Institut français
d’archéologie orientale du Caire

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Ayn Soukhna

Mission d’Ayn Soukhna



lien IdRef 🔗 Institut français d’archéologie orientale (IFAO)
lien IdRef 🔗 Orient et Méditerranée (Ivry-sur-Seine), Equipe Mondes pharaoniques (CNRS, UMR 8167)
🔗 Association mer Rouge-Sinaï (AMeRS)
🔗 Honor Frost Foundation
lien IdRef 🔗 Sorbonne Université

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🔗 Association mer Rouge-Sinaï (AMeRS)
🔗 Honor Frost Foundation
lien IdRef 🔗 Sorbonne Université

lien IdRef Claire Somaglino (Sorbonne Université)
Mofida El-Weshahy (Université du Canal de Suez)

lien IdRef Claire Somaglinoégyptologue, maître de conférencesSorbonne Université
Mofida El-Weshahyégyptologue, ProfesseureUniversité du Canal de Suez
lien IdRef Adeline Batségyptologue
lien IdRef Georges CastelarchéologueIFAO
Adel Faroukintendant de chantier
lien IdRef Mohamed GabertopographeIFAO
Ebeid Mahmoud HamedrestaurateurIFAO
lien IdRef Claire MallesonarchéobotanisteAmerican University of Beirut
Ihab Mohamed IbrahimphotographeIFAO
Jérome Robitailletracéologue, doctorantEHESS
lien IdRef Pierre Talletégyptologue, DirecteurIFAO
lien IdRef Georges Verlyarchéométallurgiste, doctorantSorbonne Université / EACOM
Sara Zaiaarchéologue, doctorantuniversité de Harvard

ʿAyn-Soukhna se trouve sur la côte ouest du golfe de Suez, à une distance d’environ 120 km de la région du Caire. Le nom du site signifie en arabe «source chaude» et désigne des résurgences d’eau sulfureuse qui se trouvent à proximité des vestiges archéologiques.
Une implantation d’époque pharaonique y a été découverte en 1999 grâce à la présence de très nombreuses inscriptions hiéroglyphiques, gravées sur les rochers à cet endroit, qui signalaient une occupation ponctuelle mais récurrente, de l’Ancien Empire jusqu’à l’époque byzantine.
Des fouilles archéologiques, engagées sur le terrain depuis 2001, ont progressivement permis de mieux comprendre quelles étaient, dans l’Antiquité, les différentes utilisations de cette implantation. Le site a régulièrement été occupé de l’Ancien Empire à la fin de la XVIIIe dynastie, par des expéditions venant de la vallée du Nil. Elles avaient pour objectif de se rendre vers la zone minière du sud de la péninsule du Sinaï, dont les Égyptiens exploitaient les ressources en cuivre et en turquoise, ou plus ponctuellement vers le pays de Pount, au sud de la mer Rouge.
Le développement actuel des travaux archéologiques met en valeur l’existence d’un centre logistique important, aux fonctions multiples. Dix galeries-magasins avaient été creusées dès l’Ancien Empire, dans la partie haute du site, pour stocker le matériel entre deux expéditions. Elles ont été réutilisées durant le Moyen Empire : les vestiges carbonisées de deux bateaux de mer démontés d’environ 15 m de long, datant du début de cette période, y ont d’ailleurs été retrouvés. L’entrée de plusieurs de ces galeries a été réaménagée à l’époque byzantine par des moines coptes qui étaient occupés à une petite production d’objet en albâtre.
La partie basse du site, entre le piémont et la mer, a été densément occupée à l’Ancien Empire et au début du Moyen Empire. Outre les rares vestiges d’installations liées à l’entretien des bateaux (fosse naviforme dans le secteur du Kôm 14), on y trouve essentiellement des bâtiments construits en pierre sèche et dédiés à l’habitat, au stockage ou plus ponctuellement à l’administration. De nombreuses zones dédiées à la préparation de la nourriture ont également été identifiées de même que, pour le début du Moyen Empire, des ateliers liés au travail du cuivre. Ayn Soukhna constitue d’ailleurs un site unique et exceptionnel pour l’étude de la chaîne opératoire du cuivre au Moyen Empire, avec un ensemble de presque 80 fours de réduction du métal.
En raison des nombreuses menaces qui pèsent sur le site (aménagement touristique et industriel de la région), il faut souligner que les travaux menés à ʿAyn-Soukhna ont clairement le caractère d’une fouille de sauvetage.

Les rendez-vous de l’archéologie
Le dimanche 19 janvier 2020

Dernières nouvelles des fouilles du port pharaonique d’Ayn Soukhna en mer Rouge