Institut français
d’archéologie orientale du Caire

IFAO

Opérations scientifiques en cours

liste des opérations


24111

KOM EL AFRAH

Cette opération est achevée.



lien IdRef Simon Dorso
lien IdRef Julien Loiseau (Aix Marseille université, IREMAM)
lien IdRef Ahmad Al-Shoky (IFAO)

lien IdRef Simon Dorsoarchéologue et historien médiéviste, Postdoctorant
lien IdRef Julien Loiseauhistorien arabisantAix Marseille université, IREMAM
lien IdRef Ahmad Al-Shokyhistorien, Collaborateur ScientifiqueIFAO
Mohamed Ibrahim Abdel-Aalex Doctorant (2017)
lien IdRef Sobhi Bouderbalahistorien arabisant, maître-assistantUniversité du 9 avril, Tunis
lien IdRef Hadrien ColletArabisant
lien IdRef Maël Crépygéographe géomorphologue, membre scientifique
Anna LagaronIFAO
lien IdRef Julie MarchandcéramologueHiSoMA-MOM UMR 5189
lien IdRef Arietta Papaconstantinou
lien IdRef Bérangère Redonhistorienne archéologue, chargé de rechercheCNRS, UMR 5189 HiSoMA MOM
lien IdRef Abbès Zouachehistorien arabisant, directeur des étudesIFAO

Situé au bord du Nil en limite sud de Rashid, le site de Kūm al-Afrāḥ, aussi appelé Tell Abū Mandūr, est mentionné dans les sources d’époque mamelouke qui signalent l’existence d’une tour édifiée par le sultan Baybars ainsi qu’un cimetière musulman à partir du VIIIe/XIVe siècle. A la base du tell à l’est, sur un quai constitué notamment de briques et de colonnes de marbre monolithes remployées en boutisse, se dresse une mosquée moderne associée à la figure éponyme d’Abū Mandūr, šayḫ que certaines traditions locales font remonter au Ve/XIe siècle.
D’une superficie d’environ 11 hectares et s’étendant sur près de 800 mètres de long, le tell est formé par une accumulation de bâti en brique attribuables à plusieurs périodes. Le mobilier de surface atteste notamment une occupation importante entre le VIe et le IXe siècle de l’ère commune. Cette période de transition qui voit la région passer de l’autorité de l’Empire byzantin à celle de l’Empire islamique, est marquée par le déclin de la cité antique de Bolbitine et l’essor de la ville médiévale de Rashīd, dont le tell marque sans doute la limite méridionale.
Au XVIIIe siècle, des colonnes de marbres sont extraites du site qui sert vraisemblablement de carrière lors de l’aménagement du quai et de la mosquée d’Abū Mandūr, qui intègrent des éléments monumentaux en remploi ainsi qu’une inscription grecque. Les fouilles de l’université d’Alexandrie et les prospections de l’EES attestent que le site était occupé au cours des périodes pharaoniques et antiques.
Les nouvelles fouilles et prospections prévues en 2024 ont pour objectif de préciser la séquence d’occupation du tell et de documenter l’histoire du site au cours de la période médiévale. Elles visent à comprendre la genèse de la ville de Rashid, le rôle de la colline dans les stratégies de contrôle de la branche de Rosette à la période mamelouke ainsi que le développement des aires funéraires musulmanes et leurs relations avec la figure d’Abū Mandūr.