemble des tessons de poterie, comme dans le reste de l’Égypte, mais aussi des éclats de calcaire (le matériau jonchait le sol), voire des éclats de silex. Les textes sont copiés le plus souvent en hiératique, mais également en hiéroglyphes, cursifs ou non. A ce jour, environ 1000 pièces ont été éditées. Le reste fait l’objet d’un programme de publication en ligne réalisé par une équipe de chercheurs. Tous les ostraca figurés n’ont pas encore été publiés ; les inédits sont actuellement en cours d’étude.

Documents de waqfs d'époque mamelouke

L’autre volet majeur de ce programme correspond au traitement de plusieurs milliers de microfilms de waqf-s concernant l’Égypte du XIIIᵉ au XVIIIᵉ siècle. Les documents d'époque mamelouke (1250-1517) sont en cours de présentation dans une base de données. Les chercheurs pourront alors, grâce à cet outil en ligne, interroger la toponymie et l'anthroponymie égyptiennes médiévales ou mener des recherches sur des thématiques variées (par exemple: établissement industriels pré-modernes, établissement économiques coptes, jardins urbains...).

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Documents and archives of ancient and medieval Egypt

Supervisors: Anne Boud’hors (CNRS-IRHT UPR831); Sylvie Denoix (historian, associate researcher IFAO- CNRS UMR 8167); Didier Devauchelle (univ. Lille-CNRS UMR 8164); Annie Gasse (CNRS – UMR 5140 Archéologie des sociétés méditerranéennes); Jean-Luc Fournet (EPHE); Pierre Grandet (Institut Khéops).

Collaborators: Florence Albert (egyptologist, IFAO); Sobhi Bouderbala (univ. of Tunis); Ruey-Lin Chang (IFAO); Vanina Lefrancs (PhD student, univ. Paul-Valéry Montpellier III), Marie Legendre ((Univ. of Oxford); Catherine Louis (CNRS-UMR 7044 Étude des civilisations de l'Antiquité: de la Préhistoire à Byzance); Ahmed Nabil; Mohammed al-Maghrebi; Ghislaine Widmer (univ. Lille-CNRS UMR 8164).


The aim of this programme is to increase access to and improve use of the documents held by the IFAO's scientific archives service. The ostraca, papyri and waqfs can be made available to researchers through structured catalogues and the systematic digitising of texts and studies. The languages involved are the different forms of ancient Egyptian (hieroglyphic, hieratic and demotic), Greek, Coptic and Arabic.

At the same time, certain sites such as Deir al-Medina and Edfou have produced a large mass of documentation involving numerous researchers and the task is now to gather it together.

Thus, the project foresees collaboration between specialists, in that comparing the documents upon which they base their research could turn out to be rich in potential. For example, papyrology in Greek and Coptic, on the one hand, and Arabic on the other have, until now, barely crossed paths, and yet a dialogue between the two would seem indispensible in the study of certain themes and periods. An analysis of this double documentation would seem essential for the period of the Arab conquest and of the reforms of Abd al-Malik (mid-7th to beginning 8th century).

The ostraca of Deir al-Medina

The case of Deir al-Medina is exceptional. Located on the west bank at Thebes, this community of "artisans" that built the royal tombs of the last Egyptian sovereigns of the New Kingdom (ca 1350-1000 BC) has furnished us with an unparalleled wealth of documentation. Tombs and houses have revealed a huge number of papyri and a mass of ostraca.

These ostraca come essentially from the IFAO excavations of Bernard Bruyère from between 1922 and 1951. Around 15000 ostraca have been found on this site and, from the beginning of the digs, were separated into literary (ca 7000), documentary (ca 6000) and figurative ostraca (ca 2000). While the documentary texts, which are regularly published by the IFAO, illustrate the material functioning of this village, the literary texts present an image of the culture of its inhabitants. The literary collections involve pottery shards, as elsewhere in Egypt, but also slivers of limestone (such material is strewn across the site) and even fragments of flint. The texts are most often in hieratic, but also in both cursive and non-cursive hieroglyphics. To date, roughly 1000 pieces have been published. The rest are the object of an on-line publication project undertaken by a team of researchers. None of the figurative ostraca has yet been published and they are presently under study.

Waqf documents of the Mamluke period

The other major segment of this programme involves managing the several thousand microfilms of waqf documents from Egypt of the 13th to 18th centuries. The documents of the Mamluke period (1250-1517) are presently being fed into an on-line database and users can now search by toponym and anthroponym or by various themes, for example, pre-modern industrial establishments, Coptic economic establishments, or urban gardens.

Planned activities: