Institut français
d’archéologie orientale du Caire

IFAO

Catalogue des publications

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BIFAO114_art_03.pdf (2.9 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 114
2015 IFAO
26 p.
gratuit - free of charge
Sur les traces de Georg August Schweinfurth. Les sites d’exploitation du silex d’époque pharaonique dans le massif du Galâlâ nord (désert Oriental)

En retraçant les étapes du botaniste et ethnologue allemand Georg August Schweinfurth, qui avait publié un article dans le Bulletin de l’Institut Égyptien en 1886 sur la découverte d’ateliers de silex dans le ouadi Sannur et le ouadi Warag, Fr. Biois et B. Midant-Reynes ont réussi à localiser et visiter ces sites, afin de mieux les comprendre en termes de technologie lithique et évaluer leur importance historique, mais ils ont également mis en lumière quelque 50 autres sites qui constituent de vastes complexes de fabrication qui n’avaient jusqu’alors jamais été identifiés. Ces carrières et ateliers sont situés dans le nord du Galâlâ, sur des strates à silex dans le flanc des montagnes calcaires de l’Éocène, entre les ouadis Sannur et Abou Rimth, et plus au nord, à l’embouchure du ouadi Warag. Une première mission, qui a permis de repérer et ­d’examiner la zone, a eu lieu en juin 2014. Étant donné le grand nombre et la répartition des sites identifiés, cette découverte rappelle celle des carrières bien connues du ouadi el-Cheikh et atteste l’existence de différents sites pour l’extraction et la fabrication des deux principaux objets de la typologie lithique : les lames et couteaux bifaciaux. Les recherches menées au cours de cette première saison ont autorisé un examen plus précis des méthodes utilisées dans l’exploitation des carrières et des méthodes de fabrication des lames et des couteaux bifaciaux, grâce à un examen technologique très précis des abondants nuclei et des déchets de débitage accumulés. Une étude détaillée de deux structures liées au fonctionnement de la carrière a pu être conduite et il a été possible de livrer des premiers éléments de datation, qui situent ces ateliers entre la période protodynastique et la IVe dynastie.

Les ateliers du Nord Galâlâ sont la preuve d’une production industrielle d’un haut niveau technique qui a fourni les sites de la vallée durant plusieurs siècles. Ils étaient aussi très probablement des repères précieux pour les personnes voyageant entre le Nil et la mer Rouge.

Mots-clés : Georg August Schweinfurth – Ouadi Sannur – carrières de silex – ateliers de silex – lames et couteaux bifaciaux – technologie lithique – production lithique – protodynastique – IVe dynastie.

By retracing the steps of the German botanist and ethnologist, Georg August Schweinfurth, who had published an article in the Bulletin de l’Institut Egyptien in 1886 on the discovery of flint workshops in Wadi Sannur and Wadi Warag, F. Briois and B. Midant-Reynes have managed not only to locate and visit these sites, to better understand them in terms of lithic technology and to evaluate their historic importance, but they have also brought to light some 50 other sites forming vast manufacturing complexes that have never previously been mentioned. These quarries and workshops are set in the north Galala range upon flint outcrops in the flanks of Eocene limestone hills between Wadis Sannur and Rimth, and further north, at the mouth of Wadi Warag. An initial mission to scout and examine took place in June 2014. Given the large number and spread of the sites identified, this discovery recalls the well-known quarries of Wadi el-Sheikh and attests the existence of different places for the quarrying and manufacture of the two major artefacts of lithic typology: blades and bifacial knives. Investigations undertaken during this first season have involved a more precise consideration of: 1. the methods used in working the quarries; 2. the production methods of the blades and bifacial knives, thanks to a very close technological examination of the abundant nuclei and the accumulated knapping waste; 3. a detailed study of two built structures connected to the quarry workings; 4. initial elements for dating, which place these workshops between the Protodynastic Period and the 4th Dynasty. The workshops of North Galala are evidence of industrial production of a high technical level that supplied sites in the valley for over several centuries. They were also most probably valuable landmarks for those people travelling between the Nile and the Red Sea.

Keywords: Georg August Schweinfurth – Wadi Sannur – flint quarries – flint workshops – blades and bifacial knives – lithic technology – lithic production – Protodynastic – 4th dynasty.

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BIFAO114_art_02.pdf (1.5 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 114
2015 IFAO
54 p.
gratuit - free of charge
Purification du post-partum et rites des relevailles dans l’Égypte ancienne

Le propos de cet article est de définir les conditions de la marge vécue par la jeune mère égyptienne pendant la période du post-partum, et de déterminer la séquence des rites des relevailles qui permettent sa réintégration à la société. La documentation prise en compte se divise, pour sa grande majorité, en deux ensembles cohérents : les ostraca en provenance de Deir el-Medina, qui témoignent – à tout le moins – de la norme imposée aux femmes du village, et les textes et représentations issus des temples et mammisis gréco-romains, qui concernent les mères divines.

Mots-clés : relevailles – accouchement – post-partum – sang – pureté – impureté – rituels – ostracon – mammisi.

The aim of this article is to tackle the liminality experienced by the young Egyptian mother during the post-partum phase, and to determine the ritual sequence that allows her to reintegrate the society. The documentation taken into account is mostly divided in two groups: the ostraca from Deir el-Medina, that give information on the norm being imposed to the women of the village – at least –, and the texts and representations coming from greco-roman mammisis, that concern divine mothers.

Keywords: churching – birth-giving – post-partum – blood – purity – impurity – rituals – ostracon – mammisi.

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BIFAO114_art_01.pdf (1.3 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 114
2015 IFAO
18 p.
gratuit - free of charge
A Lunette Stela of Pasenedjemibnash in Cairo Museum CG 22151

La stèle de Pasenedjemibnash, découverte à Akhmim, est actuellement préservée au musée égyptien du Caire. Elle est datée à la première moitié du iie s. av. J.-C. Cette stèle se divise en trois parties : une lunette avec la représentation d’un disque solaire ailé, un registre montrant le défunt devant des divinités, et un long texte de 20 lignes rédigées en hiéroglyphes. La stèle se distingue par des vignettes uniques, telles que le ba sur la tête du défunt dans une attitude d’adoration. Outre la traduction et l’analyse du texte principal de la stèle, l’article offre une étude de son contenu et des commentaires paléographiques et philologiques.

Mots-clés : stèles – Akhmim – Pasenedjemibnash – formules de menace – âme-ba.

The stela of Pasenedjemibnash was found at Akhmim and currently stored in Cairo Museum. It dates to the 1st half of the 2nd c. BC. This stela is divided into three parts: a lunette with winged sun-disk, a register containing the owner before deities and finally a long text with 20 lines of hieroglyphs. The stela is distinguished by unique vignettes such as depicting the Ba-soul on the head of the deceased in an adoration attitude. In addition to translation and analysis of the main text, the study offers content, palaeographical, philological and epigraphical comments.

Keywords: stelae – Akhmim – Pasenedjemibnash – threat-formulae – Ba-soul.

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BIFAO113_art_19.pdf (1.2 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 113
2014 IFAO
16 p.
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Enquête sur le nom et les graphies de l’ancienne Gsy (Qous)

L’étude des graphies originales de Gsy (Qous) – (formule 258 des Textes des Pyramides), (statue d’Esnou de Qous BM EA 1668), , et (temples tardifs d’Edfou, de Dendara, d’Éléphantine et de Qous) – met en lumière l’association du toponyme au thème de l’enterrement. Une légende arabe du xiie s. confère au nom de la ville de Qous le sens « enterrer/enterrement ». Sa forme copte ⲕⲱⲥ, homonyme de ⲕⲱⲱⲥ (S), ⲕⲱⲥ (B), « enterrer, préparer le mort pour l’enterrement » issu de l’égyptien q(r)s/q(r)s.t « enterrer/enterrement », confirme cette affirmation.

Mots-clés : Enterrement – formule 258 des Textes des Pyramides – formule 259 des Textes des Pyramides – mʿy.t – Qous – qrs – signe .

The study of the original spellings of Gsy (Qus) – (spell 258 of the Pyramid Texts), (statue of Esnou of Qous BM EA 1668), , et (late temples of Edfou, Dendara, Elephantine and Qous) – highlights the association of the toponym with the theme of burial. A 12 th century Arabic legend gives the meaning “to bury/burial” to the city of Qus. The Coptic form ⲕⲱⲥ, homonym of ⲕⲱⲱⲥ (S), ⲕⲱⲥ (B), “to bury, to prepare the corpse for burial” from the egyptian q(r)s/q(r)s.t “to bury/burial”, confirms this assertion.

Keywords: urial – spell 258 of the Pyramid Texts – spell 259 of the Pyramid Texts – mʿy.t – Qus – qrs – sign .

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BIFAO113_art_18.pdf (1.2 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 113
2014 IFAO
52 p.
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In Michaelem. The Encomium on Michael the Archangel Attributed to Severus of Antioch

L’éloge sur l’Archange Michel, attribué à Sévère, patriarche d’Antioche, est attesté sur plusieurs manuscrits et fragments de manuscrits à travers le monde, dont les papyrus P. IFAO Copte inv. 133-136, 157-158. Parmi eux, seules une version sahidique et une version bohaïrique contiennent des éléments de recensions communes avec les fragments conservés à l’Ifao.

Cette étude présente une édition semi-diplomatique de P. IFAO Copte inv. 133-136, 157-158, et expose les divers aspects codicologiques des folios, ainsi qu’une traduction en anglais avec un commentaire philologique, une discussion sur la paternité du texte, et un examen du processus de composition de l’éloge.

Mots-clés  : rchange Michel – copte sahidique – éloge – littérature copte – manuscrit copte – Sévère d’Antioche – Jean d’Éphèse – empereur Constantin

The Encomium on Michael the Archangel attributed to Severus, Patriarch of Antioch, is at present attested in several fragments and manuscripts across the world, including P. IFAO Copte inv. 133-136, 157-158. Of those manuscripts and fragments, only one Sahidic version and one Bohairic version contain portions of recensions which are parallel to the Ifao fragments.

This study will present a semi-diplomatic edition of P. IFAO Copte inv. 133-136, 157-158 and will address several codicological aspects of the bifolia. It will also present an English translation with a philological commentary, discuss questions of authorship, and examine the process of composition of the encomium.

Keywords:  ichael the Archangel – Sahidic Coptic – Encomium – Coptic literature – Coptic manuscripts – Severus of Antioch – John of Ephesus – Constantine, Emperor.

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BIFAO113_art_17.pdf (1.2 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 113
2014 IFAO
28 p.
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La mesure du temps de la journée (1). Modules et fonctionnement des premières horloges à ombre

Cet article a trait à la perception du temps en Égypte ancienne, plus précisément aux instruments et aux moyens utilisés pour mesurer le temps quotidien, soit le temps de la journée. Il se fonde sur une analyse croisée des sources, tant archéologiques qu’épigraphiques et iconographiques. Il cherche à mettre en lumière, par une réévaluation des hypothèses proposées par le passé, la composition d’une horloge à ombre, son mode de fonctionnement et les imprécisions que ce type d’objet entraîne par rapport à la réalité astronomique. Cette étude sera suivie d’une autre, portant quant à elle sur les modèles d’horloges à ombre récents et sur les cadrans solaires.

Mots-clés  : erception du temps – mesure du temps quotidien – comput des heures – premiers modèles d’horloges à ombre – histoire des techniques – culture matérielle – épigraphie et étude de texte.

This article deals with the ancient Egyptian perception of the passage of time, more precisely with the instruments and the means used by the Egyptians to measure daily time. It draws on a cross-analysis of archaeological data as well as epigraphic and iconographic documents. It seeks to understand, through a careful reevaluation of previous assumptions, the composition of a shadow-clock, its mode of operation and its inaccuracy in relation to astronomical accuracy. This study is to be followed by a second one, which will deal with recent models of shadow-clocks and sundials.

Keywords:  perception of the passage of time – daily time measurement – hourly count – early models of shadow-clocks – history of technology – material culture – epigraphy and textual study.

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BIFAO113_art_16.pdf (1.4 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 113
2014 IFAO
28 p.
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Architecture et image d’architecture dans le temple de Louxor

À l’époque ramesside, le dieu Amon apparaît fréquemment sous un baldaquin érigé sur une estrade pourvue d’une corniche à gorge et d’un tore. Cette particularité architecturale dans l’iconographie de la scène n’est pas un ajout insignifiant, mais il renvoie, au contraire, à une réalité architecturale sur le terrain. Ce détail iconographique apparaît au début du Nouvel Empire dans le contexte de la barque d’Amon. Il se retrouve ensuite sous le règne d’Amenhotep III dans les images du roi assis sous un dais dans les tombes privées. Finalement, à l’époque post-amarnienne, il est également repris pour la figure du dieu. La décoration de la cour ramesside de Louxor contient plusieurs exemples de cette estrade à corniche à gorge. Ceci nous pousse à croire qu’il s’agit dans ce cas d’une évocation du temple d’Amenhotep III à Louxor, dont la partie couverte est en effet construite sur un socle pourvu d’une corniche à gorge. L’étude démontre, de plus, qu’un nombre de scènes provenant des temples thébains et utilisant ce type d’estrade peut être considéré comme une représentation en deux dimensions de l’architecture de Louxor, permettant de mieux comprendre les rites qui étaient exécutés dans ce temple.

Mots-clés  : Louxor – Karnak – Medinet Habou – Amon – architecture – représentation d’architecture – Fête d’Opet – Fête de Min – iconographie royale – relief cultuel – corniche à gorge.

In the Ramesside Period, the God Amon appears frequently under a canopy erected on a platform equipped with a cornice and a torus. This architectural feature in the iconography of the scene is not an insignificant addition, but, on the contrary, refers to an architectural reality. This iconographic detail appears at the beginning of the New Kingdom in the context of the barque of Amun. Under Amenhotep III, it is recuperated by the images of the King seated under a canopy in the private tombs. Finally, at the Post-Amarna Period, it is also used for the figure of the God. The decoration of the Ramesside court in Luxor temple contains several examples of this podium with cornice. This leads us to believe that in this case, it is an evocation of the temple of Amenhotep III in Luxor, which is partly built on a base with a cornice. The study shows moreover that a number of scenes from the Theban temples using this type of platform can be considered as a two dimensional representation of the Luxor architecture. This creates a better understanding of the rituals that were performed in this temple.

Keywords:  uxor – Karnak – Medinet Habou – Amon – architecture – architectural representation – Opet Festival – Min Festival – royal iconography – religious relief – Egyptian cornice.

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BIFAO113_art_15.pdf (1.2 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 113
2014 IFAO
20 p.
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La tombe perdue de Bouri, employé du domaine d’Aton à Memphis

Cet article est la publication de trois objets provenant de la tombe perdue d’un dénommé Bouri (règne d’Horemheb-début de la XIXe dynastie) : une stèle (Saint-Pétersbourg, musée de l’Ermitage inv. no ДВ 1092), une statue-cube (Copenhague, Ny Carlsberg Glyptotek inv. ÆIN 53) et une statuette stéléphore qui demeurait inédite (Liverpool, National Museums inv. M13980).

Cette tombe est à situer dans l’une des nécropoles de la ville de Memphis, très probablement Saqqara.

L’étude se compose comme suit : traduction et analyse des inscriptions ; étude stylistique et datation des objets ; développement sur les statues stéléphores et les statues-cubes déposées à l’intérieur des tombeaux memphites du Nouvel Empire ; discussion sur la carrière de Bouri qui fut « porte-étendard du navire Khâemmaât » et « directeur des cargos-qr du domaine d’Aton », ce qui en fait le dernier fonctionnaire du domaine de l’Aton attesté dans la documentation actuellement disponible. L’article s’achève par une réflexion sur la lecture du nom propre Bwrj où sont inventoriés les cas où les signes M4, M6 et M7 furent employés comme déterminatifs phonétiques des termes se terminant par le phonème rj.

Mots-clés  : tatue-cube – Bouri (tombe, carrière) – Devéria Théodule (photographies) – domaine d’Aton – Horemheb (époque de) – Khâemmaât (navire royal) – Khây (directeur du double-trésor du temple de Ramsès II) – Memphis – période post-amarnienne – Ptahânkh (chef des chanteurs un temple de Ptah) – Saqqara – statue stéléphore.

This article is the publication of three artefacts from the lost tomb of Buri (temp. Horemhab-early Dynasty XIX): a stela (St. Petersburg, Hermitage Museum inv. no. ДВ 1092), a block statue (Copenhagen, Ny Carlsberg Glyptotek inv. ÆIN 53), a stelephorus statue which was still unpublished (Liverpool, National Museums inv. M13980). This tomb was located in the necropolis of Memphis, probably in Saqqara. This study includes translation and analysis of the inscriptions; stylistic analysis and dating of the artefacts; discussion about block statues and stelephorus statues which come from Memphite tombs from the New Kingdom Period and about Buri’s career (“standard-bearer of the ship Khaemmaat” and “controller of the qr-cargo ships of the Estate of Aten”). He is the last official currently known who worked for the estate of Aten.

The article ends with a reflection on the reading of the proper name Bwrj with an inventory of the cases where the M4, M6 and M7 signs were used as phonetic determinative rj.

Keywords:  lock statue – Buri (tomb, career) – Devéria Théodule (photographs) – Estate of Aten – Horemheb (time of) – Khaemmaat (royal ship) – Khay (Director of the double treasury of the temple of Ramesses II) – Memphis – Post-Amarna Period – Ptahankh (Chief of singers in the temple of Ptah) – Saqqara – Stelephorus statue.

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BIFAO113_art_14.pdf (1.6 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 113
2014 IFAO
22 p.
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Une curieuse pratique contre le « mauvais œil » observée dans un quartier du Ramesseum

La fouille d’un nouveau secteur (STN) du Ramesseum situé dans le quartier sud des dépendances a permis de mettre au jour un ensemble de bâtiments peut-être en relation avec l’administration du temple. Cet ensemble auquel on accédait par un étroit couloir, comprenait une dizaine de pièces et une cour formant quatre unités mitoyennes mais indépendantes. Si les structures dégagées sont bien contemporaines de l’époque ramesside, les lieux semblent en revanche avoir été réutilisés à une époque plus tardive. En effet, la découverte, près du seuil de chaque porte, de petits dépôts contenant des oushebtis de la Troisième Période intermédiaire, parfois associés à des billes de silex, fait penser à un rituel de protection des lieux, sans doute contre le « mauvais œil ». La réoccupation de cet ensemble de bâtiments pourrait être contemporaine de l’époque copto-byzantine, ainsi que le laissent penser plusieurs ostraca coptes et un fond de coupe orné d’une croix retrouvés in situ.

Mots-clés : amesseum – secteur STN – réoccupation – époque copto-byzantine – rituel de protection – « mauvais œil ».

The archaeological excavation of a new sector (STN) of the Ramesseum, located in the southern area of the temple dependences, allowed us to unearth a number of annexes, probably connected with the administration of the temple itself. This group of rooms was accessible through a narrow corridor and was made up of about ten rooms and a courtyard, forming four independent units. The above mentioned unearthed structures certainly date back to the reign of Ramesses II, but the entire area seems to have been reoccupied in a later period. In fact, the discoveries we made near the threshold of each door allowed us to identify some small deposit holes containing some ushabtis, along with small silex balls, dating back to the Third Intermediate Period. These finds led us to presume it was a protection rite of the area against the “evil-eye”. The reoccupation of these structures might date back to the Coptic-Byzantine Period, as suggested by a lot of coptic ostraca found in situ along with the bottom of a bowl decorated with a cross.

Keywords: amesseum – sector STN – re-occupation – Coptic-Byzantine Period – protection rituel – “evil-eye”.

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BIFAO113_art_13.pdf (1.4 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 113
2014 IFAO
44 p.
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La technique du sciage des joints dans la maçonnerie ptolémaïque en grès

Pour parvenir à l’ajustement parfait entre deux blocs de maçonnerie, les anciens constructeurs ont développé une technique efficace et simple qui consiste à scier simultanément leur face de joint. Cette action a pour effet de donner un profil parfaitement identique aux deux faces qui sont destinées à venir en contact. Ainsi, après un dernier resserrement, le joint est parfait. Si les exemples relatifs à cette technique sont nombreux et connus dans le monde romain, les témoignages sur les édifices pharaoniques restent en revanche relativement rares. De récentes observations effectuées sur un certain nombre de temples situés en Haute-Égypte nous conduisent à croire que cette pratique était en fait courante durant la période ptolémaïque. Celle-ci concernait aussi bien les joints verticaux que les horizontaux. L’interprétation des traces spécifiques laissées par la scie sur la pierre, ainsi que l’expérimentation et l’analyse des outils déjà exhumés, permettent de retracer assez précisément les différentes étapes de la technique du sciage de joint.

Mots-clés  : açonnerie – taille de pierre – scie – joint – pose – ajustement – construction – période ptolémaïque et romaine – grès.

In order to adjust both blocks perfectly, the ancient builders have developed a simple and efficient technique which involves cutting simultaneously with a saw their common joint. The process gives exactly the same shape on the both faces of two stones which have to be fitted together. So, after a last pushing, the joint is perfect. Although there are numerous and well known examples about this technique into the Roman world, the cases on pharaonic buildings are rarely reported. Recent observations on some temples of Upper Egypt lead us to believe that the joint sawing was a common practice during the Ptolemaic Period. The process concerns for both the vertical joints and the horizontal ones. The study of specific marks left by the saw on the stone, the experimentation and the analysis of tools already exhumed can reveal the different steps of the technique of the joint sawing.

Keywords: asonry – stone cutting – saw – joint – laying – fitting – construction – Ptolemaic and Roman Period – sandstone.