Institut français
d’archéologie orientale du Caire

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25471

Qubbat al-Hawa

Documentation épigraphique du Dayr Qubbat al-Hawa


lien IdRef 🔗 Institut français d’archéologie orientale (IFAO)
lien IdRef 🔗 Ministère du Tourisme et des Antiquités (MoTA)

lien IdRef 🔗 Institut français d’archéologie orientale (IFAO)


lien IdRef Anna LagaronIFAO
Martina Ambu
Vicente BarbaARQUEOLOGOUNIVERSIDAD DE JAÉN
Matjaž KačičnikPhotographe, PhotographeIFAO
lien IdRef Joachim Le Bominarchéologue, IRIFAO, HiSoMA UMR 5189

Ce projet concerne la documentation épigraphique du Dayr Qubbat al-Hawā’. Il s’agit d’un ancien monastère situé sur la rive ouest d’Assouan, dont les ruines s’élèvent encore aujourd’hui au-dessus d’un ensemble de tombes pharaoniques. Les vestiges de l’église contiennent plus d’une centaine de graffiti et dipinti principalement inscrits en arabe, en copte et en grec. En effet, en grande partie ensablés jusqu’à la fin des années 1990, les vestiges de l’église ne réapparurent complètement qu’avec les travaux de désensablement engagé par l’équipe égyptienne dirigée par Magdi Abdin entre 1998 et 2010. C’est au cours de ces travaux que des dizaines de graffiti et dipinti ont été mis au jour. À partir de 2008, une partie du site a été pris en charge par une concession espagnole qui a effectué des relevés et des photographies jusqu’en 2015. Néanmoins, si les inscriptions ont été en grande partie photographiées, aucune publication n’a pu être effectuée. Une étude préliminaire sur un groupe d’inscriptions avait pu être menée au cours de mon doctorat portant sur les graffiti arabo-chrétiens d’Égypte et de Palestine à l’époque médiévale. Cette étude a permis d’entrevoir le potentiel de ces inscriptions arabes médiévales. Les quelques inscriptions étudiées se constituent de textes qui sont généralement le fait d’ecclésiastiques de passage au monastère et dont le contenu s’est révélé particulièrement intéressant pour l’étude des formulaires arabo-chrétiens. Cette étude a également permis de mettre en lumière une occupation croissante du site à partir du XIIe s., alors que la principale source sur l’histoire des monastères ne fait pas cas de son existence. C’est également une période d’ordinaire méconnue en termes de graffitologie arabe. Ainsi, cette étude prometteuse nécessite aujourd’hui une contextualisation des textes dans leur environnement linguistique, géographique et historique, par une étude du site et un relevé systématique de l’ensemble des inscriptions. Cette démarche revêt également un caractère d’urgence en raison des dégradations croissantes observées sur le site depuis quelques années. De fait, l’étude des inscriptions se fera à partir de nos futures campagnes, mais également à travers l’étude des clichés des précédentes missions en vue d’une publication du corpus la plus exhaustive possible.