Institut français
d’archéologie orientale du Caire

IFAO

Alain Lecler (1950 - 2020)

Alain Lecler à Fostat, 2006 (Cl. M.-O. Rousset).
 
Préparation de l'exposition du Centenaire, Alain Lecler avec Jean-François Gout, Mohamed Ibrahim ("Mimi"), Ibrahim Ateya, 1981.
 
Vue du temple de Dendera, 2003 (Cl. Alain Lecler).
 
Fouilles à Adaima, 2003 (Cl. Alain Lecler).
 
Vue aérienne du site d’Abou Rawash, 2004 (Cl. Alain Lecler).
 
Paroi du temple de Dendara, 2004 (Cl. Alain Lecler).
 
Alain Lecler en hélicoptère au-dessus d’Adaïma, 2006.
 
Alain Lecler dans le khamsin du Caire, à Borg el-Zaafar, 2007 (Cl. I. Régen).
 
Alain Lecler dans la cour de la maison de Balat, avec Jean Desdames, Georges Castel, Anne Gout, vers 1980 (Cl. J.-F. Gout).
 
Alain Lecler au Ouadi Hammamat, 2006 (Cl. A. Gasse).
 
Vue de la nécropole thébaine, 2007 (Cl. Alain Lecler).
 
Site d’Ayn Sokhna - les galeries, 2007 (Cl. Alain Lecler).
 
Fête pour le départ d’Alain Lecler, avec Mohamed Ibrahim ("Mimi") et Ibrahim Ateya, 2011.
 
 
 

Alain Lecler, l’un des grands photographes qui a marqué l’histoire de l’Institut Français d’Archéologie Orientale, nous a quittés le 31 octobre 2020. Il avait commencé sa carrière à Paris en 1971 comme assistant de photographes avant d’être recruté à l’Ifao en 1976 en tant que technicien d’abord, puis assistant ingénieur à partir de 1999, et enfin ingénieur d’études en 2008. Il resta à l’institut jusqu’à sa retraite en 2011, dirigeant le service photographique en binôme avec Jean-François Gout, puis seul à partir de 2008.

La mission principale d’Alain Lecler était d’assurer les prises de vues lors des missions archéologiques de l’Ifao, que ce soit les photographies de chantier ou celles des objets trouvés lors des fouilles. Il est difficile de faire la liste exhaustive des chantiers de fouilles auxquels il a participé, parmi lesquels Abou Rawash, Adaïma, Balat, Deir el-Médina, Dendara, Douch, Fostat, Gebel Zeit, Karnak, Kellia, Saqqara, Tell el Herr, Mons Claudianus, Ouadi Hammamat . Il réalisa aussi les couvertures photographiques de nombreux monuments peints ou épigraphiés à Deir el-Médina, Dendara, El-Qala, au Monastère Saint-Paul, au Monastère du Ouadi Natroun, au Couvent rouge de Sohag, à Sehel ou au cimetière de Bagawat…Tant de publications fondamentales de l’Ifao se distinguent par la qualité des photographies qu’il a fournies aux chercheurs.

Alain Lecler intervint sur tous types de terrains, aussi bien dans le désert et la Vallée que dans des endroits plus difficiles d’accès comme des sépultures souterraines ou les montagnes escarpées des ouadis. Confronté à des contraintes inhérentes à la variété des champs d’action de la recherche en Égypte, son expérience, sa patience, son calme et son humour se révélaient des qualités fondamentales, grandement appréciés par ses collègues sur le terrain. Alain Lecler maîtrisait de fait tous les genres photographiques : photographie architecturale, épigraphie pariétale, photographie urbaine, photographie de musée, portrait, paysage, etc. et l’ensemble des techniques photographiques : photographie aérienne (par hélicoptère ou depuis le sol), photographie sous-marine (vidéos et prises de vues), photographie souterraine, photographie infrarouge et ultraviolette, microfilm, photographie numérique. Il est aussi à l’origine de la conception d’un système pour réaliser des photographies aériennes : des ballons captifs gonflés à l’hélium emportaient une nacelle à laquelle était fixé l’appareil de prise de vue, tandis que le dispositif comportait un système de cadrans afin de rester parallèle au terrain ; le déclenchement était alors fait par radio depuis le sol.

Alain Lecler participa aussi fréquemment à des chantiers extérieurs à l’Ifao à la demande de chercheurs français ou étrangers. Il travailla ainsi pour plusieurs missions du Service des Antiquités, pour la mission archéologique française du Bubasteïon (CNRS), pour le Centre d’Études Alexandrines, pour la mission tchèque d’Abousir, etc. Il était par ailleurs très apprécié pour son talent artistique.

Au sein du laboratoire qu’il dirigeait, où était réalisé le traitement des photographies (développement et tirage à l’époque de l’argentique et traitement d’images numériques à partir de 2000), il encadra et forma deux générations de collègues égyptiens.