AGÉAAGÉA
NomsNames
Anthroponymes et Généalogies de l’Égypte AncienneAnthroponyms and Genealogy of Ancient Egypt
Le projet de la base de données AGÉA
Depuis la fin du XIXe siècle, l’édition égyptologique s’est régulièrement enrichie de divers dictionnaires et répertoires onomastiques, généalogiques et/ou prosopographiques. Dès le début de la constitution de ces corpus, l’association de ces trois termes a entraîné une certaine confusion des genres, qui, encore aujourd’hui, marque parfois les esprits.
L’onomastique, la généalogie et la prosopographie correspondent pourtant à des domaines de recherches spécifiques :
- l’onomastique ou, dans son acception restreinte l’anthroponymie, étudie les noms de personnes ;
- la généalogie étudie les liens familiaux ;
- la prosopographie, quant à elle, étudie les carrières des individus et les modalités de transmission des fonctions au sein des familles.
En ce sens, les liens qui unissent la prosopographie et la généalogie sont bien plus forts que ceux qui unissent ces deux disciplines à l’anthroponymie. Cela ne signifie pas pour autant que les études anthroponymiques doivent ignorer la généalogie ou la prosopographie et inversement. Si ces trois champs se complètent, chacun a ses objectifs propres et recourt à ses propres méthodes de collecte et d’analyse.
Or, ce sont principalement les études anthroponymiques qui ont eu le plus à pâtir de la confusion qui règne entre les trois disciplines. Ainsi, les premiers corpus ont souvent privilégié les données généalogiques et prosopographiques au détriment d’informations strictement onomastiques et pourtant essentielles, comme la translittération et la traduction des noms.
La parution, en 1935, du dictionnaire de Hermann Ranke, Die ägyptischen Personennamen, Band I. (PN), suivie de l’édition d’un deuxième tome en quatre fascicules entre 1949 et 1952, marque un véritable tournant dans les études anthroponymiques égyptiennes. Cette œuvre colossale, qui recense et analyse plus de 14 200 noms de personnes attestés depuis les premières dynasties jusqu’à la Basse Époque, constitue encore à ce jour la plus vaste étude systématique et diachronique menée sur les anthroponymes égyptiens. L’intérêt de cet ouvrage ne réside pas seulement dans la somme des noms collectés et dans l’étude philologique indispensable à la sériation et à la compréhension des anthroponymes, mais également dans l’adoption d’une approche analytique nouvelle relevant de l’anthropologie historique permettant ainsi de mieux appréhender certains aspects de la civilisation pharaonique.
Néanmoins, parce qu’il est tributaire des connaissances philologiques de la première moitié du XXe siècle, PN nécessite une refonte complète qui tienne compte des dernières avancées en la matière. La révision des lectures des anthroponymes permet de mieux saisir la signification des noms et ainsi de mieux interpréter les énoncés qu’ils contiennent et ce, dans le cadre d’une réflexion sur les mentalités et sur les pratiques sociales et religieuses égyptiennes.
La nécessité d’une telle révision s’est depuis longtemps imposée, comme en témoignent, entre autres, l’édition posthume de l’index de PN (PN III) et les différents articles de Michèle Thirion parus dans la Revue d’égyptologie. C’est aussi un des objectifs de l’auteur de cette base de données, dont la thèse de doctorat a porté sur les noms de personnes de l’Ancien Empire et de la Première Période intermédiaire, une période qui n’avait encore jamais fait l’objet d’une étude globale.
Cependant, si l’édition de corrections et de nouveaux corpus sur un format papier permet la diffusion des avancées dans le domaine de l’onomastique, elle éparpille les informations et peut, en définitive, ralentir les chercheurs. En outre, les différentes fouilles conduites en Égypte mettent au jour une importante documentation inscrite qui contribue chaque année à enrichir un fonds anthroponymique toujours plus diversifié. L’accroissement constant du matériel onomastique impose donc des mises à jour régulières des corpus anthroponymiques déjà existants, mises à jour qui, on l’a vu, ne peuvent guère se faire sur un format papier. Il convient donc de repenser notre conception des corpus et de les adapter aux technologies nouvelles. C’est de ce constat qu’est née la base de données évolutive AGÉA (Anthroponymes et Généalogies de l’Égypte Ancienne).
Lancé en 2008 à l’Ifao, ce projet vise, à terme, la création d’un répertoire hiéroglyphique systématique des noms de personnes attestés depuis l'époque protodynastique jusqu’à l’époque gréco-romaine incluse, complétant et modernisant l’outil ancien qu’est l’ouvrage de Hermann Ranke. En tant que telle, la base AGÉA se veut être un outil facilitant l’analyse et l’interprétation des données.
Afin d’avoir une meilleure perception des pratiques sociales (transmission du nom, changements de noms…) liées aux anthroponymes égyptiens, le recours aux données généalogiques et prosopographiques est indispensable. La base AGÉA ne saurait cependant être considérée comme une base de prosopographie stricto sensu, notamment dans la mesure où la mention des titres, uniquement translittérés, n’est qu’un outil destiné à éclaircir des problématiques propres à l’onomastique.
La base de données AGÉA, version 1 bêta
Dans un premier temps, la collecte des données enregistrées dans la base AGÉA porte sur l’Ancien Empire.
La version 1bêta publiée sur Internet le 26 octobre 2011 comprend plus de 500 noms correspondant à plus de 1 200 individus et est destinée à présenter le projet qui pourra ensuite être amélioré grâce aux suggestions des utilisateurs. Cette version test, qui concentre ses efforts sur les données strictement onomastiques, sera régulièrement incrémentée pour fournir dans la version 1 un dictionnaire le plus complet possible des noms et individus ayant vécu sous l’Ancien Empire et la Première Période intermédiaire.
Le volet onomastique fournit pour chaque nom :
- Son numéro identifiant AGÉA ; ce numéro est attribué de manière aléatoire.
- Le numéro de PN, si le nom y est attesté.
- Une transcription française du nom.
- Une translittération du nom. Afin d’alléger les rubriques, la translittération utilisée est simplifiée et ne recourt aux points que pour indiquer une forme grammaticale ou un suffixe, mais jamais pour un féminin ou un pluriel. Chaque mot composant un nom est séparé par des tirets. Ce procédé classique est utilisé pour individualiser les noms dans un texte translittéré.
- Une traduction du nom, lorsque cela est possible. La traduction des noms proposée est généralement propre à l’auteur et se fonde sur l’étude des anthroponymes qu’il a menée en thèse. Cette traduction, placée entre guillemets ne contient pas de tirets entre chaque mot, puisque dans la traduction d’un texte suivi, le nom n’est jamais traduit et qu’il n’a pas besoin d’être distingué du reste du texte.
- Les graphies hiéroglyphiques du nom. La transcription hiéroglyphique est réalisée sur le logiciel Jsesh développé par S. Rosmorduc et utilise la fonte MacScribe. Elle comprend également une rubrique d’encodage hiéroglyphique basée sur le « Manuel de Codage ». Par commodité, et parce que le but de cette base de données n’est pas d'ordre paléographique, les graphies sont systématiquement fournies en transcription hiéroglyphique standardisée, même si, à l’origine, certains noms sont attestés dans des sources hiératiques. Toutes les variantes graphiques pertinentes d’un même nom sont présentées, même si elles ont appartenu à la même personne. Ne sont pas considérées comme pertinentes les graphies qui montrent une simple inversion de l’orientation d’un signe ou le positionnement latéral, supérieur ou inférieur d’un signe par rapport à un autre. En revanche, l’inversion entre deux signes, le recours à un déterminatif ou à de différents signes pour indiquer une même valeur phonétique ou quelque curieuse graphie que ce soit ont leur intérêt pour la lecture des noms. L’addition d’une semi-consonne à un « nom complet » (qui a une signification propre) peut avoir de l’intérêt, bien qu’il ne soit pas toujours simple de savoir si, par exemple, un panicule de roseau doit être condidéré comme complément phonétique ou comme un déterminatif.
- Le « nom d’individu numéroté » en transcription (ex. « Shepsespouptah 1 ») pour distinguer des noms homonymes ; la numérotation est aléatoire. Si l’individu a plusieurs noms, il est identifié par tous ses noms (ex. Ipi 21 / Hetepouadjet 1 / Hetep 1).
- Le sexe du porteur du nom, indiqué par des lettres : « f » pour femme, « h » pour homme. Ces deux lettres sont suivies d’un « ? », lorsqu’un doute subsiste. Le « ? » est utilisé seul lorsque l’identité du porteur du nom n’a pu être établie.
- La provenance des objets sur lesquels le nom d’un individu est mentionné ;
- La datation de ces objets. Cette datation est répartie en trois éléments : période, dynastie, règne. Les périodes et les dynasties sont mentionnés au moyen d’abréviations (ex. « AE » pour Ancien Empire, « D6 » pour VIe dynastie). Dans ce type de base de données, on ne peut discuter la datation de chaque critère utilisé pour dater un individu. Toutefois, pour l’Ancien Empire, les datations proposées s’appuient notamment sur les critères de datation établis par N. Cherpion.
- La mention de l’état de la graphie. Ex. « [G1] » = 1re graphie présentée pour le nom en question dans les références bibliographiques qui suivent. L’état de la graphie peut être erroné « [G1e] » ou fragmentaire « [G1f] » ; il peut s’agir d’une variante non pertinente « [G1v] ». Lorsqu’une ou plusieurs sources sont susceptibles de présenter une graphie complète, fragmentaire ou une variante, l’état de la graphie est précisé entre parenthèse : « [G1(e-f-v)] ».
- Les références bibliographiques et muséographiques qui
se décomposent en trois éléments :
- auteur(s) et titre de la publication,
- pagination et planches,
- numéro de conservation dans les musées et collections privées.
Un « = » entre deux références bibliographiques signifie que ces deux références renvoient très précisément à la même source.
- Un commentaire sur le nom, souvent en lien avec ses attestations dans PN.
Les informations relatives à la carrière ou à la famille du porteur du nom sont accessibles via la table « Individus ». Elles mentionnent notamment pour chaque personne :
- Son numéro identifiant AGÉA.
- Le « nom d’individu numéroté ».
- Le sexe du porteur du nom.
- La provenance.
- La datation.
- Tous les noms portés par l’individu, avec la mention d’éventuelles spécifications (rn ʿȝ, rn nfr, etc.).
- Les titres du porteur du nom présentés uniquement en translittération avec, s’il y a lieu, la référence correspondante dans les index des titres existants (ex. : « Jones, 1382 » pour le titre de wʿb nswt à l’Ancien Empire).
- La parenté du porteur du nom. Tous les parents sont mentionnés avec l’indication du lien de parenté en français et en translittération, lorsqu’il est précisé dans les sources (ex. zȝ.f smsw, mwt.s, snt.f, etc.). Des arbres généalogiques pourront être fournis pour les familles les plus grandes.
- Un commentaire sur l’individu et sa famille.
Une deuxième version de la base, comprenant les données grammaticales (prédication adverbiale, formes verbales, etc.) et onomastiques (typologie des noms basilophores, diminutifs, etc.), est actuellement en préparation.
La conception de la base de données
La structure de la base de données est prévue pour être bilingue (français et anglais) et les données seront prochainement enregistrées en anglais. Les recherches pourront être menées dans ces deux langues. Les commentaires additionnels sont rédigés uniquement en français.
La base de données a été conçue à l'aide du logiciel FileMakerPro ; pour la version accessible en ligne, la base de données open-source PostgreSQL a été utilisée et le langage PHP a été employé au sein d'un framework de publication de base de données développé pour le site web de l'IFAO.
Aide
* Pour la plupart des rubriques de type mots-clés (provenance, période, dynastie, règne), contenant un nombre limité de valeurs, vous avez la possibilité de rebondir, c'est-à-dire de cliquer sur une valeur dans une page pour rechercher toutes les références contenant cette valeur.
* Pour la translittération, qui est Unicode, utiliser le clavier Translittération IFAO.
Conventions de translittération et de classement adoptées dans la base :
- L'impossibilité de comprendre la signification de tous les anthroponymes et donc d'en définir les racines ne permet pas d'adopter un ordre strictement sémantique. On a donc choisi de suivre un ordre rigoureusement alphabétique, y compris pour les termes féminins, ceci afin de faciliter la recherche. Toutefois, dans le cas de noms « homophones », nous avons, dans la limite de certaines contraintes matérielles, généralement regroupé ceux relevant d'une même racine. Il est à noter que les fiches sont automatiquement et systématiquement classées selon cet ordre.
- Pour la notation du panicule de roseau , nous avons adapté celle de P. Lacau (Études d'Égyptologie I, p. 31) : lorsque sa valeur ne peut être déterminée ou s'il s'agit d'un aleph, nous utilisons la transcription ỉ, c'est souvent le cas à l'initiale. En revanche, si la valeur de yod peut être démontrée, c'est la translittération j qui est employée. En position finale, c'est généralement la transcription j à laquelle nous recourons.
* Un cookie contenant uniquement le réglage de langue (français, anglais) vous permettra de conserver ce réglage lors de votre prochaine visite.
* Les abréviations des périodiques et des séries utilisées dans cette base peuvent être consultées dans le PDF : Abreviations.pdf.
* Vous devez activer Javascript dans votre navigateur pour utiliser le système de sélection de critères multiples.
Exemples de recherches
La structure de cette base permet de faire des recherches simples d’après un critère unique, mais aussi « croisées » sur deux ou plusieurs champs, p.ex. :
- Ỉn-kȝ.f (nom "Ỉn-kȝ.f")
- Ânkhiemâhor (individu ainsi nommé)
- 2, 270, 28 (n° de PN)
- Saqqara + D5 (noms trouvés à Saqqara datant de la Ve dynastie
- W24 (code du « Manuel de codage » pour le signe du vase-nw attesté dans les noms)
Comment citer cette base ?
Chaque nom est référencé par un identifiant unique, le numéro AGÉA-N. Citer un nom de cette base se fera donc de la manière suivante (exemple AGÉA-N 379) :
/Base de données AGÉA-N/379 L'URL de chaque nom est rappelé en bas de chaque page. Dans ce cas, ce sera: http://www.ifao.egnet.net/bases/agea/noms/?id=379
De même, chaque individu est référencé par un identifiant unique, le numéro AGÉA-I. Citer un individu de cette base se fera donc de la manière suivante (exemple AGÉA-I 22) :
/Base de données AGÉA-I/22
L'URL de chaque individu est rappelé en bas de chaque page. Dans ce cas, ce sera :
http://www.ifao.egnet.net/bases/agea/individus/?id=22
Nota bene : les numéros de référence AGÉA-N X et AGÉA-I X ne sont que des identifiants arbitrairement octroyés sans aucun lien avec le classement des anthroponymes et ce, en raison du caractère évolutif de la base de données.
Contacts
* Auteur : Yannis GOURDON (Ifao) ygourdon AT ifao.egnet.net
* Responsabilité informatique : Christian GAUBERT (service informatique de l’Ifao) cgaubert AT ifao.egnet.net
Nous serons reconnaissants aux utilisateurs pour tout commentaire et toute remarque susceptibles d'améliorer et de compléter cette base de données.
The AGÉA database project
Since the end of the XIXth century, egyptological publications count more and more onomastic, genealogical and/or prosopographical dictionaries and directories. From the beginning of the production of these corpuses, the association of these three terms brought some confusion, which, even today, can be noticed.
Onomastics, genealogy and prosopography correspond nevertheless to domains of specific researches:
- onomastics, and more exactly anthroponomastics, studies the personal names from a linguistic and social point of view;
- genealogy studies the family links;
- prosopography, as for it, studies the careers of the individuals and the modalities of transmission of functions within families.
This way, the links, which make connection between prosopography and genealogy, are much stronger that those between these two disciplines and anthroponomastics. However, it does not mean anthroponomastic studies have to ignore genealogy or prosopography and conversely. Although these three fields of investigation complement each other, each has its own objectives and uses its own methods of collation and analysis.
It is mainly anthroponomastic studies that had most suffered from the confusion between these three disciplines. So, the first corpuses often privileged the genealogical and prosopographical data to the detriment of the strict onomastic information which is nevertheless essential, as transliteration and translation of names.
The publication, in 1935, of the H. Ranke's dictionary Die ägyptischen Personennamen, Band I. (PN), followed by the edition of the second volume in four parts between 1949 and 1952, was a real change in the studies of Egyptian names. This colossal work, which lists and analyzes more than 14 200 personal names attested since the first dynasties until the Late Period, is still the hugest systematic and diachronic study led on Egyptian personal names. The interest of this work does not only lie in the sum of the collated names and in the philological study indispensable to the classification and to the understanding of personal names, but also in the adoption of a new analytical approach recovering from the historical anthropology so allowing a better knowledge of some aspects of the Pharaonic civilization.
Nevertheless, since the data and its philological and sociological analysis are based on the knowledge available in the first half of the 20th century, the PN requires a complete revision that takes into account recent developments on the subject. The revision of the readings of personal names allows a better understanding of their meaning, then a better interpretation of the statements they contain. This revision should be done within the framework of a reflection on the mentalities and the Egyptian social and religious practices.
The necessity of such a revision was imperative for a long time, as that was already shown by the posthumous edition of the index of the PN (PN III) and M. Thirion's various articles published in the RdE. It was also one of the aims of the author’s Ph.D. dissertation on Egyptian personal names, which focused on the Old Kingdom , a period which until now has not been dealt with in a global study .
However, even if edition of corrections and new corpuses on a paper format allows the spread of real onomastic headways, it scatters the information and can, after all, slow down the researchers. Besides, the various excavations led in Egypt bring an important written documentation, which contributes every year to enlarge an anthroponomastic collection always more diversified. The constant increase of the onomastic material thus imposes regular updates of the anthroponomastic corpuses already existing, updates that, as we saw it, can hardly be made on a paper format. It is thus advisable to rethink our conception of corpuses and to adapt them to the new technologies. It is from this observation that the evolutionary database AGÉA project arose.
Launched in 2008 at the IFAO, the AGÉA database project aims, eventually, to create a systematic directory of personal names for every period of the Pharaonic history, completing and modernizing Ranke’s work.
To gain a better idea of the social practices (transmission of names, changes of names…) connected with Egyptian personal names, the genealogical and prosopographical data is indispensable, which explains their inclusion in AGÉA. Nevertheless, this database is not to be regarded as strictly prosopographical, in particular as far as the inclusion of titles in transliteration only is just a tool intended to clear up onomastic issues.
The AGÉA database, version 1b
At first, the AGÉA database will focus on the Old Kingdom.
The version 1beta published on Internet, the 26th of October 2011, which includes more than 500 names and 1 200 individuals, is meant to present the project and will be improved according to users’ suggestions. This test version, which first deals with strictly onomastic data will be regularly increased in order to provide, in version 1, the more complete dictionary as possible of names and individuals who lived during the Old Kingdom and the First Intermediate Period.
The onomastic portal supplies for every name:
- Its AGÉA ID number ; this number is random.
- PN number, if the name is registered in H. Ranke’s dictionary.
- A French transcription of the name.
- Transliteration of the name. The transliteration is a simplified one, using dots to mark suffixes and grammatical forms, but neither the feminine nor the plural. Each word composing the personal name is separated from others words by hyphens. This standard process is necessary to individualize the names within a transliterated text.
- Translation of the name. The translation of names is mostly a personal one based on the author’s study of Old Kingdom names. This translation between quotation marks doesn’t show hyphens, because in a translation of a text the name is not to be translated and thus does not need to be distinguished from the rest of the text.
- Hieroglyphic name writings. The hieroglyphic transcription is made with S. Rosmorduc’s Jsesh software, using MacScribe font. It includes also a hieroglyphic encoding field based on the “Manuel de Codage”. For convenience and because the purpose of this database is not strictly palaeographical, the writings of names are systematically given in a hieroglyphic transcription, even when names were originally written in hieratic. One always attempts to give all significant graphic variants of the same name, even if these belonged to the same person. However, showing all written forms is not considered a necessity, since not all writings are variants. Obviously, reversion of the orientation of a single sign or the placement of one sign over another does not constitute a significant variation. On the other hand, inversion between two or several signs, the use of particular determinatives, haplography, various signs for the same phonetic value, or any curious written form can be interesting for the reading of names. The addition of a semi-consonant to a “complete name” can also hold some interest, but it is advisable to be sceptical of some phonetic complements that are not always significant, for example in the case of a yod used as a determinative.
- The personal numbered name in transcription (as “Shepsespouptah 1”) in order to distinguish homonymous names; the ID is random. If an individual has several names, he is identified by all his names (i.e. “Ipi 21 / Hetepouadjet 1 / Hetep 1”).
- Sex of the name bearer. This is indicated by the following letters: “h.” for “homme”, “f.” for “femme”, as the database is originally in French. These two letters are followed up by a question mark if a doubt remains. The question mark is used alone when the identity of the carrier of the name cannot be established.
- The origin of the objects mentioning a single person.
- The Dating of these objects divided into three elements: period, dynasty, reign. Periods and dynasties are quoted with French abbreviations: (ex. “AE” pour Ancien Empire, “D6” pour VIe dynastie). In this kind of database, there is not room for discussion about every piece of data used to date each individual. However, it should be noted that all common dating criteria for the Old Kingdom were used: Cherpion’s dating criteria.
- The condition of the graphic writing, i.e. “[G1]” = 1st writing shown for the name in question within the following bibliographical references. The condition of the graphic writing can be erroneous “[G1e]” or fragmentary “[G1f]”; it can be a non significant variation “[G1v]”. When one or different sources show an erroneous, a complete, a fragmentary or a non significant graphic writing, its condition is specified within brackets: “[G1(e-f-v)]”.
- The bibliographical references and conservation numbers include three elements:
- author(s) and title of the publication,
- pages et plates,
- conservation number in museums or private collections.
“=” between two bibliographical references means that these references belong exactly to the same source.
- A comment. This is a general comment about the name, usually connected to its attestation in the PN.
The data concerning the career or the family of the name bearer is accessible via the “Individuals” portal. They mention:
- Its AGÉA ID number.
- The personal numbered name.
- The Sex of the name bearer.
- The origin.
- The dating.
- Each name borne by one person is mentioned with its spécification (rn ʿȝ, rn nfr, etc.).
- Titles of the name bearer are given in transliteration only, with their corresponding index number, when there is one (e.g. “Jones, 1382” for the title wʿb nswt in the Old Kingdom).
- All parents are mentioned with the indication of their relationship with the individual. If the relationship formula (i.e. zȝ.f smsw, mwt.s, snt.f etc.).
- Genealogical trees can be provided for the largest families.
- Comment. This field includes a comment about the individual and his family.
The second version of the database is at present in preparation. It will include analytic data from a grammatical (i.e. adverbial predication, verbal forms etc.) and onomastic (typology of basilophoric names, diminutives etc.) point of view.
The design of the database
The database structure is meant to be bilingual (in French and English) and data will be soon available in English. Searches may be conducted in both languages. Additional remarks are written in French only.
The database was constructed using FileMakerPro software; for the web-accessed version the open-source PostgreSQL database was used and PHP language was employed within a database publication framework, developed for the IFAO website.
Help Options
For most of the keywords fields (origin, conservation, period, dynasty, reign, authors), with a limited set of values, you can rebound on the value. By clicking on the link for any desired value, you will get all the references containing mention for this value.
* Transliteration input (unicode) : use the Translittération IFAO keyboard.
* Agreements of transliteration adopted in the base:
- The impossibility to understand systematically the meaning of all the personal names and thus to define roots does not allow to adopt a strict semantic order. We thus chose to follow the exact alphabetical order, including for the feminine terms, this to facilitate the research. However, in the case of “homophonous” names, we generally grouped together those recovering from the same root, within the limits of certain material constraints. It is to note that the files are automatically and systematically classified according to this order.
- For the notation of the reed , we adapted that of P. Lacau (Études d'Égyptologie I, p. 31): when its value cannot be determined or when it is about an aleph, we use the transcription ỉ, It is often the case in the initial. On the other hand, if the value of yod can be demonstrated, it is the transliteration j that is used. In final position, it is generally the transcription j to which we shall resort.
- One “=” between two sources establishes a rigorous equality between these sources.
- A reference between embraces "{}" corresponds to a name mentioned by the author but under an erroneous written form.
A cookie file with uniquely French or English language selections will permit you to retain these selections for your next visit.
Abbreviations for periodicals and series used in the database can be consulted in the PDF file: Abreviations.pdf.
Activate Javascript in your web navigator in order to be able to use the multiple criteria search tool.
Search Examples
The database structure permits simple searches by one criterion and cross searches in two or more fields, e.g.
- Ỉn-kȝ.f (individual named “Ỉn-kȝ.f”)
- Ânkhiemâhor (individual called that way)
- 2, 270, 28 (PN number)
- Saqqara + D5 (names found at Saqqara at the 5th dynasty)
- W24 (code in the “Manuel de codage” for the vase-nw sign attested within names)
How to cite this database?
Each name is uniquely identified by the AGÉA-N number. Please use this number to cite an object of the database, like this (example AGÉA-N 379):
/AGÉA-N Database/379
The URL of each object is mentioned at the end of it's page. In this case, we'll use:
http://www.ifao.egnet.net/bases/agea/noms/?id=379
As well, each individual is uniquely identified by the AGÉA-I number. Please use this number to cite an object of the database, like this (example AGÉA-I 22):
/AGÉA-I Database/22
The URL of each object is mentioned at the end of it's page. In this case, we'll use:
http://www.ifao.egnet.net/bases/agea/individus/?id=22
Attention: please, note that the reference numbers AGÉA-N X and AGÉA-I X is only identifiers arbitrarily granted without any link with the classification of personal names, and it because of the evolutionary character of the database.
Contacts
* Author : Yannis GOURDON (Ifao) ygourdon AT ifao.egnet.net
* IT responsibility: Christian Gaubert (IFAO, IT service) cgaubert AT ifao.egnet.net
We will be grateful for comments and remarks that will help us to improve and enlarge the database.