Institut français
d’archéologie orientale du Caire

IFAO

Catalogue des publications

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Les articles des volumes suivants sont vendus sous forme de PDF à télécharger: BiEtud: numéros 110, 120, 138, 140, 165 (gratuit), EtudUrb: 9.


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BIFAO115_art_14.pdf (1 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 115
2016 IFAO
20 p.
gratuit - free of charge
Une Ouabet de Philadelphe à Médamoud. Essai d’interprétation de l’arrière-temple

Les salles nord de l’arrière-temple de Médamoud constituent une Ouabet inscrite au nom de Ptolémée II Philadelphe. Les deux processions encore en place à la base des murs restants se dirigent vers le « Taureau-très-grand-et-vénérable » demeurant à l’intérieur de la partie arrière secrète du bâtiment. La Ouabet peut être comparée à celle de Philae et Edfou et mise en relation avec les textes des grandes portes de Philadelphe.

The northern rooms of the rear temple of Medamud are a Ouabet of Ptolemy II Philadelphus.

The two processions still in place at the base of the remaining walls go in the direction of the “Bull-very-great and venerable” which is located inside the secret rear part of the building. The Ouabet can be compared to the ones of Philae and Edfu and can be linked with the texts of the great doors of Philadelphus.


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BIFAO115_art_13.pdf (0.7 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 115
2016 IFAO
28 p.
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La production des ostraca en calcaire dans la nécropole thébaine. Étude préliminaire

Plusieurs campagnes de restauration des ostraca en calcaire, inscrits et figurés, provenant de Deir el-Medina/Vallée des Rois et conservés au sein de la collection du musée du Louvre, ont amené à des observations très précises sur la morphologie de ces supports d’écrits ou de dessins. Grâce à la collaboration de J. Pelegrin, préhistorien spécialiste de technologie lithique, puis du laboratoire d’imagerie du C2RMF, il s’est avéré que l’histoire des ostraca ne commence pas au geste du scribe et du « scribe des formes » relevant de la communauté d’artisans au service de la Tombe mais, bien en amont, au geste du tailleur de pierre qui façonne ce support. La numérisation 3D de dix de ces pièces, destinée à « neutraliser » leur texte ou leur décor, ainsi qu’une étude à l’œil nu de quarante autres ostraca en calcaire, prélevés dans la collection sans critère sélectif, ont révélé des stigmates de taille, des aménagements et des traces d’outils et permis des observations statistiques.

Deux schémas de débitage étaient principalement pratiqués :

– débitage au ciseau métallique de grandes esquilles sur bloc de calcaire homogène et compact, avec effet de litage très faible ou absent ;

– débitage par délitement provoqué, c’est-à-dire par fendage après éventuel amorçage, de blocs de calcaire à effet de litage plus marqué.

Les outils impliqués dans cette production d’ostraca étaient diversifiés :

– ciseau robuste à biseau obtus, utilisé comme une chasse moderne pour débiter de grandes esquilles par fracture en split, animé par un maillet assez lourd et dur (au moins 1 kg, de bronze ou de roche tenace) ;

– ciseau à biseau aigu, éventuellement emmanché, pour ouvrir des fissures de délitage ; à l’aide d’un maillet plus léger et moins dur (bois) ;

– lourd percuteur de pierre (environ 3 kg, ovoïde ou sphérique, en calcaire ou en roche tenace comme la dolérite), pour le débitage de certains éclats par fracture conchoïdale ;

– gros percuteur tendre organique, sous forme d’un gros gourdin ou massette de bois dur, pour le débitage d’éclats par fracture conchoïdale ainsi que pour certains enlèvements de façonnage ou de retouche envahissants, ou encore comme maillet pour le fendage ;

– petits percuteurs de bois dur et de calcaire pour la retouche marginale.

Ces observations laissent supposer un ou plusieurs ateliers de taille de pierre, près du lieu d’extraction, que l’on peut penser être le chantier de la Tombe royale et/ou d’autres chantiers de construction ou ateliers dans la nécropole thébaine. Cette étude démontre une nouvelle étape dans le processus conduisant à cette production des ostraca.

Several restoration campaigns of the limestone ostraca from Deir el Medina/Valley of the Kings, inscribed and figured, held in the collections of the Louvre Museum, led to very specific comments on the morphology of these plates devoted to writings or drawings. With the fruitful collaboration of Dr. J. Pelegrin, an archaeologist specialist of prehistoric lithic technology, then of the “Laboratoire d’imagerie du C2RMF”, it turns out that the history of the ostraca does not begin with the gesture of the scribe or the draftsman working among the community of workmen dedicated to the Royal Tomb, but before that, with the gesture of the quarryman or stone carver who shaped the blank. 3D scanning of ten of these items, so as to “neutralize” their text and/or decoration, as well as the examination with naked eye of forty other limestone ostraca selected at random from the collection, revealed marks of intentional flaking and traces of tools, allowing us to draw statistical observations.

Two main patterns of initial extraction were practiced:

– flaking large splinters with a metal chisel and a heavy and hard mallet from blocks of homogeneous and compact limestone without apparent bedded structure;

– splitting “slices” out of limestone blocks when they have a bedded structure.

Various tools were involved in the production of ostraca:

– a robust chisel with an obtuse bevel, used as a modern “chasse” (such as a barrel chisel) and struck with a heavy and hard mallet (at least 1 kg, made of bronze or some tenacious rock), for the detachment of large splinters;

– a chisel with an acute bevel, possibly with a handle, to open fissures in the bedded limestone;

– a heavy hammerstone (approximately 3 kg, ovoid, made of limestone or tenacious rock such as dolerite) for the detachment of some large flakes by conchoïdal fracture;

– a large organic percussor, in the form of a big hard wood club or mallet, for detaching some flakes by conchoïdal fracture as well as shaping some blanks by invasive retouch;

– smaller percussors made out of hard wood and limestone for marginal retouch.

These observations suggest one or more stone workshops, near the place of limestone extraction, probably related to the Royal Tomb in progress or other construction sites or workshops in the Theban necropolis. This study demonstrates a new stage in the process leading to the production of the ostraca.


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BIFAO115_art_12.pdf (0.5 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 115
2016 IFAO
26 p.
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La structure administrative du 14e nome de Haute Égypte et le développement de l’administration supra-provinciale sous la VIe dynastie 

Cet article a pour objectif de définir la structure administrative du 14e nome de Haute Égypte et de mettre en évidence le rôle prépondérant des élites de cette province à la fin de l’Ancien Empire. En effet, Meir fut un relais principal de l’administration royale en Haute Égypte sous les règnes de Mérenrê et Pépi II. C’est notamment l’analyse approfondie des réseaux de pouvoir des autorités de Meir qui permet de déterminer comment ils ont pu accéder à un statut social élevé. Ils étaient non seulement intégrés à l’administration d’État en raison de leurs charges, mais étaient également reliés au pouvoir central par l’intermédiaire de membres de leurs réseaux rattachés à l’administration palatine et ayant des contacts à la Cour.

This paper aims at defining the administrative structure of the 14th nome of Upper Egypt and at highlighting the huge role of its elites at the end of the Old Kingdom. Indeed, Meir was a main relay of the royal administration in Upper Egypt under the reigns of Merenrê and Pepi II. It is in particular the detailed analysis of the power networks which allows to determine the way by which the authorities of Meir were able to reach a high social status. They were not only integrated into the state administration thanks to their titles, but they were also linked to the central power through members of their networks who were connected with the palatine administration and who were having contacts with the Court.


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BIFAO115_art_11.pdf (1.2 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 115
2016 IFAO
34 p.
gratuit - free of charge
Le palais méroïtique et la ville royale

Successeur du royaume de Napata qui se développa en Nubie jusqu’à la 4e cataracte après le retrait des Égyptiens du Nouvel Empire, le royaume de Méroé émergea 500 km plus au sud, entre les 5e et 6e cataractes. Centré sur la plaine fertile de Shendi, au cœur de la région du Boutana, la capitale du royaume, Méroé, abrite également la nécropole royale aux fameuses pyramides. Le royaume de Méroé livre, au sein de ses sites urbains, un nombre important de palais. C’est le cas de la capitale, Méroé, avec les deux bâtiments M 294-295 de la « cité royale », et la grande structure M 750, annexe au temple d’Amon. On en trouve aussi plusieurs dans les centres religieux de Naga et du Djebel Barkal ; des villes moyennes de « l’île de Méroé » comme Ouad Ben Naga, Mouweis ou el-Hassa (Damboya) en sont également pourvues. Bien qu’en de nombreux points les bâtiments nubiens soient très différents des parallèles égyptiens, on observe, en l’état actuel des recherches, une certaine continuité de la valeur symbolique de l’édifice palatial. La mise en œuvre d’un nouveau palais est un événement majeur, car l’édifice représente le rôle créateur du souverain et restaurateur de l’ordre du monde. La structure doit donc incarner ces significations, en les manifestants dans ses aspects fonctionnels. Grâce à une approche comparative, les édifices palatiaux sont analysés et replacés dans la trame urbaine, et plus particulièrement dans leur relation avec le temple principal de la ville. Ces considérations découlant des données issues de fouilles, le constat ici présenté veut être une première étape vers une meilleure compréhension de la Nubie palatiale et de l’urbanisme méroïtique.

Successor to the kingdom of Napata that developed in Nubia down to the region of the 4th cataract after the withdrawal of the New Kingdom Egyptians, the Kingdom of Meroe emerged 500 km further south, between 5th and 6th cataracts. Centered on the fertile plain of Shendi, in the heart of the Butana region, the kingdom’s capital, Meroe, is also the home of the royal necropolis, with the famous pyramids. A great majority of Meroitic urban sites contain a large number of palaces. This is the case in the capital, Meroe, with both buildings M 294 and M 295 in the “royal city”, and the large structure M 750, close to the Amun temple. Palaces are also found in several religious centers such as Jebel Barkal and Naqa. Medium-sized cities in the Island of Meroe such as Wad ben Naqa, el-Hassa or Muweis also contained palaces. Although in many respects the Nubian buildings are very different from their Egyptian counterparts, there is, in the current state of research, a relative continuity of the symbolic value of the palatial building. The implementation of a new palace is a major event, because the building represents the creative role of the sovereign and restorer of the world order. The structure must embody these meanings by showing them in its functional aspects. Through a comparative approach, the palatial buildings are analyzed and placed in the urban network, especially in their relationship with the main temple of the city. These considerations resulting from excavation data, the situation presented here aims to be a first step towards a better understanding of palatial Nubia and Meroitic urbanism.


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BIFAO115_art_10.pdf (2.9 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 115
2016 IFAO
34 p.
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Varia demotica d’Hermonthis

Édition – avec photographies et fac-similés – d’une vingtaine de graffites démotiques du site d’Ermant. Ils proviennent principalement des blocs du temple du Nouvel Empire remployés dans les fondations du temple de l’époque gréco-romaine, mais aussi de deux gargouilles du nouveau temple ainsi que du pylône de l’époque Ramesside qui était resté en place lors de la reconstruction du temple. Les graffites incluent généralement un proscynème devant Montou (ou Montou-Rê) qui peut être qualifié de « seigneur ­d’Hermonthis » et sont une fois associés à Rê-Horakhty. Les deux inscriptions des gargouilles sont datées de début de l’époque romaine. Les inscriptions contiennent une vingtaine d’anthroponymes masculins, rassemblés dans un tableau à la fin de l’article, dont les éléments théophores correspondent naturellement aux divinités principales du site – Montou, Osiris-Boukhis, Har-Prê et vraisemblablement Rattaouy –, mais certains font aussi mention de Thoth, d’un faucon sacré (une fois explicitement en lien avec Horus), et peut-être de Ptah.

Edition—with photographs and facsimile drawings—of about 20 demotic graffiti from the site of Armant. They come mainly from blocks of the New Kingdom temple reused in the foundations of the Graeco-Roman temple, some also from two gargoyles of the new temple and the Ramesside pylon that was left in place during the reconstruction of the temple. The graffiti usually contained a proscynema before Montu (or Montu-Re) who can be qualified as “lord of Hermonthis” and is once associated with Re-Horakhty. The two inscriptions on the gargoyles are dated to the early Roman period. The inscriptions contain about twenty male personal names, compiled in a table at the end of the article; their theophorous elements mention, unsurprisingly, the main divinities of Armant – Montu, Osiris-Bukhis, Har-Pre, and probably also Rattawy, but also Thoth, a sacred falcon (once explicitly connected to Horus), and possibly Ptah.


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BIFAO115_art_09.pdf (3.1 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 115
2016 IFAO
52 p.
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Some 18th Dynasty Hieratic Ostraca from Deir el-Bahri

Cet article traite de 13 ostraca hiératiques de la XVIIIe dynastie, conservés dans les réserves du Musée égyptien du Caire. Ces ostraca ont probablement été découverts lors des fouilles du Metropolitan Museum conduites par H. Winlock à Deir el-Bahari. Ils évoquent des listes de noms, la distribution de bière dans des vaiselles-wšm, une liste de fournitures présentées par le temple de Thoutmosis II au temple d’Hatchepsout, ainsi qu’un journal de la nécropole des ouvriers.

This article is dealing with 13 hieratic ostraca stored in the basement of the Cairo Egyptian Museum, and dated back to the 18th Dynasty. These ostraca were perhaps uncovered during the excavations of the Metropolitan Museum by H. Winlock at Deir el-Bahri. Their topics vary between lists of names, distribution of beer in wšm-vessels, and list of supplies presented by the temple of Tuthmosis II to the Hatshepsut temple, in addition to a necropolis journals for workmen.


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BIFAO115_art_08.pdf (2.1 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 115
2016 IFAO
26 p.
gratuit - free of charge
Le chant du harpiste : une porte ouverte sur l’au-delà ?

La présence de harpistes dans la tombe de Ramsès III associée au contexte du tribunal osirien ne cesse de questionner. Un parallèle avec l’emplacement des chants dits « du harpiste » dans les chapelles funéraires privées des XIXe et XXe dynasties à Thèbes peut permettre de proposer une nouvelle interprétation de cette scène, mais aussi d’un répertoire qui mélange deux genres, l’un considéré comme « orthodoxe », l’autre comme « hérétique ». Le contenu des incipit apporte des indices sur le lieu où ce chant était déclamé, tandis que la fonction symbolique de l’espace architectural réservé à ce motif iconographique semble marquer une frontière que seul le défunt peut franchir, le musicien jouant alors un rôle de médium. Une comparaison avec une scène de la tombe d’Imeneminet (TT 277) vient confirmer le caractère funéraire d’une mélopée qui pourrait avoir été entonnée pour rappeler la rupture nécessaire entre le monde des vivants et des morts. Dès lors, la présence des harpistes dans la tombe de Ramsès III, au moment où le roi est admis à pénétrer dans le monde des morts, peut trouver une explication.

The depiction of two harpists in the tomb of Ramses III, associated with the context of the Osirian tribunal, is difficult to be interpreted. A parallel with the location of the Harper’s song in tomb-chapels of the 19th and 20th dynasties at Thebes can lead to a new interpretation of this scene, but also of a repertoire that mixes two genres, one “orthodox”, the other one “heretical”. The incipit of the song provides indications about the place where it was recited, while the architectural space choosen for this iconographic motif seems to mark a boundary that only the dead can cross. The harper’s song could have been sung to remind the necessary seperation between the world of the living and the dead, the musician acting as an medium. A comparison with a scene from the tomb of Imeneminet (TT 277) seems to confirm this interpretation. Therefore, the presence of harpists in the tomb of Ramses III, when the king is allowed to enter the world of the dead, can find an explanation.


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BIFAO115_art_07.pdf (0.3 Mb)
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Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 115
2016 IFAO
8 p.
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Self-Donation or Retirement to the Monastery (?): O.NMEC 117

L’O.NMEC 117 fait partie de la collection du National Egyptian Museum of Egyptian Civilization (musée national de la civilisation égyptienne). Le texte contient une histoire courte à propos d’un pécheur appelé Strategios. Il explique comment il a péché en ayant une affaire extraconjugale avec une vieille femme avec qui il a vécu pendant un an. Ensuite, se rendant compte que son comportement avait été inspiré par le diable, il décida d’aller au monastère de l’Apa Samuel et de demeurer là pour obtenir le pardon de Dieu. Le texte présente des similitudes avec les actes de donation d’enfants au monastère de Saint-Phoibammon à Thèbes. Peut-être était-il destiné à être inséré dans un document plus officiel écrit sur papyrus et adressé au clergé du monastère de l’Apa Samuel (demande pour entrer dans le monastère ou don de soi). Une fois que le document prêt, le brouillon n’était plus utile ou plus valide.

O.NMEC 117 is a part from a seizure collection in the NMEC; the text contains a brief story of a sinner man called Strategios. It explains how he came to sin by having an extramarital affair with an old woman who lived with her for one year. Afterwards, he realized that his behavior was inspired by the devil, so he decided to go to the monastery of Apa Samuel and dwell there in order to obtain God’s forgiveness. The text shows similarities contained in the donations of children to the monastery of St. Phoibammon in Thebes. Perhaps the text was meant to be inserted in a more official document written on papyrus and addressed to the clergy of the monastery of Apa Samuel, either a request to enter the monastery, or possibly a self-donation. Once the document was ready, the draft was no more useful or no more valid.


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BIFAO115_art_06.pdf (22.2 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 115
2016 IFAO
34 p.
gratuit - free of charge
Nouvelle découverte à Tabbet el-Guech (Saqqâra-sud). Deux tombes de prêtres égyptiens de la VIe dynastie

Les 19 février et 1er mars 2015, la mission de l’Ifao sur le site de Tabbet el-Guech à Saqqâra-sud a découvert les tombes de deux prêtres, Sabi et Ânkhti, qui vivaient à l’époque du roi Pépy II. Les superstructures des tombes ont été bâties en briques crues, alors que les chambres funéraires ont été construites avec un calcaire blanc d’une excellente qualité. Les murs ont été décorés avec des représentations de nombreuses offrandes dont les couleurs d’origine sont encore très bien conservées. Bâties au fond de puits taillés dans la montagne, les chambres funéraires des prêtres semblent avoir été violées pendant l’Antiquité. Malgré cela, la mission a pu retrouver certains objets du matériel funéraire d’origine : quelques modèles en calcaire peint des offrandes de Sabi, une tablette en albâtre « égyptien » pour les 7 huiles sacrées au nom d’Ânkhti et son ensemble pour le rituel de l’ouverture de la bouche. Bien que les puits funéraires de Sabi et d’Ânkhti aient été « visités » il y a plus de 4 000 ans, ils ont été par la suite « scellés » dans leur partie supérieure par plusieurs dépôts humains, dont l’état au moment de la découverte est détaillé dans cet article. L’étude archéothanatologique de ces restes humains est en cours, mais les premiers résultats de leur analyse taphonomique semblent indiquer qu’aucune incursion n’a pu avoir lieu dans ces puits depuis la mise en place de ces inhumations à la Basse Époque ou pendant la période gréco-romaine.

On February 19th and March 1st 2015, the IFAO Mission working at the site of Tabbet el-Guech in Saqqara South discovered the tombs of two priests, Sabi and Ankhti, who lived during the reign of King Pepy II. The superstructures of the tombs were built with mud bricks, whereas the funerary chambers were made out of fine white limestone. The walls were decorated with representations of numerous offerings whose original colours are still very well preserved. Constructed at the bottom of rock-cut shafts, the burial chambers of the priests seemed to be robbed in the Antiquity. Nevertheless, the Mission could still retrieve some objects from the original burial furniture: a few painted limestone models of Sabi’s offerings, an Egyptian alabaster tablet for the 7 sacred oils in the name of Ankhti and his set for the Opening of the Mouth ritual. Even though “visited” more than 4000 years ago, the funerary shafts of Sabi and Ankhti were later “sealed” at the top by several human deposits, whose condition during the discovery is detailed in this article. The archaeothanatological study of these human remains is underway, but the first results of their taphonomic analysis seem to indicate that no incursion took place in the shafts since these burials were placed there during the Late Period or the Greco-Roman Epoch.


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BIFAO115_art_05.pdf (1.2 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 115
2016 IFAO
26 p.
gratuit - free of charge
Quatre colosses du Moyen Empire « ramessisés » (Paris A 21, Le Caire CG 1197, JE 45975 et 45976)

Le répertoire statuaire des souverains ramessides comprend un grand nombre d’œuvres « usurpées ». Le nom du souverain originellement représenté est effacé ; la statue devient, à la fois par son inscription et par sa physionomie modifiée, un nouveau monument ramesside. Cet article présente deux cas d’étude permettant de dater de la fin du Moyen Empire des statues colossales au nom de Ramsès II et Mérenptah.

La statue peut être modifiée en profondeur, comme dans le cas du « petit » colosse d’Héracléopolis Magna (Le Caire JE 45976). La surface originelle a alors presque complètement disparu, et seules les proportions et le style de certains détails, tels que le traitement des genoux, permettent de reconnaître une réutilisation. Dans d’autres cas, l’usurpation est plus subtile, comme il est possible de l’observer sur le grand colosse du même site (JE 45975), ou pour deux sphinx de Tanis (Paris A 21 et Le Caire CG 1197), qu’il est possible de dater avec une certaine précision.

The statuary of Ramesside kings includes a large number of “usurped” pieces. With the original sovereign’s name erased, the statue becomes, thanks to its new inscription and the modification of its facial features, a new Ramesside monument. This article presents two study cases, which allow us to date from the Late Middle Kingdom colossal statues bearing the names of Ramesses II and Merenptah.

In some instances, the statue may have been deeply modified, as for example in the case of the “smaller colossus” from Heracleopolis Magna (Cairo JE 45976). The original surface is almost completely gone and only the statue’s proportions and the style of some details, such as the knees, allow us to detect a reuse. In other cases, the usurpation process is more subtle, as one can observe on the “larger colossus” from the same site (JE 45975) or two sphinxes from Tanis (Paris A 21 and Cairo CG 1197), which can be dated more precisely.