Lettre d'information de l'Ifao
Mars 2019
Bonjour, En ce début d’année culturelle France-Égypte, l’activité à l’Ifao illustre le dynamisme de la recherche française en SHS sur les bords du Nil. Autant que la formation mise en valeur dans les activités de l’automne, les manifestations de cet hiver témoignent de l’importance que l’Ifao attache à la communication scientifique. Elle lui confère une visibilité éminente dans le paysage culturel et académique cairote. |
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Des manifestations à un rythme soutenu
La vie du réseau des EFE
Les contacts demeurent intenses au sein du réseau des Écoles françaises à l’étranger. Interconnaissance des personnels, réflexion sur l’élaboration de projets communs, sur des mutualisations de moyens, sur la subsidiarité des actions ou simple échange de bonnes pratiques, ces réunions constituent une respiration nécessaire pour sortir des routines de chaque école et laisser sa chance à l’imagination.
C’est la réunion des chargés de communication des EFE à Athènes qui a ouvert la saison des rencontres début mars. C’était la première à se tenir depuis la nomination de Joseph Ballu comme chargé de communication et assistant du président du réseau des Écoles françaises à l'étranger. Elle a notamment permis de réfléchir à une stratégie en vue d’accroître la visibilité du réseau, par l’organisation d’événements communs dans les universités françaises ou encore l’élaboration d’une plaquette commune.
À la fin du mois, les responsables de bibliothèques des EFE réunis au Caire ont également échangé sur des projets de communication commune (et notamment sur le site ResEFE), de réinformatisation, et partagé leur réflexion autour de la numérisation, des métadonnées et de l'Open Access.
Du 3 au 10 mars, les membres scientifiques de l’Ifao et leur directeur des études ont pu apprécier l’accueil que leur avait réservé l’École française d’Athènes. L’organisation millimétrée du voyage préparé par leurs homologues, attentive au confort de chacun, traduisait un rapport au savoir conçu comme un accompagnement dans un cheminement commun. Les déambulations dans Athènes, les présentations magistrales des musées archéologiques, de l’Acropole, puis des sites crétois de Malia, de Dréros, de Spinalonga et de Lato, d’Itanos, du monastère d’Agios Nikolaos ont aussi été l’occasion de rencontres avec des acteurs d’un patrimoine vivant, qu’il s’agisse des utopies du XXe siècle à Knossos, d’énigmes scientifiques posées dans les sites archéologiques, de recherche ou de transmission de savoir-faire dans l’art de la fresque.
On dit souvent que les écoles d’Athènes et du Caire sont sœurs, cela tient sans doute à l’épaisseur du temps qui est leur objet commun, de l’étude des périodes les plus anciennes aux enjeux patrimoniaux les plus contemporains. Merci aux membres scientifiques d’Athènes, à Alexandre Farnoux, à Amélie Perrier et Tassos Anastassiadis pour cette semaine de réflexion commune sur leurs objets. |
◼︎ Réunion des responsables de communications du réseau EFE à Athènes. ◼︎ Réunion des responsables de bibliothèques des EFE au Caire. ◼︎ Les membres scientifiques de l’Ifao et le directeur des études en visite à l’École française d’Athènes. |
L'Ifao, les travaux et les jours
Avec l’année nouvelle, l’Ifao a eu le plaisir d’accueillir deux nouveaux boursiers doctorants en remplacement de Hala Mustafa et Hasna Abdel Latif. Mahmoud Ahmed Mohamed Emam, assistant à l’université du Caire, a été inspecteur des antiquités dans le Delta, et a travaillé notamment sur le temple de Behbeit el-Hagar. Sa thèse porte sur les amulettes nubiennes d’époque méroïtique et post-méroïtique. Et Yahya El Shahat Mohamed Mahmoud vient de l’université du Fayoum. Céramologue, il travaille sur la poterie d’époque ptolémaïque et romaine sur le site de Crocodilopolis. Nous leur souhaitons à l’un et l’autre un séjour fructueux à l’Ifao tout au long de cette année 2019. Au 1er mars, c’est Paweł Polkowski qui a rejoint l’équipe des chercheurs. Après Mennat-Allah El Dorry en 2017-2018, il est le deuxième bénéficiaire de la bourse post-doctorale conjointe de l’Ifao et du Polish Center of Mediterranean Archaeology (PCMA). Pawel est docteur de l’Université Adam Mickiewicz de Poznan, spécialiste de l’art rupestre et attaché à la Rock Art Unit du musée archéologique de Poznan. Dans le cadre de la bourse de 16 mois, il organisera un colloque international « Stone Canvas: Towards a Better Integration of ‘Rock Art’ and ‘Graffiti’ Studies in Egypt and Sudan » qui se tiendra au Caire les 10-11 novembre prochains ; l’appel à communication est ouvert jusqu’au 30 mai (annonce sur le site web de l’Ifao). La newsletter est toujours l’occasion de saluer les personnels de l’Ifao qui se dévouent au quotidien pour assumer une multitude de tâches pas toujours visibles, mais essentielles à la bonne marche de l’institut et à l’accueil de toutes celles et ceux qui le fréquentent. Abdel Rahman El Sadek, responsable de production et qualité à l'imprimerie a ainsi pris ses fonctions début janvier. C’est sous son regard vigilant que les ouvrages sortis des presses de l’Ifao passent désormais avant d’être commercialisés. Mohamed Badawi a pris ses fonctions d’électricien début janvier au sein du service Patrimoine et sécurité ; il travaillait déjà régulièrement au Palais Mounira comme prestataire. Le service des ressources humaines s’est enrichi d’une nouvelle recrue : May Fouad a commencé le 13 janvier 2019 comme assistante de la responsable du service, Iman El Awadi. May est plus spécifiquement chargée de la gestion administrative du personnel. Le service des ressources humaines n’a pas ménagé son temps pour la réforme des nomenclatures des professions et de la grille des salaires, conduite depuis plusieurs mois par Catherine Josserand et adoptée par le Conseil d’administration de l’Ifao le 13 mars 2019. Réclamée par le personnel dès l’entrée en fonction de Laurent Bavay en 2015, cette réforme a pu être menée à terme, après un long processus de concertation. Les espaces verts de l’Ifao ont vu partir l’une de leurs figures familières, puisque Mamdouh Iman a fait valoir ses droits à la retraite le 28 février 2019. Engagé le 1er octobre 1982, il avait fait fleurir à l’Ifao près de 40 printemps. Abdel Rahman Abdel Atti, agent de service et ancien assistant du chef Gharib depuis 1994 est parti à la retraite le 31 janvier. Mais c’est pour mieux revenir, puisqu’il a été élu avec une confortable avance, au terme d’une phase de test et d’une consultation passionnée, pour prendre en charge la Popote de l’Ifao. Son mandat débutera dès octobre prochain, date que le personnel attend avec une impatience non dissimulée. Islam Eid, fils du jardinier Eid Ouda, l’a remplacé dans ses fonctions dès le 17 février. Faten Naïm, adjointe au pôle éditorial et responsable de la diffusion des ouvrages a rejoint l’IFE début janvier et définitivement quitté l’Ifao le 31 mars 2019. Elle y travaillait depuis 2007 et y a acquis de solides compétences dans les métiers du livre et de la documentation. En poste à la bibliothèque, elle y a obtenu un Master de l’université de Paris 1 sur l’histoire de la constitution du fonds arabe et développé des savoir-faire allant du catalogage des livres à leurs circuits de distribution. Tous ses collègues de l’Ifao lui souhaitent bonne route dans la carrière qui s’ouvre devant elle, au service du livre, du débat d’idées et de la documentation. Et ils accueillent avec un très grand plaisir Marianne Ramsès, qui lui a succédé dès le 3 février et d’ores et déjà pris toute la mesure de ce poste important à la librairie de l’Ifao. |
![]() ◼︎ Abdel Rahman El Sadek, responsable de production et qualité à l'imprimerie. ◼︎ May Fouad rejoint le service des RH de l'Ifao, comme assistante de la responsable du service. ◼︎ Marianne Ramsès, nouvelle adjointe au pôle éditorial et responsable de la diffusion des ouvrages. |
Dans les médias
Parmi les nombreux événements organisés en France comme en Égypte dans le cadre de cette année culturelle France-Égypte, l’archéologie trouve tout naturellement une place de premier plan. L’exposition Toutankhamon présentée actuellement à la Grande Halle de la Villette attire cette fois encore un nombre record de visiteurs et montre une fois de plus l’intérêt et la passion que le public français continue à porter à l’Égypte ancienne. Les médias français ont été littéralement submergés par cette nouvelle vague d’égyptomanie et les photos des présentoirs des kiosques de journaux avec les Unes sur Toutankhamon ont envahi les réseaux sociaux. De nombreuses émissions y ont été consacrées. On citera en particulier la remarquable série de quatre émissions de la Fabrique de l’Histoire sur France Culture. Les invités d’Emmanuel Laurentin étaient Damien Agut, Chloé Ragazzoli, Frédéric Peyraudeau, Claire Somaglino, Bérangère Redon et Dominique Farout, tous impliqués dans des programmes de l’Ifao. Ou Encore le numéro d'Orient Express de France 24 consacré à l’exposition. Il comprend un court reportage sur l'Ifao et son laboratoire de datation au C14 avec des entretiens avec Laurent Bavay et Anita Quiles. (à partir de la 9e min)
Lors de sa visite en Égypte au mois de janvier, le Président de la République a tenu de rappeler la profondeur et l’importance des relations entre la France et l’Égypte dans le domaine de l’archéologie. Cette visite a été l’occasion pour les médias de souligner le rôle clé joué par l’Ifao dans ce domaine (France 24 : L’Ifao, pierre angulaire de la coopération franco-égyptienne). L’exposition Tebtynis, organisée par l’Ifao au musée du Caire du 4 février au 4 avril 2019, a été remarquée par les médias locaux et régionaux. De nombreux articles y ont ainsi été consacrés (par exemple : Al-Ahram Hebdo, , Nile news, AL-Wafd, Mobtadaa, Al-Sharq el Awsat). |
◼︎ Compte Twitter officiel de l'exposition Toutankhamon faisant état des Unes des magasines la semaine de l'inauguration de l'exposition. ◼︎ Visite des sites archéologiques pendant la visite présidentielle. |
Trois questions à : Hélène Delattre
Peux-tu nous présenter ton parcours ? J'ai entamé un parcours universitaire classique d’égyptologie il y a une quinzaine d'années, en commençant par l’École du Louvre puis l'Université de Lille 3, et j'ai d'emblée été attirée par les époques dites de formation, celles qui se trouvent à la jonction entre la préhistoire et l'histoire. Grâce à un enseignement dispensé alors à Lille, j'ai découvert l'archéologie du Soudan ancien, encore largement méconnue mais fascinante pour son apport à la compréhension de la préhistoire tardive de la vallée du Nil, et j'ai décidé d'en faire ma spécialité. J'ai pu intégrer quatre missions archéologiques au cours de mon master et de mon doctorat, et j'ai vécu quatre ans à Khartoum grâce à un volontariat international réalisé à la SFDAS (Section Française de la Direction des Antiquités du Soudan). Après avoir soutenu fin 2016 une thèse sur le Mésolithique, le Néolithique et le Chalcolithique de Nubie, je voulais enrichir mon parcours scientifique de compétences en valorisation de la recherche, et j'ai eu la chance d'obtenir un poste de responsable d'appels à projets à la MITI (Mission pour les Initiatives Transverses et Interdisciplinaires), au siège du CNRS. Et j'ai finalement quitté Paris il y a quelques mois pour accompagner au Caire mon conjoint nommé membre scientifique à l'Ifao, partagée entre quelques regrets et l'excitation des perspectives offertes par ce nouvel environnement !
C'est très compliqué, et c'est d'ailleurs très compliqué de concilier une carrière de chercheur avec quoi que ce soit d'autre ! La raréfaction des postes et la précarisation du secteur, particulièrement en sciences humaines, poussent les jeunes docteurs à vivre d'un contrat court à un autre en parcourant le monde, ce qui conduit les couples à jouer au « chacun son tour »... Cela pourrait être charmant s'il s'agissait d'un choix et non d'une norme, qui la plupart du temps est vécue comme un sacrifice, avec un coût personnel important, la société actuelle n'étant pas faite pour les gens qui ne sortent de l'intermittence qu'à la quarantaine. Il faut aussi souligner que la recherche elle-même en pâtit, puisqu'elle a de meilleurs résultats lorsqu'elle s'inscrit dans un contexte stable, avec des objectifs à moyen et long terme. Personnellement, je dirais que c'est une chance d'avoir déjà entamé un tournant et d'avoir auparavant développé des compétences liées à l'environnement de la recherche, que je peux espérer transférer ici en Égypte, où les institutions françaises sont de qualité et les besoins bien présents, particulièrement dans l'accompagnement au montage de projet. |
◼︎ Hélène Delattre |
Une aide au montage de projet est-elle devenue vraiment indispensable ? Oui, et elle le sera toujours plus dans les années qui viennent. Le système de financement de la recherche actuel repose de moins en moins sur les crédits d’État, gelés sinon coupés, et par la force des choses de plus en plus sur les financements ponctuels, publics ou privés. Ce système est à double tranchant : il permet un soutien réactif et évolutif aux besoins des chercheurs, comme le fait par exemple l'appel à projets annuel de l'Ifao, mais il impose un calendrier, est chronophage et nécessite des compétences qui ne font pas partie de la formation. Il devient donc absurde pour les institutions scientifiques de recruter des chercheurs qui devront consacrer une part considérable de leur temps et de leur énergie à cette tâche plutôt administrative que scientifique. C'est dans ce cadre que la valorisation, qu'elle concerne les résultats ou les potentialités scientifiques, est devenu un métier reconnu aussi bien dans les laboratoires que dans les universités. |
Manifestations scientifiques
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Cycle de conférences : Les rendez-vous de l'archéologie (en coopération avec l'IFE) |
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Cycle de conférences : Les conférences de l'Ifao |
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Les conférences Midan Mounira (en partenariat avec l’IFE, le Cedej, l'IRD et l'idéo) : |
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Qirâ'ât Seminar (Reading Historical documents Seminar - قراءات فى الوثائق التاريخية )(En cooperation avec la faculté d'Arts, de l'université de Kafrelsheikh) |
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Autres manifestations scientifiques organisées par l’Ifao :
‧ Du 4 février au 4 avril 2019, Exposition par Claudio Gallazzi et Gisèle Hadji-Minaglou: Trésors inattendus. 30 ans de fouilles et de coopération à Tebtynis (Fayoum)., en partenariat avec le Ministère des antiquités égyptien, le Musée égyptien du Caire et l'Université de Milan [en savoir plus] |
Publications
Récemment parus![]()
Marie-Lys Arnette (éd.)
Religion et alimentation dans l'Égypte et l'Orient anciens RAPH 43; 632 p. Religion et alimentation sont intrinsèquement liées. La religion, en particulier antique, a besoin de la nourriture pour donner forme au rite : les aliments, en tant qu’offrandes, circulent entre l’ici-bas et l’au-delà, depuis les hommes qui les présentent aux dieux et aux morts, puis en retour, depuis les dieux – parfois les morts – qui garantissent l’abondance et les fruits de la terre. Au cœur des pratiques alimentaires, la religion impose sa marque en contribuant à la … [en savoir plus] ![]()
Pierre Meyrat
Les papyrus magiques du Ramesseum Recherches sur une bibliothèque privée de la fin du Moyen Empire BiEtud 172; 448 p. Rédigés à la fin du Moyen Empire et découverts dans un coffret de bois au fond d’un puits funéraire lors de fouilles anglaises menées en 1895-1896 sur la rive ouest de Thèbes, les papyrus du Ramesseum constituent pour la moitié d’entre eux – à savoir un texte en hiéroglyphes cursifs et douze textes en hiératique – la plus ancienne collection de papyrus magiques connue à ce jour. Souvent comparés aux deux autres bibliothèques magiques connues (les papyrus Chester-Beatty pour … [en savoir plus] ![]()
Brigitte Gratien
Mirgissa V Les empreintes de sceaux. Aperçu sur l'administration de la Basse Nubie au Moyen Empire FIFAO 80; 520 p. Le volume V de la série Mirgissa est consacré à la publication des empreintes de sceaux mises au jour sur ce site de la frontière méridionale de l’Égypte, et datées, pour la plupart, des XIIe et XIIIe dynasties. Plus de 15 000 fragments ont été recueillis dans la forteresse et sa décharge. Outre un grand nombre sur les huisseries des portes, et d’autres sur papyrus, les sceaux étaient appliqués sur des coffres et divers contenants. Les empreintes ont été laissées par des … [en savoir plus] ![]()
Émile Chassinat
Les fouilles à Baouît, tome second Notes mises en ordre, augmentées et éditées par Dominique Bénazeth et Cédric Meurice MIFAO 134; 232 p. Chantier de l’Institut français d’archéologie orientale depuis 1901, le complexe monastique de Baouît a livré parmi les plus riches exemples de l’art et de l’architecture coptes, notamment retranscrits en 1911 dans le MIFAO 13, Fouilles à Baouît I. La suite de cet ouvrage n’a jamais paru. Le lot d’archives ici présenté comporte néanmoins une courte introduction d’Émile Chassinat (1868-1948) et la plupart des planches qu’il avait déjà maquettées. Il témoigne … [en savoir plus] ![]()
Sylvie Marchand (éd.)
Bulletin de liaison de la céramique égyptienne 28 BCE 28; 384 p. Cette nouvelle livraison du Bulletin de liaison de la céramique égyptienne (BCE 28) présente dans une première partie l’actualité de la recherche dans le domaine des études céramiques avec son « Parcours régional ». Le bulletin s’enrichit cette année de l’apport de travaux archéologiques récents réalisés en Moyenne Égypte à Sheikh Fadl et sur le site de Qubbet el-Hawa proche d’Assouan. Les autres contributions livrent des études céramiques de fouilles s’inscrivant … [en savoir plus] |
IFAO Newsletter
March 2019
As this France-Egypt year of culture unfolds, the activities of the IFAO illustrate the vitality of French research in the social and human sciences along the banks of the Nile. In a similar fashion to the developmental training projects of last autumn, the events of this winter bear witness to the importance that the IFAO attaches to scientific communication. Such communication gives the IFAO a special visibility within the cultural and academic life of Cairo. |
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A regular programme of events
The EFE (French Overseas Schools) network
Strong links are standard within the French Overseas Schools (EFE) network. Staff contacts and group thinking on the development of common projects, the pooling of resources, the subsidiarity of activities and the simple exchange of good practice, are at the heart of our meetings, which are, in addition, a useful breathing space that allow the members to step outside of institutional routine and open the imagination. The beginning of March saw the first of this season’s meetings, which was held in Athens and involved the communications officers of the EFE. This was the first gathering since the nomination of Joseph Ballu as head of communications and assistant to the president of the EFE network. The meeting laid out a strategy designed to increase the visibility of the network through the organisation of joint events in French universities and the creation of a jointly published booklet. At the end of the month, the head librarians of the EFE met in Cairo to share ideas around common communication projects (particularly through the ResEFE site), recomputerising, and group thinking about digitising, metadata, and Open Access. From 3 to 10 March, the fellows and director of studies of the IFAO enjoyed the warm welcome that was extended to them by the École Française d’Athènes. The meticulous organisation of the trip prepared by their peers, attentive to the comfort of each and all, reflected a certain relationship with knowledge that was designed to act as a companion on our shared trajectory. The walking tours through Athens, the magnificent presentations of the archaeological museums and the Acropolis, and then the Cretan sites of Malia, Dreros, Spinalonga, Lato, Itanos, the monastery of Agios Nikolaos were also opportunities to meet with the participants in a vibrant heritage, whether dealing with the 20th century utopia of Knossos, the scientific puzzles posed by archaeological sites, research or the transmission of know-how in the art of fresco painting. It is often said that the schools of Athens and Cairo are sisters, and this is most probably based upon the breadth of time that is their shared subject matter, studying everything from the most ancient of eras to the most contemporary of heritage challenges. We send warm thanks to the fellows of Athens, to Alexandre Farnoux, Amélie Perrier and Tassos Anastassiadis for this week of shared reflection. |
◼︎ Meeting of the communication officers of the EFE network in Athens. ◼︎ Meeting of EFE Library Officers in Cairo. ◼︎ Ifao's scientific members and the director of studies visit the French School of Athens. |
The IFAO, works and days
At the start of the new year, the IFAO had the pleasure of welcoming two new recipients of doctoral grants who replace Hala Mustafa and Hasna Abdel Latif. Mahmoud Ahmed Mohamed Emam, assistant lecturer at Cairo University, was an antiquities inspector in the Delta and worked on the temple of Behbeit el-Hagar. His thesis looks at Nubian amulets of the Meroitic and post-Meroitic periods. Yahya El-Shahat Mohamed Mahmoud is a ceramologist from Fayoum University and is working on the pottery of the Ptolemaic and Roman eras on the site of Crocodilopolis. We wish them both an enjoyable and productive time during their year-long engagement at the IFAO.
On 1 March Paweł Polkowski joined our research team. Following on from Mennat-Allah El Dorry in 2017-2018, he is the second recipient of the post-doctoral grant jointly awarded by the IFAO and the Polish Centre of Mediterranean Archaeology (PCMA). Paweł has a PhD from the Adam Mickiewicz University of Poznan, is a specialist in rock art and is attached to the Rock Art Unit of Poznan archaeological museum. As part of his 16-month grant, he will be organising the international conference “Stone Canvas: Towards a Better Integration of ‘Rock Art’ and ‘Graffiti’ Studies in Egypt and Sudan”, to be held in Cairo on 10 and 11 November of this year. The call for papers is open until 30 May (posted on the IFAO website).
Our Newsletter is always the occasion for celebrating IFAO staff who are daily devoted to accomplishing a multitude of sometimes unseen but essential tasks that keep the Institute running efficiently and provide a welcome to all those who visit. Abdel Rahman El-Sadek, in charge of production and quality control in the print house took up his post at the beginning of January. New works, hot of the IFAO press, will now pass under his watchful eye before being sent to the market.
Also at the beginning of January, Mohamed Badawi began work as an electrician in the heritage and security department. He has already worked on many occasions in the Mounira Palace as a service worker.
The human resources department has welcomed May Fouad as a new recruit. She began work on 13 January 2019 as an assistant to Iman El-Awadi, service manager. May is specifically in charge of staff administration. The human resources department has invested a lot of time in its endeavour to reform the job descriptions and the salary scale, a task that was led by Catherine Josserand and which was accepted by the IFAO Administrative Council on 13 March 2019. This reform, which had been called for by staff since Laurent Bavay took over the directorship in 2015, has now been achieved after a long consultation process.
The green spaces of the IFAO have said farewell to a familiar figure with the retirement of Mamdouh Iman on 28 February 2019. Mamdouh joined the Institute on 1 October 1982 and has spent some 40 springs helping the IFAO to blossom.
Abdel Rahman Abdel Atti, service worker and former assistant to Chef Gharib since 1994 retired on 31 January. He will, however, return since he was elected by a comfortable margin after a period of trial and passionate consultation to take charge of the IFAO mess. His mandate will begin next October, a date that is awaited with open enthusiasm by all staff. Islam Eid, the son of our gardener Eid Ouda, took over Abdel Rahman’s previous job on 17 February.
Faten Naïm, assistant in the publishing department and in charge of distribution, joined the IFE at the beginning of January and definitively left the IFAO on 31 March 2019. She had worked in the Institute since 2007 and had developed solid skills in the business of publishing and documentation. While working in the library she obtained a Master’s from the University of Paris-1 on the history of the creation of Arabic collections, and she gained a good understanding of everything from cataloguing books to distribution networks. All her colleagues at the IFAO wish her the best of luck in her new career, and welcome with open arms Marianne Ramses who succeeded her on 3 February and will now fulfil this important post in the IFAO bookshop. |
![]() ◼︎ Abdel Rahman El Sadek, Production and Quality Manager, Printing. ◼︎ May Fouad joins IFAO's HR department, as assistant to the head of the department. ◼︎ Marianne Ramsès, new assistant to the editorial division and responsible for the dissemination of books. |
IFAO in the medias:
Among the many events organized in France and Egypt as part of this cultural year France-Egypt, archeology naturally finds a prominent place. The exhibition Tutankhamun presented at the Grande Halle de la Villette this time again attracts a record number of visitors and shows once again the interest and passion that the French public continues to have to ancient Egypt. The French media have been literally overwhelmed by this new wave of Egyptomania and the photos of the newsstand displays with the headlines on Tutankhamen have invaded social networks. Many radio and Tv programs have been also devoted to it. In particular, the remarkable series of four shows of the Fabrique de l'Histoire on France Culture. Emmanuel Laurentin's guests were Damien Agut, Chloé Ragazzoli, Frédéric Peyraudeau, Claire Somaglino, Bérangère Redon and Dominique Farout, all involved in IFAO programs. And also the épisode of Orient Express on France 24 devoted to the exhibition, which included a short report on IFAO and its C14 dating laboratory with interviews with Laurent Bavay and Anita Quiles. (from the 9th min)
During his visit to Egypt in January, the President of the Republic recalled the depth and importance of relations between France and Egypt in the field of archeology. This visit was an opportunity for the media to highlight the key role played by IFAO in this domain (France 24: Ifao, cornerstone of Franco-Egyptian cooperation).
The Tebtynis exhibition, organized by Ifao at the Cairo Museum from February 4 to April 4, 2019, was noticed by local and regional media. Many articles have been devoted to it (examples: Hebdo, , Nile news, Wafd, Mobtadaa, Al-Sharq el Awsat). |
◼︎ Official Twitter account of the exhibition Tutankhamun reporting on the Headlines of the magazines the week of the inauguration of the exhibition. ◼︎ Visit archaeological sites during the presidential visit. |
Three questions for Hélène Delattre
How did you get here? I started with the classic university route into egyptology some fifteen years ago, beginning with the École du Louvre and then the University of Lille-3, and from the outset I was attracted by the so-called formative periods, those which sit at the junction between prehistory and history. Thanks to the teaching then available at Lille, I discovered the archaeology of ancient Sudan, still generally unknown but fascinating in what it brings to understanding the late prehistory of the Nile Valley, and so I decided to make that my speciality. I was able to fit in four archaeological missions during my Master's and my PhD, and I lived for four years in Khartoum thanks to an international voluntary service organised by the SFDAS (Section Française de la Direction des Antiquités du Soudan). At the end of 2016, after defending my thesis on the Mesolithic, Neolithic and Chalcolithic in Nubia, I wanted to widen my academic experience through gaining competence in research commercialisation, and I had the chance to take up a post in charge of calls for proposals at the MITI (Mission pour les Initiatives Transverses et Interdisciplinaires) in CRNS headquarters. In the end, I left Paris just a few months ago in order to accompany my partner who had been nominated a fellow with the IFAO. There were certain regrets mixed with excitement at the prospect of such a new environment.
How does one reconcile two research careers that are based upon neighbouring centres of interest and geographic areas? It is very complicated, and it is, in any case, complicated to reconcile any research career with whatever might be the other! The growing scarcity of posts and the insecurity of the sector, especially in the human sciences, impel young PhDs to live from one short-term contract to another while moving around the world, which leads couples to take "turn about". This could be fun if it was a matter of choice and not the norm, which most often is felt like a sacrifice with serious personal costs, given that present-day society is not really made for people who only escape from temporary worker status in their forties! It should be pointed out that research itself will suffer from this, in that the best results are produced in a stable context with medium and long term objectives. Personally, I would say that I am lucky to have already been around the block a couple of times and to have previously developed skills linked to the research world, which I hope to be able to transfer here to Egypt where the French institutions are of high quality and with clear needs, especially in assisting project development. |
◼︎ Hélène Delattre |
Has assistance in project development really become essential? Yes, and will be all the more in the coming years. The financing systems for research depend less and less on government money, which has been frozen if not cut, and, by necessity, more and more on ad hoc funding, whether public or private. Such a system is double-edged: it allows for support that is responsive and adaptable to the needs of the researcher, but it imposes deadlines, is time consuming and requires skills which are not part of one’s training. Thus, it becomes absurd for academic institutions to recruit researchers who must dedicate a considerable part of their time and energy to a chore that is more administrative than scientific. It is within such a framework that commercialisation, whether concerning results or scientific potential, has become a recognised skill-set, both within laboratories and in universities. |
Scientific Events
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Cycle de conférences : Les rendez-vous de l'archéologie (en coopération avec l'IFE) |
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Cycle de conférences : Les conférences de l'Ifao |
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Les conférences Midan Mounira (en partenariat avec l’IFE, le Cedej, l'IRD et l'idéo) : |
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Qirâ'ât Seminar (Reading Historical documents Seminar - قراءات فى الوثائق التاريخية )(En cooperation avec la faculté d'Arts, de l'université de Kafrelsheikh) |
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Autres manifestations scientifiques organisées par l’Ifao :
‧ From February 4th to April 4th 2019, Exhibition by Claudio Gallazzi et Gisèle Hadji-Minaglou: Trésors inattendus. 30 ans de fouilles et de coopération à Tebtynis (Fayoum)., in partnership with Ministère des antiquités égyptien, le Musée égyptien du Caire et l'Université de Milan [more] |
Publications
Recently published![]()
Marie-Lys Arnette (éd.)
Religion et alimentation dans l'Égypte et l'Orient anciens RAPH 43; 632 p. Religion and food are intrinsically linked. Religion, especially in Antiquity, requires food to form the rite: food as offerings permits the circulation between this world and hereafter, from the living making offerings to the gods and the dead and then in return, the gods – and sometimes the dead – through the abundance of harvests offer food to the living. At the heart of food practices, religion imposes its mark by contributing to the manufacture of a standardized framework, which is also … [more] ![]()
Pierre Meyrat
Les papyrus magiques du Ramesseum Recherches sur une bibliothèque privée de la fin du Moyen Empire BiEtud 172; 448 p. The Ramesseum papyri were composed in the late Middle Kingdom and discovered in a wooden box at the bottom of a tomb shaft during British excavations carried out in 1895-1896 on the west bank of Thebes. Half of them, i.e. one cursive and twelve hieratic documents, comprise the earliest collection of magical papyri known to this day. Often compared to the other two famous magical libraries known (the Chester-Beatty papyri for the New Kingdom and the Wilbour papyri for the Late Period), the magical … [more] ![]()
Brigitte Gratien
Mirgissa V Les empreintes de sceaux. Aperçu sur l'administration de la Basse Nubie au Moyen Empire FIFAO 80; 520 p. The fifth volume of the Mirgissa series is devoted to the publication of the seals, dating from the 12th and 13th dynasties, which were discovered in the Mirgissa fortress on the southern Egyptian frontier. More than 15,000 pieces were found. A number of the seals were on doorframes; others were on papyrus documents, boxes and containers. Some were inscribed with geometric patterns, hieroglyphs and names. These included the names of kings, local departments of the main Egyptian institutions (such … [more] ![]()
Émile Chassinat
Les fouilles à Baouît, tome second Notes mises en ordre, augmentées et éditées par Dominique Bénazeth et Cédric Meurice MIFAO 134; 232 p. The monastic complex of Bawit began to be excavated by the French Institute for Oriental Archaeology (IFAO) in 1901, and has produced some of the finest examples of Coptic art and architecture. These were documented in 1911 in MIFAO 13, Fouilles à Baouît I. The sequel to this work was never published. However, the set of archival materials presented here includes a short introduction by Émile Chassinat (1868–1948), along with most of the plates that he had already laid out in preparation … [more] ![]() |