Institut français
d’archéologie orientale du Caire

IFAO

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AnIsl053_art_02.pdf (0.8 Mb)
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Annales islamologiques 53
2020 IFAO

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Le disque, agent d’une subversion intégrale de la musique de tradition orale. Exemple du monde arabe

L’introduction du disque dans le domaine de la tradition musicale orale y opère une rupture tout aussi abrupte qu’intégrale. D’un côté, en tant qu’instance d’objectivation, l’enregistrement ébranle le statut ontologique de la forme musicale orale ; celle‑ci, en étant fixée sur le support technique, acquiert une réalité matérielle propre et peut dès lors s’affranchir du milieu traditionnel dans lequel elle demeurait enclose. D’un autre côté, en sa qualité de marchandise, le disque porte ce renversement ontologique à une dimension universelle, en conséquence de quoi la forme musicale incorpore les effets de la marchandisation massive. Il s’ensuit d’une telle subversion un phénomène esthétique de désenchantement. Cet article analyse ce phénomène dans le contexte culturel du monde arabe à travers trois aspects symptomatiques : 1. une rationalité esthétique accrue ; 2. l’intrusion de l’hétérogène dans la forme musicale ; 3. la réification esthétique. Il se réfère en cela à la pensée de la Théorie critique, et plus particulièrement à certaines catégories développées par Walter Benjamin et Theodor Adorno.

The introduction of the record album in the field of the oral music tradition brings about a break that is as abrupt as it is complete. On the one hand, as an example of objectification, the act of recording undermines the ontological status of the oral musical form; the latter, being fixed on the technical support, acquires a specific material reality and can, therefore, be freed from the traditional environment in which it had remained enclosed. On the other hand, record albums, as commodities, carry ontological reversal to a universal dimension, as a result of which the musical form incorporates the effects of mass commercialization. Hence, such a subversion results in an aesthetic phenomenon of disenchantment. This article analyzes this phenomenon in the cultural context of the Arab world through three symptomatic aspects: 1. increased aesthetic rationality; 2. the intrusion of heterogeneity into musical form; 3. aesthetic reification. In this regard, I refer to the thought of Critical Theory, and more particularly to certain categories developed by Walter Benjamin and Theodor Adorno.


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Annales islamologiques 53
2020 IFAO

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Introduction. Composition et archivage des musiques du monde arabe à l'aune des procédés d'amplification sonore


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Annales islamologiques 52
2019 IFAO
38 p.
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Kāna sa-yaf ʿalu et kāna sa-yakūnu qad faʿala. Les équivalents logiques du conditionnel français en arabe écrit contemporain

Cet article prolonge les résultats d’une première étude consacrée à la combinaison verbale arabe kāna sa‑yaf ʿalu, et présente une autre combinaison, inédite celle-ci, en kāna sa‑yakūnu qad faʿala. Il montre notamment comment ces deux combinaisons sont à entendre comme les équivalents « logiques » (d’un point de vue linguistique) des conditionnels présents et passés de langues comme le français et l’anglais, que ce soit dans les emplois temporels du conditionnel que dans ses emplois modaux. Il permet d’assurer une fois encore que kāna sa‑yaf ʿalu, s’il peut avoir une lecture modale hypothétique contrefactuelle que le français rend par un conditionnel passé pour dire ce qui ne s’est pas produit, n’a pas, loin de là, que cette acception et qu’il se charge principalement, notamment dans son emploi temporel et non modal, d’une lecture en conditionnel présent de type futur des historiens. La seconde combinaison quant à elle, kāna sa‑yakūnu qad faʿala, permet alors logiquement d’exprimer le conditionnel passé, ce qui est le cas dans ses emplois modaux de même que dans son emploi temporel où elle est alors l’équivalent du futur antérieur des historiens. Surtout, ces deux combinaisons se présentent comme immédiatement repérables pour ce qu’elles sont, au contraire de formes plus classiques qui risquent souvent d’exposer à une première lecture en passé de forme ET de sens puis à une seconde pour restituer le sens conditionnel visé.

This article extends the results of a first study devoted to the Arabic verb combination kāna sa‑yaf ʿalu, and presents another and new combination, kāna sa‑yakūnu qad faʿala. It shows in particular how these two combinations are to be understood as the “logical” equivalents (from a linguistic point of view) of present and past conditionals of languages such as French and English, whether in the temporal uses of the conditional as well as in its modal uses. It ensures once again that kāna sa‑yaf ʿalu, if it can have a hypothetical counterfactual modal reading that French and English render by a past conditional to say what has not happened, has not, far from there, only this meaning and that it mainly expresses, in particular in its temporal and non-modal use, a present conditional reading such as the future of historians. The second combination, kāna sa‑yakūnu qad faʿala, allows to logically express the past ­conditional, which is the case in its modal uses as well as in its temporal use where it is then the equivalent of the future perfect of historians. Above all, these two combinations present themselves as immediately recognizable for what they are, unlike more classical forms that often risk exposing them to a first reading in the past of form AND of meaning and then to a second in order to restore the intended conditional meaning.


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AnIsl052_art_13.pdf (0.5 Mb)
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Annales islamologiques 52
2019 IFAO
20 p.
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The Maghrebi Vizier and the Haughty Copt. Historiography, Polemics and Narrative in a Mamluk‑Period Anecdote

Une anecdote historique très répandue concernant l’année 700/1301 raconte qu’un vizir maghrébin, dont l’identité n’est pas révélée, visita Le Caire et fut profondément choqué par le comportement des non‑musulmans. Il incita alors le sultan et ses conseillers à mettre en place une importante loi somptuaire. La présente étude montre comment les différentes versions de cette anecdote, présentes dans les sources du xive et du xve siècles, nous informent sur la manière dont historiens et auteurs de tout genre intégrèrent le discours polémique anti-ḏimmī dans leurs récits et participèrent ainsi à des discussions diachroniques concernant le gouvernement d’une société islamique idéale. En adoptant de nombreux éléments discursifs fréquents dans les textes anti-ḏimmī contemporains, ces historiens utilisent le personnage du visiteur maghrébin bigot, qui intervient pour corriger les dérives sociales, comme pivot rhétorique et en font le symbole d’une société islamique idéale dans des anecdotes évocatrices.

In a widely cited historical anecdote from the year 700/1301, an unidentified Maghrebi vizier is portrayed as visiting Cairo where he becomes outraged at seeing inappropriate non‑Muslim behavior. He then instigates an important act of sumptuary regulation by appealing to the sultan and his advisors. This study argues that the various iterations of this anecdote found in sources from the fourteenth and fifteenth centuries show how historians and other authors integrated polemical anti‑ḏimmī discourse in narrative historical form and participated in diachronic discussions about how an ideal Islamic society should be governed. By applying many discursive elements also found in contemporaneous anti‑ḏimmī texts to their historical narration, historians used the character of a bigoted Maghrebi visitor intervening to challenge perceived social wrongs as a rhetorical node to exemplify that ideal Islamic society in an evocative anecdotal form.


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Annales islamologiques 52
2019 IFAO
44 p.
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Le sceau de la paix. Le traité de 669/1270 entre Philippe III et al‑Mustanṣir al‑Ḥafṣī

La huitième et dernière croisade organisée par Louis IX en 669/1270 et dirigée contre Tunis se solde par la mort du roi ; elle aboutit à la conclusion d’une trêve de quinze ans entre son fils Philippe III, Charles d’Anjou et le sultan hafside al‑Mustanṣir, qui règle les conditions d’évacuation du territoire hafside. Le traité, qui nous est parvenu uniquement dans sa rédaction arabe, est muni d’un sceau exceptionnel, seul exemple connu de sceau pendant de souverain musulman. L’analyse diplomatique et codicologique du document met en évidence tout l’intérêt qu’il revêt dans l’étude des pratiques de la chancellerie hafside, et dévoile le processus de négociations, les conditions de rédaction et de ratification de l’ensemble des clauses de l’accord. Il s’agit néanmoins d’un document atypique, rédigé à la hâte dans des circonstances difficiles, par un non‑professionnel de la chancellerie, et dont les négociations ont été menées par un acteur diplomatique inattendu.

The Eighth and last crusade organized by Louis IX in 669/1270 and aimed at Tunis ends in the king’s death; it leads to the conclusion of a truce for fifteen years between his son Philip III, Charles of Anjou and the hafsid sultan al‑Mustanṣir, which settles the conditions for the evacuation of the hafsid territory. The treaty, which is only preserved in its arabic redaction, is provided with an exceptional seal, only known example of a hanging seal from a muslim ruler. The diplomatic and codicologic analyse of the document shows its great interest for the study of the hafsid chancery’s practices and unveils the negociations process, the conditions of redaction and of ratification of all the clauses of the agreement. It is nonetheless an atypical document, written in haste in difficult circumstances, not by a professional from the chancery, and whose negociations have been led by an unexpected diplomatic actor.


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Annales islamologiques 52
2019 IFAO
16 p.
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L’errance sacrée de ˁAbdallāh ibn Salām

Les sources musulmanes se sont intéressées à la conversion à l’islam de ˁAbdallāh ibn Salām, rabbin de Médine. Cependant, sa biographie reste limitée, et la majorité des sources s’articulent essentiellement autour de sa vie médinoise. En effet, aucun des ouvrages étudiés ne fait référence à son mausolée égyptien, si ce n’est une modeste publication en arabe mentionnant le mausolée de ˁAbdallāh ibn Salām, dans un village éponyme du delta du Nil. Cette figure émergeante du premier islam y fait toujours l’objet d’une vénération de la part de la population locale. Se pose ici la question du cheminement de la mémoire de ce premier juif converti à l’islam à Médine, en 622, après sa rencontre avec le Prophète Muḥammad, et de son errance sacrée qui mena sa mémoire cultuelle jusqu’à Timay al‑Amdīd.

Muslim sources focused on the conversion of the Rabbi of Medina, ˁAbdallāh ibn Salām to Islam. However, his biography remains limited and majority of sources revolve mainly around his life in Medina. Indeed, none of the books studied refer to his mausoleum in Egypt, apart from a modest Arabic publication mentioning ˁAbdallāh ibn Salām mausoleum in an eponymous village of the Nile Delta where this emerging figure, in early Islam, is venerated by the local population. This raises the question of the memory journey, from Medina to Timay al‑Amdīd, of the first Jewish converted to Islam in 622, after his meeting with the Prophet Muḥammad.


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AnIsl052_art_10.pdf (0.7 Mb)
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Annales islamologiques 52
2019 IFAO
28 p.
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La fidélité à la tradition. Chant et édition d’un panégyrique copte de Haute Égypte dédié à saint Théodore

Cet article étudie trois variations d’un panégyrique dédié à saint Théodore l’Oriental, un saint vénéré en Égypte par les chrétiens coptes orthodoxes égyptiens, principalement en Haute Égypte : une version manuscrite transmise à la fin de l’époque ottomane, une version imprimée dans l’entre-deux-guerres et un enregistrement contemporain. Après avoir mis en évidence les caractères du moyen arabe de la version manuscrite et évoqué la genèse du texte, nous étudions comment et pourquoi l’entreprise éditoriale est une réinvention et une bifurcation de la tradition. Quant à l’oralité, elle apparaîtra autant dans la récitation comme performance singulière, que dans la trame même des textes comme modèle imaginé et trace de performances antérieures.

This article deals with three variations of a panegyric dedicated to Saint Theodore the Oriental, a saint venerated by the Egyptian orthodox Coptic Christians, especially in Upper Egypt: A manuscript version preserved in the late Ottoman period, a printed version from the inter-war period and a contemporary record. We will shed light upon the Middle Arabic used in the manuscript version, and discussed the genesis of the text, we will focus on the editorial process as a reinvention and a bifurcation inside the textual tradition. With respect to orality, it will manifest itself in the recitation as a unique performance, as well as in the weft of the texts as a fantasized model and a trace of the older performances.


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AnIsl052_art_09.pdf (0.9 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Annales islamologiques 52
2019 IFAO
44 p.
gratuit - free of charge
Aux origines du topos d’Anbā Wannas al‑Aqṣurī et des enjeux identitaires de la communauté chrétienne de Louxor au début du xxe siècle. Regards croisés entre l’« hagiotopographie » et la « pratique du mythe » de Lambros Couloubaritsis

L’émergence d’une tradition hagiographique relatant la vie, les qualités spirituelles et ­l’exécution du néo‑martyr Anbā Wannas al‑Aqṣurī manifeste autant une problématique ­relative aux enjeux identitaires de la communauté chrétienne de Louxor du début du xxe siècle, qu’un moyen utilisé par le guide de cette communauté, l’évêque Anbā Marquṣ, pour ­légitimer la fondation d’un lieu saint. Cette nouvelle topographie sacrée (l’espace) et la tradition qui lui sert de fondement (le mythe) sont respectivement considérées à la lumière de deux ­approches : ­l’« ­hagiotographie » et ce que Lambros Couloubaritsis nomme la « pratique du mythe ». La ­première vise à dégager les raisons historiques et sociologiques qui expliquent pourquoi, au terme d’un processus de ­déchristianisation de l’espace urbain (Sossie Andézian parle de « rupture »), il y a nécessité de créer une nouvelle figure sainte et de fonder un nouveau topos (S. Andézian parle de « ­distinction »). La seconde, nous permet d’analyser en profondeur le mythe (la tradition ­hagiographique), de dégager les mécanismes cognitifs constitutifs de son architectonique, et enfin les raisons qui expliquent son émergence.

The emergence of a hagiographic tradition relating the life, the spiritual qualities and the execution of the neo‑martyr Anbā Wannas al‑Aqṣurī expresses as much a problematic concerning the identity issues of the Christian community of Luxor at the beginning of the 20th century, as a means used by the guide of this community, Bishop Anbā Marquṣ, to legitimize the foundation of a holy place. This new sacred topography (the space) and the tradition that serves as its foundation (the myth) are respectively considered in the light of two approaches : the « hagiotopography » and what Lambros Couloubaritsis calls « the practice of myth ». The first aims to identify the historical and sociological reasons why, at the end of a process of dechristianization of the urban space (Sossie Andézian speaks about « rupture »), there is a need to create a new holy figure and to establish a new topos (S. Andézian speaks about « distinction »). The second allows us to analyze in depth the myth (the hagiographic tradition), to identify the cognitive mechanisms that make up its architectonic, and finally the reasons that explain its emergence.


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Annales islamologiques 52
2019 IFAO
26 p.
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Le miracle du Muqaṭṭam à travers les siècles. Origines et réinventions d’une légende copte

Le miracle du déplacement du Muqaṭṭam circule au sein de la communauté copte depuis un millier d’années. Aujourd’hui encore, il est souvent évoqué par les fidèles de l’Église copte comme un exemple de victoire de la foi chrétienne contre l’islam. Ce récit, même s’il possède des traits structurels fixes, a pourtant connu d’importantes variantes au fil des siècles, au départ de sa première attestation dans le corpus copto-arabe de l’Histoire des Patriarches ­d’Alexandrie. De manière générale, il a surtout vu se développer ses aspects apologétiques, finissant par ­inclure la conversion au christianisme du calife al‑Muʿizz, qui fonda la ville du Caire à la fin du xe s. Au  xxe s., cette affirmation fit l’objet de débats virulents dans la presse. À partir des ­années 1970, un jeune prêcheur redonna une nouvelle jeunesse à ce récit en ­entreprenant de ­fonder un énorme lieu de culte au Muqaṭṭam, commémorant le miracle. Fruit d’une ­collaboration entre un historien de l’époque contemporaine et de deux philologues, cet article entend proposer une approche décloisonnée, où l’histoire des textes dialogue avec l’analyse des pratiques contemporaines. Cette recherche montre que, si de nombreuses traditions ont d’anciennes racines, elles n’en sont pas moins toujours réinventées en fonction des contextes successifs au sein desquels elles s’inscrivent.

The miracle tale of the Moving Muqaṭṭam mountain has been circulating among the Coptic community for a thousand years. Nowadays, members of the Coptic Church still refers to it as an example of victory of the Christian faith over Islam. This narrative, even if it bears some fixed structural features, went through numerous variations throughout times. On the basis of its first attestation in the Coptic‑Arabic text of the History of the Patriachs of Alexandria, it was later further developped, mainly under an apologetic angle. Finally, it included the episode of the Caliph al‑Muʿizz—founder of Cairo in the 10th century—converting to christianity. In the 20th century, this was subject to considerable debate in the press. From the 1970’s onwards, a young preacher revigorated the famous narrative by founding a huge place of worship at the Muqaṭṭam, commemorating the miracle. This paper, which is the result of a collective work by a historian and two philologists, intends to offer a collaborative approach, where the history of texts is combined with the analysis of contemporary practices. This research shows that, even if numerous traditions have very old roots, they are always reinveted, depending on successive contexts in which they take place.


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AnIsl052_art_07.pdf (0.6 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Annales islamologiques 52
2019 IFAO
34 p.
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Une revue catholique d’Égypte à l’époque nassérienne. Ḥaqlunā, revue de l’Association de la Jeunesse catholique d’Égypte (1949‑1970)

Après une brève présentation des revues et journaux catholiques égyptiens du xxe siècle qui peuvent servir de sources, l’article est consacré à la plus remarquable et la plus originale de ces revues, Ḥaqlunā (1949‑1970). Elle fut lancée par l’avocat Pierre Cassab (Buṭrus Kassāb, 1913‑1986) pour servir à l’Association de la Jeunesse catholique d’Égypte, fondée en 1947. Donnant des nouvelles de l’Église catholique dans le monde, Ḥaqlunā militait pour le nécessaire rôle des laïcs dans des associations et dans l’Église. Source précieuse pour la diffusion et la réception du Concile Vatican II (1962‑1965) en Égypte, la revue – d’abord animée par des « Syriens d’Égypte » de rite grec-catholique, comme Pierre Cassab, ou maronite, comme Michel Farah (Mīšīl Faraḥ) – est particulièrement attentive à la vie des Églises orientales et à l’affirmation des coptes-catholiques comme Église nationale d’Égypte. Vis‑à‑vis des coptes‑orthodoxes, Ḥaqlunā, dans un esprit œcuménique, applaudit le Renouveau entamé sous Cyrille VI. Quant à l’islam, tout en soutenant fidèlement les orientations conciliaires manifestées dans Nostra Aetate, Ḥaqlunā rend allusivement compte des inquiétudes des catholiques égyptiens face à l’islamisation de l’État nassérien. La question féminine enfin, d’abord quasi‑absente, prend de l’importance dans les années 1960.

After a brief presentation of Egyptian Catholic journals and newspapers of the twentieth century that can serve as sources, this article presents the most remarkable and most original of them: Ḥaqlunā (1949‑1970). It was initiated by the lawyer Pierre Cassab (Buṭrus Kassāb, 1913‑1986) to serve the Association of Catholic Youth of Egypt, founded in 1947. Giving news of the Catholic Church in the world, Ḥaqlunā was heralding the necessary role of the laity in the associations and in the Church. Valuable source for the reception of the Second Vatican Council (1962‑1965) in Egypt, the review was first animated by “Syrians of Egypt” of Greek-Catholic rite, like Pierre Cassab, or Maronite, like Michel Farah (Mīšīl Faraḥ). It is particularly attentive to the life of the Eastern Churches and the affirmation of Coptic Catholics as the National Church of Egypt. Towards the Coptic Orthodox, Ḥaqlunā, in an ecumenical spirit, supports the Renewal begun under Cyril VI. As for Islam, while faithfully supporting the conciliar orientations manifested in Nostra Aetate, Ḥaqlunā alludes to the concerns of Egyptian Catholics in the face of the Islamization of the Nasserian state. The feminine question finally, initially almost absent, becomes important in the 1960s.