Institut français
d’archéologie orientale du Caire

IFAO

Laïla Menassa (1945-2020)

Deir el-Médina, 2004. Amer (Ahmed), Andreu (Guillemette), Ahmed (Emad), Menassa (Leïla), Hassan, labo-restauration
 
Ifao, fête de départ à la retraite du 17 novembre 2005. Pantalacci (Laure), Menassa (Leïla)
 
Deir el-Médina, maison de fouilles, 2002. Menassa (Leïla), Stoll (Anja)
 
Ifao, Garden party, 1984. Michel Leclair, Père Jomier, Marcelle Desdames, Leila Menassa, Angèle Sabounghi
 
Ifao, bureau des dessinateurs
 
Ifao, bureau des dessinateurs
 
TT 359 d'Inherkhâouy. Nadine Cherpion, Jean-Pierre Corteggiani, La tombe d'Inherkhâouy (TT 359) à Deir el-Medina, MIFAO 128, Le Caire, 2010, p. 244.
 
TT 340 d'Amenemhat. Nadine Cherpion, Deux tombes de la XVIIIe dynastie à Deir el-Medina, MIFAO 114, Le Caire, 1999, pl. 8.
 
Temple d'Esna. Serge Sauneron, Le temple d'Esna, Esna IV, Le Caire, 1969, (XIV) fig. 2
 
Temple d'Esna. Serge Sauneron, Le temple d'Esna, Esna II, Le Caire, 1963, p. 227.
 
Couverture representant les bords du Nil. Oleg V. Volkoff, Voyages en Égypte des années 1634, 1635 et 1636, Voyageurs occidentaux en Égypte 13, Le Caire, 1974.
 
Papyrus Vandier conservé dans la collection de l'Institut de papyrologie et d'égyptologie de Lille. Georges Posener, Le papyrus Vandier, BiGen 7, Le Caire, 1985, pl. 16.
 
Temple de Mout à Karnak. Serge Sauneron, La porte ptolemaïque de l'enceinte de Mout à Karnak, MIFAO 107, Le Caire, 1983, pl. 9.
 
Temple de Mout à Karnak. Serge Sauneron, La porte ptolemaïque de l'enceinte de Mout à Karnak, MIFAO 107, Le Caire, 1983, pl. 15.
 
Saqqara, mastaba de Sekhemankhptah. Gérard Roquet, "Le nom de l'ânon en égyptien et en copte", BIFAO 76, 1976, p. 40, fig. 1.
 
Memphis, stèle de Parâherounemyef. Jocelyne Berlandini, "Varia Memphitica VI", BIFAO 85, 1985, pl. XI-XII.
 
Schema d'une partie de la saqia. Laïla Ménassa, Pierre Laferrière, La Saqia, BdE 67, Le Caire, 1974, p. 30, fig. 26.
 
Schema d'une partie de la saqia. Laïla Ménassa, Pierre Laferrière, La Saqia, BdE 67, Le Caire, 1974, p. 33, fig. 31.
 
 
 

Laïla Menassa s’est éteinte au mois de juin 2020 au Caire, laissant le souvenir d’une grande artiste qui a marqué la mémoire de l’Institut français d’archéologie orientale, où, entre 1969 et 2005, elle occupa le poste de dessinatrice. Née le 1er juillet 1945 au Caire, elle avait fait sa scolarité à l'Institut des religieuses franciscaines missionnaires du Caire puis suivi les cours des beaux-arts. Elle fut recrutée d'abord au Centre Culturel Français pendant 3 ans, de 1966 à 1969, alternant des missions de secrétariat, de surveillance des classes secondaires et les travaux de dessins (maquettes des manuels scolaires et des tableaux muraux destinés aux cours de langue). Elle rejoignit ensuite l’Ifao sous la direction de Serge Sauneron, qui lui confia le dessin des scènes du temple d'Esna d'après photos. La même année, elle entreprit les dessins de tombes à Deir el-Médineh. La qualité et la finesse de ses réalisations graphiques lui valurent d’être dès lors associée à maints projets épigraphiques de l’institut, comme de participer aux travaux archéologiques sur les sites (Karnak-nord, Douch, Balat, Deir el-Médineh, etc.), en dessinant notamment les céramiques et objets découverts en fouille.

Nombre de publications témoignent de ses talents à reproduire les reliefs et peintures de l’Égypte antique. Ses relevés figurent dans les publications de référence de monuments tels que la porte ptolémaïque de l’enceinte de Mout, le temple ptolémaïque de Deir el-Medineh, la tombe d’Inherkhaôuy (TT359) à Deir el-Médineh ainsi que deux tombes de la XVIIIe dynastie (TT 340 et 354) du même site, les temples d’Esna, Kom Ombo, Tôd et Dendera, etc.. Certains de ses dessins sont destinés à paraître dans des publications encore à venir, comme certaines tombes de Deir el-Medineh ou la porte de Tibère à Médamoud. 

 Elle fournit également des illustrations pour de nombreux ouvrages, tels que L’Egypte ancienne et ses dieux de Jean-Pierre Corteggiani (2007), ou nombre d’articles du Bulletin de l’Institut Français d’Archéologie Orientale. Les transcriptions hiéroglyphiques qu’elle mit au net, par exemple pour les ouvrages de J.J. Clère (Les chauves d’Hathor) ou G. Posener (Le Papyrus Vandier), se distinguent par leur élégance, qui fut louée par le grand épigraphiste R.A. Caminos lui-même.

Suivant une inspiration de S. Sauneron qui encouragea les études ethnoarchéologiques à l’Ifao, Laïla Menassa fut également l’auteur, avec Pierre Laferrière, d’un ouvrage richement illustré sur la sāqia (BdE 67, 1974), machine en bois mue par la force animale utilisée pour l’irrigation des terres cultivées à partir d’un puits. On y découvre, à travers des descriptions et dessins extrêmement minutieux ainsi qu’un lexique détaillé, le fonctionnement de cet outil agricole si courant autrefois dans les campagnes égyptiennes.

La main artiste de Laïla Menassa reste présente aujourd’hui dans l’identité visuelle de l’Ifao à laquelle elle a contribuée.

À lire également : Nadine Cherpion, « Une copiste et une artiste remarquable : la dessinatrice Leïla Menassa (1er juillet 1945-17 juin 2020) », Egypte. Afrique & Orient 100, 2020-2021, p. 83-86.