Manifestations scientifiques
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Conférence
Le mercredi 9 avril 2025 à 11h00 (heure du Caire), IFAO 
Le pari d’une “histoire (littéraire) à parts égales
 l’élaboration franco-égyptienne d’une anthologie sur le canal de Suez 
		Randa Sabry
Abstract
La séance du 9 avril aura pour objet la présentation d’un ouvrage collectif paru aux éditions UGA en novembre 2024, Le canal de Suez au prisme de la littérature et de l’histoire : Une anthologie (1850-1975).
Cette anthologie se distingue des ouvrages habituels consacrés au canal de Suez par plusieurs traits spécifiques que les deux directeurs du projet – Sarga Moussa et Randa Sabry – s’attacheront à mettre en évidence. En effet, issue de la collaboration de deux équipes de chercheurs, l’une française, l’autre égyptienne, cette anthologie tente une « histoire à parts égales » du canal comme lieu de mémoires plurielles et souvent divergentes, et cela à partir de la mise en regard de très nombreux textes littéraires (au sens large) appartenant à différents genres (autobiographies, romans, récits de voyage, poèmes, essais, chansons…) et à différentes langues (le français, l’arabe, l’anglais, l’allemand, le portugais, le russe, le polonais, le tchèque). Pour chaque étape historique se côtoient des extraits de témoignages contemporains des événements relatés et des visions rétrospectives tirées d’œuvres contemporaines.
Cette polyphonie n’empêche pas l’affleurement insistant d’un certain nombre d’idées forces (dont l’opposition entre « légende dorée » et « légende noire » du canal, soulignée par Caroline Piquet) ni la mise à nu de plusieurs événements « silenciés » ou négligés jusqu’ici.
Randa Sabry est professeur de critique littéraire. C’est à l’Université du Caire qu’elle a fait sa carrière (au Département de Français) avant de prendre sa retraite pour se consacrer à la recherche. 
Dans un premier temps, ses travaux ont porté en priorité sur des questions de  théorie littéraire  dans un ouvrage comme  Stratégies discursives : digression, transition, suspens paru aux presses de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales,  et des articles publiés entre autres dans la revue Poétique. 
Puis elle s’est orientée vers la traduction littéraire (de l’arabe au français). Principales traductions publiées en France : Ce que nous conta Isa Ibn Hichâm et Trois Égyptiens à Paris de Muhammad al-Muwaylihî, La Passion de Hallaj de Salah Abdel Sabour, L’Univers à Paris d’Ahmad Zaki pacha (éditions Norma, 2015) et, de ce dernier également, Le Départ pour le congrès, Lettres d’Europe (paru chez SUP, 2021).
Simultanément elle tente une revalorisation et une analyse des récits de voyage de plusieurs intellectuels égyptiens  (et libanais) partis en Europe au temps de la Nahda,  à travers notamment le collectif Voyager d’Égypte vers l’Europe et inversement, parcours croisés (Classiques Garnier, 2019) mais également dans une série d’articles parus dans Arabica, Viatica, LiCArC, etc. sur Fâris al-Chidyâq, Amin Fikri, Hassan Tawfiq al-‘Adl, Ahmad Zaki pacha, etc.   
Elle a coordonné avec Sarga Moussa (CNRS / Paris 3) et en collaboration avec une équipe égyptienne du DLLF de l’Université du Caire une anthologie intitulée Le Canal de Suez au prisme de la littérature et de l’Histoire : une anthologie (1850-1975) qui vient de paraître en novembre dernier aux éditions UGA.