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d’archéologie orientale du Caire

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Épigraphie thébaine

Corpus d’épigraphie thébaine: textes et monuments de la région de Thèbes, de la fin de l’Ancien Empire au début du Moyen Empire

lien IdRef 🔗 Institut français d’archéologie orientale (IFAO)
lien IdRef 🔗 Histoire et sources des mondes antiques (HiSoMA, CNRS, UMR 5189)
lien IdRef 🔗 Università Ca’ Foscari
lien IdRef 🔗 Orient et Méditerranée (Ivry-sur-Seine), Equipe Mondes pharaoniques (CNRS, UMR 8167)
lien IdRef 🔗 Grand Egyptian Museum (GEM)
lien IdRef 🔗 British Museum
lien IdRef 🔗 Metropolitan Museum of Art (MMA, The MET)
lien IdRef 🔗 Musée du Louvre. Département des antiquités égyptiennes
lien IdRef 🔗 Musée des Antiquités égyptiennes de Turin
🔗 Musée égyptien du Caire

lien IdRef 🔗 Institut français d’archéologie orientale (IFAO)
lien IdRef 🔗 Histoire et sources des mondes antiques (HiSoMA, CNRS, UMR 5189)
lien IdRef 🔗 Università Ca’ Foscari

lien IdRef Andrea Pillon
lien IdRef Lilian Postel (Université Lumière - Lyon 2, UMR 5189 HiSoMA)

lien IdRef Andrea Pillonégyptologue
lien IdRef Lilian Postelégyptologue, professeur des universitésUniversité Lumière - Lyon 2, UMR 5189 HiSoMA
Pauline Calassoudessinatrice, indépendante
lien IdRef Véronique Chankowskihistorienne helléniste, professeur des universitésUniversité Lyon 2, UMR 5189 HiSoMA
lien IdRef M. Emanuele Ciampiniégyptologue, professeur associéuniversité Ca’ Foscari (Venise)
lien IdRef Elysabeth Hue-Gayhumanités numériques, ingénieurUniversité Lumière-Lyon 2 HiSoMA UMR 5189
lien IdRef Emanuelle Morlockhumanités numériques, ingénieur de rechercheHiSoMA UMR 5189
lien IdRef Pierre Zignaniarchitecte archéologue, ingénieur de rechercheUMR 5060 du CNRS - IRAMAT/LMC

Ce « Corpus d’épigraphie thébaine » vise à rassembler les monuments inscrits de la Première Période intermédiaire et du début du Moyen Empire (v. 2200-1900) produits dans la région de Thèbes. L’essor des régions consécutif à l’effacement de l’État à la fin de l’Ancien Empire se caractérise par un fractionnement du pouvoir politique et économique, en particulier dans le Sud. Si les cadres institutionnels ne semblent pas avoir été fondamentalement bouleversés, ils vont néanmoins s’adapter aux nouvelles conditions politiques que crée l’émergence de nouveaux pôles politiques dans la vallée du Nil.
Jouissant d’une position favorable à l’intersection de voies de communication et au carrefour d’influences, siège d’une principauté en pleine ascension et berceau d’une nouvelle dynastie – la XIe – dont le dynamisme va conduire à la réunification du pays sous le règne de Montouhotep II, la ville de Thèbes devient le centre d’un pouvoir dont les ramifications s’étendent progressivement à la Haute Égypte puis à l’ensemble du pays. L’hégémonie politique de Thèbes se traduit alors par un rayonnement qui s’exerce aussi bien en direction du nord que du sud, avec la mise en place d’un appareil administratif aux structures encore peu étudiées et l’exportation dans les différents centres régionaux de monuments répondant aux canons d’un art « officiel ». Cet art thébain puise son origine dans des traditions en partie empruntées à
d’autres villes – à Dendara par exemple, mais aussi à Hermopolis pour l’épigraphie funéraire –, agrège graduellement diverses influences, memphites notamment après la réunification, et va à son tour essaimer dans le royaume au gré des succès militaires et politiques des rois de la XIe dynastie.
C’est donc un ensemble complexe d’échanges multilatéraux, politiques et artistiques, qui se dessine.

L’objectif du présent projet est de rendre largement accessible la documentation disponible en la rassemblant et en proposant une grille d’analyse qui conjugue les approches philologique, épigraphique, stylistique, iconographique, technique et archéologique : il s’agit de considérer l’inscription non seulement pour son contenu, mais aussi pour la matérialité de ses signes, de son support et du décor qui lui est associé, ainsi que pour son contexte (production, utilisation, découverte). Par cette démarche holistique, le CETh s’écarte des corpus épigraphiques qui ont souvent privilégié la seule copie des textes et s’inscrit dans une perspective archéologique et historique.