Opérations scientifiques en cours
17124
Philadelphie
Mission archéologique au site de Philadelphie, le Fayoum (Kūm al-Ḫarāba al-Kabīr Ğirza)
🔗 Académie autrichienne des sciences (ÖAW)
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Introduction
Philadelphie fait partie d’une série de fondations urbaines sous les premiers Ptolémées. Administré comme un village aux époques hellénistiques et romaine, elle serait tombée dans l’oubli vers la fin du IVe s. apr. J.-C. L’existence de son habitat urbain (Kūm al-Ḫarāba al-Kabīr Ğirza) a été révélée grâce aux nombreux papyrus découverts au tournant du XXe siècle. Il ne fallut pas longtemps avant que Philadelphie ne s’érigea en une célébrité papyrologique, alors que son contexte archéologique reste mal connu.
Le site se trouve dans l’angle nord-est du Fayoum. Il dominait une route commerciale reliant le Fayoum à la vallée du Nil. Il est séparé des terres arables à l’ouest par le canal moderne du Baḥr Wahbī. Son territoire mesure ca h. 2 x l. 1,5 km. Le site est traversé de l’ouest à l’est par la route de Ğirza et se scinde ainsi en une zone nord et une zone sud. Avant le présent projet, une seule mission archéologique, en 1908/9, a été conduite par P. Viereck et Fr. Zucker pour le compte des Musées de Berlin. Leur recherche s’est limitée à la partie nord de la zone sud. Un plan schématique n’en a été produit qu’en 1924, par L. Borchardt. Ce plan concorde grosso modo avec la vue aérienne prise par le Royal Air Force en 1925.
Trois directions de recherche — urbanisme, système hydraulique et voies de communication avec les environs — sont poursuivies.
Campagne 2015
La première saison a permis, pour la toute première fois dans l’histoire du site, une recherche combinant la topographie, la prospection géomagnétique et la céramologie. Un premier plan topographique a été établi. La datation par les objets ramassés en surface montre que le IIIIe s. et le milieu du Ier s. av. J. C. sont les périodes les mieux représentées, et que les IIe et IIIe s. apr. J. C. sont secondaires. Les couches de fondation d’un bâtiment en calcaire, de fonction inconnue, ont été mises au jour après nettoyage de surface. Des constructions subsistant d’un grenier (?), des bains romains, des caves de maisonle ont été enregistrées. La prospection géomagnétique a révélé la présence des quartiers artisanaaux (fours et canalisations) dans la zone sud, ainsi que des constructions en briques cuites le long de l’ancien canal.
Campagne 2018
Dans la zone sud, le nettoyage de surface a rapidement atteint le substrat rocheux. La fouille dans 2 secteurs voisins a révélé des tranchés de fondations creusées dans la roche mère et alignées N-S et E-O, ce qui confirme le plan orthogonal représenté par l’esquisse de Borchardt pour cette partie du site. Une batterie de 2 fours découverte est assignable à la seconde moitié du IIIe s. av. J.-C., selon la datation de nombreuses céramiques, dont une amphore complète. Avec la présence de la pâte non cuite, on a là la plus ancienne attestation de production d’amphores fayoumique, imitant le style rhodien.
Dans la zone nord du site, nos efforts ont été portés sur 2 structures: un complexe architectural imposant, ainsi qu’un bassin. Le complexe semble s’étendre jusqu’aux environs de l’ancient canal à l’ouest, et pourrait avoir fait fonction d’entrepôt. Le bassin pourrait être un vivier. Une prospection préparatoire à la limite sud du territoire a révélé des vestiges d’élévations en briques crues évoquant une muraille ou une route ancienne. Au nord de cette structure linéaire menant vers la vallée du Nil, se trouvent une série de carrières de calcaire anciennes, qui ont dû alimenter les constructions citadines.
Philadelphie fait partie d’une série de fondations urbaines sous les premiers Ptolémées. Administré comme un village aux époques hellénistiques et romaine, elle serait tombée dans l’oubli vers la fin du IVe s. apr. J.-C. L’existence de son habitat urbain (Kūm al-Ḫarāba al-Kabīr Ğirza) a été révélée grâce aux nombreux papyrus découverts au tournant du XXe siècle. Il ne fallut pas longtemps avant que Philadelphie ne s’érigea en une célébrité papyrologique, alors que son contexte archéologique reste mal connu.
Le site se trouve dans l’angle nord-est du Fayoum. Il dominait une route commerciale reliant le Fayoum à la vallée du Nil. Il est séparé des terres arables à l’ouest par le canal moderne du Baḥr Wahbī. Son territoire mesure ca h. 2 x l. 1,5 km. Le site est traversé de l’ouest à l’est par la route de Ğirza et se scinde ainsi en une zone nord et une zone sud. Avant le présent projet, une seule mission archéologique, en 1908/9, a été conduite par P. Viereck et Fr. Zucker pour le compte des Musées de Berlin. Leur recherche s’est limitée à la partie nord de la zone sud. Un plan schématique n’en a été produit qu’en 1924, par L. Borchardt. Ce plan concorde grosso modo avec la vue aérienne prise par le Royal Air Force en 1925.
Trois directions de recherche — urbanisme, système hydraulique et voies de communication avec les environs — sont poursuivies.
Campagne 2015
La première saison a permis, pour la toute première fois dans l’histoire du site, une recherche combinant la topographie, la prospection géomagnétique et la céramologie. Un premier plan topographique a été établi. La datation par les objets ramassés en surface montre que le IIIIe s. et le milieu du Ier s. av. J. C. sont les périodes les mieux représentées, et que les IIe et IIIe s. apr. J. C. sont secondaires. Les couches de fondation d’un bâtiment en calcaire, de fonction inconnue, ont été mises au jour après nettoyage de surface. Des constructions subsistant d’un grenier (?), des bains romains, des caves de maisonle ont été enregistrées. La prospection géomagnétique a révélé la présence des quartiers artisanaaux (fours et canalisations) dans la zone sud, ainsi que des constructions en briques cuites le long de l’ancien canal.
Campagne 2018
Dans la zone sud, le nettoyage de surface a rapidement atteint le substrat rocheux. La fouille dans 2 secteurs voisins a révélé des tranchés de fondations creusées dans la roche mère et alignées N-S et E-O, ce qui confirme le plan orthogonal représenté par l’esquisse de Borchardt pour cette partie du site. Une batterie de 2 fours découverte est assignable à la seconde moitié du IIIe s. av. J.-C., selon la datation de nombreuses céramiques, dont une amphore complète. Avec la présence de la pâte non cuite, on a là la plus ancienne attestation de production d’amphores fayoumique, imitant le style rhodien.
Dans la zone nord du site, nos efforts ont été portés sur 2 structures: un complexe architectural imposant, ainsi qu’un bassin. Le complexe semble s’étendre jusqu’aux environs de l’ancient canal à l’ouest, et pourrait avoir fait fonction d’entrepôt. Le bassin pourrait être un vivier. Une prospection préparatoire à la limite sud du territoire a révélé des vestiges d’élévations en briques crues évoquant une muraille ou une route ancienne. Au nord de cette structure linéaire menant vers la vallée du Nil, se trouvent une série de carrières de calcaire anciennes, qui ont dû alimenter les constructions citadines.