Institut français
d’archéologie orientale du Caire

IFAO

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BIFAO111_art_18.pdf (0.62 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 111
2011 IFAO
12 p.
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Two Royal Statue Bases from Karnak in the Basement of the Egyptian Museum in Cairo.

Les deux bases de statues royales présentement étudiées se trouvent dans les sous-sols du Musée égyptien du Caire. Inédites jusqu’alors, elles n’ont pas été enregistrées dans le Journal d’entrée. Malgré l’absence d’informations à leur sujet, elles proviennent vraisemblablement du temple de Karnak, sans doute de la Cachette de Karnak. Elles étaient en effet conservées dans une boîte qui contenait des fragments d’autres statues provenant du temple de Karnak.

La première base appartient à une statue debout de la reine Moutemouia, la seconde à une statue debout de Toutânkhamon.

Mots-clés : Cachette de Karnak – Moutemouia – Toutânkhamon – représentation des sandales dans la statuaire – caractéristiques stylistiques de la XVIIIe dynastie.

The two royal statue bases to be discussed in this article are in the basement of the Cairo Museum. They have never been published before and do not have registration numbers. Although there is no information on their provenance, they probably originate from Karnak Temple, from the Karnak Cachette. This assumption is based on the fact that they were stored within a box with other statue fragments from Karnak Temple.

The first base is belonging to a standing statue of Queen Mutemwia. The second base is belonging to a standing statue of Tutankhamun.

Keywords: Karnak Cachette – Mutemwia – Tutankhamun – the representation of sandals in statues – style of the 18 th Dynasty.

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BIFAO111_art_17.pdf (0.39 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 111
2011 IFAO
21 p.
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Statut, revenus et fiscalité des édifices de bain en Égypte. 1. Époque ptolémaïque.

Malgré une documentation importante, le statut (privé/public) des édifices et les différentes taxations portant sur les bains de l’Égypte ptolémaïque n’ont jamais été établis clairement. Les papyrus montrent pourtant que la plupart des bains ouverts au public (contre paiement d’un modeste droit d’entrée) étaient de propriété privée. L’État a ainsi laissé aux particuliers l’initiative économique de la construction et la gestion des nombreux bains d’Égypte. Le succès prodigieux du phénomène balnéaire en Égypte ptolémaïque apparaît explicitement dans les déclarations fiscales faites par les propriétaires de bain ; leurs revenus attestent en effet une fréquentation très importante (jusqu’à plusieurs dizaines de milliers de clients par an dans les bains de Bousiris de l’Hérakléopolite au IIIe s. av. J.-C.).

Conscient sans doute de la manne économique représentée par l’activité balnéaire, l’État lagide n’a pas manqué de taxer cette activité lucrative : en taxant tout d’abord les propriétaires, sous la forme de l’impôt du tiers (τρίτη) ; en faisant peser ensuite une taxation spécifique (nommée βαλανείου ou βαλανείων) sur les gérants de bain, proportionnelle, sans doute, à leurs revenus.

Mots-clés : bains – époque hellénistique et romaine – statut privé/public – revenus – fréquentation – taxation.

Despite the amount of comprehensive documentation available, the varying taxation rates on private and public baths in Ptolemaic Egypt have never been clearly established. However, the papyri do indicate that most of the baths open to the public were privately owned and took a modest entrance fee. The state left it to the individual bath-house owners as to how they managed and maintained their establishments in Egypt. The prodigious success of the bathing phenomenon in Ptolemaic Egypt appears explicitly in the tax returns they made. Indeed, their incomes provide evidence for very large attendance, up to several tens of thousands of customers per year in the baths of Busiris in the Herakleopolite nome during the third century B.C.

Undoubtedly aware of the significant income collected by the bath-houses, the Ptolemaic state did tax this lucrative business in two ways: firstly, by taxing owners with the “tax of the third” (τρίτη); secondly, by imposing a special tax (named βαλανείου or βαλανείων) on bath-house managers, probably proportional to their income.

Keywords: baths – Hellenistic and Roman Period – private/public status – incomes – bath attendance – taxation.

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BIFAO111_art_16.pdf (1.1 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 111
2011 IFAO
19 p.
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Un nouveau relief du grand intendant de Memphis, Ipy, et le temple de Ptah du terrain-bʿḥ.

Publication d’un fragment de relief provenant de la tombe d’Ipy (époque Toutânkhamon-Horemheb) qui reste à redécouvrir à Saqqâra. L’étude se compose comme suit : traduction et analyse des inscriptions ; discussion à propos du temple de Ptah du terrain-bʿḥ et de la question des deux tombes d’Ipy ; étude stylistique et datation du relief ainsi que des stèles provenant de sa tombe de Saqqâra.

Mots-clés : Amarna – Amenhotep III (époque de) – Amenhotep-Houy (père d’Ipy) – Aÿ (époque de) – critères de datation – flabellifère à la droite du roi – flabellum – grand intendant de Memphis – « handkerchief » – Horemheb (tombe de Saqqâra) – Ipy (localisation des tombes) – Mâya (directeur du trésor) – Memphis – Nahouher (frère de Mâya) – or de la récompense – période post-amarnienne – perruques et vêtements – porteurs d’offrandes – Ptah (en-dehors d’Inébou, à côté de Memphis) – Saqqâra – techniques de sculpture – temples funéraires royaux de Memphis – Toutânkhamon (époque de, caractéristiques stylistiques) – TT 136.

Publication of a decorated block from Ipy’s tomb (temp. Tutankhamun-Horemhab). The tomb is located in Saqqara; however, its whereabouts is currently unknown. This study includes translation and analysis of the inscriptions; discussion of the Ptah Temple of the bʿḥ-land; consideration of the location of Ipy’s two tombs; stylistic analysis and dating of the block and Ipy’s tomb stelae from Saqqara.

Keywords: Amarna – Amenhotep III (time of) – Amenhotep Huy (father of Ipy) – Ay (time of) – ­carving techniques – dating criteria – Fan-bearer to the Right of the King – flabellum – Gold of Honour – “handkerchief” – High Steward of Memphis – Horemhab (Saqqara tomb of) – Ipy (location of tombs) – Maya (Overseer of the Treasury) – Memphis – Nahuher (brother of Maya) – offering bearers – Post-Amarna Period – Ptah (outside of Inebu, near Memphis) – Memphite royal mortuary temples – Saqqara – TT 136 – Tutankhamun (time of, stylistic features) – wigs and garments.

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BIFAO111_art_15.pdf (0.89 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 111
2011 IFAO
24 p.
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Le matériel funéraire de Sésostris Ier conservé au Musée égyptien du Caire.

Les vestiges du matériel funéraire du pharaon Sésostris Ier (XIIe dynastie) ont été mis au jour sur le site de sa pyramide à el-Licht en 1883 par le raïs de Gaston Maspero. Bien que constituant les uniques exemplaires de ce type de matériel royal entre les règnes de Montouhotep II (XIe dynastie) et Aouibrê Hor (XIIIe dynastie), les bouchons et vases canopes, ainsi que quatre récipients zoomorphes en calcite et deux feuillets en or martelé n’avaient été jusqu’ici que brièvement mentionnés, notamment dans le CGC. Le présent article se propose donc de faire la lumière sur cet ensemble exceptionnel méconnu et de le replacer dans son contexte de production artistique.

Mots-clés : Sésostris Ier – canopes – matériel funéraire royal – récipients zoomorphes.

The remains of the funerary equipment of Pharaoh Senwosret I (12 th Dynasty) were unearthed at the site of his pyramid at el-Lisht in 1883 by the raïs (chief workman) working for Gaston Maspero. This assemblage represents the only known examples of royal funerary material from the reigns of Mentuhotep II (11 th Dynasty) to Awibrē Hor (13 th Dynasty). Up until now, the four zoomorphic calcite containers (the canopic jars) and two sheets of hammered gold and their stoppers have only been shortly discussed in the literature. This paper will shed light on this exceptional but ignored ensemble and investigate artistic production in context with the individual pieces.

Keywords: Senwosret I – canopic jars – royal funerary material – zoomorphic containers.

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BIFAO111_art_14.pdf (0.39 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 111
2011 IFAO
14 p.
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Histoires sans paroles (P.Deir al-Medîna 45, 46, 47).

L’article étudie trois petits papyrus magiques de Deir al-Medîna (P.Deir al-Medîna 45, 46, 47), qui ne comportent pas de texte, mais uniquement des représentations. Le premier d’entre eux est d’époque ramesside, et les deux autres datent de la XXV-XXVIe dynastie. Ils révèlent une nette évolution dans le style des représentations : le premier (45) peut être considéré comme la mise en image d’une formule magique, mais les deux autres témoignent d’une élaboration théologique plus sophistiquée. Tous les trois ont recours à la même procédure magique : la captation d’une force magique redoutable au bénéfice du patient, Seth dans le premier cas, le soleil à son lever et à son coucher dans les deux autres. L’importance de la puissance solaire est soulignée par l’utilisation de divinités polycéphales, le bélier « quadrifons » ou Bès dit « panthée ».

Mots-clés : magie égyptienne – papyrus magiques – représentations magiques – divinités apotropaïques – Bes « panthée » – bélier « quadrifrons ».

Three small magical papyri from Deir al-Medîna (P.Deir al-Medîna 45, 46, 47) are presented in this article; all contain representations, with no text. The first one, number 45 is from the Ramesside Period and the other two belong to the 25-26 th Dynasties. There is a clear evolution in the representations of these papyri: number 45 may be considered as an illustration of magical formulas; however, the latter two convey a more sophisticated theological approach. All three use the same procedure in that they convey a dangerous force for the benefit of the patient; specifically Seth in the first case and the rising or setting sun in the others where the power of the sun is suggested by multi headed divinities such as a four head ram or Bes “pantheos.”

Keywords: Egyptian magic – magical papyrus – magical representations – apotropaic divinities – Bes “pantheos” – four head ram.

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BIFAO111_art_13.pdf (0.68 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 111
2011 IFAO
13 p.
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Les quatrièmes prophètes d’Amon au tournant du Ier millénaire av. J.-C. À propos de la famille d’Jmn-ms (P.Boulaq 9).

Le papyrus de l’Amdouat Boulaq 9 (Caire JE 6262, SR VII 10250), daté de la fin de la XXIe dynastie selon la typologie des papyrus funéraires d’A. Niwiński, comporte une longue généalogie de membres du haut clergé thébain, comprenant, entre autres, trois quatrièmes prophètes d’Amon. Les ancêtres du propriétaire du papyrus pourraient avoir vécu au début de la XXIe dynastie, d’autant plus que la reconstitution actuelle de la séquence des quatrièmes prophètes d’Amon présente, pour cette période, plusieurs lacunes. Cet article réétudie tout d’abord la succession des quatrièmes prophètes d’Amon sous la XXIe dynastie en apportant des éléments nouveaux et tente ensuite de déterminer la place de cette nouvelle famille dans la chronologie.

Mots-clés : P.Boulaq 9 – quatrièmes prophètes d’Amon – XXIe dynastie – papyrus de l’Amdouat – généalogie – clergé – critères stylistiques de datation.

The Amduat papyrus Boulaq 9 (Cairo JE 6262, SR VII 10250), dated at the end of the 21 st Dynasty by A. Niwiński ’s typology of funerary papyri, has a long pedigree of Theban high clerics, comprised of three “fourth prophet of Amon” title holders. The ancestors of the owner of the papyrus could have lived at the beginning of the 21 st Dynasty, especially as the current reconstruction of the sequence of fourth prophets of Amon for this period has several shortcomings. This article first re-examines the sequence of the “fourth prophet of Amon» title in the 21 st Dynasty by bringing new elements to the argument and then attempts to determine the role of this new family within the chronology.

Keywords: P.Boulaq 9 – fourth prophet of Amon – 21 st Dynasty – Amduat papyri – genealogy – clergy – stylistic criteria for dating.

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BIFAO111_art_12.pdf (0.61 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 111
2011 IFAO
24 p.
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Three Embalming Caches from Dra Abu el-Naga.

Les dépôts de rejets d’embaumement, connus depuis la Première Période intermédiaire, se sont multipliés avec le temps et constituent une caractéristique des cimetières de Basse Époque. Ils donnent à mieux comprendre les procédés de momification ainsi que les changements intervenus dans les techniques utilisées. Ils éclairent aussi l’état des croyances funéraires ainsi que le statut du défunt. L’article présente trois caches trouvées dans le voisinage de deux tombes thébaines de la XVIIIe dynastie (TT 11 et TT 12), que l’on peut dater, grâce à l’étude de la céramique, de la Basse Époque.

Mots-clés : momification – embaumement – céramique –TT 11-12 – guirlandes funéraires – natron – lin – inhumation – Hatchepsout – Dra Abou al-Naga – Saqqâra – Abousir – Ramesseum – Deir al-Bahari – vallée des Rois – Nile B2.

Embalming caches, known from the First Intermediate Period onward, become increasingly common with time and are a regular feature of Late Period cemeteries. Such deposits elucidate the mechanics of mummification, changes in the technologies used in preserving the body over time, and religious beliefs, as well as possibly reflecting the economic standing of the deceased. This article presents three embalming caches from the area of two Eighteenth Dynasty tombs TT 11 and TT 12, all dated on the basis of ceramic evidence to the Late Period.

Keywords: Mummification – embalming – ceramics –TT 11-12 – funerary garlands – natron – linen – ­burial – Hatshepsut – Dra Abu el-Naga – Saqqara – Abusir – Ramesseum – Deir el-Bahari – Valley of the Kings – Nile B2.

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BIFAO111_art_11.pdf (0.47 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 111
2011 IFAO
13 p.
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Un nouveau document gynécologique (P. Ifao H 48 ro).

Publication d’un fragment de papyrus hiératique médical à contenu gynécologique. Acquis initialement par J. Černý, et maintenant conservé à l’Ifao (H 48), sa provenance est inconnue. On peut le dater, d’après des critères paléographiques, de la fin de l’époque ptolémaïque ou du début de l’époque romaine. Le texte, qui occupe vingt lignes toutes incomplètes, traite de problèmes de l’utérus susceptibles de compromettre le bon déroulement d’un accouchement. Le document, pour lequel aucun parallèle n’est connu, est transcrit, traduit et commenté.

Mots-clés : papyrus hiératique – médecine – gynécologie.

This paper concerns the publication of a fragmentary medical papyrus, inscribed in hieratic, containing a gynaecological text. Initially acquired by J. Černý and now kept at the French Institute in Cairo (P. Ifao H 48), its provenance is unknown. According to palaeographical criteria, it dates from the Ptolemaic or Roman Period and is composed of twenty incomplete lines dealing with complications occurring within the womb that might compromise the progress of childbirth. The author provides a transcription, translation and commentary of this document, for which no parallel is known.

Keywords: hieratic papyrus – medicine – gynaecology.

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BIFAO111_art_10.pdf (1.3 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 111
2011 IFAO
23 p.
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Retour sur la prédication d’appartenance : l’apport des anthroponymes de l’Ancien Empire.

Depuis cinquante ans, la controverse sur le nom de couronnement d’Amenemhat III oppose les partisans des lectures N(j)-Mȝʿt-Rʿ et N(j)-Rʿ-Mȝʿt. Au-delà de cette question, l’enjeu du débat porte sur la prédication adjectivale d’appartenance, qui, selon les analyses, recourt à un prédicat disjoint n(j)-…A ou à un prédicat monobloc n(j)-A. Reprenant l’intégralité du dossier, qui concerne en grande part les anthroponymes de l’Ancien Empire, la présente étude montre que de nombreux éléments plaident en faveur de la seconde hypothèse.

Mots-clés : prédication adjectivale d’appartenance – nisbé n(j) – Ancien Empire – anthroponymes – ­antéposition honorifique – ancien égyptien – Nimaâtrê/Nirêmaât – noms royaux.

For fifty years, controversy over the coronation name of Amenemhat III can be divided into two camps, namely those that read N(j)-Mȝʿt-Rʿ and others who read N(j)-Rʿ-Mȝʿt. In reality, the debate essentially concerns the adjectival predication of possession, which, according to analyses, resorts to a separate predicate n(j)-…A, or in a monoblock predicate n(j)-A. Looking back to the early forms of the name, which predominantly date back to the Old Kingdom, the present study shows that number of elements pleads in favour of the second hypothesis.

Keywords: adjectival predication of possession – nisba n(j ) – personal names – Old Kingdom – honorific transposition – old Egyptian – Nimaatre/Niremaat – royal names.

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BIFAO111_art_09.pdf (1.9 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 111
2011 IFAO
23 p.
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Un atelier monétaire à Karnak au IIe s. av. J.-C.

Lors des fouilles menées en 2008-2009 dans la zone nord du temple d’Amon de Karnak a été mise au jour une construction en brique crue d’époque ptolémaïque, adossée à la façade de la chapelle d’Osiris Ounnefer Neb-djefaou (VIe s. av. J.-C.), qui comportait des structures de combustion auprès desquelles ont été découverts des scories de forge, des monnaies d’imitation en bronze et un chapelet de flans. L’ensemble de ces éléments permet d’interpréter la structure comme un atelier monétaire du IIe s. av. J.-C., destiné à la fabrication de monnaies d’imitation et abritant peut-être d’autres activités artisanales annexes. Le caractère modeste de l’installation et le fait qu’y ont été trouvées également plusieurs monnaies « officielles » n’ayant plus cours au IIe s. av. J.-C. suggèrent que la production métallurgique de l’atelier était issue de la refonte d’objets d’alliage cuivreux.

Cette découverte est, par bien des aspects, tout à fait exceptionnelle, car, même à l’échelle du bassin méditerranéen, les vestiges des lieux de production monétaire sont rares. L’analyse comparative des structures attestées pour la Grèce antique ainsi que les données issues de l’archéologie expérimentale permettent d’affiner notre compréhension de la chaîne opératoire à l’œuvre dans ce genre d’atelier. En outre, cette trouvaille permet de localiser précisément au moins une partie des monnaies d’imitation émises pendant la deuxième moitié du IIe s. av. J.-C. en Égypte et de démontrer l’existence, à l’intérieur d’un sanctuaire en activité, d’un lieu de fabrication monétaire dont le statut ne pouvait pas être entièrement clandestin.

Mots-clés : numismatique – atelier monétaire – chapelet de flans – monnaies d’imitation – production métallurgique – chapelles osiriennes de Karnak – époque ptolémaïque.

During excavations carried out in 2008-2009 in the northern area of the Temple of Amun at Karnak, a mud brick structure from the Ptolemaic Period was brought to light. Located against the facade of the chapel of Osiris Wennefer Neb-djefau (6 th century B.C.), it included features indicating evident traces of combustion, near to which, forging slags have been discovered containing imitation bronze coins including a number of blank coins. The structure can be interpreted as a mint from the second century B.C. intended for the manufacture of imitation coins and may have also housed other craft activities. The modest nature of the installation and the fact that several “official” coins have been found that were no longer in circulation during this period, suggest that the metallurgical production in the workshop was carried out following the smelting of the copper alloy objects.

This very important discovery is in many respects quite exceptional due to the remains of monetary mints being rare throughout the entire Mediterranean region for this period. Comparative analysis of contemporary structures in Greece, as well as the data from experimental archaeology, can refine our understanding of the operating chain in this type of workshop.

This find, with its collection of imitation coins issued during the 2 nd half of the 2 nd century B.C. in Egypt, demonstrates the existence, within a sanctuary, of a place of coin production, an activity that could not have been entirely clandestine.

Keywords: numismatics – monetary mint – chapelet of blanks – imitation coins – metallurgical ­production – Osirian Chapels of Karnak – Ptolemaic Period.