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Paon, graffito montagne thébaine
Montagne thébaine, graffito représentant un paon (photo G. Lecuyot).
Depuis l'Antiquité, la montagne thébaine a été l’objet d’intenses activités : recherche de matériaux, creusement de tombes, lieu de retraite et de pèlerinage. Les hommes et femmes qui ont parcouru ses wadis ont souvent laissé sur les parois rocheuses des témoignages de leur passage sous forme de courtes inscriptions ou de dessins. Depuis 2004, un programme de recherche de l'Ifao a comme principal objectif de relever les traces d’occupation chrétienne (VIe-VIIIe siècles) dans les wadis sud de la montagne thébaine.
Le dessin reproduit ici date de l'époque de cette occupation. Il se situe dans la vallée dite « des pèlerins d’Espagne », sur la paroi est d’une faille appelée « abri de l’homme couché » où une vingtaine de graffiti, dont une majorité de dessins et en particulier de volatiles probablement gravés par des pèlerins, ont été répertoriés. Il représente un paon passant sommairement gravé, sans aucun doute à l’aide d’un simple éclat de pierre ramassé sur place, mais bien reconnaissable.
Le paon avec le poisson, ou encore la colombe et l’agneau, sont des animaux symboliques utilisés par les premiers chrétiens. Oiseau dont le plumage mue au printemps et dont les chairs sont réputées imputrescibles, le paon évoque la résurrection et l’immortalité de l’âme.
Ces établissements dans le désert ont souvent été le fait d'ermites. Sur ce sujet, un colloque international Ermitages d'Égypte au 1er millénaire aura lieu à l'Ifao du 24 au 26 janvier.
G. Lecuyot.
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