Institut françaisFrench Institute
d’archéologie orientale - Le Caireof Oriental Archaeology - Cairo

Introduction

Commencées en 1978, les fouilles de l’Ifao dans la ville antique de Balat-‘Ayn ’Asil ont mis au jour, en différents points du site, plus de 3000 scellés marqués d’empreintes de sceaux. Les scellés sont de petites mottes d’argile (appelées crétules dans le domaine mycénien, bullae dans le monde romain) qui étaient appliquées sur les système de fermeture (cordes en général) des objets qu’on voulait fermer de façon sécurisée (portes, coffres, sacs, etc…). Ceux de Balat datent d’une période comprise entre la 6e dynastie et le début du Moyen Empire (soit au moins tout le dernier quart du 3e mill.). Les sceaux utilisés alors étaient soit des estampilles (button-seals), petits objets gravés préfigurant les scarabées des deux millénaires suivants, soit des sceaux-cylindres, forme adoptée dès les premières dynasties par l’administration royale. Le but de cette base de données est de publier toute la documentation sigillographique du site urbain sous une forme d’accès commode, à la fois pour l’équipe en charge des fouilles et pour la communauté scientifique et le public général. Pour l’instant, seules deux collections complètes de scellés trouvés dans la ville ont été publiées au sein de monographies archéologiques. La collection rassemblée dans cette première livraison de la base de données provient toute entière de magasins royaux situés au sud du palais des gouverneurs. Elle provient exclusivement de couches incendiées, reflétant l’ultime usage des lieux de la première phase d’occupation du palais. Elle compte près de 800 numéros d’inventaire, représentant environ 1500 scellés. Progressivement y seront intégrées les autres collections inédites, celles déjà publiées, y compris sur la nécropole, et les quelques sceaux mis au jour à ‘Ayn ’Asil.

Le matériel n’étant plus accessible depuis 2015, certaines vérifications ou compléments n’ont pu encore être faits. Ils seront intégrés quand l’accès au terrain sera de nouveau possible.

Le site de Balat

Découvert en 1971 par Ahmed Fakhry, le site archéologique proche du village moderne de Balat a été fouillé par l’IFAO à partir de 1977. Il se compose de la ville d’‘Ayn ’Asil, résidence des gouverneurs du début de la 6ᵉ à la 11ᵉ dynastie (soit environ entre 2350 et 2000 av. J.-C.), et de sa nécropole, Qila' al-Dabba. Les vestiges urbains couvrent une surface globale de 800 m N-S x 500 m E-W. La ville s'est développée du nord vers le sud, au sein de deux enceintes palatiales. Le palais sud (plan 1), fouillé extensivement, comprend dans sa partie nord les appartements des gouverneurs et de leur entourage, le siège de l'administration centrale, des chapelles dédiées au culte mémorial des gouverneurs (hout-ka) et leurs dépendances. Au sud voisinaient magasins, ateliers et logements de service. Pillé puis incendié autour de 2200 le palais est ensuite partiellement restauré et continue à fonctionner au moins jusqu’à la 11e dynastie. Le site est unique par ses archives sur argile, la plupart trouvées in situ dans les deux enceintes palatiales de la ville. Elles consistent principalement en collections de scellés portant des empreintes de sceaux et de brèves notes inscrites au stylet en cursive hiératique. S'y ajoutent des documents de gestion inscrits sur des tablettes d'argile, support d'écriture très peu utilisé en Égypte.

La collection de scellés publiée ici provient des magasins sud (plan 2, photo). Conservée près de la porte de ces magasins au moment du grand incendie, elle a été trouvée en place. La totalité de ces empreintes appartiennent donc au dernier état de la phase 1 de l'occupation du palais.

Plan 1
Plan1
Plan 2
Plan2
Magasins sud
Magasins sud

Voir la page de Balat (localisation, présentation, images, équipe).

Les scellés

Objets archéologiques issus des fouilles, les scellés sont identifiés en premier lieu par un indentifiant séquentiel SCLBXXX, repris dans les URL, et par un numéro d’inventaire qui est celui du journalier de l’Ifao, rempli au jour le jour sur le site (ex. 8080). En raison des contraintes de temps de présence sur le terrain, des scellés portant des empreintes identiques ont été enregistrés non individuellement, mais en lots, dont le numéro est suivi d’une à trois lettres. C’est le cas en particulier pour les scellés imprimés de sceaux royaux, qui se comptent en dizaines d’exemplaires. Pour chaque objet est aussi indiqué son numéro d’enregistrement dans le magasin du Ministère du Tourisme et des Antiquités (MoTA) à Esment (oasis de Dakhla), où les objets sont actuellement conservés. Les scellés sont caractérisés rapidement et présentés en photographie. Les photographies sont référencées par leur n° d’enregistrement au service des archives de l’Ifao. Si l’on n’a pas jugé utile d’alourdir la base en donnant les dimensions de chaque scellé, toutes les photographies et les dessins sont munis d’une échelle centimétrique qui permet d’appréhender leur taille exacte. L’empreinte ou les empreintes de sceau de chaque scellé font l’objet d’une description sommaire et, lorsque des motifs ont été reconnus, les empreintes sont figurées en dessin. La majorité des scellés qui proviennent de ce secteur étaient, pour autant qu’on puisse en juger, apposés sur les verrous de porte des différentes pièces voisines. L’unité stratigraphique (US) de provenance est indiquée. Elle permettra à terme le repérage des objets dans l’espace fouillé. Assez souvent dans cette collection, les scellés sont des objets complexes. Un même scellé peut porter les empreintes d’un cylindre, d’une ou deux estampilles (on parle alors de “contrescellement”), et une note manuscrite.

Pour ces notes on trouvera le fac-simile, réalisé en principe directement sur l’objet, des textes hiératiques identifiés. 70 notes ont été relevées et presque toutes dessinées, mais beaucoup d’autres scellés conservent de petits fragments de signes et la proportion de scellés inscrits devait être bien plus élevée que ce nombre. 34 des notes lues, donc près de la moitié, sont des dates permettant de situer dans le temps une opération (de prélèvement, dans les cas identifiés) effectuée sur les produits conservés dans les magasins, et de suivre l’état des stocks.

Les sceaux

Dans la table Sceaux, chaque sceau ou matrice qui a produit une empreinte, qu’elle soit complète, reconstituée ou fragmentaire, est affecté d’un numéro d’identifiant séquentiel SCEBYYY. Il s’agit donc de sceaux qui ne nous sont pas parvenus et que nous connaissons seulement par leurs empreintes. Dès lors que des motifs ont été clairement reconnus, les empreintes des sceaux sont figurées en dessin. Les dessins, reconstitutions synthétiques des motifs, ont été élaborés à partir des relevés directs des scellés sur support transparent et collationnés sur les photographies. Ils cherchent à reproduire le plus fidèlement possible le tracé et la dispositions des empreintes conservées, mais pour des raisons évidentes, ne sont pas et ne peuvent pas être des fac-similés. Il faut plutôt les voir comme des schémas permettant d’identifier et de positionner relativement les différents motifs. Aucun dessin n’est fourni quand les empreintes sont trop fragmentaires ou floues pour permettre leur identification. Pour l’instant, les empreintes de 165 sceaux différents ont été comptabilisées dans la collection du magasin sud. Il est possible que ce nombre se réduise par la suite, grâce à l’identification de nouveaux raccords. Pour l’instant 78 d’entre eux ont été dessinés entièrement ou partiellement. L’ensemble du corpus des scellés mis au jour dans le palais depuis 1985 a souvent permis de compléter ou développer le motif d’empreintes fragmentaires. Pour les distinguer, les compléments graphiques empruntés à d’autres scellés venant d’autres secteurs du palais sont dessinés en traits gris et non noirs. Au fur et à mesure de la publication et des reconstitutions, le corpus graphique sera augmenté et complété. La table des sceaux contient une translitération et traduction des cylindres royaux à texte hiéroglyphique, et pour chaque sceau, la liste des scellés qu’il a imprimés.

Bibliographie

Fouilles d'‘Ayn ’Asil :

Sceaux et scellés d'‘Ayn ’Asil :


Conception

Cette base est conçue à l’aide du programme FileMakerPro; pour sa version accessible sur le web, nous utilisons la base de données open-source PostgreSQL, le langage PHP et un framework de publication de bases développé à l’IFAO.

Crédits

Les remarques et commentaires qui peuvent aider à l’améliorer ou l’alimenter sont les bienvenus et nous vous en remercions.

Introduction

Since 1978, the Ifao excavations in several areas of the ancient town of Balat-Ayn Asil brough to light more than 3000 sealings bearing seal impressions. Sealings are small lumps of clay (called cretulae in the Mycenian studies, bullae in Roman archaeology) which were applied, while wet, onto closing devices (generally pegs and ropes) of containers (doors, boxes, sacks…) to close them securely. Balat sealings date back to the period between the end of the 6th dynasty and the beginning of the Middle Kingdom – i.e. roughly the last quarter of the 3rd millenium b.c.e. The seals used then were either stamp- or button-seals - small objects of various shapes which evolved into the well-known scarabs of the 2nd and 1st millenia b.c.e., or cylinder seals, used by public administration since the first dynasties.

This database aims to publish the whole corpus of sealings and seals from the site under this convenient electronic format, to be used by the archaeologists working on the site, the scholarly community and the laypersons. So far, only small collections found in the town and tombs have been published in archaeological monographs. This first release includes only sealings found in a complex of royal magazines, in the south quarter of the governors’ Residence. All come from burnt layers reflecting the final state of these rooms, at the end of Phase 1 of the site use.

From these ca. 1500 sealings, nearly 800 are published here. Gradually the other unpublished sealings and few seals from the palace will be entered into the database, as well as sealings and seals from previous publications. 

The archaeological site of Balat

Discovered in 1971 by the Egyptian archaeologist Ahmed Fakhry, the site, close to the modern village of Balat, has been excavated by Ifao since 1977. It is comprised of the town remains, called Ayn Asil, residence of the governors ruling the oases from the early 6th to the 11th dynasty (ca. 2350-2000 bce), and its necropolis, Qila’ el-Dabba. The town remains cover an area of about 800 m N-S by 500 m E-W. The town developed from north to south, inside two large precincts enclosing the governors’ palaces. The southern palace (plan 1), nearly completely excavated, includes in its northern part, the living quarters of the governors and their families, the seat of the central administration, several chapels for the governors’ memorial cult and their ancillary buildings. Magazines, workshops and staff accommodation were located to the south. The palace was plundered and set on fire around 2200 bce. Only partly restored, it was reoccupied at least until the 11th dynasty. Unique clay archives have been found, mostly in situ, in both palatial complexes. They consist mainly of batches of stamped sealings, some of them inscribed with short notes in hieratic script, and administrative documents written on clay tablets – a writing medium exceedingly rare in ancient Egypt.

The sealings dealt with in this first release of the database come from the southern magazines (plan 2, photo). When the intense fire which destroyed the palace occurred, they were burnt on the spot where they used to be collected and kept, near the doors of these rooms. Therefore all the sealings belong to the very end of Phase 1 of the palace use.

Plan 1
Plan1
Plan 2
Plan2
Southern magazines
Magasins sud

See the page of Balat (localization, presentation, images, team).

The sealings

Each sealing is identified by a sequential id SCLBXXX, used in the url, and by its specific number in the inventory ledger (inv. Ifao). Most of the Ifao numbers correspond to a single object. Nevertheless, given the huge mass of sealings found in this area, and the time constraints of the field seasons, the most frequent seal impressions have been batched together under a single number, then followed by one or several letters. This applies in particular to some royal cylinders, occurring by the hundreds. Each sealing has also a MoTA registration number, the sealings being now stored in the MoTA magazine in Ismant, Dakhla oasis. Sealings are summarily analyzed and described, and illustrated by photos. The photos are referenced by their registration number in the Ifao Archive department. The database includes all the photos available in the Ifao’s archive – about one thousand. As all the photos are provided with a centimetric scale, the dimensions of each sealing are easily perceived. The motifs identified or reconstructed, often by combining impressions from a number of sealings, are also drawn. Apparently, many of the sealings were fixed on the door locks of the different rooms. The stratigraphic unit to which the sealing belongs is indicated. As the database will be incremented, this information will help following the distribution of seals through space and time. Many of the nearly 800 sealings are multi-layered epigraphic objects. A single sealing can bear impressions of a cylinder on which one or two stamp-seals are superimposed (the so-called “countersealing” process), and also a hieratic note, incised with a bone stylus in the fresh clay.

The fac-similes of the legible hieratic texts, mostly traced directly on the sealings, appear in the SCLB table. 70 notes have been drawn, but many sealings bear remains of signs and the proportion of inscribed sealings was certainly much higher. Nearly half of these 70 contain dates; they record operations (a withdrawal, in the legible occurrences) on the goods stored in the magazines, in order to follow the status of stocks. 

The seals

In the ‘Seals’ table, every matrix which has left an impression, be it complete, reconstructed or fragmentary, is given a sequential id SCEBYYY. These are “virtual” seals, known only from the impressions they left. Only the motifs clearly identified, even fragmentary, have been drawn. Many of the drawings are a reconstruction or synthesis from several sealings, elaborated from direct tracings on the objects and collated with the photos. They intend to reproduce as exactly as possible the contours and layout of the impressions, but for obvious reasons cannot be true facsimiles. They are only meant to show the different designs and their layout. So far, 165 different seal matrixes have been identified on the sealings of this collection. This number might be reduced in the course of further studies, if new reconstructions occur. So far 78 seals have been entirely or partly drawn. The corpus of sealings found throughout the palace since 1985 offered a number of complementary information. The matching designs not present on sealings from this magazines collection, but known from other areas, are indicated by grey outlines. The drawings will be completed and their number increased as publications and reconstructions progress. In addition, the ‘Seals’ table gives a transliteration and translation of the hieroglyphs on royal cylinders and a list of the sealings bearing its impression.

Bibliography

Excavation reports about ‘Ayn ’Asil :

Seals and sealings from ‘Ayn ’Asil :

Conception

This database was designed using FileMakerPro.

For the web accessible version, we used the PostgreSQL open source database, the PHP language and a framework of databases publication especially developed at the Ifao.

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Credits

Georges Soukiassian (Ifao/CEAlex), field director, took a decisive part in the treatment of the sealings on the field (collecting and cataloging), and later in handling the hundreds of photos.

He also gave advices essential for the conception of the database.

Yannis Gourdon (univ. Lyon 2) participated in cataloging, sorting and drawing the sealings in 2008-2010 – in particular, he finalized the reconstruction of the cylinders of Pepy I.

He also designed a first draft of the database.

Later, Vincent Chollier (univ. de Lyon) has simplified, developed and adapted its functionalities.

Bruno Morandière (CNRS) helped to prepare its publication.

Most of the inking was carried out by Anne-Charlotte Ybard (Service Archéologique de la Ville de Lyon), and completed by Vincent Chollier and Laure Pantalacci.

Ihab Mohammed Ibrahim (Ifao photo lab) realized with talent and patience all the photos included in this release. The high quality of his shots and lighting enabled many improvements of the drawings traced in the field.

Laure Pantalacci, in charge of the study and publication of the epigraphic material, designed the frame of the database, drew and inked the hieratic notes and a number of seals.

All the documents are under the copyright of Ifao.