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Extrait pdf de l’ouvrage :
Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 115
2016 IFAO
26 p.
gratuit - free of charge
Sibylle Emerit
Le chant du harpiste : une porte ouverte sur l’au-delà ?
La présence de harpistes dans la tombe de Ramsès III associée au contexte du tribunal osirien ne cesse de questionner. Un parallèle avec l’emplacement des chants dits « du harpiste » dans les chapelles funéraires privées des XIXe et XXe dynasties à Thèbes peut permettre de proposer une nouvelle interprétation de cette scène, mais aussi d’un répertoire qui mélange deux genres, l’un considéré comme « orthodoxe », l’autre comme « hérétique ». Le contenu des incipit apporte des indices sur le lieu où ce chant était déclamé, tandis que la fonction symbolique de l’espace architectural réservé à ce motif iconographique semble marquer une frontière que seul le défunt peut franchir, le musicien jouant alors un rôle de médium. Une comparaison avec une scène de la tombe d’Imeneminet (TT 277) vient confirmer le caractère funéraire d’une mélopée qui pourrait avoir été entonnée pour rappeler la rupture nécessaire entre le monde des vivants et des morts. Dès lors, la présence des harpistes dans la tombe de Ramsès III, au moment où le roi est admis à pénétrer dans le monde des morts, peut trouver une explication.
The depiction of two harpists in the tomb of Ramses III, associated with the context of the Osirian tribunal, is difficult to be interpreted. A parallel with the location of the Harper’s song in tomb-chapels of the 19th and 20th dynasties at Thebes can lead to a new interpretation of this scene, but also of a repertoire that mixes two genres, one “orthodox”, the other one “heretical”. The incipit of the song provides indications about the place where it was recited, while the architectural space choosen for this iconographic motif seems to mark a boundary that only the dead can cross. The harper’s song could have been sung to remind the necessary seperation between the world of the living and the dead, the musician acting as an medium. A comparison with a scene from the tomb of Imeneminet (TT 277) seems to confirm this interpretation. Therefore, the presence of harpists in the tomb of Ramses III, when the king is allowed to enter the world of the dead, can find an explanation.
- Sibylle Emerit ( : 109365496)
Sibylle Emerit est chargée de recherche au CNRS (UMR 5189 HiSoMA – Lyon). Ses premiers travaux ont porté sur le rôle de l’ouïe dans la religion égyptienne ancienne, puis elle s’est intéressée à l’histoire culturelle et sociale de la musique et des sons dans une perspective archéologique et anthropologique.