Institut français
d’archéologie orientale du Caire

IFAO

Catalogue des publications


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BIFAO115_art_06.pdf (22.2 Mb)
Extrait pdf de l’ouvrage :
Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale 115
2016 IFAO
34 p.
gratuit - free of charge
Nouvelle découverte à Tabbet el-Guech (Saqqâra-sud). Deux tombes de prêtres égyptiens de la VIe dynastie

Les 19 février et 1er mars 2015, la mission de l’Ifao sur le site de Tabbet el-Guech à Saqqâra-sud a découvert les tombes de deux prêtres, Sabi et Ânkhti, qui vivaient à l’époque du roi Pépy II. Les superstructures des tombes ont été bâties en briques crues, alors que les chambres funéraires ont été construites avec un calcaire blanc d’une excellente qualité. Les murs ont été décorés avec des représentations de nombreuses offrandes dont les couleurs d’origine sont encore très bien conservées. Bâties au fond de puits taillés dans la montagne, les chambres funéraires des prêtres semblent avoir été violées pendant l’Antiquité. Malgré cela, la mission a pu retrouver certains objets du matériel funéraire d’origine : quelques modèles en calcaire peint des offrandes de Sabi, une tablette en albâtre « égyptien » pour les 7 huiles sacrées au nom d’Ânkhti et son ensemble pour le rituel de l’ouverture de la bouche. Bien que les puits funéraires de Sabi et d’Ânkhti aient été « visités » il y a plus de 4 000 ans, ils ont été par la suite « scellés » dans leur partie supérieure par plusieurs dépôts humains, dont l’état au moment de la découverte est détaillé dans cet article. L’étude archéothanatologique de ces restes humains est en cours, mais les premiers résultats de leur analyse taphonomique semblent indiquer qu’aucune incursion n’a pu avoir lieu dans ces puits depuis la mise en place de ces inhumations à la Basse Époque ou pendant la période gréco-romaine.

On February 19th and March 1st 2015, the IFAO Mission working at the site of Tabbet el-Guech in Saqqara South discovered the tombs of two priests, Sabi and Ankhti, who lived during the reign of King Pepy II. The superstructures of the tombs were built with mud bricks, whereas the funerary chambers were made out of fine white limestone. The walls were decorated with representations of numerous offerings whose original colours are still very well preserved. Constructed at the bottom of rock-cut shafts, the burial chambers of the priests seemed to be robbed in the Antiquity. Nevertheless, the Mission could still retrieve some objects from the original burial furniture: a few painted limestone models of Sabi’s offerings, an Egyptian alabaster tablet for the 7 sacred oils in the name of Ankhti and his set for the Opening of the Mouth ritual. Even though “visited” more than 4000 years ago, the funerary shafts of Sabi and Ankhti were later “sealed” at the top by several human deposits, whose condition during the discovery is detailed in this article. The archaeothanatological study of these human remains is underway, but the first results of their taphonomic analysis seem to indicate that no incursion took place in the shafts since these burials were placed there during the Late Period or the Greco-Roman Epoch.