Institut français
d’archéologie orientale du Caire

IFAO

Opérations scientifiques en cours

liste des opérations


19475

Dekheila

Cette opération est achevée.

Dekheila: étude du matériel inédit du monastère de Pempton conservé dans les collections de l’Ifao

lien IdRef Julien Auber de Lapierre (Collège de France, chaire Culture écrite de l’Antiquité tardive et papyrologie byzantine)

lien IdRef Julien Auber de Lapierrehistoire de l'art, ChercheurCollège de France, chaire Culture écrite de l’Antiquité tardive et papyrologie byzantine

Dans sa communication donnée le 17 juin 1966 à l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, François Daumas, directeur de l’Ifao, rend compte de l’activité de l’Institut durant l’année 1965-1966. Il y mentionne les fouilles de « Dikhela », entre avril et mai 1966, avec le concours de M. Haeny de l’Institut suisse de recherches architecturales et la collaboration de MM. Boyaval et Jarry. M. Daumas avait exploré une première fois le site en 1964 en recherchant le lieu où avaient vécu les Thérapeutes de Philon d’Alexandrie. Il indique à son tour que la région est entièrement bouleversée par les carrières qui ont fourni la pierre pour la cité moderne, rendant la fouille particulièrement délicate. François Daumas mentionne néanmoins que le site dégagé a donné des maisons datées des Ve-VIIe siècles par les céramiques et un grand bâtiment avec pavages de marbre, colonnes de granite, stucs peints et mosaïques. L’année suivante, toujours devant l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, M. Daumas dit ne pas avoir pu reprendre les sondages à « Dikhela », faute de temps.
L’ensemble du matériel entreposé dans les caves de l’Ifao est issu des prospections, fouilles et sondages réalisés au milieu des années 1960, sous la responsabilité de François Daumas, et dont la date a pu être confirmée par la découverte d’étiquettes manuscrites dans les caisses. La fouille n’ayant pu être prolongée, le matériel ne semble avoir fait l’objet d’aucune étude ni d’aucune publication. Des études complémentaires dans les archives de F. Daumas conservées à l’université de Montpellier et à l’Institut suisse permettront de mieux appréhender cette activité. Aussi, l’ouverture des premières caisses en bois remplies de coton a permis de découvrir que le matériel a été reconditionné au milieu des années 1980 (date donnée par des coupures de presse séparant les différentes couches de stucs).
Enfin, l’étude de ce matériel permettra de mettre en lumière de rares éléments archéologiques d’un site malmené sur le terrain mais resté fameux dans les écrits. Les travaux de Jean Gascou ont montré que les établissements religieux abondaient dans cette région. Du fait de la trop grande proximité de Diḫīla avec Alexandrie, il conviendrait désormais de ne plus interpréter ce site comme l’Enaton mais peut-être un monastère très proche, celui de Pempton.