Institut français
d’archéologie orientale du Caire

IFAO

L’or égyptien (mine, minerai et monnaie)

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Responsable: Thomas Faucher (archéologue, , IRAMAT-CEB, UMR 5060, Univ-Orléans, chercheur associé IFAO).

Collaborations: Florian Téreygeol (archéologue, archéométallurgiste, CEA – IRAMAT, UMR 5060); Maryse Blet-Lemarquand (chimiste, IRAMAT, UMR 5060); Julien Olivier (historien, univ. d’Orléans)

Institutions partenaires:

L’or égyptien a toujours suscité l’admiration chez les commentateurs, qu’ils soient anciens ou modernes. Dès le IVᵉ millénaire en Nubie et au IIIᵉ millénaire dans le désert Oriental jusqu’à la ruée vers l’or des Arabes au Xᵉ siècle, les mines d’or ont été exploitées en Égypte. Les textes fournissent des renseignements précis sur le métal précieux qui s’accumulait dans les réserves du roi à l’instar des détails que fait connaître Théocrite pour le règne de Ptolémée Philadelphe.

Les mines de Nubie et du désert Oriental ont fait l’objet de nombreuses prospections, du début du XIXᵉ siècle par les Français, jusqu’aux recherches plus récentes des Allemands dans les années 2000. Pour autant, à part l’étude complète du site de Fawakhir, peu de ces mines ont été étudiées de manière précise. Dans le cadre de ce programme, il s’agit de prospecter dans le désert Oriental, en s’appuyant sur la connaissance du terrain développée depuis de longues années par l’équipe d’Hélène Cuvigny, et d’étudier en particulier un site d’extraction, de traitement et de fonte du minerai d’or. Le projet se propose donc de compléter ce programme dont il devient partie intégrante.

Il s’agit aussi, dans une perspective d’étude transversale, de caractériser chimiquement la composition de l’or égyptien. Des méthodes d’analyses récentes, notamment la spectrométrie de masse à plasma inductif avec prélèvement par ablation laser (LA-ICP-MS), offrent la possibilité de déterminer les concentrations des éléments traces contenus dans le métal, comme le platine et le palladium, qui sont autant d’éléments constitutifs du minerai. Les teneurs de certains éléments traces forment une signature qui permet de différencier des minerais issus de contextes géologiques différents.

Mine de quartz aurifère dans le désert Oriental.
Mine de quartz aurifère dans le désert Oriental.

L’Institut de recherche sur les archéomatériaux (Iramat) a développé une expertise unique au monde sur l’analyse des compositions élémentaires des monnayages. Il a notamment établi un corpus d’analyses des différents monnayages d’or de Méditerranée, de l’époque antique (Perses, Ptolémées, Séleucides, Romains) jusqu’à l’époque byzantine et arabe. La caractérisation de la signature du minerai égyptien du désert Oriental permettra de le retrouver dans les différents monnayages européens. Il s'agit de comprendre et d'analyser l’apport de l’or égyptien dans les monnayages locaux, mais aussi dans les différents monnayages occidentaux.

Actions et publications prévues:

Bibliographie sélective:

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Egyptian gold (the mines, the ore, the money)

Supervisor: Thomas Faucher (archaeologist, , IRAMAT-CEB, UMR 5060, Univ-Orléans, associate researcher IFAO).

Collaborators: Florian Téreygeol (archaeologist, archaeo-metallurgist, CEA – IRAMAT, UMR 5060); Maryse Blet-Lemarquand (chemist, IRAMAT, UMR 5060); Julien Olivier (historian, univ. d’Orléans).

Partner institutions:

Egyptian gold has always been admired by the chroniclers, whether ancient or modern. From the 4th millennium in Nubia and from the 3rd millennium in the Eastern Desert up until the Arab gold rush of the 10th century, gold mines have been worked in Egypt. Texts have long provided precise information regarding this precious metal and how it was amassed in the storehouses of the kings. Theocritus, for example, tells us of this for the reign of Ptolemy Philadelphus.

The mines of Nubia and the Eastern Desert have been the object of many investigations, from the beginning of the 19th century by the French to the more recent research by a German team in the 2000s. Nevertheless, apart from the comprehensive study of the site of Fawakhir, very few of these mines have been studied in a precise fashion. Within the framework of this project, the object is to prospect in the Eastern Desert, benefitting from the knowledge of the terrain that has been gathered over a long period by the team of d’Hélène Cuvigny, and to study in particular a site involved in extraction, processing and smelting. The project is thus intended to become an integral and complementary part of the pre-existing Praesidia programme.

Another component of the project, conceived as a lateral study, will be to identify the chemical composition of Egyptian gold. Modern methods of analysis, specifically the use of laser ablation inductively coupled plasma mass spectrometry (LA-ICP-MS), offer the possibility of determining the concentrations of trace elements contained within the metal, such as platinum and palladium, which are constituent elements of the ore. Trace element content acts as a signature that helps differentiate between ores from different geological contexts

Gold-bearing quartz mine in the Eastern Desert.
Gold-bearing quartz mine in the Eastern Desert.

The French Institut de recherche sur les archéomatériaux (Iramat) has developed an internationally unique expertise in the analysis of the elemental composition of coinage. It has established a body of analysis of differing gold coinage of the Mediterranean, from the ancient period (Persian, Ptolemaic, Seleucid and Roman) until the Byzantine and Arab eras. Identification of the signature of Egyptian ore from the Eastern Desert will allow us to trace this ore into varying European coinage. The aim is to understand and analyse the contribution of Egyptian gold to local money and also to different Western coinage.

Proposed activities and publications:

Selected bibliography: