IFAO

Présentation :

Bien qu’une relation étroite entre textes, reliefs et architecture ait été reconnue assez tôt, ce n’est qu’à partir de l’article de Philippe Derchain consacré à un ensemble de scènes d’offrandes de la cour du temple d’Edfou que le terme de « grammaire du temple » a été employé dans les analyses des textes des sanctuaires ptolémaïques et romains. Selon cette approche, les scènes ne doivent pas être étudiées indépendamment les unes des autres ou du support architectural qui les encadre, mais ne peuvent se comprendre pleinement qu’en faisant le lien avec le contexte dans lequel elles s’inscrivent. Cette démarche s’explique par la cohérence du décor conçu par les hiérogrammates, qui peut se mesurer à l’échelle d’une paroi, d’une salle ou du temple dans son intégralité, et qui doit donc être considéré comme un tout. Plusieurs décennies se sont écoulées depuis l’étude pionnière de Philippe Derchain, mais les pistes de réflexion qui sont venues compléter et enrichir les intuitions de l’égyptologue belge n’ont jamais fait l’objet d’une synthèse construite. En outre, aucune rencontre scientifique n’a encore été consacrée à ce sujet, pourtant incontournable pour toute étude des inscriptions des temples ptolémaïques.

Le but de cette rencontre serait d’étudier en quelle mesure la monumentalité de l’inscription et son contexte architectural participent de la signification du texte, voire contribuent à créer un sens supplémentaire : il s’agit, plus généralement, de comprendre en quelle mesure replacer un texte dans son contexte peut nous aider à sa compréhension. Cette question sera abordée à travers quelques cas d’étude issus des principaux temples ptolémaïques de la Haute Égypte.

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Presentation :

Although a close relationship between texts, reliefs and architecture was recognized early on, it was not until Philippe Derchain’s paper focusing on a group of offering scenes from the court of the temple of Edfu that the term grammaire du temple was used in the analysis of the texts of the Ptolemaic and Roman sanctuaries. According to this approach, the scenes should not be studied independently of each other or of the architectural support that surrounds them, but can only be fully understood by relating them to the context in which they are located. This approach is explained by the coherence of the decoration conceived by the “scribes of the god’s book” (hierogrammateis), which can be measured on the scale of a wall, a hall or the entire temple, and must therefore be considered as a whole. Several decades have passed since Philippe Derchain’s pioneering study, but the insights that complemented and enriched his intuitions have never been the subject of a constructed synthesis. Moreover, no scientific meeting has yet been devoted to this subject, which is essential for any study of the inscriptions of the Ptolemaic temples.

The aim of this meeting would be to study the extent to which the monumentality of the inscription and its architectural context contribute to the meaning of the text, or even help to create an additional meaning: more generally, the purpose is to understand to what extent placing a text in its context can help us to understand it. This question will be tackled through a few case studies from the main Ptolemaic temples of Upper Egypt.

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