Lettre d'information de l'Ifao
Janvier 2019
Bonjour, Nous vous présentons, au nom de tous les personnels de l'Ifao, nos meilleurs vœux pour la nouvelle année. C'est l'occasion de revenir sur le trimestre écoulé depuis la rentrée académique 2018, intense et riche en activités, au palais Mounira comme hors de ses murs. |
Des ateliers aux rencontres scientifiques, un continuum de formation
De début septembre à fin novembre, les actions de formation de l'Ifao se sont enchaînées à un rythme soutenu. Il faut saluer, dans toutes les actions conduites ces trois derniers mois, l’engagement des membres scientifiques, des chercheurs associés, des collaborateurs et correspondants scientifiques, des chercheurs de passage, qu’ils soient venus pour leur chantier archéologique, leur programme de recherche ou pour une action spécifique de formation. Tous font connaître l’Ifao en Égypte, en France, en Europe et bien au-delà. Grâce à eux, l’Institut assume pleinement l’héritage et ce qui fut la vocation première de l’École française du Caire, au service de son pays d’accueil, d’une science pour tous et sans frontières. |
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Cours et ateliers à l’Ifao et hors-les-mursLa diversité linguistique de ces formations atteste de cette volonté d’aller à la rencontre de différents publics et pour l’Ifao, de concourir à la formation de différents milieux académiques et professionnels : l’atelier d’étude de sources de l’histoire de l’Égypte, animé chaque semaine en arabe par Magdi Girgis, professeur à l’université de Kafr el Sheikh, avec la collaboration de Emad Abou Ghazi, professeur à l’université du Caire, recrute ses auditeurs parmi les assistants et doctorants de nombreuses universités d’Égypte, tout comme la formation à la paléographie et à l’édition critique de textes arabes proposée par Ayman Fouad Sayyid, professeur à l’université du Caire. Les cours de l’Ifao, animés tout au long du premier semestre par Félix Relats-Montserrat contribuent quant à eux à la diffusion des savoirs les plus actualisés en égyptologie auprès de la communauté francophone du Caire et d’un public cultivé. L’atelier Practical Egyptology (18 octobre) conçu par Hassan Selim, professeur à l’université de Ayn Chams à destination des inspecteurs des antiquités en poste aux frontières posait en anglais et en arabe la question de la distinction entre le faux et l’authentique et visait à renforcer les outils d’analyse à disposition de ceux qui sont en première ligne sur le trafic des antiquités. Le workshop élaboré à la faculté de tourisme et hôtellerie de Minia par Hassan Selim (24-25 octobre) sur le patrimoine de la Moyenne-Égypte répondait à la demande de son vice-doyen et correspondant scientifique de l’Ifao, El Tayyeb Abbas. Celui imaginé à Alexandrie par Rania Merzeban, elle aussi correspondante scientifique de l’Ifao et professeure associée à l’université d’Alexandrie a réuni à l’Institut français d’Alexandrie(le 8 novembre) un public arabophone, anglophone et francophone composé d’étudiants des facultés de Tourisme et Hôtellerie, de Lettres et des Beaux-Arts de l’université d’Alexandrie et de l’université Senghor autour de la question : « Comment lire un texte ? ». De la plus haute antiquité à l’époque contemporaine, et quels qu’en soient les supports, l’atelier entendait mettre en garde contre des lectures littérales des textes pour illustrer, autour de quelques exemples choisis, des manières de construire des contextes, d’analyser des contenus et d’en inférer le sens : autant de façons de mettre en pratique une épistémologie de l’histoire. Les membres scientifiques de l’Ifao, Florence Albert, Lorenzo Medini, Andrea Pillon, Felix-Relats Montserrat, Robin Seignobos et Marine Yoyotte ainsi que ses chercheurs associés Khaled Hassan et Ali Abdelhalim ont tous contribué au succès de ces ateliers, dans lesquels sont également intervenus le directeur, Laurent Bavay, et le directeur des études, Frédéric Abécassis. Des stages pratiquesD’autres formations ont pris la forme d’un stage doctoral pratique d’une à deux semaines à l’institut. L’Académie hiératique, tenue du 30 septembre au 4 octobre et organisée par Annie Gasse et Florence Albert, en est en 2018 à sa quatrième édition. Marc Gabolde et Hana Navratilova ont contribué cette année à initier un petit groupe de 8 doctorants internationaux aux relevés et à la publication des ostraca hiératiques. Une problématique commune portait sur l’encre rouge, afin de mieux comprendre les usages et le sens de cet emploi dans la documentation littéraire de Deir al-Medina. Des formateurs en formationChercheurs, membres scientifiques et chercheurs associés de l’Ifao éprouvent ainsi au quotidien le fait d’être tour à tour formateurs, responsables d’actions de terrain, de projets de recherche ou d’actions spécifiques, tout en assumant d’être eux-mêmes en formation, ce qu’en vérité, ils ne cesseront jamais d’être. |
◼︎ L’atelier Practical Egyptology avec les inspecteurs des antiquités égyptiens en poste aux frontières (18 octobre à l'Ifao). ◼︎ Atelier « Comment lire un texte ? » à l'Institut français d’Alexandrie, le 8 novembre.
◼︎ Second atelier du programme "Egyptian Riverine Harbours" organisé les 17 et 18 septembre. |
Sur le terrain
Plusieurs chantiers archéologiques ont subi des retards liés aux autorisations de sécurité. C’est le cas de Tebtynis, où la mission de l’Ifao et de l’université de Milan n’a pu débuter ses travaux qu’au début du mois d’octobre. À Dendara, l’intervention prévue en septembre en collaboration avec l’université de Chicago a dû être annulée, tandis que les opérations sur la nécropole et le temple n’ont débuté qu’à la mi-octobre. De nombreuses missions ont toutefois pu se dérouler normalement, à Fustat (mission d’étude), Coptos, Tell el-Iswid, Ermant, Médamoud, Tabbet el-Guech et dans l’Assassif.
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◼︎ Tebtynis : le thesauros, les bains et le bâtiment à péristyle. |
Acteurs et figures de l'Ifao
MouvementsLa Newsletter de juillet annonçait pour la rentrée l’arrivée de nouveaux visages. L’Ifao accueille aussi deux nouveaux membres scientifiques. Spécialiste de la religion égyptienne des époques grecque et romaine, notamment dans la région d’Hermopolis Magna (el-Ashmunein), Lorenzo Medini est agrégé d’italien. Docteur en égyptologie de l’université de Paris-Sorbonne, il enseignait depuis 2016 à l’UFR d’Histoire de l’Art et Archéologie de cette université. Sa double formation en égyptologie et en papyrologie grecque lui permet d’aborder l’Égypte ptolémaïque, dans un questionnement portant à la fois sur les pratiques cultuelles et le discours théologique. Il est aussi l’épigraphiste de la mission archéologique de Médamoud et reprend le dossier du petit temple de Qasr el-Agouz. |
◼︎ Frédéric Abécassis.
◼︎ Georges Soukiassian, lauréat du prix Leclant 2016, prend sa retraite (@AIBL) |
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Alumni et distinctionsTous les anciens en témoigneront : on ne quitte jamais l’Ifao ; et même si c’est le cas, l’Ifao ne vous quitte pas et a toujours plaisir à savoir ce que deviennent celles et ceux qui y sont passés.
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◼︎ Exposition et conférence à l'occasion de la sortie de la version arabe abrégée de l'ouvrage "Instantanées d'Égypte". ◼︎ Conférence de Nicolas Michel le 6 novembre 2018 autour de son ouvrage "L'Égypte des villages autour du XVIesiècle" (Peeters, 2018). |
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A la mémoire de Amr Helmy IbrahimAmr Helmy Ibrahim, professeur émérite de linguistique, est décédé le 4 août dernier à Créteil dans sa 71e année. L’Ifao s’associe à l’hommage que lui a rendu Claire Martinot, professeur de linguistique à l’université Paris-Sorbonne. Universitaire, Amr Helmy Ibrahim était aussi chercheur associé à l’Ifao et membre du programme de traitement par automates de la langue arabe (TALA). L’Ifao partage la douleur de sa famille et de ses proches, et leur adresse ses plus sincères condoléances. |
Trois questions à : Nicolas Michel
Que représente l’Ifao pour toi ?L’Ifao n’a longtemps été pour moi qu’un palais désuet et désert : c’est dans une de ses chambres-bureaux que j’ai passé mes premières nuits au Caire, il y a trente-cinq ans. Je rêvais de faire une thèse sur le Maroc et n’imaginais pas entreprendre un jour des recherches sur l’Égypte. C’est sans l’Ifao que j’ai découvert le pays, sa langue, et ai vécu des expériences inoubliables. J’y suis revenu pourtant, comme pensionnaire (1993-1997 ; on ne disait presque jamais « membre scientifique ») et y ai débuté mes recherches sur les campagnes de l’Égypte ottomane. Je voyais alors l’Ifao comme un lieu d’accueil offrant les conditions les plus favorables aux jeunes chercheurs, et un lieu de rencontres passionnantes, au même titre que le Cedej d’alors que j’ai beaucoup fréquenté. C’est seulement en entrant en 2013 dans l’équipe de direction de l’institut que j’ai saisi peu à peu les dimensions multiples de cette institution exigeante, qui mérite qu’on s’y consacre à fond. C’est aussi un milieu humain de grande qualité, et, à travers ses activités et ses métiers si variés, un observatoire de premier ordre de la société égyptienne. Enfin, l’Ifao s’identifie pour moi avec les trois années rayonnantes durant lesquelles j’ai eu le privilège de collaborer avec son directeur actuel, Laurent Bavay.
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◼︎ Nicolas Michel |
En un mot : l’ouverture. L’Ifao court toujours le risque d’un repli sur soi hautain et de tensions mesquines. Comme Sylvie Denoix, à laquelle j’ai succédé, j’étais convaincu que l’Ifao, avec ses moyens matériels et humains hors du commun, ne pouvait se contenter d’être un simple lieu d’accueil ou un sas avant le terrain, mais devait assumer sa place exceptionnelle dans le monde de la recherche. Manifestations scientifiques, offre de formation à destination des Égyptiens, des Français et des étrangers, plus large place accordée à la langue arabe, communication (assurée avec enthousiasme et inventivité par Amr Bahgat), intérêt pour l’Égypte contemporaine, participent tous du même esprit : une vision mieux entendue du pays hôte permet à l’institut de mieux comprendre sa place et son potentiel, aussi bien académique qu’humain. D’autre part, l’Appel à projets annuel mis en place en 2016 a rendu l’Ifao plus réactif aux initiatives de toute dimension, qu’il peut désormais aussi susciter. Il permet de promouvoir la philologie aux côtés de l’archéologie et de l’histoire, d’intégrer et de rendre mieux visibles les différents services de l’institut dans la programmation scientifique. Tout cela a un versant humain, très prenant, délicat mais enrichissant, avec les chercheurs de l’institut ou de passage, ainsi qu’avec l’ensemble des services. Y a-t-il une vie après l’Ifao ?Oui ! J’ai quitté l’Ifao et l’Égypte avec bien des regrets, mais avec une satisfaction intense devant le chemin parcouru, la tâche réalisée, et un apport personnel et intellectuel énorme, que je commence seulement à assimiler. Je souhaite à mon successeur, Frédéric Abécassis, d’en retirer autant de fruit. Je retrouve avec plaisir l’enseignement à l’université Aix-Marseille, dans des locaux rénovés, avec pas mal de nouveaux collègues. Je retrouve avec appétit mes recherches, mises entre parenthèses pendant cinq ans : sur les archives privées, avec notamment l’exploitation d’un ensemble de papiers de famille issus de l’oasis de Kharga ; sur la terre et les paysages dans l’Égypte mamelouke et ottomane, dans le cadre d’un projet ANR-DFG avec Albrecht Fuess (université de Marburg) auquel l’Ifao sera associé. Enfin, le retour en France me rapproche de ma famille, de mes amis de longue date, et du Maroc, avec lequel mon histoire personnelle est loin d’être terminée. |
Manifestations scientifiques
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Cycle de conférences : Les rendez-vous de l'archéologie (en coopération avec l'IFE) |
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Cycle de conférences : Les conférences de l'Ifao |
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Les conférences Midan Mounira (en partenariat avec l’IFE, le Cedej, l'IRD et l'idéo) : |
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Qirâ'ât Seminar (Reading Historical documents Seminar - قراءات فى الوثائق التاريخية )(En cooperation avec la faculté d'Arts, de l'université de Kafrelsheikh) |
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Autres manifestations scientifiques organisées par l’Ifao :
- Du 24 septembre au 21 octobre 2018, exposition photographique dans le hall d'entrée de l'IFE : Trésors photographiques sur plaques de verre de l’Ifao. Exposition organisée à l'occasion de la sortie de la version arabe abrégée d'Instantanées d'Égypte. Le vernissage a été accompagné par une conférence de Marie-Lys Arnette et Emad Adly à l'auditorium de l'IFE. - La 4e Académie hiératique, organisée par Annie Gasse (CNRS) et Florence Albert (Ifao), s'est tenue à l’Ifao du 30 septembre au 4 octobre 2018. Elle porta sur "L’encre rouge dans les ostraca littéraires de Deir al-Medina". A cette occasion, une série de conférences publiques a été programmée. En plus de la conférence de Marc Gabolde du 3 octobre donnée dans le cadre du cycle "Les conférence de l'Ifao" et citée ci-dessus, trois autres conférences ont été données : - Le 1er octobre 2018, conférence de Hana Navratilova : Secondary Epigraphy and Use of Red Ink.- Le 2 octobre 2018, conférence de Marc Gabolde : Une histoire de la période amarnienne au travers des étiquettes de jarres et autres textes hiératiques documentaires. - Mardi 2 octobre 2018 conférence de Hana Navratilova : Graffiti in Memorial Temples, from Dahshur to Abydos. - Le 6 octobre 2018, conférence de Frédéric Abécassis : Du marché scolaire libéral à l'Égypte en mouvement. (à l'Idéo) - Du 9 au 15 décembre 2018, l'Ifao a accueilli, dans le Hall d'honneur, l'exposition des œuvres des diplômés de la 4e promotion de l'école Jameel House of Traditional Arts. - Le 13 décembre 2018, conférence et exposition photographique : Garagos, un village de Haute-Égypte, par William Sidhom, SJ et Frédéric Abécassis. - Le 19 décembre 2018, séminaire de recherche : Conversion et appartenance : étude de cas en écho (antiquité tardive-XXe siècle), Frédéric Abécassis et Ariane Bodin. |
Les médias en ont parlé :
La fin de l'année 2018 a été marquée par des nouvelles découvertes archéologiques importantes qui ont suscité un grand intérêt de la part des médias. Une émission de TV5 MONDE avec une belle séquence dédiée à l'Ifao (min 32:30 à 43:13) a été diffusée le 22 et le 23 décembre 2018. L'émission comprend notamment un reportage sur la dernière découverte de la mission de fouilles archéologiques dans la cour de la tombe thébaine TT 33 (Ifao et Université de Strasbourg), dirigée par Frédéric Colin. Il s'agit d'un superbe cercueil en bois peint ainsi qu'une stèle recouverte de reliefs d'une grande finesse. Cependant, la découverte qui a entraîné le plus large enthousiasme de la part des médias ces derniers mois était sans doute celle faite par la mission franco-anglaise (Ifao et université de Liverpool) co-dirigée par Yannis Gourdon et Roland Enmarch dans les carrières pharaoniques de Hatnoub. Dans la presse française ainsi que dans la presse internationale les exemples sont multiples (ex. Le Figaro, Le Parisien, La voix du Nord, Paris Match, Daily Mail, Life Science, New Zealand Herald). La couverture dans la presse locale n'était pas moins abondante (ex. Ahram, Weekly, Youm7). En effet, la mission franco-anglaise a découvert un système de transport des blocs de pierre contemporain du règne de Khéops qui pourrait expliquer comment les Égyptiens montaient de telles charges sur des hauteurs aussi importantes et notamment pour la construction des grandes pyramides. La pente très forte de la descenderie de la carrière d'Hatnoub (20%) invite à revoir la question de l'utilisation des rampes à cette époque sous un jour nouveau. |
◼︎ Reportage de TV5 MONDE sur le nouveau Grand Musée Égyptien comprenant une séquence à l'Ifao avec un entretien de Laurent Bavay. (regardez l'émission) ◼︎ Yannis Gourdon présentant la nouvelle découverte de la mission d'Hatnoub lors de sa conférence "Les rendez-vous de l'archéologie" le 7 octobre 2018. (regardez la conférence) |
Publications
Le dernier trimestre 2018 a vu la parution de ses trois périodiques : le BIFAO 117, les Annales islamologiques 51 et le BCE 28. Quatre autres publications très attendues ont paru, parmi lesquelles Les textes de la pyramide de Pépy Ier de Bernard Mathieu et La Horde d’or et le sultanat mamelouk de Marie Favereau. L’ouvrage de Nessim Henry Henein, Mari Girgis, a connu sa 3e édition, 30 ans après la 1ère, assortie de la mise en ligne, sur la chaîne YouTube, d’un film que le réalisateur Paul Warren a tourné au début des années 1970 et dont une interview de Nessim Henry Henein, réalisée à l’occasion de cette nouvelle édition, a révélé l’existence. Les publications de l’Ifao ont été présentées au Salon du livre francophone de Beyrouth, qui s’est tenu du 3 au 11 novembre 2018. Une équipe technique d’OpenEdition Journals est venue du 27 au 29 novembre à l’Ifao assurer une formation aux opérateurs de la PAO, pour répondre aux exigences, spécifiques à cette plateforme, de la mise en page du BIFAO et des Annales islamologiques. Le numéro 51 des Annales est à présent en ligne et la rétroconversion du BIFAO 117 est en cours. Les caractéristiques et les enjeux de l’édition numérique ont été présentés par le directeur du pôle éditorial à l’occasion de l’atelier d’épigraphie numérique, qui s’est tenu à l’Ifao du 28 octobre au 8 novembre. L’agenda 2019 de l’Ifao est disponible : cette année, le thème choisi est celui des villes de l’isthme de Suez, pour commémorer les 150 ans de l’inauguration du canal de Suez. Le choix des illustrations et la rédaction des notices ont été effectués, cette année encore, par Nicolas Michel. |
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Récemment parus
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Mari Girgis. Village de Haute-Égypte Trente ans après sa première version, le succès non démenti de l’ouvrage de Nessim Henry Henein conduit l’Ifao à publier la troisième édition d’un travail demeuré sans équivalent. Cette monographie consacrée à un hameau qui comptait au début des années 1970 un peu plus de trois cents personnes est une découverte du Sa’id rural, guidée par le regard ethnographique d’un citadin instruit du Caire. Enquête réalisée en immersion, c’est « un pèlerinage aux sources, la prise de conscience d’une égyptianité fondamentale » (Charles Vial). Habitat, techniques de chasse, de pêche et d’agriculture, vie quotidienne des habitants, vêtements, pratiques religieuses et culture populaire : Nessim Henry Henein saisit ainsi une société villageoise « de la cave au grenier », à la veille de changements majeurs. Comme la Description de l’Égypte ou Manners and Customs of Modern Egyptians d’Edward William Lane, auxquels il a été comparé dès sa sortie, le livre, devenu classique, marque un jalon important de l’histoire de la modernité dans l’Égypte rurale. La troisième édition propose un long entretien de l’auteur où celui-ci revient sur sa formation, sa méthode d’observation et les circonstances de ses séjours à Mārī Girgis. En la préparant, un document exceptionnel a été retrouvé : le film documentaire réalisé à la même époque par Paul Warren, alors jésuite, sur le village. Disponible gratuitement en ligne, sur la chaîne YouTube de l’Ifao, le film est éclairé par un supplément à l’ouvrage rédigé par le réalisateur, qui interroge, outre la relation ethnographique elle-même, le rapport entre film de commande et cinéma du réel. [pour en savoir plus]
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Merveilles, géographie et sciences naturelles au Proche-Orient médiéval Le volume 51 des Annales islamologiques comprend, comme les précédents, un dossier et des varia. Le dossier, intitulé « Merveilles, géographie et sciences naturelles au Proche-Orient médiéval », a été coordonné par Jean-Charles Ducène. Son introduction et ses six articles explorent le thème des « merveilles » dans la littérature arabe médiévale, avec des approches variées de l’iconographie, de sujets (flore, faune) et d’auteurs spécifiques. Ils soulignent l’importance de l’héritage classique, gréco-romain, dans l’identification et la description d’êtres ou de phénomènes prodigieux, et explorent la frontière ténue entre géographie savante et sensationnel, entre prudence scientifique et crédulité.
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Pascale Ballet, Séverine Lemaître, Isabelle Bertrand Ce volume est issu du colloque international d’archéologie intitulé "Les mobiliers archéologiques dans leur contexte, de la Gaule à l’Orient méditerranéen : fonctions et statuts", tenu à l’université de Poitiers. Conçu à l’échelle du monde antique, associant l’Orient et l’Occident, le colloque, organisé par l’équipe HeRMA (Hellénisation et romanisation dans le monde antique), en coordination avec l’Ifao (Institut français d’archéologie orientale, Le Caire), a proposé aux chercheurs de développer leurs réflexions sur les liens existant entre les mobiliers archéologiques et leur contexte de découverte dans un cadre chronologique volontairement large, de l’âge du Fer à l’Antiquité tardive. Les objets produits dans l’Antiquité possédaient une fonction qui peut, dans une certaine mesure, être identifiée d’après leur morphologie. Les matériaux utilisés pour les fabriquer – argile, pierre, métal, verre… – contribuent à préciser cette identification, soulevant la question de l’accessibilité des matières premières et de leur proximité géographique, ou celle de la catégorie sociale à laquelle appartiennent consommateurs et/ou commanditaires. En parallèle, les chercheurs ont développé de nouvelles orientations privilégiant la notion d’assemblage, liée à celle de contexte ; elle peut inclure une approche statistique des corpus, et vise à augmenter les possibilités d’analyses comparatives, économiques, identitaires. Le livre comporte une cinquantaine de contributions dont l’agencement reprend les thématiques distinguées au moment du colloque. Celui-ci débute par la vision d’un anthropologue dont l’approche apparemment décalée, d’un point de vue disciplinaire, spatial et chronologique, met l’accent sur la dimension symbolique très forte accordée aux objets selon leur contexte d’utilisation et dont les archéologues ne peuvent que pressentir l’existence à partir des artéfacts collectés en fouille. [pour en savoir plus] |
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L’abondant matériel découvert à Tebtynis comporte peu de textes en hiéroglyphes et en araméen, d’ostraca hiératiques, ou encore de graffiti, d’inscriptions, de timbres, scellés, os et morceaux de verre inscrits. Pour autant, ces inscriptions ne sont pas dépourvues d’intérêt et le présent volume répond au souci de les rassembler, en les classant selon la langue, le type d’écriture et le support utilisé. Des indices complètent la répartition réalisée. Grâce à cette présentation, le lecteur qui s’intéresse à un type particulier de textes les trouvera tous réunis au même endroit, et quiconque étudie Tebtynis pourra aisément récupérer les renseignements que ces pièces offrent sur le village. Afin de faciliter les études sur Tebtynis et éviter la dispersion des travaux concernant l’agglomération, un appendice consacré aux papyrus du temple de Soknebtynis, l’un des legs majeurs du site à la science moderne, a été intégré au volume. [pour en savoir plus]
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Les textes de la pyramide de Pépy Ier Les parois inscrites des appartements funéraires de la pyramide de Pépy Ier, troisième pharaon de la VIe dynastie (c. 2330-2280), livrent le plus vaste ensemble de Textes des Pyramides actuellement connu. Fondée sur la publication de ces textes en fac-similés (MIFAO 118/1-2), dont une 2e édition est parue en 2010, la présente traduction intègre les compléments fournis notamment par la pyramide de Mérenrê et celle de la reine Ânkhesenpépy II, découverte en 2000 par la Mission archéologique franco-suisse de Saqqâra (MafS). La traduction de près de 800 formules, dont 81 formules « nouvelles » (TP 1001-1081), est précédée d’une présentation générale de l’ensemble du corpus. [pour en savoir plus]
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Le Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale (BIFAO) couvre l’ensemble des champs de l’égyptologie depuis sa première publication en 1901. Le BIFAO 117 regroupe 15 contributions dont l’aire chronologique s’étend de l’Ancien Empire jusqu’à l’époque byzantine et qui illustrent l’état des recherches actuelles dans les domaines de l’archéologie, l’épigraphie, la lexicographie, l’iconographie, la religion et la philologie. [pour en savoir plus]
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La Horde d’or et le sultanat mamelouk En 1260, l’empire mongol est au faîte de sa puissance. Mais les descendants de Gengis Khan sont profondément divisés sur le choix du Grand Khan. Ces divisions profitent au sultanat mamelouk en guerre contre les Mongols. Le sultan Baybars parvient alors à se rapprocher d’une des branches les plus puissantes de l’empire mongol, la Horde d’Or, qui est en voie d’islamisation et vise l’indépendance. Cette alliance permet aux Mamelouks de repousser leurs adversaires, d’accroître leur puissance et de sauver le dār al-islām. À partir d’une reconstitution inédite des premiers échanges diplomatiques entre le sultan mamelouk et le khan de la Horde d’Or, ce livre retrace la rencontre improbable de deux puissances aux cultures radicalement différentes, séparées par des distances immenses pour l’époque, et dont l’alliance aura des effets géopolitiques à long terme au Proche-Orient, en Russie et en Asie Centrale. [pour en savoir plus] |
IFAO Newsletter
January 2019
Bonjour, On behalf of all Ifao staff, we wish you all the best for the New Year. This is an opportunity to look back at the months that have passed since the beginning of the academic year 2018, which was intense and rich in activities, both at Mounira Palace and outside its walls. |
Workshops, scholarly encounters and training courses
From the beginning of September to the end of November, the IFAO training programmes moved steadily forwards. We must recognise and commend all the effort expended throughout these three months by our fellows, associate researchers, scientific collaborators and correspondents, and visiting researchers, whether here for a specific archaeological site, research programme or training course. They will all spread knowledge of the IFAO, in Egypt, France and beyond. It is thanks to them that the Institute can fulfil its heritage and the primary calling of the French School of Cairo in the service of its host country and of science for all across all borders. |
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Courses and workshops inside the IFAO and elsewhereThe linguistic diversity of the training on offer is proof of the IFAO’s desire to meet other audiences and contribute to the education of different academic and professional groups. Magdi Girgis of Kafr el-Sheikh University, and Emad Abou Ghazi of Cairo University have led every week a workshop in Arabic dedicated to the study of sources relevant to the history of Egypt and aimed at lecturers and PhD students from the many universities of Egypt. Likewise, Ayman Fouad Sayyid of Cairo University has presented a training course in the palaeography and critical editing of Arabic texts. The IFAO lectures conducted throughout the first term by Félix Relats-Montserrat have helped in the spread of the most up-to-date understanding of egyptology to the francophone community of Cairo and the educated public. Practical trainingOther courses at the Institute took the form of practical training for doctoral students over one or two weeks. The Hieratic Academy, organised by Annie Gasse and Florence Albert from 30 September to 4 October, was the fourth such event. This year Marc Gabolde and Hana Navratilova led a small international group of eight PhD students through the drawing and publication of hieratic ostraca. A common problem revolved around red ink and how to understand better the uses and meaning of its application in the literary documentation of Deir el-Medina. Teacher trainingFellows, researchers and associate researchers at the IFAO are daily aware of the fact that while they may be trainers, in charge of on-site activities, research projects or specific events, they are also in training, which, in truth, never ends. |
◼︎ The Practical Egyptology workshop with the Egyptian antiquities inspectors (October 18 at IFAO). ◼︎ Workshop "How to read a text?" At the French Institute of Alexandria, November 8th.
◼︎ Second workshop of the program "Egyptian Riverine Harbors" organized on 17 and 18 September. |
News from the sites
Several archaeological sites opened late due to issues with security permits. This was the case at Tebtynis, where the IFAO-Milan University mission was only able to begin work at the beginning of October. At Dendera, an intervention planned for September in collaboration with Chicago University had to be cancelled, while work on the necropolis and the temple only started in mid-October. Nevertheless, several missions were able to take place normally: Fustat (study mission), Coptos, Tell el-Iswid, Ermant, Medamud, Tabbet el-Guesh and at Assassif |
◼︎ Tebtynis: the thesaurus, the baths and the peristyle building. |
Our people
MovementsOur July Newsletter announced the arrival of several new faces for the new season. |
◼︎ Frédéric Abécassis.
◼︎ Georges Soukiassian, laureate of the 2016 Leclant Prize, retires (@AIBL) |
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Alumni and honoursAll of our former members will say that one never really leaves the IFAO, but even if one could, the IFAO will never leave you and will always take pleasure in knowing what has become of whomsoever has passed through. |
◼︎ Exhibition and lecture on the occasion of the release of the abridged Arabic version of the book "Instantanées d'Egypte". ◼︎ Lecture of Nicolas Michel on November 6, 2018 around his book "Egypt of villages around the sixteenth century" (Peeters, 2018). |
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In memory of Amr Helmy IbrahimOn 4 August Amr Helmy Ibrahim, emeritus professor of linguistics, died in Creteil at the age of 71 years. The IFAO joins in with the sentiments expressed by Claire Martinot, professor of linguistics at the University Paris-Sorbonne. As well as being a university professor, Amr Helmy Ibrahim was also an associate researcher with the IFAO and a member of the programme for processing Arabic language with automata (TALA). All of us at the IFAO share in the sadness felt by his family and friends and we send them our most sincere condolences. |
Three questions for Nicolas Michel
What does the IFAO represent for you?For a long time, I thought of the IFAO as just an outdated, deserted palace: I spent my first nights in Cairo in one of its office-rooms, thirty-five years ago. I always dreamed of doing a thesis on Morocco and could not have imagined that one day I would be doing research on Egypt. It was without the IFAO that I discovered the country, its language, and that I lived through some unforgettable experiences. And yet, I came back, as a boarder (1993-1997; we almost never said "scientific member") and there, I began my research on the Ottoman campaigns of Egypt. I then saw the IFAO as a haven, offering young researchers the most favorable conditions, and a place to meet fascinating people, just like the CEDEJ where I also spent a lot of time during that same period. It wasn't until 2013 when I joined the Institute's management team that I slowly began to understand the multiple dimensions of this demanding institution, which deserves our full dedication. It also offers a great sense of community on a human level, and, through its wide range of activities and vocations, has become a first-rate observatory of Egyptian society. Finally, I associate the IFAO with the three radiant years during which I had the privilege of working with its current director, Laurent Bavay.
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◼︎ Nicolas Michel |
In a word: Openness. The IFAO always runs the risk of withdrawing to its ivory-tower or succumbing to petty tensions. Like Sylvie Denoix, my predecessor, I was convinced that the IFAO, with its extraordinary material and human resources, could not simply be a place for researchers to gather and meet or a vestibule leading to work in the field, but that it should assume its exceptional position in the world of research. Scientific events, training programs intended for Egyptians, Frenchmen and foreigners, more emphasis given to the Arabic language, communication (ensured with enthusiasm and inventiveness by Amr Bahgat), an interest in contemporary Egypt, all participate in the same spirit: a clearer view of the host country allows the Institute to have a better understanding of its place and its potential, on both the academic and human levels. In addition, the annual call for projects launched in 2016 has made the IFAO more responsive to initiatives of all dimensions, that it can now also promote. It allows us to promote philology alongside archeology and history, to integrate and give more visibility to the different departments of the Institute in scientific planning. All of this has a captivating human dimension, delicate but rewarding, with researchers based at the Institute or those visiting for short periods, as well as with all of the departments. Is there life after the IFAO?Yes! I left the IFAO and Egypt with many regrets, but with an intense satisfaction in regards to the progress made, the task completed, and an enormous personal and intellectual contribution, that I have only just begun to assimilate. My hope for my successor, Frédéric Abécassis, is that he will find it as fulfilling as I did. I am pleased to return to teaching at the University of Aix-Marseille, in its renovated premises, with a fair number of new colleagues. I am returning with renewed vigor to my research, put on hold for five years: on the private archives, with, in particular, the use of a set of family papers from the Kharga Oasis; on the land and landscapes in Mamluk and Ottoman Egypt, within the framework of an ANR-DFG project with Albrecht Fuess (University of Marburg) to which the IFAO will be associated. Finally, the return to France brings me closer to my family, old friends, and to Morocco, with which my personal story is far from being over. . |
Scientific events
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Les Rendez-vous de l’archéologie (in partnership with IFE): |
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Lecture cycle of the IFAO: |
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Midan Mounira lectures (in partnership with IFE, Cedej and Idéo) : |
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Qirâ'ât Seminar (Reading Historical documents Seminar - قراءات فى الوثائق التاريخية )(In cooperation with the Faculty of Arts, Kafrelsheikh University) |
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Autres manifestations scientifiques organisées par l’Ifao :
- From September 24 th to October 21 st, 2018, photographic exhibition in the entrance hall of IFE: Photographic treasures on Ifao glass plates. Exhibition organized on the occasion of the release of the abridged Arabic version of Instantanées d'Egypte. The opening was accompanied by a lecture by Marie-Lys Arnette and Emad Adly at the IFE auditorium. - The 4th Hieratic Academy, organized by Annie Gasse (CNRS) and Florence Albert (Ifao), was held at IFAO from September 30 to October 4, 2018. It focused on "The red ink in the literary ostraca of Deir al -Medina ". On this occasion, a series of public lectures has been scheduled. In addition to the conference of Marc Gabolde of October 3 given in the context of the cycle "Ifao Conference" and quoted above, three other conferences were given: - October 1st 2018, lecture by Hana Navratilova: Secondary Epigraphy and Use of Red Ink. - Octobre 6 th, 2018, lecture by Frédéric Abécassis: Du marché scolaire libéral à l'Égypte en mouvement. (at the Idéo) - From December 9th to 15 th, 2018, IFAO hosted, in the Hall of Honor, the exhibition of the works of graduates of the 4th promotion of the Jameel House of Traditional Arts. - December 13 th, 2018, lecture and photographic exhibition: Garagos, un village de Haute-Égypte, by William Sidhom, SJ et Frédéric Abécassis. - Le 19 décembre 2018, research seminar : Conversion et appartenance : étude de cas en écho (antiquité tardive-XXe siècle), Frédéric Abécassis and Ariane Bodin. |
IFAO in the medias:
The end of 2018 was marked by significant new archaeological discoveries by IFAO teams that generated a great interest of the media. A TV5 MONDE program with a beautiful sequence dedicated to IFAO (min 32:30 to 43:13) was broadcast on December 22nd and 23rd, 2018. The show includes a report on the latest discovery of the mission of Archaeological excavations in the courtyard of the Theban tomb TT 33 (IFAO and University of Strasbourg), directed by Frédéric Colin. It is a beautiful coffin painted wood and a stele covered with reliefs of great finesse.
However, the discovery that has attracted the greatest enthusiasm from the media in recent months was undoubtedly the one made by the Franco-British mission (IFAO and University of Liverpool) co-directed by Yannis Gourdon and Roland Enmarch in the Pharaonic careers of Hatnoub. In the French press as well as in the international press, there are many examples (eg Le Figaro, Le Parisien, La Voix du Nord, Paris Match, Daily Mail, Life Science, New Zealand Herald). Coverage in the local press was no less abundant (eg Ahram, Weekly, Youm7). In fact, the Franco-British mission discovered a system of stone block transport contemporary of the reign of Cheops that could explain how the Egyptians mounted such loads on such important heights and especially for the construction of the great pyramids. The steep slope of the Hatnoub quarry (20%) invites us to revisit the issue of using ramps at this time in a new light. |
◼︎ TV5 MONDE program on the new Grand Egyptian Museum including a sequence at Ifao with an interview with Laurent Bavay. (watch the show) ◼︎ Yannis Gourdon presenting the new discovery of the mission of Hatnoub at his lecture on October 7, 2018. (Watch the lecture) |
Publications
The last quarter of 2018 witnessed the publication of IFAO's three periodicals: the BIFAO 117, the Annals Islamologiques 51 and the BCE 28. Four other highly anticipated publications appeared, among which Les textes de la pyramide de Pépy Ier of Bernard Mathieu and La Horde d’or et le sultanat mamelouk of Marie Favereau. Nessim Henry Henein's book, Mari Girgis, had its third edition, 30 years after the first, with the addition on the YouTube channel of a film made by Paul Warren and shot in the early 1970s that an interview with Nessim Henry Henein, made for this new edition, revealed the existence. Ifao's publications were presented at the Beirut French Book Fair, which took place from November 3rd to 11, 2018. A technical team of OpenEdition Journals came from 27 to 29 November at IFAO to provide training to the operators of the DTP, to meet the requirements, specific to this platform, the layout of the BIFAO and Islamic Annals. The Annals Islamologiques 51 is now online and the BIFAO 117 retroconversion is in progress. The characteristics and challenges of digital publishing were presented by the director of the editorial department during the digital epigraphy workshop, held at IFAO from 28 October to 8 November. The IFAO 2019 calendar is now available: this year, the theme chosen is the cities of the Suez Isthmus, to commemorate the 150th anniversary of the inauguration of the Suez Canal. The selection of illustrations and the writing of the notes were made this year once again by Nicolas Michel. |
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Recently published
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Mari Girgis. Village de Haute-Égypte Trente ans après sa première version, le succès non démenti de l’ouvrage de Nessim Henry Henein conduit l’Ifao à publier la troisième édition d’un travail demeuré sans équivalent. Cette monographie consacrée à un hameau qui comptait au début des années 1970 un peu plus de trois cents personnes est une découverte du Sa’id rural, guidée par le regard ethnographique d’un citadin instruit du Caire. Enquête réalisée en immersion, c’est « un pèlerinage aux sources, la prise de conscience d’une égyptianité fondamentale » (Charles Vial). Habitat, techniques de chasse, de pêche et d’agriculture, vie quotidienne des habitants, vêtements, pratiques religieuses et culture populaire : Nessim Henry Henein saisit ainsi une société villageoise « de la cave au grenier », à la veille de changements majeurs. Comme la Description de l’Égypte ou Manners and Customs of Modern Egyptians d’Edward William Lane, auxquels il a été comparé dès sa sortie, le livre, devenu classique, marque un jalon important de l’histoire de la modernité dans l’Égypte rurale. La troisième édition propose un long entretien de l’auteur où celui-ci revient sur sa formation, sa méthode d’observation et les circonstances de ses séjours à Mārī Girgis. En la préparant, un document exceptionnel a été retrouvé : le film documentaire réalisé à la même époque par Paul Warren, alors jésuite, sur le village. Disponible gratuitement en ligne, sur la chaîne YouTube de l’Ifao, le film est éclairé par un supplément à l’ouvrage rédigé par le réalisateur, qui interroge, outre la relation ethnographique elle-même, le rapport entre film de commande et cinéma du réel. [more information] |
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Merveilles, géographie et sciences naturelles au Proche-Orient médiéval Le volume 51 des Annales islamologiques comprend, comme les précédents, un dossier et des varia. Le dossier, intitulé « Merveilles, géographie et sciences naturelles au Proche-Orient médiéval », a été coordonné par Jean-Charles Ducène. Son introduction et ses six articles explorent le thème des « merveilles » dans la littérature arabe médiévale, avec des approches variées de l’iconographie, de sujets (flore, faune) et d’auteurs spécifiques. Ils soulignent l’importance de l’héritage classique, gréco-romain, dans l’identification et la description d’êtres ou de phénomènes prodigieux, et explorent la frontière ténue entre géographie savante et sensationnel, entre prudence scientifique et crédulité.
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Pascale Ballet, Séverine Lemaître, Isabelle Bertrand Ce volume est issu du colloque international d’archéologie intitulé "Les mobiliers archéologiques dans leur contexte, de la Gaule à l’Orient méditerranéen : fonctions et statuts", tenu à l’université de Poitiers. Conçu à l’échelle du monde antique, associant l’Orient et l’Occident, le colloque, organisé par l’équipe HeRMA (Hellénisation et romanisation dans le monde antique), en coordination avec l’Ifao (Institut français d’archéologie orientale, Le Caire), a proposé aux chercheurs de développer leurs réflexions sur les liens existant entre les mobiliers archéologiques et leur contexte de découverte dans un cadre chronologique volontairement large, de l’âge du Fer à l’Antiquité tardive. Les objets produits dans l’Antiquité possédaient une fonction qui peut, dans une certaine mesure, être identifiée d’après leur morphologie. Les matériaux utilisés pour les fabriquer – argile, pierre, métal, verre… – contribuent à préciser cette identification, soulevant la question de l’accessibilité des matières premières et de leur proximité géographique, ou celle de la catégorie sociale à laquelle appartiennent consommateurs et/ou commanditaires. En parallèle, les chercheurs ont développé de nouvelles orientations privilégiant la notion d’assemblage, liée à celle de contexte ; elle peut inclure une approche statistique des corpus, et vise à augmenter les possibilités d’analyses comparatives, économiques, identitaires. Le livre comporte une cinquantaine de contributions dont l’agencement reprend les thématiques distinguées au moment du colloque. Celui-ci débute par la vision d’un anthropologue dont l’approche apparemment décalée, d’un point de vue disciplinaire, spatial et chronologique, met l’accent sur la dimension symbolique très forte accordée aux objets selon leur contexte d’utilisation et dont les archéologues ne peuvent que pressentir l’existence à partir des artéfacts collectés en fouille. [more information] |
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The abundant material discovered at Tebtynis includes few hieroglyphic or Aramaic texts, hieratic ostraca, graffiti, inscriptions, texts on stamps, seals, bones or glass. Nonetheless, these inscriptions are of interest and the present volume aims at gathering and classifying them, according to their language, the type of inscription and the material used. Indexes complete the classification. Thanks to this presentation, the reader interested in a particular type of text will easily find them grouped together here and anyone studying Tebtynis will have easy access to all the information these pieces offer about the village. In order to facilitate studies on Tebtynis and to avoid the scattering of works on the village, an appendix devoted to the papyri of Soknebtynis, one of the major legacies of the site to modern science, has been included in this volume. [more information]
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Les textes de la pyramide de Pépy Ier The inscribed walls of the inner chambers and corridors of Pepy Ist’s pyramid, the third Pharaoh of the VIth Dynasty (c. 2330-2280), offer the largest set of Pyramid Texts known. Based on the previous publication of these texts in facsimiles (MIFAO 118/1-2), a 2nd edition of which came out in 2010., the present translation includes additional material, especially from Merenre’s and queen Ankhesenpepy II’s pyramids, the last one discovered in 2000 by the French-Swiss archaeological Mission of Saqqâra (MafS). The translation of about 800 spells, including 81 “new” ones (PT 1001-1081), is preceded by a general presentation of the whole corpus. [more information]
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Le Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale (BIFAO) couvre l’ensemble des champs de l’égyptologie depuis sa première publication en 1901. Le BIFAO 117 regroupe 15 contributions dont l’aire chronologique s’étend de l’Ancien Empire jusqu’à l’époque byzantine et qui illustrent l’état des recherches actuelles dans les domaines de l’archéologie, l’épigraphie, la lexicographie, l’iconographie, la religion et la philologie. [more information]
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La Horde d’or et le sultanat mamelouk In 1260, the Mongol empire was at the heyday of its power. Yet, Chinggis Khan’s descendants could not agree among themselves on the choice of the Great Khan. At war with the Mongols, the Mamluk sultanate took advantage of their divisions. Sultan Baybars managed to create an alliance with the Golden Horde, one of the most powerful branches of the Mongol empire, which was on the path of islamization and seeking for independence. This alliance would allow the Mamluks to repel their adversaries, increase the sultanate’s power, and save the dār al-islām. By revealing the untold story of the first diplomatic exchanges between the Mamluk sultan and the khan of the Golden Horde, this book uncovers the improbable encounter of two powers with great cultural and physical distances between them. Their alliance would have long-term geopolitical impacts on the Near East, Russia, and Central Asia. [more information] |