Archives Deir el-Médina
Les tombes des artisans de Deir el-Médina
La mission de Deir el-Médina est une opération archéologique historique de l’Ifao, une des plus anciennes encore en activité et la seule qui ne se soit pratiquement jamais arrêtée de fonctionner depuis la première campagne de fouille en 1917 dirigée par Jacques Théodore Jules Lecomte Du Nouÿ (1885-1961). Cela s’explique par la bonne conservation des vestiges encore présents sur le site et le nombre d’objets archéologiques retrouvés qui est le plus important en Égypte, tout site confondu. Le site comprend un village, un cimetière et des lieux de cultes et de rassemblements aménagés pour les artisans, peintres, sculpteurs et graveurs, qui étaient en charge de la fabrication et de la décoration des tombes des rois. Plusieurs centaines de puits funéraires et des dizaines de tombes décorées ont été retrouvés et sont encore en cours d’étude. C’est sur ce site que l’on trouve la tombe numéro 1 de la nécropole thébaine, celle de Sennedjem qui a été exploré par le premier directeur de l’Ifao, Gaston Maspero (1846-1916), lorsqu’il était à la tête du Service des antiquités. Les scènes peintes des chapelles et des caveaux décorés ont très tôt attirés l’attention des égyptologues car certaines peintures sont dans un excellent état de conservation et le répertoire iconographique diffère de celui que l’on trouve dans d’autres tombes de la même époque dans les nécropoles voisines. Bernard Bruyère a constitué des dossiers pour chaque monument et plusieurs chercheurs de l’Ifao qui se sont vu attribués la publication d'une ou plusieurs tombes ont laissé des archives de leurs travaux. Des documents se trouvent dans les fonds Jacques Jean Clère (1906-1989), Henri Wild (1902-1983) et Jacques Vandier (1904-1973). Les dossiers constitués par Jaroslav Černý (1898-1970) pour le premier volume du Répertoire onomastique de Deir el-Médineh publié à l'Ifao (DFIFAO 12, 1949) et pour le second volume encore inédit sont conservés au service. Depuis que l’Ifao travaille sur le site, plusieurs campagnes de relevés épigraphiques et photographiques ont été réalisées dans les tombes. Les plus anciennes prises de vue remontent aux années 1920, elles sont reparties entre les fonds des chercheurs et la collection d’archives Deir el-Médina qui contient aussi des photographies prises jusqu’en 2014.
