Opérations scientifiques en cours
24471
ARAGON MAMLUKS
ARAGON MAMLUKS Relations diplomatiques à la fin du XIIIe s. / 7e s. H
🔗 Institut Thématique Interdisciplinaire, Histoire, Sociologie, Archéologie, Anthropologie des Religions (ITI HISAAR)
Economic globalisation and new International frameworks: European Markets and Late Medieval trade networks in Mediterranean” (PID2019-104157GB-I00/ AEI/10.13039/501100011033 (Génesis)
🔗 Transmediterranean History
🔗 Institut Thématique Interdisciplinaire, Histoire, Sociologie, Archéologie, Anthropologie des Religions (ITI HISAAR)
Economic globalisation and new International frameworks: European Markets and Late Medieval trade networks in Mediterranean” (PID2019-104157GB-I00/ AEI/10.13039/501100011033 (Génesis)
Damien Coulon (Université de Strasbourg)
Ce projet repose d’une part sur une démarche d’histoire connectée cherchant à (re)mettre en valeur l’originalité de l’accord conclu entre sultans mamlûks et rois d’Aragon en 1290 puis 1293, en particulier en regard du contexte de fin de croisade et de relations de la couronne d’Aragon avec al-Andalus et le Maghreb au XIIIe s., qui à plusieurs égards incitent à le qualifier d’exceptionnel. L’analyse des documents qui évoquent ce double accord s’appuiera en particulier sur les apports méthodologiques des travaux renouvelant profondément l’approche de la diplomatie et des négociations au Moyen Age, entre souverains chrétiens latins et souverains musulmans, dans leurs aires culturelles respectives. Il s’agira en outre de replacer ce double accord dans le contexte de relations commerciales dynamiques et étendues qui se déployaient à une échelle intercontinentale au même moment.
Le projet se fondant sur l’étude de sources rédigées en deux langues très différentes, l’arabe et l’ancien catalan, il prévoit bien sûr aussi d’analyser méticuleusement, en recourant aux méthodes de la philologie et de la lexicographie historique, le texte des accords conclus à travers les travaux d’édition, traduction et comparaison des versions arabe et catalane de manière à en dégager en particulier les éventuelles différences, à les commenter et tenter de les expliquer.
Les serments prêtés par les sultans mamlûks, avec leurs invocations divines et leurs références religieuses, seront traduits et commentés à l’aide des apports de l’islamologie.
Enfin les formules et traditions des deux services de chancellerie, de même que les valeurs auxquelles les deux ensembles de textes renvoient feront l’objet d’une analyse comparative relevant plus largement d’une démarche anthropologique.
Les deux langues utilisées dans les sources, de même que la diversité des disciplines convoquées pour analyser et éditer ensemble les documents, nécessitent donc de recourir à une petite équipe de spécialistes et reflètent le caractère pluridisciplinaire des investigations envisagées. L’objectif d’analyse et d’édition conjointes de ces documents impose au-delà de concevoir et fédérer ces différentes approches dans une démarche d’ensemble interdisciplinaire. Elle permettra notamment de déterminer à travers l’analyse du vocabulaire employé, si l’on peut qualifier les documents étudiés de « traités de paix » en raison de leur objectif d’alliance et de l’absence exceptionnelle de limites temporelles qui les caractérisent, bien qu’au strict regard du droit musulman ils auraient dû être bornés dans le temps et ne constituer que des trêves et bien qu’ils n’aient en fait pas été proclamés officiellement dans la couronne d’Aragon.
Le projet se fondant sur l’étude de sources rédigées en deux langues très différentes, l’arabe et l’ancien catalan, il prévoit bien sûr aussi d’analyser méticuleusement, en recourant aux méthodes de la philologie et de la lexicographie historique, le texte des accords conclus à travers les travaux d’édition, traduction et comparaison des versions arabe et catalane de manière à en dégager en particulier les éventuelles différences, à les commenter et tenter de les expliquer.
Les serments prêtés par les sultans mamlûks, avec leurs invocations divines et leurs références religieuses, seront traduits et commentés à l’aide des apports de l’islamologie.
Enfin les formules et traditions des deux services de chancellerie, de même que les valeurs auxquelles les deux ensembles de textes renvoient feront l’objet d’une analyse comparative relevant plus largement d’une démarche anthropologique.
Les deux langues utilisées dans les sources, de même que la diversité des disciplines convoquées pour analyser et éditer ensemble les documents, nécessitent donc de recourir à une petite équipe de spécialistes et reflètent le caractère pluridisciplinaire des investigations envisagées. L’objectif d’analyse et d’édition conjointes de ces documents impose au-delà de concevoir et fédérer ces différentes approches dans une démarche d’ensemble interdisciplinaire. Elle permettra notamment de déterminer à travers l’analyse du vocabulaire employé, si l’on peut qualifier les documents étudiés de « traités de paix » en raison de leur objectif d’alliance et de l’absence exceptionnelle de limites temporelles qui les caractérisent, bien qu’au strict regard du droit musulman ils auraient dû être bornés dans le temps et ne constituer que des trêves et bien qu’ils n’aient en fait pas été proclamés officiellement dans la couronne d’Aragon.